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Critiques de Michèle Pedinielli (136)
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La patience de l'immortelle

Ce que je retiens de ce polar ? Des scènes fortes. La première, c’est celle pendant laquelle Diou, détective privée, apprend l’assassinat de Letizia, est confrontée à l’horreur et l’aberration de cet acte. Diou ne se contente pas de voir cette jeune femme, morte, elle se souvient du nouveau né qu’elle a tenu dans ses bras – et c’est pire. Létizia est la nièce de son ancien compagnon, policier de son état. Pour lui, impossible de laisser ce crime atroce impûni – le corps de Letizia a été retrouvé brûlé dans le coffre d’une voiture. Après cela, vous pouvez essayer toutes les formules les plus convenus, vous restez quand même avec l’horreur de cette scène.

Qui pouvait en vouloir à cette jeune journaliste, que les enquêtes de fond n’effrayaient pas ? Ceux qui craignaient qu’elle débusque des scandales ? Peut-être. Diou est retournée en Corse, avec Jo, et se demande, finalement, pourquoi elle n’est pas retournée ici plus tôt – ses grands-parents étaient corses. Anecdotique ? Non. Parce que Diou connaît cette région, repart sur les traces de son passé et se confronte à ses souvenirs. Ce sont les siens, cela veut dire aussi qu’ils sont forcément partiels, partiales. Diou enquête, oui, doit faire avec ceux qui n’ont pas envie qu’elle découvre certains faits. Doit faire avec aussi ce qu’elle n’a pas su voir. Même de très bons détectives peuvent s’arrêter aux apparences, parce que l’on aura tout fait pour qu’ils s’y arrêtent.

Une oeuvre forte, qui exploite des thèmes actuels, en nous montrant qu’ils ont toujours été là, si ce n’est qu’on ne les voyait pas.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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La patience de l'immortelle

Michèle Pedinielli est une autrice capable de romancer la réalité en employant un style mêlé de gravité et d'humour.



Par le biais de cette enquête dans le milieu identitaire après la disparition d'une lycéenne, elle évoque sans détour les conditions de vie des migrants - ceux que j'ai vus cachés près de la gare à Tende ou encore dans le TER entre Nice et Marseille - La peur qui se lit dans leurs yeux. Le décalage de leur vécu avec nos préoccupations quotidiennes. Les drames.



J'ai adoré la description d'un certain homme politique local qui monopolise les journaux télé, débordant d'agressivité comme s'il avait envie de mordre les mollets de tout le monde et surtout ceux des "estrangers" 😁

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La patience de l'immortelle

Un polar qui se déroule en Corse, son littoral majestueux, ses routes tortueuses, son maquis et sa violence sous-jacente.

Letizia, la nièce du commandant Santucci a été assassinée ; il demande à Ghjulia, son ex et détective privée, de l’accompagner sur l'île et d'enquêter.

Une enquêtrice de caractère, courageuse, féministe et pleine d'humour.

Un décor grandiose, des personnages taiseux, des secrets bien gardés et une petite fille lumineuse.

Une enquête rondement menée, un rythme posé et une plume agréable.

Une lecture réjouissante.
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La patience de l'immortelle

Ecrit à la première personne du singulier, ce polar, récompensé au début du mois par le prix France Bleu du polar/Toulouse polars du Sud, se déguste telle une gorgée de myrte, une senteur d’immortelle. Il est brûlant de soleil et de rancœurs mais très drôle aussi car Michèle Pedinielli, «née d’un mélange corse et italien» et que l’on associe assez bien à Diou, a un humour qui sait faire mouche.
Lien : https://www.liberation.fr/cu..
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La patience de l'immortelle

Encore une aventure de l'enquêtrice Ghjulia Boccanera, sur la terre corse de ses ancêtres - elle l'a quittée à l'âge de 20 ans, et s'en était déconnectée, pensait-elle.

Cette enquête s'appuie le lien sentimental qui la lie à son ex-compagnon, dont la présence dans l'histoire est presque anecdotique mais sert la mise en scène de la toile d'araignée (ou du filet, pour les arachnophobes) des relations de toute une communauté. Les relations familiales, amicales, d'enfance, adultes, les gens que l'on a connu, ou que vos grand-parents ont connu ... tout cela influe toujours, qu'on le veuille ou non, la présence sur un territoire familial.

