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Citations de Michel David (127)


On vieillit et le temps passe
Le vent balaie les souvenirs
Pour gagner, il te faut perdre
Et pour vivre, il te faut mourir

Le temps passe
Tex Lecor
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Marie Beauchemin avait subitement réalisé au départ des nouveaux époux que son fils avait uni pour de bon sa destinée à celle de Catherine Benoît, et elle était loin d’être rassurée sur l’avenir du couple. Qui sait quelle sorte d’épouse et de mère une fille comme ça allait faire ? Si son mari avait encore été vivant, il n’aurait jamais accepté une telle union, elle en était persuadée. En participant à ce mariage, elle avait un peu l’impression de l’avoir trahi.
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page 479 [...] - Sais-tu, mon Napoléon, qu'il est pas mal pantoute, ton petit boire. Je pense que j'en reprendrais tout de suite un petit peu avant que tu te dépêches d'aller cacher ton cruchon.
- Aie pas peur, Nésime, fit Joseph Crevier, sarcastique. Tu devrais savoir que le beau-frère nous laissera pas mourir de soif.
Napoléon et Édouard eurent un sourire entendu parce qu'ils connaissaient depuis longtemps le goût marqué d'Onésime Blanchette pour l'alcool.
- C'est vrai, reconnut l'hôte, mais il faudrait pas que tu partes d'ici les pieds trop ronds parce que tu vas te faire parler dans le casque par ma sœur. Tu la connais.
- Crains rien, répliqua le petit homme rondelet à la calvitie prononcée, c'est pas deux ou trois petits verres de caribou qui vont énerver mon Emérentienne. [...]
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- Est-ce que je peux savoir d'où tu sors ? l'interrogea-t-elle, plantée debout au centre de la cuisine, les mains sur les hanches.
[...]
- Je suis allé fê... fêter un peu avec les gars. Un homme, c'est pas... pas fait juste pour tra... travailler, tu sauras, ma belle blonde. Ça a le droit de fê... fêter aussi de temps en temps.
Corinne lui adressa un regard dégoûté avant de se détourner de lui pour reprendre la seconde lampe à huile qu'elle venait de poser sur la table.
- Bon, je pense que t'es trop chaud pour discuter à soir, dit-elle. Je monte me coucher. On se parlera demain matin quand t'auras les idées plus claires.
- Com... Comment ça, tu montes te coucher ? bredouilla son mari en se levant. Notre cham... chambre est en bas.
- Je dors pas avec un soûlon, tu sauras, rétorqua-t-elle sèchement.
- Et ton de... devoir de femme ma... mariée, qu'est-ce que t'en fais, hein ?
- Tiens, tu te souviens que t'es marié, tout à coup, répliqua-t-elle, sarcastique. C'est drôle, ça ! Pendant que tu buvais comme un cochon, t'as pas pensé pantoute que ta femme t'attendait et qu'elle s'inquiétait.
- As-tu pen... pensé que je peux te for... te forcer à faire ton de... devoir ? reprit son mari avec un entêtement auquel l'alcool n'était pas étranger. Ici dedans, c'est moi qui mè... mène et tu dois fai... faire ce que je te dis.
- C'est ça, rétorqua Corinne, de plus en plus furieuse. Oblige-moi juste une fois, et je vais te le faire regretter longtemps.
(p. 259)
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Il paraît que notre nouveau curé y va pas avec le dos de la cuillère avec les pénitences. Il est bien plus sévère que le curé Béliveau.
— C'est bien notre chance, murmura Corinne.
— Léontine Dumas m'a raconté hier qu'il lui a fait tout un sermon parce qu'elle a pas eu d'enfant depuis deux ans, reprit Marie-Claire. Elle en a déjà quatorze...
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En ce froid samedi matin, une vingtaine de personnes assistèrent aux funérailles du bébé [...]. La mère, secouée par des sanglots convulsifs, était assise entre son mari et sa mère, dans le premier banc. Le curé Duhaime l'exhorta à faire preuve de courage après avoir rappelé que les enfants ne sont que prêtés par Dieu aux parents et qu'il lui est toujours loisible de les rappeler à Lui quand bon lui semble.
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Les yeux à demi-fermés pour se protéger de la neige, ils avançaient tous les deux , penchés vers l’avant, assourdis par le vent qui s’était mis à hurler. Instinctivement Corinne s’était emparée de la main de Rosaire autant pour se rassurer que pour ne pas le perdre. Elle ne voyait pas plus loin que quelques pieds devant elle. A un certain moment, elle n’était même plus sûre d’être encore sur la route tant elle avançait à l’aveuglette. Pendant qu’elle luttait pour regagner son logis, la pensée l’effleura qu’elle pourrait même mourir là , en pleine tempête, après avoir raté sa maison qu’elle ne serait pas parvenue à voir.
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- Parle pas à travers ton chapeau, ma fille, lui ordonna Gonzague d'aussi mauvaise humeur qu'elle. J'avais pas le choix de laisser partir Rosaire, et elle le savait, la petite maudite !
