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Critiques de Michel Giard (28)
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Dictionnaire du Cotentin

Voici qu'un livre vient mettre le Cotentin au pied de la lettre !

De toutes les lettres puisqu'il s'agit d'un dictionnaire.

Déjà, en 2009, Michel Giard avait, de A à Z, épelé notre si belle presq'île.

Et Michel Giard n'est pas n'importe qui !

On lui doit une importante bibliographie régionale... des romans, de nombreuses monographies et même des contes et légendes ...

Aucun normand n'échappe aux contes et légendes lorsque la plume vient à le démanger.

Mais surtout Michel Giard, originaire des Pieux, s'est tourné vers la mer, et a longuement observé les bateaux, les phares, les feux et les outils du jardin ...

Car Michel Giard, apparemment, est aussi l'homme qui a trouvé de l'esprit à la brouette !

Mais là est un autre de ses talents.

Car, l'homme en a du talent, à vendre et à revendre même.

Il suffit pour s'en convaincre d'avoir lu "les canotiers de l'impossible" ou "les mousses : de Colbert à nos jours" et quelques autres de ses ouvrages passionnants.

Le nom de l'auteur de ce dictionnaire, donc, avait déjà fait baisser un peu ma garde.

Car je me méfie, toujours, de ces dictionnaires de ceci, de ces abécédaires de cela.

Que voulez-vous ? le normand est méfiant.

C'est là son moindre défaut !

J'ai donc été directement à la lettre L, persuadé de ne pas y trouver mon Gustave, et de planter l'ouvrage là où il faisait semblant de m'attendre ... sur un tas de chaussettes, à l'enseigne en trois lettres de ZON "je trouve tout, surtout ce que je n'ai pas besoin ... mais de toute façon c'est mal rangé".

Le croirez-vous ?

Gustave Lerouge a, dans le dictionnaire de Michel Giard, droit de cité.

Alors que dans la ville où il est né, pas une petite ruelle, pas un boulevard, pas même une misérable plaque ne vient rappeler aux valognais qu'un de leurs concitoyens a été un précurseur, un pionnier de la SF populaire française, et bien plus encore ...

Mon Gustave était dans le livre !

Ma méfiance était vaincue et j'ai acheté quelques chaussettes et le livre.

C'est un bonheur que d'avoir les pieds au chaud.

Mais surtout de se plonger dans un ouvrage sur le Cotentin, et de ne pas se retrouver dans un livre pour "horsain*" égaré.

Ce petit dictionnaire est une mine, richement illustrée.

Il est plein d'anecdotes et d'originaux renseignements plaisamment distillés.

C'est un bonheur, je vous dis ...



* un gars pas de t'cheu nous
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Passeurs de mots

"De l'autre, il admirait cet oncle Jean, bien habillé, propre et poudré comme un barbier. Un oncle qui voulait lui ouvrir le monde fascinant des livres, de ceux qui les fabriquent, de ceux qui les vendent et, le plus important, de ceux qui les lisent. le clan des élus, des privilégiés à qui les livres expliquent ce qu'il y a de beau, de recherché dans les grandes villes du royaume et à Paris, qui leur parlent des navigateurs, des explorateurs et de leurs découvertes. "(p. 36)



Notre "héros", Antoine Giard que nous suivons de son enfance de fils misérable d'un père veuf, paysan du Cotentin... à sa vie d'adulte de colporteur-libraire... Nous sommes plongés comme dans une sorte de conte. Antoine, à la mort de sa mère... est recueilli avec sa soeur, Marie-Françoise et son petit frère, Louis, par un oncle, libraire assermenté... qui veut protéger ses neveux et nièce, et leur permettre de s'instruire afin d'avoir une meilleure vie !







En sus du récit des aventures, du quotidien de cette famille recomposée : cet oncle et cette tante sans enfants, vont offrir affection et avenir professionnel à ces trois petits orphelins de mère... C'est pour cette raison que je qualifiais ce récit de "Conte"...Nous apprenons ou réapprenons mille choses sur le colportage au 18e... dans différentes régions , sur la censure terrible des polices et censeurs du Roi...à l'époque !





"Le colporteur de livres était bien considéré quand il poussait la barrière d'une ferme. Maîtres et serviteurs le regardaient comme un savant capable de signer son nom et de mettre sur un registre autre chose qu'une simple croix. Ce colporteur s'entourait du mystère des sorciers, il connaissait les plantes qui soignent, lisait dans le ciel et dans la course des nuages le temps à venir et l'humeur des gens. (p. 65)"





A travers ce récit, un panorama très vivant sur la France du 18e, de son histoire tumultueuse... qui se confondent avec un tableau détaillé du petit peuple des colporteurs du livre ainsi que tous les autres corps de métiers [ Imprimeurs- éditeurs- Libraires en boutiques- Relieurs- Marchands d'estampes...]



