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Citations de Michel Laroche (77)


L’inconnaissance, par le renoncement et le dépouillement de toute pensée terrestre qu’elle présuppose, se place dans une démarche de totale non-définition, d’absolue non-conceptualisation se rapportant à Dieu.
L’inconnaissance se réfère aussi à une certitude, qui est la seule pensée théologique acceptable pour l’orant, et qui manifeste son apophatisme ultime : puisque Dieu est inconnaissable, il ne peut donc être appréhendé que par l’inconnaissable.
(Page 34)
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Chaque homme connaît un jour dans sa vie une forme bien particulière d'angoisse, celle qui concerne le regard qu'il porte sur lui-même : scrutant les profondeurs de son être, il y découvre quelque chose qui ressemble à l'abîme. Cette angoisse est celle de l'homme qui entre dans l'âge adulte spirituel ; il se rend compte que tout ce qu'il croyait être lui, cette forme de sécurité qui est en même temps un enfermement sur lui-même, n'adhère plus à ce qu'il découvre intuitivement comme étant la réalité de son hypostase.
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Ascétiquement, l’homme de l’Esprit relativise les pensées qu’il a en ce monde comme des pensées provisoires. Il ne peut pas fixer l’appréhension qu’il a de lui-même, car elle est humaine ; ce serait alors pour lui comme un sacrilège que d’oser se définir, c’est-à-dire d’édifier sa propre idole.
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L’intellect, habituellement en mouvement, devient immobile et absolument vide de pensées car il est tout entier recouvert par la ténèbre et la lumière divine.
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L’objet de cet ouvrage n’est pas de baliser les étapes indispensables à l’acquisition de la prière du Nom de Jésus. Nous y avons consacré un livre, et nous n’aborderons ici que les aspects de cette prière se rapportant au silence. La prière du Nom de Jésus constitue la voie la plus simple, mais aussi la plus ardue, pour entrer dans le mystère du silence. Celui qui s’engage dans l’expérience de la prière connaît la parole d’abba Agathon à qui l’on demandait quelle était la chose la plus difficile dans la vie spirituelle. Il répondait : « C’est la prière car, dès que l’homme veut prier ses ennemis, ils veulent l’en empêcher. Car ils savent qu’ils n’entraveront sa marche qu’en le détournant de la prière.
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L’homme nouveau n’existe que dans son évolution permanente dans l’engendrement permanent de l’Esprit Saint. Mais cette nouvelle naissance ou résurrection intérieure suppose au préalable une mort volontaire à tous les anciens « moi ».
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En effet, la venue de l'angoisse est le passage douloureux et resserré d'un état à un autre, celui de la mort à la Resurrection. L'angoisse est liée à l'agonie de l'âme qui entre en deuil sur tout ce qui en elle est mort et doit désormais se détacher d'elle, afin qu'elle puisse ressusciter sa véritable hypostase.
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Le grand mystère dans l’approche de l’homme vers Dieu est que celle-ci est impossible si Dieu ne condescend à la rencontre de l’âme qui désire s’élever vers lui. À la maxime célèbre de toute la théologie patristique, « Dieu devient homme pour que l’homme devienne Dieu », se raccorde cette réalité de l’expérience spirituelle, presque cartésienne, qui est également une tautologie : sans Dieu il ne peut y avoir d’expérience de Dieu.
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L'homme, après l'Incarnation du Verbe et l'oeuvre du salut accompli par lui, reçoit par le baptême des arrhes de cette croissance, qu'il a faculté de faire fructifier ou d'enterrer comme le Seigneur l'enseigne dans la parabole des talents.
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Le Christ est Dieu fait homme.
Comme homme, il se laisse appréhender par sa forme physique.
Comme Dieu, il ne se laisse appréhender que dans le mystère de l’inconnaissable et de la ténébreuse divine, dont il revêt également tout homme qui renaît en lui de l’Esprit.
(Page 176)
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Il nous sera reproché à la fin des temps, lors du Jugement dernier, tous ces temps perdus où Jésus cherchait notre âme et où celle-ci se cachait de lui, comme Adam dans le Paradis, par de multiples et inutiles occupations et de vains bavardages.