- Voyons donc, monsieur Boisvert ! voulut protester sa bru.
- T'as rien compris, toi, intervint son mari. T'as pas compris que si mon père lui laissait pas l'orphelin pour l'hiver, elle partait demain matin pour retourner chez son père en laissant l'école du rang Saint-Joseph sur les bras de mon père. Elle vient de nous montrer qu'elle a du front tout le tour de la tête, la petite Joyal.
- Je sais pas comment sa mère l'a élevée, repris Gonzague, mais ce qui est sûr, c'est que c'est pas comme ça qu'une femme qui connaît sa place doit se conduire.
(...)
- En tout cas, beau-père, votre Laurent pourra pas se vanter d'avoir fait un bien bon mariage. Je suis sûre que la petite blonde va lui en faire voir de toutes les couleurs et ça prendra pas goût de tinette, conclut Annette au moment où l'un de ses fils, réveillé, l'appelait à l'étage.
- C'est vrai qu'elle en mène pas mal large, reconnut ce dernier, mais on va ben finir par lui rabattre le caquet.
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J'aimerais te donner un conseil avant de partir.Tu vas à l'école. Profites-en pour apprendre tout ce que tu peux. Fais pas comme moi, j'ai passé ma vie tout seul, à quêter sur les routes. C'est une vie de chien. Pour être heureux dans la vie, il faut vivre avec du monde qu'on aime et qui nous aime. Oublie jamais ça.
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- Mange, ma fille. Une femme grasse, ça fait riche, l'encourageait parfois sa mère, dont le tour de taille avantageux aurait dû laisser croire au voisinage que son Ernest était Crésus.
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Lucienne attendit que Blanche et Amédée soient montés à l’étage pour se tourner vers sa cadette qu’elle examina en plissant légèrement les yeux.
- Pendant qu’on est toutes seules, dis-moi donc, toi, est-ce que tu serais pas en famille, par hasard ? lui demanda-t-elle à mi-voix.
- Je pense pas, m’man. Pourquoi vous me demandez ça ?
- Parce que t’as l’air d’attendre du nouveau, ma fille. J’ai juste à te regarder les yeux pour le savoir. T’es sûre que tu l’es pas ?
- Je le sais pas.
- T’as pas mal au cœur en te réveillant le matin ?
- Oui.
- Souvent ?
- Presque tous les matins.
- Depuis quand ?
- A peu près trois semaines, avoua la jeune femme.
- Bien, cherche pas plus loin ; t’es en famille. Il va falloir que t’ailles voir le docteur pour voir si tout est correct, ajouta Lucienne.
- Vous êtes sûre que j’attends un petit ? dit Corinne, bouleversée.
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- Ecoute, dit-elle à mi-voix. Ce que je vais te dire est pas facile. Tu te maries aujourd'hui avec Laurent parce que tu l'aimes, pas vrai ?
- Oui, m'man
- A soir, vous allez... vous allez dormir dans le même lit.
- ...
- ton mari va te demander de faire des choses que tu connais pas.
Corinne rougit mais ne dit pas un mot.
- Pose-toi pas de question. Ferme les yeux et dis toi que tu fais ton devoir de femme mariée. Si j'ai un conseil à te donner, fais même semblant d'aimer ça, même si c'est pas vrai. La vie d'une femme mariée est pas toujours rose, mais il y a de belles compensations.
- C'est correct, m'man, répondit Corinne que cette conversation avait plus troublée que rassurée.
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Pour être heureux dans la vie, il faut vivre avec du monde qu'on aime et qui nous aime. Oublie jamais ça.
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- Vous avez pas peur qu'il mouille, m'man ? s'inquiéta Corinne. Il me semble que le temps commence à devenir pas mal gris.
- S'il mouille, on rentrera en dedans, fit sa mère, philosophe.
- Torrieu, en v'là un aria pour rien ! se plaignit Napoléon.
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Sa fille se leva et se précipita vers la fenêtre pour examiner le ciel. Il était gris.
- Maudite affaire ! dit-elle entre ses dents. Dis-moi pas qu’il va mouiller le jour de mes noces.
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En plus, c’est surtout fait pour gagner du temps. Mais qu’est-ce qu’ils font avec tout ce temps-là, les américains ? Ils arrivent à Noël en même temps que nous autres.
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Tu deviens aussi fouine que tes sœurs qui passent leur temps à manger les fenêtres quand quelqu’un passe sur le chemin.
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Michel David
_ Dis-toi bien qu'une fille a juste une réputation. Si elle la perd, elle en trouvera pas une deuxième.
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Norbert, tu vas faire l’homme de la maison et servir un peu de boisson à nos invités. Je m’occupe du vin de cerise. S’il y en a qui exagèrent, tu viens m’avertir tout de suite, dit-elle en riant. Il manquerait plus qu’ils se soûlent dans la maison d une veuve respectable le soir de noël.
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Ce soir-là, elle avait subitement compris en regardant travailler son fls qu’il était devenu un homme, capable d’abattre un travail solide
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