Cette fresque montre à quel point les Métiers du Livre n'étaient pas de tout repos...en ces périodes de répression et de censure royales, d'intolérance

religieuse et politique...de larges passages sur Voltaire qui était parmi les écrivains-philosophes les plus persécutés, censurés, interdits... Nous suivons avec affection et beaucoup de curiosité Antoine Giard, neveu de Jean Quesnel... dont la vie et celle de ses descendants auront été transformées par la formation livresque et professionnelle que l'oncle Jean lui aura prodigué...



"Mais comment avez-vous fait pour savoir autant de choses, pour nous en expliquer de si belles et nous parler de personnes merveilleuses, alors que vous avez grandi comme nous trois, dans une ferme ?

- c'est simple, Antoine, je lis et je continue à lire, aussi souvent que possible, c'est-à-dire tous les jours.

- Vous m'étonnerez toujours !

- Maintenant, tu sens pourquoi le métier de colporteur de livres est passionnant; il ouvre la voie de la connaissance que l'on délivre aux autres.

- même dans les campagnes reculées ?

-Oui, même dans les campagnes les plus reculées ! "(p. 47)



Un livre passionnant pour tous les "accrocs d'histoire: histoire" des métiers du Livre, du Livre; Livre , "outil de résistance"... aux régimes politiques comme à tous les intégrismes religieux et autres !!... Et nous re-parcourons le 18e, le Siècle des Lumières, où la vie intellectuelle fut des plus bouillonnantes en dépit de ...et contre la Censure royale , impitoyable !!!...
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Tête de cochon - Histoires insolites, recette..

Tout tout tout vous saurez tout sur le cochon avec cet ouvrage écrit par deux passionnés de gastronomie, Michel Giard et Jean Louis Coutusse qui rassemblent leurs talent pour offrir cette première encyclopédie à la gloire du cochon.



La maquette est un peu austère - à la manière des livres des années 50/60 les époques où les cochons étaient à leur apogée mais le livre est bien complet avec 18 chapitres différents pour tout apprendre sur l'art porcin: informations insolites et drôles, illustrations souvent décalées et inédites, le livre se permet également des appartés comme le cochon au cinéma ou les meilleures blagues ou expressions avec le mot cochon..

et comme le livre est aussi pour faire saliver, il se termine par de belles recettes de cochonaille à tout va..

UN ouvrage qui n'est pas très balance ton porc, mais qui qui démontre si besoin était que tout est bon dans le cochon! merci à masse critique de babelio et aux éditions Bonneton
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Passeurs de mots

Coïncidence, j'ai terminé lundi soir la lecture de "Passeurs de mots" et, mardi, dans Télérama, plusieurs pages sont consacrées au dernier ouvrage de l'historien Robert Darnton qui raconte comment un colporteur, en 1778, fait circuler les ouvrages et déjoue la censure.

De quoi me donner envie de compléter mes connaissances en la matière.

Car j'ai beaucoup découvert dans le livre de Michel Giard.

Et même si j'ai déploré le style narratif, ce fut un bon enrichissement.

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Tête de cochon - Histoires insolites, recette..

Commençons d'abord par l objet. On a devant un livre noire, à couverture souple, encadré par un chapelet de cochons. Le format est juste assez grand pour offrir une belle mise en page agréable à lire, mais pas assez pour encombrer et gêner la prise en main. A l'intérieur, un joli papier glacé. L'ouvrage est émaillé d'illustrations vintages, de photos anciennes et autres vieilles pub. L'ensemble donne un livre cassez classieux, mais pas intimidant à prendre en main.

Passons à l'essentiel, c'est à dire le contenu. Le livre est rythmés par des chapitres assez courts, charger de vous apprendre absolument tout sur le cochon : son histoire, ses légendes, son implantation dans la culture (livre, film, chanson,...), son anatomie, les particularités régionales, les différentes races,... Mais le livre offre également une sélection de bonne adresses et bien sûr un sélection de recette à base de cochon.