L'intrigue couvre plusieurs sujets tout-à-fait actuels que je ne voudrais pas spoiler ici, et dont le traitement particulier en Corse est expliqué - presque justifié - par des références historiques.

J'ai foncé dans les pas de mon enquêtrice favorite (moi aussi je porte des DocMartens) avec délectation, et visité avec éblouissement l'Alta Rocca, région corse de toute beauté que je n'ai plus qu'à aller voir de plus près.
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La patience de l'immortelle

La narratrice est Diou Boccanera, la cinquantaine, détective privée à Nice, séparée il y a longtemps d’un policier charismatique, Jo. Quand la nièce de ce dernier, journaliste à France 3 Corse, se fait assassiner de la pire façon que ce soit, Diou revient en Corse, c’est pour y retrouver la famille et les habitudes de cette ile hors norme.

Le ton est vif, drôle, juste et notre héroïne a la liberté de ses pensées et de son corps. Bref, totalement en empathie avec ce personnage et de ce fait, j’étais sur ces chemins escarpés sentant bon l’olive et le romarin de l’Alta Rocca ! je me suis installée dans le café Ange pour jouer au poker communiste, j’ai parcouru avec elle les routes étroites sans lumière la nuit et attendu à ce feu rouge interminable, profitant de cet arrêt prolongé pour me gaver du paysage.

Critique douce-amère des corses mais aussi du laxisme de la métropole qui distribue des aides favorisant la spéculation immobilière, et sans en vérifier le besoin réel. Et du trafic d’oliviers millénaires pour agrémenter les nouvelles villas côtières, pour des sommes astronomiques.

Bref, pas un moment d’ennui et la fin ouverte et inattendue m’a définitivement conquise. Je vais dévorer ses précédents livres.

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La patience de l'immortelle

J'ai beaucoup aimé cette troisième enquête de Ghjulia Boccanera car elle se passe en Corse, qui plus est dans ma région. Outre le cadre enchanteur des lieux, très bien décrits par l'auteure, la lecture nous plonge dans un récit avec des personnages authentiques et travaillés qui partagent des valeurs intrinsèques et des paradoxes. J'espère qu'il y aura d'autres enquêtes en Corse.
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La patience de l'immortelle

Avec La patience de l’immortelle, Michèle Pedinielli abandonne la tribu d’amis et le quartier du Vieux Nice habituel de Ghjulia Boccanera, sa détective, pour la transporter sur un meurtre dans l’île de Beauté.

Letizia Paoli est une journaliste à France 3 de 26 ans, reconnue pour son professionnalisme et son charisme. Elle est aussi la nièce de Joseph Santucci, l’ex de Boccanera, commandant de police à Marseille. Lorsqu’on retrouve son corps, une balle dans la nuque, carbonisé dans le coffre d’une voiture, la stupéfaction et la douleur inonde la famille. Car le mode opératoire interroge : C’est un « barbecue marseillais » selon Jo et la police locale !

Dans l’impossibilité de pouvoir enquêter lui-même, Jo demande à Boccanera de trouver l’auteur de cet assassinat qui fait penser clairement à un règlement de compte.

Le blog de Letizia contient-il une partie de la réponse ? Car la journaliste avait l’habitude d’y consigner ses diverses investigations. Ou est-ce un assassinat pour se venger d’un drame familial, mais lequel ? Lorsque le mari de Letizia, jean-Noël, disparait à son tour, le mystère s’épaissit. Même si la gendarmerie locale souhaite avoir les coudées franches, la détective, malgré ses liens avec la famille, ne peut qu’essayer de trouver des indices..

Vient compléter cette présentation, trois portraits féminins. Celui d’Antoinelle, la sœur de Jo, qui malgré le décès de François, son mari, a continué à apporter à Letizia toute la bienveillance dont elle avait besoin pour grandir au mieux. Puis, il y a Diane, la meilleure amie d’Antoinelle, venue avec son fils s’installer dans sa maison à la mort du mari, capable d’être la cerbère détestée par Diou. Et, il y a la plus jeune, Marie Stella, deux ans et demi, fille de Letizia et de Jean-Noël, qu’il faut protéger et continuer à aimer malgré le drame.

Non seulement, Boccanera retrouve une famille qu’elle a connue et appréciée lors de sa vie commune avec son compagnon mais elle retrouve aussi des racines qu’elle avait tenté d’oublier. L’enquête se mène en solitaire dans des décors magnifiques, rudesse et isolement semblant en être le leitmotiv. Car c’est une terre de cœur que décrit ici Michèle Pedinielli.

