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Critiques de Michèle Perret (68)
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D'ocre et de cendres : Femmes en Algérie 1950..

Je connaissais Michèle Perret en tant que médiéviste puisque quelques-unes de ses traductions trônent sur mes étagères. Dans ce recueil de nouvelles, elle cède avec brio la place à l'écrivain, à la femme poète qui laisse libre cours à sa plume et à la magie des mots. J'ai lu ces treize nouvelles avec un plaisir certain. L'écriture est riche, travaillée, au service de l'histoire racontée. Elle a un impact sur le lecteur, elle le charme, l'envoûte et le laisse, lors de la chute, dans un état second. Michèle Perret n'hésite pas à jouer sur plusieurs registres (langue, style) afin de surprendre au fil des pages.



Habituellement, dans un recueil de ce type, il arrive qu'il y ait une hétérogénéité : certains textes sont souvent en-dessous des autres. On sent un essoufflement. Ici, rien de tout cela. Toutes, je dis bien TOUTES les nouvelles sont d'une puissance sans égal. J'ai voyagé à travers cette prose poétique, j'ai souffert pour certaines de ses femmes, j'ai appris des coutumes inconnues.



Je terminerai par un seul mot : Merci !
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D'ocre et de cendres : Femmes en Algérie 1950..

«…On ne survit pas vraiment et les choses ne sont plus jamais belles…»

Le dernier livre de Michèle Perret, est un petit bijou intimiste. Une porte qui s’entrebâille sur des temps révolus, de 1950 à 1962. Michèle Perret nous chuchote comme autant de secrets, dans ce recueil de nouvelles, treize portraits de femmes oranaises, émouvantes, attachantes, âmes d’une société kaléidoscopique disparue de par l’obscurantisme des hommes qui n’ont pas su composer une société fraternelle, ni donner vie à ce rêve algérien que beaucoup portait en eux. Aujourd’hui, tenant serré dans leurs bras un enfant mort que l’on se refuse à lâcher pour le laisser partir, dans un bateau d’ivresse et de deuil, les fantômes de l’espoir flottent dans nos mémoires, «Les promeneurs de l’indécis, du brumeux, de l’improbable»…



Aussi cette pause dans le temps, ces histoires de femmes aux destins fracassés : Leila qui entend l’appel des étoiles et ne sait pas qu’elle est morte; Soledad, la petite princesse trop ambitieuse qui tombe sur les cailloux des désillusions ; Solange, qui croyait au bonheur et qui s’enferme dans la prison du chagrin ; la lingère Halima(se prononce H’lima), « au corps usé par le travail et les maternités » qui était noire « d’un triste noir grisâtre et fatigué» ; Fatiha, la moqueuse qui aimait la vie et meurt pour quelques sous âprement gagnés; Joséphine la lingère (voir un extrait en annexe), dans les hoquets d’une guerre sans nom et sans gloire, qui a tant aimé M. Delbois à en perdre la tête ; la petite Nadia, l’enfant d’octobre, quand les hommes s’autorisent à commettre l’irréparable et que la Seine devient fleuve de sang ; l’épopée de la « Singer » qui survit cinquante ans plus tard chez une petite Nadia devenue grand-mère… ; Malika pour qui « l’Algérie de ses rêves ne sera plus pareille » sans Rachel, l’amie de toujours ; et pour terminer, baume au cœur avec la rencontre dans le métro, d’une vieille dame Pieds-noirs et d’un vieux monsieur au parapluie, un Algérien d’Oran comme elle e la fraternité renouée, « la boucle est bouclée » ; en passant par « La ronde des filles fleurs » ou les vinaigrettes, ces fleurs du « dernier printemps »…

Ce sont des aquarelles nées de la délicatesse avec laquelle Michèle Perret esquisse ces destins comme autant de romans. Elle dit en quelques mots, - en peu de mots-, l’indicible des éblouissements amoureux, des chagrins silencieux, des espoirs avortés, ces vies de femmes entre chien et loup, pénombre propice aux faux oublis, aux rêves inversés…

C’était hier et c’est de toujours. La femme aux étoffes intérieures froissées par les pataugas de la vie, elle est d’éternité. Ce chant aux femmes de sa terre natale, toutes origines confondues, dit combien ce rêve Algérien dont on commémore la fin, telle une rupture d’anévrisme, persiste encore, dans une survivance audacieuse que l’horreur de la guerre n’a pas su ni pu enterrer.