Au final, en plus d'être un bel objet, le livre nous offre une vision complète tant culinaire que culturelle sur la cochon dans nos contrées. Parce que dans le cochon, tout est bon.
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Les diables de Pégasus

Hier j'ai lu ce petit livre d'une soixantaine de pages, écrit dans un anglais accessible par deux auteurs férus d'histoire, Michel Giard et Patrick Bousquet-Schneeweis. Ils adaptent de façon romancée la vie de personnages réels, ici les soldats qui se sont battus lors du débarquement en Normandie près de Caen, à Bénouville, où l on surnomma le pont repris par les alliés britanniques aux soldats nazis, Pegasus Bridge.



C'est intéressant, j'ai appris des choses (notamment le débarquement catastrophique à Dieppe en août 42), je trouve que pour des ados ou des personnes moins à l aise avec la langue, le format est idéal. De plus on trouve en fin d ouvrage un glossaire, des dates clés, quelques images, ainsi que les musées à visiter en Normandie sur la thématique du Débarquement.
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Les bateaux du jour J

Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions Sutton qui m'ont permis de lire cet ouvrage dans le cadre de l'opération Masse critique .

Voilà un sujet pas souvent traité dés que l'on parle du jour J , les bateaux même s'ils ont joué un rôle essentiel dans cet événement ont souvent été cantonnés dans un décor de fond dans les récits et documents de cette journée , merci à Michel Giard de leur rendre hommage à eux ainsi que tous les hommes qui y ont servi et y ont pour certains laissé leur vie .Servi par une documentation pertinente , complète et attrayante , l'auteur sans lourdeur de détails nous replonge dans cette journée à la fois si exaltante mais aussi dramatique ; tous les types de bateaux du plus grand au plus petit sont passés en revue ; nous y découvrons le rôle essentiel de la Navy (marine britannique) et que la France y était très présente pour libérer son territoire .

Excellent ouvrage qui sait admirablement nous apprendre tant de détails sans tomber dans la rébarbativité ou tombent tant d'ouvrages .
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Un air d'harmonica

Dans la nuit du 18 au 19 septembre 1931, une terrible tempête s’abat sur la Normandie alors que trois cents thoniers sont en mer. Cette nuit-là, deux cents personnes sont mortes ou disparues en mer ; Jean Travers, âgé de sept ans, a perdu son père. Huit mois plus tard, sa mère, ravagée par le chagrin, est internée dans un asile. Le petit garçon devient un enfant de l’assistance publique et est confié à une famille d’accueil. Le quotidien auprès des Picot n’est pas désagréable, mais la procédure exige de changer de famille, tous les trois ans. Hélas, chez les Mauvoisin, Jean est maltraité. Heureusement, des voisins, Edmond et Jeanne, adoucissent son existence. Lorsqu’il quitte le village pour entrer en apprentissage, il continue à les voir, chérissant leur amitié.





En 1944, il aide ceux qu’ils considèrent comme ses parents de cœur, à accueillir des réfugiés. Il tombe amoureux de la jeune Clémence, venue de la ville avec sa famille. Ses sentiments semblent partagés. Pourtant, à la fin de la guerre, de retour chez elle, elle épouse Ted Waston, un soldat américain. Elle est une war bride. Malgré la réticence de ses parents, elle rejoint son mari en Amérique. Jean s’engage alors dans la marine. Parcourant le monde, il ne sait pas que le rêve américain de Clémence n’était qu’une illusion.





Le contexte historique est très riche. Il s’étend du début des années 1930 aux années d’après-guerre et décrit les grands évènements historiques, mais aussi leurs conséquences sur la population, comme les bombardements après le débarquement et les vies emportées. Le quotidien américain de Clémence est relaté dans son intimité. Son mariage montre que les Françaises n’étaient pas toujours accueillies à bras ouverts par leur belle-famille. Les espoirs de la jeune femme sont étouffés. Isolée, elle ne peut se confier à personne.





J’ai beaucoup apprécié l’histoire et les intrigues qui la constituent. J’ai trouvé intéressant que l’auteur s’attarde sur les répercussions personnelles du contexte. Cependant, j’ai regretté de ne pas ressentir l’émotion que les faits auraient dû me provoquer. C’est subjectif, mais j’ai la sensation que j’ai été tenue à distance par l’écriture, qui est, pourtant, très jolie et pleine de finesse. De plus, j’ai été dérangée par certaines réactions de Clémence. Celle-ci a vécu un drame terrible et j’ai regretté qu’elle n’exprime pas de sentiments marqués. Même s’il est possible que ce soit une protection de son esprit, j’attendais une attitude différente de sa part. J’ai eu l’impression que la tragédie la plus grande était occultée par ses autres douleurs et cela m’a gênée.





