Citations de Michel Carmona (36)
Les romans de Victor Hugo Les misérables et Notre dame de Paris, Ménilmontant, l'Opéra, la Bastille, Montmartre, le Quartier latin, Pigalle, les Folies-Bergère, les Champs-Elysées sont les sujets et les lieux emblématiques qui inspirent les réalisateurs de l'entre-deux-guerres.
Situation du clergé sous Louis XIII:
Au bas de l'échelle, l'ignorance des simples curés est effrayante.
Les prescriptions édictées par quelques évêques réformateurs sont édifiantes. Dans telle paroisse, l'archiprêtre, débordé par l'afflux des pénitents au moment de Pâques, organise une confession commune et les absout tous ensemble. Ailleurs, il faut rappeler l'interdiction de s'asseoir sur les autels et de danser dans les cimetières. Combien de prêtres tiennent des cabarets et des tripots pour compléter leurs revenus, portent les armes et s'habillent à la mode. Dans tel diocèse, on recommande aux clercs de ne pas prendre leurs enfants bâtards comme auxiliaires pour le service de la messe. En 1615, Madame de Gondi se confesse à son curé; elle s'aperçoit qu'il ignore la formule d'absolution. Un archidiacre de Bourges déclare qu'un grand nombre de prêtres ne connaissent pas un mot de latin, et cite le cas de ce curé qui ne savait pas combien il y avait de natures Jésus-Christ. Camus, évêque de Belley, dans un roman de publié en 1626, Pétronille, évoque " à quelles extrémités sont réduits les pauvres curés...Les curés des champs (car ceux de la ville sont mieux agencés, mais ils sont aussi dans les tracas par-dessus la tête) sont logés en des cabanes semblables à la grotte de Bethléem, exposés en tout temps aux injures de l'air, couchés sur la paille et la terre, nourris comme les paysans, sans conversation, mal vêtus, mal payés, mal; assistés, misérables en leurs églises, en leurs ornements, en leurs demeures, en leurs meubles, en tout.p.88/89
La société du Grand-Siècle est loin d’être aussi policée que pourrait le laisser croire l’incomparable éclat de sa littérature. Le mensonge, le vol, la dureté à l’égard des pauvres et des humbles sont monnaie courante. L’adultère, l’inceste, la bigamie également, chez les paysans comme dans la noblesse de race, et si le concile de Trente a fixé le cap concernant les prêtres, qui doivent être de bonnes mœurs et instruits dans les choses de la religion, la majorité d’entre eux ne le sont pas – incapables de dire leur messe, beaucoup sont cupides, ivrognes et vivent en concubinage.
Il n'y a pas une noblesse mais deux: les Grands, véritables potentats, féodaux avides et belliqueux, gorgés d'argent, de domaine et de charges, et qui, pour un oui pour un non, complotent ou entrent en dissidence; la petite noblesse, hobereaux désargentés, ruinés par le retour de la paix et la fin des gains faciles, partagée entre la misère dans ses châteaux délabrés et l'entrée dans la clientèle du Roi ou d'un puissant personnage. Entre eux, un abîme, celui que creuse la fabuleuse fortune des uns comparée aux véritables drames que vivent parfois les autres. Mais aussi un point commun: la fierté des origines, et le sens de l'honneur; cet honneur qui pousse tant de nobles à se battre en duel: 2000 d'entre eux meurent ainsi pendant la seule année 1606!
Pour les contemporains de l'affaire comme pour ceux qui, jusqu'à nos jours, se sont penchés sur la possession de Loudun, c'est chaque fois un aspect de cette réalité complexe qui paraissait sauter aux yeux, et qui s'est donc trouvé privilégié. Le climat passionnel qui baignait l'affaire se perpétue dans les approches passionnées dont elle fait toujours l'objet. Comme trop souvent dans l'interprétation de l'Histoire, on s'affronte pour ou contre des personnages et des attitudes dont le cas nous touche par ses résonances présentes.
(...) Nous avons donc voulu reprendre tout l'enquête sur cette affaire célèbre, une enquête qui fera peut-être mieux comprendre pourquoi le drame des diables de Loudun, après avoir tant divisé l'opinion, continue de fasciner historiens et écrivains, musiciens et cinéastes.
Lorsque le Roi de Danemark rallume les hostilités, Wallenstein, dans le désarroi qui règne à la Cour impériale, est l'un des seuls à réagir. Il entreprend de lever à ses frais une armée importante qui compte bientôt 30000, puis 50000 hommes. Ses premiers succès attirent à lui les meilleurs soldats.
Les paysans
La paysannerie a largement profité du règne réparateur d'Henri IV. Une seule guerre, en 1600: encore se déroule-t-elle hors des frontières du royaume, en Savoie. Les labours peuvent de nouveau s'effectuer normalement, et l'élevage se développe; les animaux fournissent du fumier, qui enrichit la terre, et leur force de travail permet d'étendre l'usage de la charrue.