Quand on aura cessé d’inventer l’histoire, quand l’amorce d’un monde autre, enfin désincarcéré de la mémoire tant coloniale des uns que nationaliste des autres, sera restauré, la sérénité revenue, les morts des deux rives, enfin réconciliés, pourront abandonner l’enfant défunt, ce rêve perdu et chevaucher les lendemains d’espérance et de liberté d’une terre que personne jamais n’est parvenu, ne parviendra à s’approprier.

Cette terre qui reste l’Insolente, dont les millénaires ont fait rêver les hommes de tous horizons, eux qui ont cru la conquérir parce qu’ils ont posé le soc de leurs mains sur ses reins ; cette terre qui reste aveugle et sourde aux plaintes humaines et va où la pousse son frère Simoun ; la Vivante, qui est telle que le dieu des néants la façonna; convoitée par des peuples en quête d’impossible ; sur son sable rouge et hostile, pas un pas ne s’incruste, tout s’efface : elle avale l’homme devenu putride, se riant de l’histoire écrite par les vainqueurs du moment… A chacun l’illusion de sa conquête : ils passent, elle les efface. L’océan de son éternité la renouvelle inlassablement.

On retrouve sous la plume de Michèle Perret, l’âme algérienne façonnée de cet inconscient collectif propre à tous ceux qui sont nés de cette terre, quoique l’histoire en ait décidé. Rien ni personne ne pourra biffer l’appartenance intrinsèque des enfants du bled au limon qui les vit naître, qu’ils soient restés sur le sol natal ou qu’ils en aient été chassés.

C’est écrit à jamais dans la chair de chacun. Mektoub.

Un mot sur Kay Wernert qui illustre la couverture du livre dans le même esprit voulu par l’auteur : la délicatesse, l’indicible rendu perceptible. Dans cette miniature, il est dit la beauté de la terre et le regard au loin de l’Européenne déjà perdue dans les souvenirs, porte une tristesse sans fond tandis que la jeune femme Maghrébine lui tourne le dos, marchant vers son avenir. Kay enseigne l'anglais, le grec ancien et le français langue étrangère jusqu'en 2000, et depuis, elle consacre son temps libre aux arts graphiques. En 2011, elle a illustré "Cuisiner en toute Simplicité" de Mireille Saimpaul, éditions Dangles. Travail en cours: illustrations de Contes pour enfants.
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D'ocre et de cendres : Femmes en Algérie 1950..

Treize courtes histoires d'avant l'Indépendance, denses, terribles, vraies. Treize destins de femmes de toutes origines et religions, toutes murées dans leur dépendance vis-à-vis des traditions, de leur famille, des préjugés, du combat politique.



L'époque semble tellement lointaine pour nous et pourtant : Halima la laveuse ressemble tellement à ma propre grand-mère venue à pied de l'autre côté des Alpes, qui marchait de villa en villa, elle aussi, pour faire la lessive des « riches », les mains gercées plongées dans l'eau froide et touillant avec un grand bâton les immenses baquets fumants. Son histoire fut moins triste que celle de la pauvre Fatiha qui économise sou à sou pour acheter une maison et meurt sous les coups de son mari pour avoir voulu récupérer les pièces d'or qu'elle avait cachées. Plus insouciantes, ces filles-fleurs dans leurs jupons empesés froufroutants sous des jupes en Vichy rose et blanc, qui vont danser dans les surprises-parties pour trouver un mari convenable … exactement comme en Métropole à la même époque. Il y a aussi cette petite fille perdue après une manifestation pacifique des Algériens de Paris, recueillie par un jeune couple qui remuera ciel et terre et parcourt tous les bidonville pour retrouver sa famille.