En conclusion, j’ai été passionnée par le contexte historique et par l’intrigue, mais l’angle choisi pour les conter s’est heurté à ma sensibilité personnelle.




Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Les bateaux du jour J

Les bateaux du jour J sont parus aux éditions Alan Sutton et m’a été permis de découvrir grâce à l’opération Masse Critique du non moins célèbre site Babelio.



La couverture en noir et blanc nous montre un groupe de soldats, marins, en route vers une probable mission.

Sur leurs visages, on lit la peur mais également la détermination dans le rôle qui leur est confié. Ils sont des milliers à avoir embarqué, et à avoir servi sur les eaux des territoires occupés, groupés sur des bâtiments tels que l’USS Arkansas ou encore le Bismark.

C’est l’histoire de ces hommes, mais aussi des navires qui firent partie de cette tranche de l’Histoire qui nous est offert dans ce livre.

C’est la guerre, nous sommes en janvier 1944, le général Montgomery découvre les plans de l’opération Overlord …



A grand renforts d’images d’époques, d’affiches et d’encarts caractéristiques, cet ouvrage richement illustré nous présente les différents types de bâtiments : cuirassés, croiseurs, destroyers, dragueurs de mines, frégates et corvettes. Il y est aussi question de l’opération Neptune mais surtout de la victoire !



Agrémentées d’anecdotes historiques et de clichés représentants les soldats dans l’action, les informations reprises sont pertinentes, concises et constituent une bonne base de recherches pour qui souhaiterait approfondir le sujet.



J’ai trouvé l’ouvrage vraiment complet et intéressant pour sa concision ainsi que pour sa netteté de présentation qui le rend bien plus attractif que les ouvrages d’histoire classique. On est vite attiré par les illustrations et les informations techniques ne plombent pas la partie historique mais sont bénéfiques au public spécialisé. Il sera très apprécié au lecteur souhaitant obtenir des informations claires et précises sur les navires de guerre et nécessitant des mesures et chiffres précis.



Je recommande cette lecture qui rend ses lettres de noblesse à l’un des acteurs, et non des moindres, de la seconde guerre mondiale.
Lien : http://serialreadeuz.wordpre..
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Le tulipier de Marie-Antoinette

Je n'ai pas tellement accroché à cette histoire en deux temps : la recherche du paternelle de Jean Louis Levallois et l'époque de Marie Antoinette, disons que je n'ai pas forcément compris la liaison. Même si je sens venir une pointe d'émotion, et beaucoup de tristesse liée à la guerre. Cependant, j'apprécie toujours en apprendre sur l'époque Louis XIV et sur la période de guerre.
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Passeurs de mots

Antoine Giard a grandi dans la misère, dans une ferme, au fin fond de la campagne.



Après la mort de sa mère, la situation de cette fratrie va encore aller en se dégradant. Heureusement, leur oncle va les prendre en charge et s'efforcer de leur offrir une situation plus enviable.



C'est ainsi qu' Antoine découvre le métier de libraire itinérant. En grandissant, il va se forger ses propres opinions, et se créer un savoir trouvé dans les livres, en cela encouragé par son oncle.



C'est sa vie que l'on voit se dérouler au fil des pages. C'est sa passion du livre que l'on va voir grandissante, d'année en année, jusqu'à reprendre l'héritage familial.



J'ai trouvé ce livre tout doux et très tendre. Michel Giard nous y raconte les origines de sa passion des mots, et de son amour pour les livres. En remontant jusqu'à l'époque de la Révolution Française, il retrace un parcours familial hors du commun.



La plume de Michel Giard est toujours agréable. Il insuffle de la poésie à son récit, et laisse transparaître des émotions suffisamment bien pour qu'il ne soit pas nécessaire de les décrire. Des phrases joliment tournées y suffisent.



Antoine, cet ancêtre qui a repris et perpétué le métier de librairie est à l'origine de la passion familiale, est au départ un petit garçon au caractère déjà bien trempé. Il veut apprendre, mais n'est pas bien certain que cette nouvelle vie est faite pour lui.



Heureusement, son mentor a l'art d'exposer les choses à leur avantage. Et sa propre passion, il saura l'insuffler doucement, l'air de rien.



J'ai aimé ce voyage dans le temps, quand les livres étaient encore cousus à la main, quand ils étaient tout petits pour ne pas attirer les mauvais regards sur leurs contenus, parfois parsemés de propagande anti-royalistes.



J'ai découvert un univers et une période que je connaissais très peu. Ce époque de l'Histoire, on la vit au travers des épisodes malheureux ou grandiloquents de la vie de Louis XVI. Mais peu de témoignage de gens du peuple sont arrivés jusqu'à nous. Ce livre a permis de rétablir cet équilibre.