La détective peut compter uniquement sur un vieil autochtone, plutôt un sage, connaissant tous les secrets du coin, et un milan qui la suit dans ses différentes investigations.

Boccanera est complétement atypique. Où trouve-t-on une détective femme capable de résoudre une enquête difficile mieux que la police ? Car elle va trouver la vérité ! Moins « barré » que dans le précédent polar, elle gagne en épaisseur. Ses idées sont tout aussi engagées. Mais elle semble moins révoltée, plus chaleureuse, surtout lors des échanges avec Marie-Stella.

Mais ce qui fait la force de ce personnage, c’est sa capacité à penser au delà des représentations et des a-priori. C’est là sa vraie liberté, son champ des possibles très personnel, qui en fait un personnage de fiction inhabituel.

Il faut noter que cette liberté se retrouve aussi dans les autres personnages féminins, Antoinelle et Diane. Les femmes de Michèle Pedinielli sont capables de se dépasser et d’assumer, contre vents et marées, leurs responsabilités.

Habituées à agir seules, elles affichent leur force, comme d’autres leur séduction, droites et têtes hautes. De plus, il s’agit, ici, de redonner fierté à celle qui fut bafouée.

La proximité avec le lecteur s’établit avec le tutoiement qui revient de loin en loin comme par hasard. Du coup, l’impression de devenir le confident de Boccanera, et peut-être de Michèle Pedinielli, s’installe comme un lien amical. Ça renforce le plaisir de la lecture ! Et, puis il y a l’humour, très présent, comme une dérision du quotidien.

Évidemment (mais là il faut rester discret), il s’agit, comme dans toutes ses enquêtes, de dénoncer l’appât du pouvoir et de l’argent qui ne respecte rien, surtout pas l’humain !

Pour La patience de l’immortelle, Michèle Pedinielli offre son « enquête corse » où les trafics, tricheries et influences gangrènent son île, magnifique, encore sauvage au patrimoine naturel séculier. L’humour comme une pirouette vient éclaircir Avec sa détective, elle propose un polar singulier aux personnages féminins libres et attachants. A recommander !

https://vagabondageautourdesoi.com/2021/04/14/michele-pedinielli-la-patience-de-limmortelle/
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La patience de l'immortelle

J'ai lu ce livre dans le cadre de la dernière Masse Critique Mauvais Genres : Pièces à conviction et je remercie donc chaleureusement Babelio et les Editions de l'Aube Noire de me l'avoir fait parvenir.



La Patience de l'Immortelle met en scène Ghjulia - dite Diou - Boccanera, native de Corse, la cinquantaine, et détective privée, qui officie habituellement à Nice. C'est le troisième roman de Michèle Pédinielli. Je n'ai pas lu les deux premiers, mais cela n'a aucune importance pour le déroulement de l'intrigue qui se situe aux fins fonds de la Corse du Sud, dans l'Alta Rocca. Relief accidenté, routes sinueuses, maquis, champs d'oliviers et senteurs méditerranéennes… Et comme décor un tout petit village isolé, seulement quelques maisons ancestrales, une église, un café où quelques rares habitués se retrouvent pour boire un verre, jouer aux cartes et apprendre les dernières nouvelles. Quel dépaysement et quel plaisir de plonger dans l'atmosphère envoutante de l'Ile de Beauté !



Letizia Paoli, une jeune mère de famille, belle intelligente, brillante journaliste à la télévision locale, vient d'être assassinée. Son corps, une balle dans la nuque, est retrouvé brulé dans le coffre de sa voiture. Qui l'a tuée ? Pour quel mobile ? Aurait-elle découvert un secret ? Une magouille politique ?



C'est Ghjulia, dont l'ex-compagnon était l'oncle de Letizia, qui va mener l'enquête en solitaire et se replonger dans ses souvenirs de jeunesse. Elle va être confrontée à la rudesse de la population locale, à son mutisme et ses codes particuliers. Réussira-t-elle à découvrir la vérité ?



Voici un polar agréable, délassant et très « soft » qui se lit rapidement et peut être mis entre toutes les mains. le style est simple et clair et les dialogues sont écrits sur un ton parfois très familier ou teinté d'humour. C'est donc un livre sympathique qui fait passer un bon moment.