Il n'est pas nécessaire d'écrire des kilomètres pour transmettre l'émotion et le chagrin, mais il faut le style : imagé, pur, sincère. Pour que nul n'oublie la détresse de cette petite bonne femme blonde qui se croit comblée par la vie et découvre la trahison ou pour partager le sort de la petite Leïla, lapidée par ses frères pour une question d'honneur …



Michèle Perret, la linguiste distinguée, la médiéviste diplômée qui met à la portée des jeunes générations les grands textes du Français ancien, nous replonge - après Terre du vent - dans un monde colonial oublié, fait de générosités et de mesquineries, de poésie et de cruauté … Peu de pages, beaucoup d'émotion.
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D'ocre et de cendres : Femmes en Algérie 1950..

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D'ocre et de cendres : Femmes en Algérie 1950..

Ce bref recueil (116 pages) est composé de treize nouvelles ciselées, dans une prose fluide, poétique, parfois d’une drôlerie légère et le plus souvent émouvantes : treize portraits, treize destins de femmes, de filles ou d’enfants qui tentent de survivre, d’aimer et d’enfanter dans une société trop rigide pour les premières nouvelles et dans un monde bouleversé par la guerre pour les dernières. Un regard à la fois tendre et désabusé : l’avant-dernière nouvelle, inspirée d'un épisode atroce, raconte la vie d’une jeune militante romanesque, enivrée par les poètes de la Résistance française, qui, après avoir vécu l’Indépendance, finira en 1997 égorgée par des fanatiques, avec dix de ses compagnes (histoire terrible qui se termine par une conclusion en demi teinte : « Aragon, vieux farceur »). D’autres, plus drôles, racontent la ronde des filles fleurs en quête de mari alors que tous les garçons épousables ont été mobilisés ou les déboires d’une machine à coudre qui ne veut pas s’expatrier. Ma préférée reste celle de la vaillante petite lingère devenue gâteuse : son histoire couvre celle de l’Algérie coloniale, du début du siècle à l’arrachement final : la jolie petite repasseuse est le type même de ces humbles femmes qui essaient de se construire une vie digne, malgré l’égoïsme des hommes – une pauvre histoire qui touche à l’universel et sa silhouette devant la tombe de son amour secret est inoubliable (voir ma citation). Deux événements historiques sont évoqués, les massacres d’Oran et la répression de la manifestion d’octobre 1961, mais de façon peu appuyée. En revanche, on trouve une bonne reconstitution des années ’50, toilettes des filles, arrivée sur le marché des produits américains, entretien du linge, souci de la parure, plaisirs champêtres des uns, misères des autres, coutumes comme celles des feux de la saint Jean ou des pique-nique de Paques.

Contrairement à d’autres personnes qui s'expriment ici, je n’ai pas connu ce pays, mais j’ai beaucoup aimé ce tout petit livre très évocateur auquel on pense longtemps et qui mérite d’être lu.

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D'ocre et de cendres : Femmes en Algérie 1950..

Effectivement Aragon avait tort, on ne survit pas vraiment et les choses ne sont plus jamais belles. Ma vie a bifurqué sur un coup de téléphone un soir de 1961. Certes elle a continué mais plus rien n'a été pareil.
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Erreurs de jeunesse

Bénies soient certaines erreurs de jeunesse qui nous donnent à lire des poèmes bouleversants. Car la jeunesse ne sait pas encore que l’on peut survivre aux amours mortes.

Cette naissance à l’amour, qui est le propre de la jeunesse, est ce qu’il y a de plus troublant. D’ailleurs n’a-t-on pas cette mystérieuse conviction que l’amour est lié à la jeunesse, qu’ensuite et bien ensuite… on aime. Mais l’amour ! Cette ravageuse vague qui déferle du bout des mondes invisibles pour nous entamer l’âme et battre la chair, cette sublime torture aux délices infernaux, seule la jeunesse en a la clé.