Au final, même si je n'ai pas eu de coup de coeur, j'ai tout de même découvert beaucoup de choses. Et rien que pour cet aspect, ce livre vaut la peine d'être découvert.
Lien : http://au-fil-des-pages.be
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Passeurs de mots

Comment tous ces ouvrages exposés dans les librairies sont arrivés devant nos yeux éblouis ?



La recherche très bien documentée de Michel Giard retrace l’histoire de la diffusion des livres de petite catégorie à l’accès facile pour s’immiscer dans les milieux pauvres auprès de petites gens, et ceux frappés par la censure qui seront vendus « sous le manteau » pour promouvoir des idées politiques et révolutionnaires, et la méthode de propagation des idées qui ont bouleversé notre Histoire. J’ai beaucoup appris dans ce témoignage romancé qui s’est inspiré des écrits de recherches généalogiques de parents René et Pierre Giard, une lignée de colporteurs et libraires normands.

Cet ouvrage , qui m’a attiré par le titre et l’illustration de la première de couverture vaut la peine d’être lu, mais je n’ai pas aimé le style d’écriture et la tournure des dialogues, qui m’ont parus compassés et peu vraisemblables quand Jean Quesnel s’adresse aux enfants qu’il veut adopter.

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Les bateaux du jour J

Dans cet ouvrage, l'auteur, ne se limite pas à une description technique et ennuyante des bateaux ayant participé au débarquement, l'auteur présente les bateaux en expliquant leur rôle lors du jour J et permet ainsi de retracer d'une autre point de vue, les évènements du Jour J. Bien sûr, des données techniques sont données mais sous forme de carte d'identité qui permet une prise de renseignements rapide.



Autre aspect positif et non des moindres, les photographies de l'époque et les photographies actuelles des différents lieux clés du débarquement. J'ai eu un grand plaisir à les admirer, et à revoir les lieux que j'ai visité récemment!



Merci à Babelio, à masse critique et aux éditions Sutton de m'avoir permis de découvrir ce livre.
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Les vendanges du Loubiac

Avant la mobilisation générale, en août 1914, Léonie ne s’était jamais investie dans le domaine viticole de son mari. Mais depuis le départ de ce dernier pour le front, elle est forcée de gérer l’exploitation. Elle est, heureusement, soutenue par Lucas Drion, le maître de chai. Elle se découvre une passion pour la vigne et se révèle une femme d’affaires très douée. Visionnaire, elle prend des décisions fructueuses pour l’avenir. Comme de nombreuses femmes, elle s’émancipe et contribue à l’effort de guerre.





Philippe, son époux, connaît l’enfer des tranchées. Dans un carnet tenu secret, il consigne ses souvenirs de guerre et ses interrogations au sujet du commandement. Dans les lettres qu’il écrit à son père, il confie ses doutes, alors qu’il épargne Léonie. Hélas, la censure veille : les jalousies et les convoitises de la vie civile se transposent sur le front.





Lors des rares permissions du soldat, les deux époux ne se comprennent pas. Philippe tente de cacher les horreurs qu’il vit et Léonie enfouit les difficultés du domaine. Ils se protègent mutuellement et cela provoque une distance. Chacun observe le changement de l’autre et s’éloigne.





Le roman déroule la vie de Léonie de 1914 à 1939. Elle n’était pas destinée à gérer les affaires de son mari et a été projetée dans les responsabilités du jour au lendemain. Elle montre de la détermination, du courage et une ténacité, qui forcent l’admiration. Au début, elle s’appuie sur son entourage, puis décide par elle-même. Ses compétences s’épanouissent dans l’innovation. L’auteur rend hommage à ces femmes qui ont maintenu le pays alors que les hommes combattaient l’ennemi. Après la guerre, elles ont revendiqué l’égalité des droits. Hélas, leurs efforts ont été enterrés et la lutte, dans une société à domination masculine, a été longue et inégale. Léonie est la représentante de l’injustice de la condition féminine. En transformant sa propre situation, elle montre le chemin, hélas, semé d’embûches. J’ai adoré cette femme, ambitieuse et, pourtant, ambivalente au sujet de ses désirs.





J’ai été touchée par le désarroi de Philippe face au rouleau compresseur de la guerre. Son désespoir au sujet du manque de considération des soldats est poignant. Lui et son compagnon de tranchée, François, sont impuissants devant les injustices. Ils aimeraient alerter sur les hommes fusillés pour l’exemple et sur les terribles conditions de survie sur le front ; ils sont de la chair à canon et personne ne les entend. Michel Giard décrit leurs sentiments avec justesse. Il rend un brûlant hommage aux poilus.