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La patience de l'immortelle

28ème

23 mars

La patience de l'immortelle

Michèle Pedinielli

230 pages

💜



Un très bon livre d'ambiance et à suspense. Viens je t'emmene en corse.

Réaliste, on se croirait vraiment sur l'île et dans tous les sens du terme.

Un bon polar, pas trash, pour tout public

Une pincée d'humour

Une Auteure fort sympathique rencontré au dernier Fsn

Je lirai ses livres précédents et les prochains

Je fais de belles découvertes avec des auteurs que je n'avais jamais lu

Ps :Trop kiffer la dernière phrase

#massecritique
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La patience de l'immortelle

Letizia est une jeune femme Corse, retrouvée carbonisée près de sa voiture, avec la gorge exposée par une cartouche de fusil.

Beaucoup de stéréotypes pour une histoire plutôt banale. Concernant les anecdotes, il doit y avoir un problème générationnelle. Je n'en ai compris aucune.

Ça a quand même amené du soleil et des cigales pendant quelques heures.
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La patience de l'immortelle

Voici un bon polar lu pendant les vacances !

Ce roman fait suite à "Boccanera" et à "Après les chiens", pris d'assaut à la médiathèque, que je n'ai pas encore lu, mais les trois romans peuvent se lire séparément car si l'enquêtrice est la même, les enquêtes, elles, sont bien différentes et n'ont aucun lien entre elles.

C'est cette fois en Corse que Diou (Ghjulia Boccanera) se rend pour enquêter sur le meurtre de la nièce de son ancien compagnon, Joseph Santucci, commandant de la P.J. de Nice. Letizia Paoli était journaliste à FR3 et très connue dans la région.

Nous sommes tout près de Propriano dans les montagnes de l'Alta Rocca...un lieu paradisiaque, encore sauvage et préservé.

Cela fait des années que Diou n'est plus revenue dans le village et la vallée de sa jeunesse. Elle a l'impression d'avoir tout à réapprendre des us et coutumes locales. Mais elle est accueillie avec chaleur par la famille de Jo comme si elle les avait quittés la veille.

Cependant, ce n'est pas la même chose pour les policiers locaux qui voient d'un mauvais œil qu'elle se mêle de l'affaire en tant que détective privée, mais aussi d'amie de la famille. Jo le lui a demandé car il ne peut lui même enquêter, puisque Letizia était sa nièce, mais aussi parce qu'au fond de lui, il ne leur fait vraiment confiance.

Malgré plusieurs tentatives d'intimidation, Diou va bien entendu aller interroger les différentes personnes qui connaissaient Letizia. Peu à peu, elle découvre que la jeune femme s'intéressait à des sujets sensibles sur l'île comme les feux de forêts, les zones agricoles devenues mystérieusement constructibles, les oliviers arrachés pour être ensuite revendus...et autres dérives illégales locales. Letizia n'en parlait pas ouvertement mais consignait tout dans un blog, indépendamment de ses enquêtes officielles. Les suspects sont donc nombreux.

Mais voilà que dès le lendemain de l'enterrement, le mari de Letizia disparait à son tour...L'enquête prend alors un tout autre tournant.

La solitude s'abat sur Diou, après le départ à Nice de Jo pour obligation professionnelle. Elle va sortir de son refuge pour faire quelques connaissances intéressantes et bien entendu, comme elle sait si bien le faire, se mettre en danger et mettre les pieds là où elle n'aurait jamais du aller.

La chute n'en sera que plus vertigineuse !



Voilà encore une fois un polar qui se lit d'une traite. Facile à lire, sans prise de tête, riche en rebondissements, dépaysant par l'ambiance qui est décrite avec réalisme par l'auteur, il a tous les atouts pour vous faire passer un bon moment durant les week-ends ou les vacances. De plus l'auteur emploie le tutoiement pour s'adresser au lecteur ce qui permet une immersion encore plus immédiate, comme si nous devenions le confident de Diou, le temps qu'elle nous conte cette nouvelle enquête.

J'ai retrouvé avec plaisir notre enquêtrice tellement "nature" et donc attachante, avec son côté un peu décalé et ses pensées féministes et engagées, son franc-parler, son humour désopilant et sa sensibilité à fleur de peau. A aucun moment quand elle (l'auteur à travers son personnage) nous parle de son île, de son enfance, des "lois" à part qui y règnent, elle ne tombe dans la caricature.

