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Citations de Michel Laroche (77)


Nous avons observé que maintes fois dans la vie des saints, les impasses aboutissent au vrai chemin, celui qui n’est pas initialement le nôtre, celui que nous avions prémédité, celui qui devient ou devrait toujours devenir le chemin qui nous fasse réellement abandonner le monde. […] lorsque nous abandonnons un projet pour lequel nous avons combattu une partie de notre vie, le pensant juste, nous avons besoin d’un nouveau détachement. Pour peu qu’on le demande, le Seigneur nous l’accorde. Détachement et patience sont les maîtres mots de la vie des serviteurs de Dieu.
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Lors d’un moment privilégié de notre traversée terrestre, souvent à travers une épreuve, maladie ou autre, qui nous met « à l’écart », nous ressentons soudain comme un souffle puissant dans lequel, ayant comme la révélation d’une puissance supérieure, de la déité, nous recouvrons symétriquement notre véritable identité, que nous reconnaissons alors comme telle.
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La connaissance est charnelle, elle est une activité de la chair. À l’opposé, l’inconnaissance (et le silence qu’elle présuppose) est spirituelle, elle est une activité de l’esprit dans l’Esprit. La théologie de l’inconnaissance est directement puisée dans l’Évangile : « Ce qui est né chair est chair, ce qui est né de l’Esprit est esprit. » Cet enseignement du Christ indique bien l’existence d’une frontière infranchissable par l’homme seul : la naissance selon la chair d’un côté et la naissance selon l’Esprit de l’autre.
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Je voudrais montrer que cette forme d’angoisse non seulement n’est pas le signe d’une maladie psychique, mais qu’elle est, au contraire, la manifestation la plus concrète de l’évolution positive qui est en train de s’opérer dans l’individu.
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[…] l’enfer est davantage un état qu’un lieu. L’angoisse est, pour ceux qui s’y soumettent librement, l’enfer provisoire qui leur évite l’enfer éternel. Il est l’état d’assumassion de nos propres résistances, du dépouillement de ce que les Pères appellent la mentalité de la chair et de la volonté charnelle.
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Il nous paraissait important de parler de la prière dans un livre consacré à l’angoisse, parce que la venue de l’Esprit Saint qui donne la prière à celui qui prie est précisément à l’origine de cette angoisse.
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Assumer son angoisse est précisément le but important de toute authentique expérience spirituelle. C’est son rejet qui jette l’homme dans la culpabilité.
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Si l’angoisse est le grand problème d’aujourd’hui, elle est le point de vérification de la vie spirituelle le plus traditionnel de la spiritualité de l’Eglise orthodoxe. Or ceux qui traversent des périodes d’angoisse ont tendance en général à se considérer comme des « malades » ou à culpabiliser leur angoisse.
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Est silencieux celui qui perçoit le commencement de son existence comme le jaillissement de la Lumière dans ses propres ténèbres,...
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Lorsque l’homme renonce à transférer par l’imagination vers l’extérieur la responsabilité de ce qui lui arrive, il obtient deux résultats surprenants : le premier, c’est qu’en trouvant en lui les racines de ses résistances – dont il perçoit alors qu’elles n’ont pas de rapport direct avec l’oppression dont il se sentait accablé, il découvre une liberté par rapport à l’objet extérieur dont il se sentait « la victime ». En d’autres termes, il devient libre par rapport au problème qui le tourmentait. Ce qui donne un second résultat : ayant en quelque sorte atteint son but en lui-même, le problème qui se posait extérieurement se résout tout d’abord intérieurement. Cela veut dire que la difficulté, les personnes liées à celles-ci, les obstacles qui en découlaient, sont surmontés. En même temps, et cela est tout à fait remarquable, même si les difficultés extérieures subsistent un moment, elles ne procurent nullement douleur et angoisse. Ce qui était hier insupportable devient insignifiant. C’est ainsi que l’homme apprend à discerner qu’il y a une distance immense entre la cause extérieure et l’effet intérieur. La cause véritable était en lui et la cause extérieure n’agissait qu’en tant que révélateur.