Quand hélas le temps a fui, que cet âge d’or n’est plus qu’un lointain souvenir, parfois magnifié, parfois vomi, selon la façon dont on aura transcendé son parcours, on peut alors saisir un recueil de poésie, le plus humble soit-il, un écrit de jeunesse, le sien ou celui d’autrui, un poète de passage aussi éphémère que l’est la jeunesse, cette héroïne aux ailes de géant qui l’empêchent de marcher, d’être à l’aise, d’être « installée »… et là, on retombe en jeunesse.

J’ai entre les mains un de ces recueils réchappés de l’oubli ou du déni : « Erreurs de jeunesse » de Michèle Perret. Je l’aurais intitulé « Merveilles de jeunesse »… mais n’est-ce pas, à chacun son propre regard sur l’ineffable traversée…

Ce recueil peut s’ouvrir au hasard et vous recevez un jet de lumière archaïque. Cela vous baigne instantanément dans cette aura que vous avez connue et oui, autrefois. Je parle aux lecteurs d’entre vous qui n’ont plus vingt ans depuis longtemps mais…. Quant aux autres, à ces extraordinaires passagers de la jeunesse, inconscients de cette grâce fugitive, ils y liront leur âme…

Oublions la poussière du temps qui a voilé notre primitive gloire, et « Assourdie de bonheur/émerveillée d’amour… » « Tandis que j’aime en rêvant »… tirons le nectar de cette lecture. Non pas des yeux, mais de tout le poids de notre virginité réinventée.

Oui des mots tout simples, des mots sentis. Des évidences qui plantent leur glaive dans l’attente, « la tendre et longue absence » : « Tu m’as dit une seule fois que tu m’aimais/Tu me l’as dit j’en suis sûre… » . Et la fureur, sainte fureur qui nous boude désormais : « Que vous rencontriez votre honte/Et que vous mordiez en elle/A belle dent à pleine bouche/Comme dans le fruit juteux de l’amour »…

Plus qu’un essai, mieux qu’un roman, les poèmes lapidaires de jeunesse révèlent l’ouragan qui est passé, semant désordre, larmes, replis mais tant d’espérance aussi ! Construisant la femme, l’homme du devenir. Un recueil à lire en cet octobre aux lumières fanées, aux si plaintives plaintes du temps dépassé…

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Erreurs de jeunesse

Je préfère de beaucoup la prose poétique de l’auteur. Quelques poèmes m’ont quand même plu, mais l’ensemble manque de maturité et d’originalité.
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Erreurs de jeunesse

Moi, j'aime bien. Un petit air d'Eluard (est-ce un compliment ou une critique ? A vingt ans, on peut manquer d'originalité !).Manque d'unité, aussi, entre les poèmes d'amour et les comptines.

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Introduction à l'histoire de la langue française

Loin de moi la prétention d'écrire la critique d'un ouvrage universitaire portant sur une matière que je ne maîtrise absolument pas. Simplement, j'ai eu envie de lire ce manuel parce que l'évolution raisonnée de ma langue maternelle m'intéresse passionnément. Le français recèle tant de curiosités dans la manière de prononcer ou d'écrire qu'un tel livre vous ouvre des portes isoupçonnées.



"Le français est une langue issue du latin adoptée par des colonisés d'origine celtique. Cette population gallo-romaine a ensuite subi des invasions germaniques, qui ont aussi influencé la langue française."



Tout le monde sait ça peu ou prou.



Mais avec Michèle Perret, les mutations lexicales et phonétiques deviennent compréhensibles. On y apprend une foule de choses et on profite de son humour : surtout ne pas rater les encadrés !



Dans l'histoire de notre langue, quelques jalons : le premier texte écrit en langue "vulgaire" date de 842 "Les serments de Strasbourg" constituent un pacte de non-agression entre les trois frères qui se partagent le territoire, en 1539 l'ordonnance de Villers-Cotterêts qui prescrit que les actes de procédures soient rédigés en français, Colbert qui crée une chaire de droit français dispensée en français, l'institution Saint-Cyr pour jeunes filles qui donne l'enseignement en français ...



L'histoire est donc faite d'ajustements successifs, avec une recherche de simplification, de chasse aux homonymes prêtant à confusion, de trucs de transcription par les scribes, avec, à partir du XVIIIème siècle, un long combat contre le latin et les dialectes.