Les personnages secondaires ont tous leur importance et les dialogues sont étonnamment vivants comme si nous y étions. Les moments passés avec Maria Stella, l'adorable petite fille de Letizia, âgée de 2 ans et demi sont bourrés de tendresse. Ceux passés avec l'ancien maire du village à présent octogénaire, sont d'une grande richesse et ne manquent pas d'humour car ils se déroulent au café du coin, tout en jouant au poker communiste (je ne vous en dirai pas plus !!).

J'ai aimé en particulier les personnages féminins comme Diane et Antoinelle qui malgré tout ce que l'on peut penser d'elles au premier contact, ont une grande force morale comme Diou elle-même : libres, justes, capables de prendre leurs responsabilités, et ne comptant que sur elles-mêmes !

Au passage vous admirerez des paysages magnifiques, circulerez sur les routes de montagne à vos risques et périls et apprendrez quelques mots typiquement corses.

A noter, l'immortelle est une plante aux vertus médicinales connues, elle est en particulier cicatrisante et adoucissante et vient donc à bout des blessures et autres plaies du corps mais aussi de l'âme, tout un symbole.
Lien : https://www.bulledemanou.com..
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La patience de l'immortelle

C'est le troisième et dernier livre de l'autrice Michèle Pedinielli que je lis. Je trouve que son écriture à évoluer dans le bon sens. Son premier "Boccanera" est pas mal, c'est un polar de bonne facture. Son. deuxième "Après les chiens" est nettement mieux. Les deux premiers romans se passe dans le Vieux-Nice où Diou Boccanera, l'héroïne qui est détective privée enquête sur des meurtres. Ce troisième opus se passe en Corse. Son ex, Joseph Santucci, vient de perdre sa nièce, Letizia, elle a été assassinée et brûlée dans une voiture. Il se rend à l'enterrement en Corse et emmène Diou avec lui pour qu'elle fasse son enquête et confonde le meurtrier avant la police . Diou est native de Corse par ses grands parents, mais cela faisant longtemps qu'elle n'était pas revenue sur l'île et ne maîtrise plus les codes. C'est à travers cette magnifique région, qui sent bon les épices et le maquis que Diou va enquêter. Entre les terres qui brûlent, les spéculations immobilières et le mutisme des habitants de l'Alta Rocca, Diou à fort à faire. Heureusement qu'il y a quelques personnes sympathiques qui vont l'aider, l'air de rien.

Un très bon polar qui sent bon le Sud.

Je vous le conseille bien volontiers.
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Sans collier

Boccanera est une détective privée dans la cinquantaine qui n'a pas sa langue et a souvent des bouffées de chaleur...Lorsqu'un ouvrier moldave disparaît d'un chantier du jour au lendemain, elle décide d'enquêter sur cet homme qui semble n'avoir pas laissé de traces.



Boccanera est un personnage sulfureux et savoureux pour le lecteur. A elle seule, elle tient le corps du roman. Autre personnage attachant, j'ai adoré découvrir la vie de Ferdi, un muet allemand qui se retrouve en Italie et devient un cane sciolti, un sans collier.



J'ai regretté ne pas avoir lu les précédentes enquêtes qui m'auraient à coup sûr permis de mieux cerner le personnage principal et son passé.



J'ai toutefois passé un bon moment. C'est un roman policier divertissant, qui ne manque pas de dénoncer certains faits et agissements courants révoltants.
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Sans collier

Dans cette quatrième enquête de sa privée préférée, Michèle Pedinielli impressionne une fois encore avec sa prose enlevée, pleine d’humour, et sa capacité à dérouler son enquête dans un décor historique et social complexe : cette fois-ci, elle nous plonge avec talent dans les années de plomb et l’horreur de l’attentat de la gare de Bologne, en 1980.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Sans collier

Avec son nouveau polar Sans collier, Michèle Pedinielli enfourche sa détective atypique pour se souvenir des “Cani Sciolti” (chiens sans collier), ce groupe dans les années 70 refusant de s’affilier à un parti mais qui fut arrêté par la montée du fascisme en Italie.



Après La patience de l’immortelle et la Corse, Ghjulia Boccanera, surnommée Diou, revient chez elle à Nice et retrouve Dan avec qui elle vit en colocation.

