Citations de Michel Langlois (95)
— J’aime cent fois mieux le poêle de fonte que l’âtre, dit-elle, ça salit moins les chaudrons.
— C’est le progrès, déclara Fabienne solennellement. N’empêche que je préfère cuire dans l’âtre que sur le poêle!
Quand chacun fait bien son métier tout le monde s’en porte mieux. Les vieux disaient: «Même s’il a du feu, faut pas demander au forgeron de cuire le pain.»
Le lac Saint-Jean, Manuel le connaissait pour y avoir bûché durant de longs hivers sous les averses de neige mouillée, et y avoir gelé sur les glaces hostiles. Il aimait ce pays comme on aime une femme, il lui parlait de lendemains qui chantent, il lui confiait ses rêves. Il l’avait dans le sang, ce pays. Il coulait dans ses veines.
Entre l’homme et la terre serait scellé un pacte de fidélité jusqu’à la mort.
On naît, on meurt, entre les deux, tout ce qu’on cherche, c’est de gagner suffisamment d’argent pour manger tous les jours afin de ne pas être dévoré trop vite à notre tour. Il n’y a que ça dans la vie: travailler et manger!
Nous devons travailler dur pour faire fortune. Par contre, à mon avis, nous sommes tous égaux devant Dieu. Aussi la discrimination ne devrait pas exister entre les humains. Tous devraient avoir les mêmes chances. La beauté et la laideur ne devraient rien changer aux règles du jeu. Toute personne devrait avoir au moins une fois dans sa vie sa chance de bonheur et de richesse.
Dans la vie, il faut trouver le cœur qui ira parfaitement bien avec le sien. Le cœur de mon Joachim était fondu au mien. Je ne crois pas qu’un jour je puisse trouver mieux. Il y a trop de cœurs mal complétés. Je ne prendrai plus jamais le risque que ça m’arrive de nouveau. En plus, si j’aimais encore, je ne survivrais pas à un autre malheur.
La nature sait toujours nous consoler et nous combler.
Ce n’est pas facile en effet d’avoir son mari loin de soi plusieurs fois par mois. Mais c’est ça être la femme d’un docteur...
On gagne toujours à être près de celui qu’on aime.
Un mariage s’annule automatiquement dès qu’un des deux époux est mort.
C’est bien triste de ne pas avoir de parenté, mais il ne faut jamais désespérer. Quand on n’a pas de famille, on s’en fait une.
Il arrive toujours une journée où on doit laisser ses parents et sa famille pour s’assurer de gagner sa vie. Des fois, comme moi, on part pour se marier, d’autre fois c’est pour travailler, mais c’est assuré qu’un jour on est obligé de partir. Il faut fermer les yeux et se dire: la vie continue.
Il n’y a rien de plus agréable que d’admirer les étoiles, le soir au bord de l’eau, avec comme musique les bruits de la forêt, le rire des huards, les hululements de la chouette et du grand-duc, mêlés au grondement des rapides et aux coups de gueule du vent.
Il n’y a que les sots qui ne changent pas d’idée.
C’est la loi du marché, c’est aussi une des lois de la vie. Ce dont nous ne disposons pas, d’autres l’ont.
La vie est faite ainsi, madame Émilie, vous le savez bien. Parfois douce, parfois cruelle, mais jamais indifférente.
Parfois, certaines choses paraissent belles quand on les découvre. Il suffit ensuite de gratter juste un petit peu pour s’apercevoir que ça ne vaut pas un pet.
Qu’importe! La campagne reste toujours la campagne, partout où elle se trouve.
C’était incroyable de voir la force que pouvait dégager cette femme. Outre sa beauté et son intelligence, c’était son énergie qui la faisait aimer des gens. De toute façon, elle ne laissait personne indifférent.