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Le Conseil convoqué pour le jour suivant voit Condé soutenir la position de fermeté préconisée par Marie. L'intervention du prince finit par emporter l'adhésion de la majorité du Conseil, qui adopte le principe d'une expédition militaire de 20000 fantassins et 2000 cavaliers répartis en trois armées placées sous les ordres du maréchal de Lesdiguières, du chevalier de Guise et du duc de Bellegarde. Le choix de ces tous généraux est significatif: Lesdiguières est protestant et sa nomination me peur que satisfaire le parti réformé; le chevalier de Guise et le duc de Bellegarde font parti du clan pro-espagnol et leur présence à la tête de deux des trois armées d'intervention les mets dans une situation inconfortable, entre leur fidélité à la couronne et leur attachement à la politique pro-espagnol.
Beaucoup connaisse Gustave Eiffel à travers sa tour si célèbre ,or quand on lit sa biographie , on est étonné du nombre de ses inventions , pour moi ce fut un découverte .Quand on pense au nombre impressionnant de Ponts et autres travaux auquel il a participé , même au canal de Panama qui d'ailleurs ne lui a pas réussi. Je regrette que nos enfants n'apprennent pas tout cela à l'école , ils comprendraient que tous ces hommes qui laissent derrière eux tant d'inventions ont souffert et trimé pour nous faire une vie meilleure .
Des illuminations embrasent les monuments de la ville et des feux d'artifices déroulent leurs fastes dans le ciel nocturne. Marie de Médicis apprécie tout autant que les badauds, car elle porte en elle ce goût très italien pour les feux d'artifice, qu'elle transmettra à son petit-fils Louis XIV; elle emmène d'ailleurs avec elle des artificiers florentins qui feront souche en France.
L'un des principaux adversaires de Sully est le duc de Bouillon, protestant comme lui, et qui brigue la direction du parti réformé. Marie de Médicis, en le faisant entrer au Conseil, introduit dans cette assemblée un intrigant, un jaloux, qui ne tarde pas à tailler des croupières à Sully. Dès les premiers jours de juin 1610, Bouillon cherche querelle à Sully au sujet des dépenses de l'artillerie.
À l'intérieur, le programme est simple. Il s'agit avant tout de maintenir la paix. Le Roi doit réprimer sans faiblesse les révoltes de ses sujets, quand bien même elles s'abriteraient derrière des raisons confessionnelles, comme ce fut le cas pour les protestants de la Rochelle, maintenant réduits à l'obéissance, et comme c'est encore le cas de ceux du Languedoc, toujours en rébellion.
Le Roi n'aimait pas la Reine.
Pendant la cérémonie elle-même [le sacre de Marie de Médicis], un autre incident éclate pour des raisons aussi futiles que le premier. L’ambassadeur d’Espagne prétendait à l’appellation d’Excellence. L’ambassadeur de Venise l’ayant salué en l’appelant simplement : "Monsieur l’Ambassadeur", le représentant de la Cour de Madrid lui donne un violent coup de chapeau sur la figure. Son collègue de Venise réplique à coups de poing. Les deux éminents ambassadeurs se prennent alors au collet avec une simplicité pas très diplomatique, et si peu appropriée au lieu et aux circonstances que les gardes du Roi interviennent sans ménagement pour les séparer.
Le XVIIe siècle n’aime pas l’enfance. Les marmots l’ennuient. Il en naît beaucoup, beaucoup meurent en bas âge. La vie et la mort vont si vite en besogne qu’on n’a guère le temps de s’attacher aux tout-petits. Le baptême n’intervient que vers 6-7 ans, quand la mortalité infantile a bien éclairci les rangs et que les survivants ont désormais de bonnes chances d’arriver à l’âge adulte. Celui-ci, au demeurant, commence très tôt, vers 15-16 ans.
Henri IV mange beaucoup, vite, sans beaucoup de raffinement, il fait des taches, éclabousse la nappe, quand ce n’est pas la robe de la Reine.
Nous sommes ici dans un monde où tout s’achète, les consciences, la vie d’un ennemi, l’amitié d’un chef d’État plus puissant. Ce sont des leçons que Marie de Médicis n’oubliera pas quand la mort d’Henri IV fera d’elle la Régente du royaume de France.
Et enfin, quand rien de tout cela ne réussit, il reste l’ultima ratio : l’assassinat. La famille de Medicis s’honore à cet égard de références particulièrement nombreuses.
Le premier urbaniste de Paris
Le Pont-Neuf constitue, pour les contemporains d'Henri IV, la réalisation la plus spectaculaire du règne. Les travaux, à la vérité, ont débuté en 1578 sous le règne précédent, mais les guerres civiles les ont interrompus et quand Henri IV décide d'achever la construction de l'ouvrage, les piles ne s'élèvent encore que de deux mètres au-dessus des fondations. Deux arches sont terminées mais l'abandon du chantier en fait ébouler les pierres.
Qu'il est agréable, au contraire, de travailler avec des religieux, et particulièrement ces Capucins que dirige et anime le Père Joseph! Ce dernier s'est modestement installé dans une masure à demi-ruinée, fréquemment inondée par la montée des eaux du marais.
La thèse de Louis Batiffol ne manque pas de bons et solides arguments (du moins dans l'apparence).