Brins d’histoire



Un grand homme hirsute et muet fait fuir les deux skinheads qui campent en bas de chez elle pour lui régler son compte, semble-t-il. Car Shérif Haïchout, l’un des derniers inspecteurs du travail, “basané, communiste tenace et obèse”, lui a confié la mission de chercher la vérité auprès d’un ouvrier blessé par un accident survenu certainement pendant le temps de travail non déclaré en accident du travail.



Parallèlement, Diou vit le début de sa ménopause et passe par des moments d’ébullition et de perte de contrôle préjudiciable au cap de son enquête.



Au départ, j’ai été désappointée par l’abandon du style plus personnel du dernier roman de Michèle Pedinielli. Néanmoins, les trois entrées de ce nouveau polar construisent une intrigue bien menée qui entraîne à la fois dans le milieu des métiers du bâtiment, du milieu anarchiste italien et des confidences d’une femme amnésique.

Mais,



Mais, ce qui est la marque de fabrique de cette auteure de polar reste à la fois les saillies de son style à l’humour grinçant qui dit tant et le milieu populaire, et notamment les personnages, qu’elle présente. Michèle Pédinielli aime les personnages qu’on dit des marges, elle leur donne consistance et porte leurs voix.



Dans Sans collier, Michèle Pedinielli balaye l’Europe à partir de mouvements de rébellions pour mieux dénoncer les profits insolents que quelques-uns s’octroient. Surtout elle oblige à regarder ceux qui ont tout quitté pour venir travailler sans que leurs droits soient respectés.



Michèle Pedinielli n’en reste pas là. Elle implante son polar au cœur d’un attentat dont on sait depuis peu qu’il a été perpétué par des néofascistes, dont leurs successeurs sont au gouvernement dans un pays limitrophe. Une manière pour elle d’alerter et d’éveiller notre vigilance !



Encore une fois, la personnalité de Diou, audacieuse, fonceuse et téméraire, éclaire des événements passés dont Michèle Pedinielli décortique leurs actualités dans ce polar Sans collier, sans détour, mais avec réussite !

Pour aller plus loin
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Sans collier

L’affaire semblait bien partie pour mon premier livre de cette série que j’ai commencé par la fin, mais que je ne poursuivrai pas. On dégoise sur le Nice bling-bling et politico maffieux, et la colocation chaste entre Ghjulia Boccanera, détective, et le photographe gay Dan est assez sympa, de même les premiers signes de la ménopause qui interviennent chez la détective sont très drôles.

Mais l’intrigue est réellement très plate, alors que sa genèse débute sur des « accidents du travail » sur un grand chantier de construction. On se doute que cela mènera plus loin, par exemple une grande histoire de corruption, mais on se contentera d’une mince affaire de drogue.

Mais une deuxième intrigue est menée en parallèle, débutée sous les années de plomb en Italie, avec un quatuor de gauchistes « sans collier », c’est-à-dire qui ne sont affiliés à aucun groupe. Evidemment les deux histoires se rejoignent, mais c’est purement gratuit, et on a tendance à se demander que cela vient-il faire ici ?

Un livre moyen malgré une écriture agréable, et une déception, d’autant que certains points ne sont pas résolus, que l’on garde visiblement sous le coude pour une suite que je ne lirai pas.

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Sans collier

Un début classique, Diou répond à l’appel à l’aide de Shérif son ami inspecteur du travail : retrouver un ouvrier disparu du jour au lendemain. Il s’agit d’un citoyen moldave c’est une enquête sur mesure pour la justicière niçoise pas Robin-des-Bois du tout car elle n’aime que la ville. Nice est un gigantesque chantier avec tout ce que cela cache comme exploitation de la main d’œuvre, agressions de l’environnement et malversations financières. Il y a bien besoin de Diou pour s’intéresser à ceux qui sont exploités dans l’ombre de réalisations architecturales édifiées pour faire briller une poignée d’élus mégalos. Cette disparition en cache une autre, encore un ouvrier moldave. Rien ne va plus sur ce chantier qui a même perdu son grand patron décédé d’une crise cardiaque. Dans le monde des grandes entreprises toute mort brutale est suspecte et celle-là encore plus tellement le pédigré de ce dirigeant d’origine italienne fait froid dans le dos. Diou, ça va être chaud ( c’est tout ce que j’ai trouvé mais je ne me moque pas ) !