C’est le troisième livre de Michel Giard que je lis. Mes chroniques sur les des deux autres exprimaient certains regrets, différents selon l’ouvrage. Celui-ci m’a entièrement séduite. J’ai adoré autant l’écriture que l’intrigue. J’ai été captivée par la transcription des sentiments et des émotions et j’ai aimé la profondeur des portraits. J’ai adoré Les Vendanges du Loubiac.




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Un air d'harmonica

Normandie, été 1944 :

Jean Travers, orphelin, s'est pris d'affection pour Jeanne et Edmond qu'il aide dans leur ferme.

Avec l'accueil de réfugiés venant de Cherbourg, il va vivre une courte idylle avec Clémence.

Mais la jeune femme, une fois revenue chez elle, va suivre ses rêves et partir pour le Kentucky.

Mais les rêves sont capricieux !

Jean va alors essayer de l'oublier en s'engageant aux côtés du général Leclerc et poursuivre sa vie sur les mers. Son amour va pourtant le hanter !



L'auteur m'a entraîné dans un récit d'une belle aventure humaine. Celle de Jean Travers, un enfant recueillit par l'assistance publique suite à un grand malheur et dont les placements successifs en famille d'accueil vont forger un homme au grand coeur mais en manque d'amour.



Ce récit étant très bien documenté sur cette période historique, l'ambiance en est que plus réaliste.

Les combats font rage dans cette Normandie qui a vu débarquer les alliés. Les bombardements incessants refaçonnent le paysage et l'esprit des habitants. Coûte que coûte, il faut avancer et mettre de côté les sensibilités et l'avenir qui de toute façon est très incertain.

Après l'occupation allemande, l'arrivée des GI va faire tourner la tête des petites frenchies. Et des bateaux chargés de war bride (épouse de guerre) vont faire route à destination de New York.



Ses personnages sont très attachants.

Jean Travers est courageux mais il est meurtri par son enfance où la bienveillance était souvent absente.

Clémence Maillard est intrépide et rêve d'un ailleurs plus prometteur. Ce qui va l'aveugler !



Au fil des chapitres, j'ai suivi les pérégrinations de Jean et celles de Clémence avec leurs instants de bonheur et de malheur. Lui naviguant sur les mers, elle installée dans son rêve américain.

Mais l'appel du Pays et les souvenirs sont tenaces !

Comme le dit si souvent Jean : ailleurs n'est jamais assez loin.





PS : Merci aux Éditions deBorée pour cette proposition de lecture
Lien : https://imagesderomans.blogs..
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Passeurs de mots

Michel Giard est issu d’une lignée de colporteurs, de bouquinistes, de libraires, de marchands d’estampes, d’auteurs, de directeurs de production. Il dédie Passeurs de mots à « tous les artisans du livre qui ont illustré le nom de Giard ».





Cotentin. En février 1756, la maman d’Antoine décède, alors qu’il a treize ans. Six mois plus tard, son papa se remarie. Lorsqu’un colporteur informe son oncle maternel que sa sœur est morte, celui-ci décide de recueillir les enfants. « Il comprenait que les mauvais traitements et le manque de soins qui attendait ses neveux ne pouvait guère favoriser leur éveil. Perdus à Servigny, ils risquaient de s’enliser dans un état végétatif, presque animal. » (p. 29) Libraire à Valenciennes, Jean Quesnel explique aux petits « qu’il divise (divisait) le monde en trois catégories d’individus, ceux qui savent lire, ceux qui lisent régulièrement des livres et les ignares, ceux qui subissent. Une catégorie sociale à laquelle il fallait échapper à tout prix » (p. 35). Antoine, Marie-Françoise et Louis acceptent sa proposition, malgré la répudiation de la part de leur père. Enfants des campagnes, ils découvrent la vie citadine.





Antoine comprend qu’il doit lire et écrire parfaitement, s’il veut devenir colporteur. En effet, la loi impose de connaître le contenu des livres proposés. De nombreux textes de Voltaire, Diderot, etc. sont interdits en raison de leur critique de la religion et des institutions et les vendre condamne à la peine de mort. Devenu colporteur, il constate que la censure est efficace et que les peines sont appliquées.