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Le grand mystère dans l’approche de l’homme vers Dieu est que celle-ci est impossible si Dieu ne condescend à venir à la rencontre de l’âme qui désire s’élever vers lui.
À la maxime célèbre de toute la théologie patristique, « Dieu devient homme pour que l’homme devienne Dieu », se raccorde cette réalité de l’expérience spirituelle, presque cartésienne, qui est également une tautologie : sans Dieu il ne peut y avoir d’expérience de Dieu.
(Page 59)
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La nécessité de prier pour recevoir l’Esprit Saint et son engendrement constitue pour tous ces Pères la réalisation de tout l’enseignement du Christ.
« En effet, c’est le bien que l’on aura acquis ici-bas qui sera notre vie ce jour-là. »
Ce bien précieux est la nouvelle vie, la nouvelle naissance en l’Esprit, la grâce du Saint-Esprit acquise dans l’âme.
Le but de la vie chrétienne a toujours été pour les Pères l’ « acquisition du Saint-Esprit ».
(Page 57)
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Ainsi l’angoisse peut-elle, par exemple, utiliser pour se dissimuler une épreuve réelle, considérée comme la cause historique de la douleur, de l’angoisse. […] Le motif extérieur est en quelque sorte surévalué, sublimé, exalté. Il est utilisé par celui qui le ressent comme un substitut à la cause réelle de l’angoisse qui est en lui. […]
Il faut ici être très précis : quelle que soit la justification de l’épreuve par une cause extérieure apparente, elle n’est jamais que le révélateur d’un état intérieur déjà problématique. Il est donc extrêmement dangereux d’en chercher l’origine dans cette « mauvaise cause ».
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[…] si le mot grec « pneuma » signifie « esprit », mais aussi « vent » et « souffle », il faut savoir qu’il traduit le mot hébreu « ruah », qui a la même signification. Mais il faut également savoir que le terme hébreu qui désigne l’âme, « nefesh », a comme racine le mot « nafash » qui signifie « respirer » et « vie ». L’âme (nafash) respire donc (nefesh) l’Esprit divin.
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La Croix représente à la fois la verticalité de la transcendance, de cette permanence de l’Esprit dans l’homme, et d’autre part dans son horizontalité, le plan de ce monde que l’homme doit également assumer.
L’angoisse est justement le signe de cette contradiction fondamentale et pourtant nécessaire entre la distance que doit prendre le chrétien par rapport au monde (il n’est pas de ce monde) et l’assumassion de celui-ci, comme le Christ assume sa Croix.
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Qu’est-ce que « renoncer à son âme » ? C’est renoncer d’abord à ce qu’elle a, en elle-même, de lié aux affirmations de ce monde.
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Face à la venue de son être nouveau révélé par l’Esprit Saint, les préjugés psychiques (les identifications de soi dans le regard des gens qui pactisent avec ce monde) se consument, réduits en cendres par le feu incréé et divin de l’Esprit Saint.
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C'est dans notre regard que nous pouvons transformer l'homme. L'homme dans la société doit apprendre à regarder les personnes qu'il côtoie avec le regard de Dieu sur chacune d'elle. Il doit s'efforcer de placer le Christ au centre de toute relation humaine, de toutes ses relations humaines. En d'autres termes : le chrétien doit spiritualiser son contact avec les autres en introduisant la reconnaissance personnelle, l'aidant à se découvrir lui-même et -- s'il est possible -- à se réaliser.
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Bref les "commandements" du Christ sont perçus par de nombreuses personnes comme "liberticides". En réalité c'est notre regard sur les commandements qui leur donne un contenu culpabilisant.
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L'Eglise orthodoxe a une théologie de l'angoisse. Les Pères de l'Eglise ont toujours considéré que l'expérience de l'angoisse était indispensable à l'acquisition du Royaume des Cieux, c'est-à-dire de l'Esprit Saint.
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