(Page 187)
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Le Créateur est la fois l’objet du désir d’union et de connaissance de l’âme qui s’élance vers lui et, comme Créateur, il ne peut jamais être objet de la contemplation, même en lui conférant les définitions les plus élevées et sacrées, de sa créature.
Le Dieu « objet » de la contemplation n’existe pas dans la mystique byzantine.
Dieu ne peut se soumettre à la contemplation de ses créatures. Il n’est objet ni par nature (en grec : ousia)ni en tant que connaissance.
Cette antinomie est surmontée par la voie du silence et de l’inconnaissance
(Page 24)
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Comme l’exprime le divin Denys : « C’est dans le silence en effet que l’on apprend les secrets de cette ténébreuse dont c’est trop dire que d’affirmer qu’elle brille de la plus éclatante lumière au sein de la plus noire obscurité, et que tout en demeurant elle-même parfaitement intangible et parfaitement invisible, elle emplit de splendeurs plus belles que la beauté les intelligences qui savent fermer les yeux.
(Page 36)
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L’homme, au commencement de sa vie spirituelle, non seulement ne peut discerner la personne qu’il deviendra sous la grâce, mais tout au long de son trajet, il devra s’efforcer de ne pas se définir.
Toute tentative de définition de soi, dans la quelle un homme (anthropos) se reconnaît, se détermine, est le signe de sa mort spirituelle.
Il stratifie en lui sa propre idole intérieure. Il devient comme la femme de Lot qui se retourne en arrière.
En exprimant : « Je suis », il arrête toute évolution, toute nouveauté dans son hypostase.
(Page 95)
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Selon la théologie orthodoxe de la Résurrection, dans la Résurrection en Christ, c’est la nature humaine qui retourne à son état primitif.
Selon les Pères de l’Église, la nature humaine recouvre au moment de la Résurrection son état primitif d’incorruptibilité et d’immortalité qu’elle possédait avant la chute.
(Page 180)
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Le Christ s’affirme bien comme revêtu des deux natures, corporelle (humaine) et céleste (divine), et explique que seul celui qui accède à la naissance céleste « rentre dans le règne de Dieu ».
(Page 29)
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La connaissance est charnelle, elle est une activité de la chair.
À l’opposé, l’inconnaissance (et le silence qu’elle présuppose) est spirituelle, elle est une activité de l’esprit dans l’Esprit.
La théologie de l’inconnaissable est directement puisée dans l’Évangile : « Ce qui est né chair est chair, ce qui est né de l’Esprit est esprit. » (Jn 3, 6)
Cet enseignement du Christ indique bien l’existence d’une frontière infranchissable par l’homme seul : la naissance selon la chair d’un côté et la naissance selon l’Esprit de l’autre.
(Page 27)
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L’esprit (noûs) qui se tourne vers Dieu suspend toute conception et information sur la nature des êtres ; alors il contemple Dieu sans image ni forme et il éclaircit son regard dans l’inconnaissable suprême, liée à la gloire inaccessible. Il connaît qu’il ne connaît pas, car l’objet de sa contemplation est incompréhensible.
Et pourtant il connaît dans la vérité de Celui qui est par essence et qui seul possède ce qui dépasse l’être. (Théolepte de Philadelphie)
(Page 20)
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Dans l’Enfer, il n’y a plus aucune négation de Dieu. Il y a le refus de Dieu dans l’évidence de Lui par la perception insupportable de Son absence même, absence qui est une forme détournée de Sa présence. Cette situation antinomique est l’une des tragédies de l’Hadès. Elle est souvent ressentie, pour ceux qui l’éprouvent sans trop savoir à quoi elle est due, dans certaines formes d’angoisse métaphysique de nos contemporains. »
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Déchiffrer le programme que Dieu a inscrit en nous, c’est accepter cette nouvelle naissance, ce silence sur soi, à l’opposé de toutes les affirmations du monde qui prônent justement une connaissance de soi, mais utilisent bien entendu les critères idéologiques et philosophiques de ce monde.
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