A travers Antoine et sa descendance, Michel Giard présente le destin de ses ancêtres. Il raconte l’histoire du livre, du colportage à la librairie, en passant par la fabrication, dans un contexte historique tumultueux. Sous la royauté, les interdictions sont nombreuses, mais les dangers perdurent après la Révolution française.





J’ai été passionnée par cette fresque autour du monde littéraire, qui permet de comprendre l’évolution de l’objet-livre et de la littérature. Les titres qui sont, maintenant, étudiés en classe, se transmettaient en cachette, avec le risque de perdre la vie ou d’être condamné au bagne. J’ai aimé l’héritage de génération en génération de l’amour des livres. Aussi, même si le récit, autour de la vie des personnages, m’a semblé un peu lent, par moments, j’ai été emportée par la découverte de ces beaux métiers, qui nous permettent d’assouvir notre passion. Passeurs de mots est un très bel hommage à la liberté offerte par la littérature et à ceux qui ont permis que des livres perdurent dans notre patrimoine.




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Tête de cochon - Histoires insolites, recette..

Un livre à la fois joli et intéressant.

Premier bon point (pour les amateurs de ce style graphique et des vieilles images), il est très chouette à feuilleter. C'est bête, mais je trouve ça important pour ce type d'ouvrage : le sortir de la bibliothèque, l'ouvrir sur une page au hasard, et sourire parce qu'on tombe au premier coup d'oeil sur un cliché sympa.

Deuxième bon point (pour les adeptes du savoir inutile), il est très fouillé. Les auteurs ne se sont pas contentés de faire un patchwork d'illustrations, il y a aussi des textes précis et documentés qui apprennent plein de petits détails utiles pour briller à l'apéro ou en dîner de famille (idéal pour changer de sujet quand ça commence à virer politique !)

Troisième bon point (pour les gastronomes) : une liste de bonnes adresses et quelques recettes. C'est le genre de truc qu'on n'utilise probablement jamais (c'est mon cas : j'ai 30 livres de cuisine, mais je n'ai jamais suivi la moindre recette...), mais je trouve que ça relève le bouquin sans dépareiller.

Je termine par un bémol : c'est malheureusement trop franchouillard. J'aurais aimé y trouver au moins deux chapitres réservés à l'image que les autres civilisations se font du cochon. Il y aurait pourtant largement de quoi dire (mais peut-être justement qu'il y en avait trop, et que ça mériterait un ouvrage à part tout aussi touffu ?)

Merci à Babelio et Masse Critique qui m'ont permis de découvrir cet ouvrage : j'y ai pris plaisir, et ça a fait un joli cadeau à mettre sous le sapin (ça reste dans la famille pour que je puisse retourner le feuilleter !)
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Les vendanges du Loubiac

J'ai découvert la plume de Michel Giard, il y a maintenant deux ans et depuis ma découverte de cet auteur de talent, je ne le quitte plus et lis toutes ses publications que je prends plaisir à chaque fois à vous présenter. Une fois de plus, l'auteur a su m'emmener avec lui dans ce monde viticole du XIXème siècle avec délice !







Je vous invite aujourd'hui à partir faire un tour dans le Bordelais où nous allons faire la connaissance de Léonie, qui depuis le départ de son mari Philippe pour le front doit faire face à de nouvelles tâches dont l'exploitation de leur domaine viticole et agricole de sa famille. Dans cette nouvelle tâche, elle sera soutenue et aidée par son maître de Chai. Il faut dire qu'à l'époque, lorsque les hommes devaient partir au front, c'étaient les femmes qui devaient prendre le relais et faire leur travail.







Léonie va se découvrir de nombreux talents cachés depuis le départ de son mari ! En effet, elle est très douée dans ce métier qu'elle découvre. Elle a des rêves de grandeurs et va tout mettre en oeuvre pour arriver à se fins. Bien décidée à réussir, elle saura se montrer redoutable à tous les points de vue.







Mais si Léonie est autant douée c'est parce que le fruit n'est pas tombé très loin de l'arbre. Elle est issue d'une famille de négociants en cidre, en Normandie. C'est un peu différent mais dans les grandes lignes, c'est à peu près le même travail.







Léonie va faire preuve de courage, de détermination pour mener à bien sa barque. Alors tout ne lui sourit pas, elle ne va pas faire des exploits en un claquement de doigt mais à force de persévérance, elle va finir par réussir. Nous allons assister à son combat difficile avec l'envie de la soutenir dans ses moments de joies comme de tristesses mais elle ne lâchera rien. Elle va nous transmettre sa passion, son envie de réussir et on a envie qu'elle y arrive !