Cependant aujourd'hui, la langue française est devenue la plus normative du monde. Il semble qu'aucune simplification ne soit de nouveau admise. Depuis qu'existe l'enseignement primaire obligatoire, que la guerre de Quatorze a imposé le seul français pour la transmission des ordres, et l'omniprésence de la télévision, les dialectes ont disparu, l'orthographe ne s'améliore plus ... J'ajouterais que sa maîtrise est devenue un fort marquage social.



Dommage, car les facteurs de créativité de la langue, ainsi décrits par H. Frey (La grammaire des fautes), demeurent : ils sont destinés à satisfaire cinq besoins souvent contradictoires : assimilation, invariabilité, clarté, briéveté et expressivité. Un seul petit exemple qui m'a bien fait sourire : le mot "choucroute" ... à l'origine, le terme germanique de "sauerkraut" où "sauer" signifie acide et "kraut" chou. Par glissement et assimilation, on en est venu à substituer chou en tête de mot, quant à croute ????



Un manuel destiné aux cycles L et M de sciences du langage et de lettres, pourtant relativement accessible au néophyte, surtout s'il a étudié le latin et le grec ... une pont entre tradition et modernité. Une façon, en s'accrochant, d'accroître sa culture générale !
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Introduction à l'histoire de la langue française

Les clichés, préjugés, associés à la fainéantise sont souvent des obstacles à la curiosité saine et constructive. De ce fait, certains peuvent penser - à tort - que ce type d'ouvrage n'est pas fait pour eux, arguant qu'il n'y a que les étudiants en lettres ou les universitaires sentant le moisi (à force d'étudier, ces pauvres gens sentent le renfermé... Cela vous choque ? On m'a déjà fait cette réflexion lorsque j'étais à la Fac... sans commentaire) pour comprendre le charabia intellectuel qu'il doit y avoir dedans (bien entendu, la personne n'a tout de même pas poussé le vice jusqu'à l'ouvrir, des fois que ses deux neurones lui tomberaient sur place, foudroyés par l'apport culturel... et elle en a besoin de ses neurones pour regarder Secret Story !).



Bref, trêve de plaisanterie, ou plutôt d'ironie mordante. Quiconque s'intéresse un tant soit peu à ses origines, sa langue, se pose un jour des questions sur son évolution. J'admets qu'il existe des ouvrages rébarbatifs et soporifiques, difficiles à comprendre. Mais celui de Michèle Perret n'appartient en rien à cette catégorie. L'individu lambda peut le lire sans peur (et sans reproche). Il se veut clair, à la portée de tous. Ponctué par des anecdotes historiques, il est aussi accessible qu'il est agréable à lire. Si tous les manuels étaient comme celui-ci, autant vous dire que ce serait un vrai bonheur !



Ah, si j'avais eu un bouquin de grammaire française aussi abordable que celui-ci à l'époque, je ne me serais pas arrachée les cheveux sur la subordination inverse ou autres joyeusetés !!!
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Introduction à l'histoire de la langue française

Cet ouvrage est un très bon résumé de l'histoire de notre langue. Plein de petites anecdotes et de petits faits historiques, il est très agréable à lire.



Ouvrage indispensable pour les apprentis linguistes bien sûr mais tout le monde peut s'y retrouver. C'est un ouvrage universel, très abordable et vraiment intéressant.
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Introduction à l'histoire de la langue française

Un ouvrage accessible à tous et très intéressant pour qui veut découvrir les origines de la langue française. Ce livre s'adresse principalement aux étudiants en licence de lettres, mais il est en réalité idéal pour tous les curieux ! Aucune notion de linguistique, ni de latin ou autre n'est nécessaire à sa compréhension, le langage utilisé par l'auteur est très simple et efficace, et surtout je trouve que l'ensemble est très bien fait, bien structuré en parties, chapitres, sous-chapitres (on trouve même un résumé récapitulatif de chaque sous partie en début de chaque partie ainsi qu'une chronologie et d'autres documents et outils utiles à la fin du livre). Je recommande !
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Introduction à l'histoire de la langue française

J'ai déjà dit tout le bien que je pensais de cet ouvrage lors de sa 3ème édition. Celle-ci est le reflet du travail titanesque de son auteur ainsi que de sa réputation. On sent cette passion qui l'anime : Passion pour la langue mais également passion de faire partager ses recherches et ses connaissances. Un très grand merci !
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Introduction à l'histoire de la langue française

S'intruire en s'amusant !