Il n’y a pas que l’enquête de ma détective privée préférée dans ce roman. Il y a d’autres histoires comme celle de Ferdi le SDF allemand muet, un habitué du quotidien niçois de Diou qui veille en bas de chez elle. Le lecteur apprend qu’il a fui son malheur allemand. Le hasard mais surtout Monica et Rosella l’ont emmené en Italie, à Bologne où ils se sont révoltés, agissant sans se revendiquer d’aucune organisation politique, ils sont devenus cani sciolti, des « sans colliers ». Nous sommes dans les années 1970, des années noires italiennes, faites de répression policière, de violence et de révolte sociale . Et ce n’est pas tout, le lecteur est vraiment gâté, il y a aussi d’énigmatiques enregistrements et puis une infirmière entre en scène. Ça part dans tous les sens mais c’est maîtrisé, final y compris.



J’ai trouvé que ce quatrième roman mettant en scène Diou était le plus grave, le plus sombre. Mais pour surmonter cette noirceur, il y a plus d’amour. Diou n’a pas perdu son sens de l’humour mais son regard lucide a de plus en plus de mal à contenir sa révolte . Il y a moins de police donc on voit moins Jo. Dan est très présent et Diou finit par se fâcher avec lui avant de le regretter aussitôt puisqu’il y a plus d’amour dans ce roman. Elle est pas comme les autres cette nouvelle enquête de Diou Boccanera ( il manque un mot dans ma phrase, une petite devinette pour la sagacité de Diou et Dan ).



La série des enquêtes de Ghiulia Boccanera évolue mais reste profondément ancrée dans un quotidien jalonnées d’injustices que l’on voudrait ne pas voir devenir banales. Michèle Pedinielli se renouvèle et donne un nouvel élan à ses personnages. Pour le contexte faisons confiance à l’Histoire et à l’actualité pour être un creuset inépuisable. C’est aussi une promesse de travail pour une détective privée et la perspective de belles lectures.



Michèle PEDINIELLI – Sans collier . Parution le 22 mars 2023, Éditions de l’Aube Noire. ISBN 978-2-8159-5091-6.
Lien : http://romans-policiers-des-..
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Sans collier

Diou est de retour à Nice pour une nouvelle enquête demandée par un de ses ami contrôleur sur les chantiers. Beaucoup trop d’accidents ont eu lieu sur un des projet phare de la ville, et un travailleur étranger a même disparu.



En parallèle, nous suivons Ferdi, sourd et muet, depuis qu’il s’est enfui d’Allemagne jusqu’à sa rencontre avec deux soeurs italiennes.



J’ai aimé suivre ces deux histoires : celle de Ferdi qui croise la route des cane scolti, les chiens sans collier, jeunes révolutionnaires qui veulent changer le pays ; et celle de Diou sur des disparitions de travailleurs.



J’ai aimé suivre Diou dans les rues de Nice de jours comme de nuits.



J’ai aimé que les deux histoires se recoupent, avec celle de l’explication de la mort d’un riche industriel.



J’ai aimé l’humour discret qui émaille le récit ; le caractère sans concession de Diou.



Un roman qui parle de travailleurs clandestins moldaves (rappelez-vous le tube de O-zone) ; de trafic de drogue à grande échelle sur la ville ; de jeunesse révolutionnaire italienne ; de l’attentat de Bologne du 2 août 1980 ; et de galeries d’art.



Un roman riche mais pas trop malgré les premiers signes de la ménopause et ses incontrôlables bouffées de chaleur.



L’image que je retiendrai :



Celle du leitmotiv du bananier en pot que déteste Diou.
Lien : https://alexmotamots.fr/sans..
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Sans collier

Je ne connaissais pas le personnage de Boccanera et j'ai donc attaqué par la fin les aventures de ce personnage. Si cet opus se lit indépendamment des autres, il m'a manqué certains éléments du passé de Boccanera pour apprécier totalement ce polar. L'entrée a donc été un peu difficile pour moi. Mais passé les 20 premières pages, je suis pleinement rentré dans ce roman qui sent la pissaladière, la socca et les barbajuans. Le personnage de Boccanera est vraiment intéressant psychologiquement et elle est bien épaulée par des personnages très colorés. J'ai beaucoup aimé les thématiques abordés, notamment dans cette ambiance d'étrangers exploités par des promoteurs véreux. Et cette incursion italienne est également très intéressante et vient nourrir cette intrigue bien construite. C'est une belle découverte.
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