L'histoire est intéressante, très prenante. J'ai été agréablement surprise de voir toutes les connaissances de l'auteur sur ce temps, sur cette époque, sur la viticulture et le domaine agricole. On ressent tout le travail qui a été fourni par l'auteur pour nous offrir un récit des plus justes. Les descriptions sont incroyables, j'avais l'impression d'être sur place, de marcher dans les allées de cette exploitation.







A travers son roman, Michel Giard rend hommage aux soldats qui se sont battus pour nous, pour notre liberté. Mais il rend également hommage à ces femmes, ces enfants qui ont œuvré dans l'ombre, qui ont participé bien malgré eux à ces guerres.







La plume de l'auteur est belle, fluide, très agréable à lire. Je suis une grande fan de son style qui arrive à me transporter à chacune de mes découvertes livresques.







Tout ça pour vous dire que j'ai passé un agréable moment livresque en compagnie de Léonie, cette femme qui a su donner une grande et belle vie à un domaine viticole à une période difficile de l'histoire... A découvrir !
Lien : https://leslecturesdeladiabl..
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Les moissons de l'espoir

Je viens d'apprendre en lisant Babelio que c'est un tome 2 donc pas de souci pour le lire sans passer par le tome 1 !

On suit Joséphine de 1910 à 1945 ... Jeune fille qui veut sortir absolument de sa condition ... Elle épouse Gustave, boucher, et aura 3 filles ...

Gustave fait la première guerre mondiale et je reviens malade... Veuve très jeune, elle se lance dans le travail pour tenir seule la boucherie familiale et élever ses filles...

Pendant cette période trouble, elle se bat et doit faire face aux changements politiques ... La vie n'est pas simple pour elle.

Ce que j'ai aimé c'est le caractère de cette femme qui se bat pour les conditions de la femme,moderne avant l'heure ... Ce que j'ai moins aimé c'est tous les passages historiques, beaucoup trop présents à mon gout et qui étouffe l'histoire de Joséphine
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Les moissons de l'espoir

Joséphine Halley continue sa vie. Après avoir survécu à la misère dans la ferme familiale, elle avait réussi à sortir de cette condition et à s’installer, avec son mari, aux commandes d’une boucherie florissante.



Mais la guerre passe par là et laisse dans son sillage des peines et des douleurs inextinguibles. La jeune femme aura beaucoup de responsabilités sur les épaules : la gestion de la boucherie, l’éducation de ses filles, et de nombreux autres éléments s’ajouteront à son quotidien au fil des années…



Michel Giard nous avait déjà présenté le personnage principal de ce roman dans Un sou de bonheur, que j’avais lu également.





On reprend l’histoire à peu près où on l’avait laissée. On retrouve la personnalité pétillante et énergique de Joséphine, que l’on suit de page en page.



Pourtant, cette fois, l’auteur n’axe pas entièrement son écrit sur l’histoire de la jeune femme. Je dirais qu’elle est plutôt un joli prétexte, un tout petit détail pour la fresque historique qu’il nous peint. On plonge tout droit dans une partie historique un peu méconnue, que Michel Giard aborde en profondeur. Entre les nouveautés politiques, industrielles et culturelles, il laisse transparaître une véritable période pivot intéressante et qui (dans les livres que j’ai lu jusqu’ici en tout cas) très peu traitée.



J’ai aimé découvrir tous ces détails, ces anecdotes qui ont créé une génération différente de la précédente. Vous le savez, les parties historiques des romans sont souvent ce que j’aime le plus !



Pourtant, du fait d’une trop grande attention à cette partie-là, j’ai perdu de vue Joséphine et ses filles. J’ai plutôt eu l’impression qu’elles n’avaient droit qu’à un peu de lumière que quand il fallait une transition, une pause dans les explications. Et je le regrette vraiment. J’aurais voulu approfondir l’histoire des personnages. Et au final, j’ai l’impression de ne pas avoir l’occasion de m’y attacher.



La douceur de Michel Giard est par contre toujours bien présente. Il manie la plume avec brio, et a l’air de poser des évènements avec tout le panache ou le détail nécessaire pour les rendre intéressants.



Ce n’est donc pas une mauvaise lecture, bien au contraire. Elle est très intéressante du point de vue historique, le style est vraiment appréciable, et les pages défilent sans qu’on s’en rende vraiment compte.



J’ai comme l’impression que l’histoire de Joséphine n’est pas terminée, et qu’il nous reste encore une séquence à découvrir. Qu’en dites-vous, Monsieur Giard ?
Lien : http://au-fil-des-pages.be
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