Je viens de découvrir ce livre, qui m'a un peu rappelé ceux d'Henriette Walter, mais en plus alerte. C'est aussi un livre fort érudit, qui m'a beaucoup appris, je l'ai dévoré, bien que non-spécialiste, en souriant souvent. Il faut passer sur une terminologie scientifque (pas trop lourde), mais tout est très bien expliqué, très pédagogique, et les anecdotes racontées sont amusantes. J'ai particulièrement apprécié l'orthographe de nos rois et surtout celle d'Henri IV.
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Introduction à l'histoire de la langue française

Il s'agit certainement d'un des meilleurs ouvrages du genre. À recommander absolument à tout apprenti linguiste.
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Introduction à l'histoire de la langue française

Oh que de (bons) souvenirs de cours... Cet ouvrage toujours planqué dans la bibliothèque y restera encore bien au chaud quelques années... LE titre pour se plonger dans l'histoire et interroger notre quotidien.
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Introduction à l'histoire de la langue française

Un livre de vulgarisation très apprécié des spécialistes et des étudiants, dont je viens de lire la 4° édition. L'histoire commence avec la préhistoire (les indo-européens, et même, en encart, le rift africain d'où serait venue la langue mère commune). Puis, du bas latin à l'ancien français, du français classique aux plus amusantes inventions du parler "djeune", il aborde la façon dont le français est devenu langue nationale, langue majoritaire, langue internationale, à travers l'histoire des institutions juridiques, de la littérature, de la religion, de l'enseignement. On découvre aussi la façon dont une langue change, les besoins d'expressivité, de brièveté, de régularité qui la travaillent, l'évolution du lexique, de l'orthographe, de l'expression du temps etc. Sans parler d'encarts amusants, comme les mots bannis par les puristes du XVII° siècle ou la façon (assez surprenante) dont s'exprimaient les rois de France. Un livre très sérieux dont le charme est qu'il ne se prend pas au sérieux.

(voir le quiz "Histoire de la langue française)

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L'énonciation en grammaire du texte

Un bon petit ouvrage d'initiation à la linguistique très bien fait, abordé du point de vue de l'énonciation : adverbes de temps et de lieu, articles, temps etc. Particularité amusante : tous les exemples portent sur deux personnages , Zoé et Gaspard, dont on suit les aventures au fil du texte.
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La véridique histoire de la fée Mélusine

Je ne vous présente plus cette grande médiéviste qu'est Michèle Perret. Celle-ci avait traduit, dans un premier temps, le texte de Jean d'Arras. Aujourd'hui, elle veut le faire connaître aux plus jeunes. Je trouve l'idée vraiment intéressante. En effet, très souvent, on entend dire que les textes médiévaux sont complexes, peu accessibles. Viennent s'ajouter les préjugés et l'on comprend dès lors que peu de gens lisent cette littérature. En la faisant découvrir dès le plus jeune âge, cela permettra peut-être d'en faire des adeptes, tout au moins d'éveiller leur curiosité.



N'allez pas croire que le texte s'adressant aux jeunes lecteurs, il soit niais ou simpliste. Personnellement, je me suis replongée dans cette histoire avec délice. Et s'il n'y avait pas les dessins illustratifs (que je ne commente pas, chacun se fera sa propre idée), rien ne pourrait dire qu'il s'agit de littérature de jeunesse. C'est avec intelligence et avec un style moderne que Michèle Perret a épuré le texte médiéval. J'ai même presque envie de dire qu'elle l'a dépoussiéré (et c'est moi qui dis ça !) La légende est là, dans toute sa splendeur, réinterprétée avec brio.



Michèle, on en redemande !
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