Raphël n'avait jamais porté dans son cœur les politicards, énarques et autres cols blancs...
Il le sentait, l'espérait secrètement. Tôt ou tard, l'accumulation de conneries et le cynisme latent finiraient par faire sauter le couvercle de la tolérance. Le citoyen s'arracherait à sa chique. Les trop-pleins de promesses jamais respectées et les tromperies en tout genre amèneraient inexorablement une cassure.
Pas de jugement ni de compassion. Laura et Milan. Deux êtres cabossés par la vie. Deux âmes échouées par des vagues trop fortes.
On ne se souvient pas de l’architecte, mais de l’incendiaire. On oublie les victimes, mais jamais les monstres.
Laure resserra sa prise sur son Sig-Sauer. Elle se l'était jurée. Quand viendrait le moment, elle n'hésiterait pas à cracher les feux de la délivrance.
Les flots d’informations cognaient dans son crâne, tels des moustiques contre une fenêtre éclairée en pleine nuit.
Il avait étendu son champ de recherches en sortant les dossiers en cours et comparé la signature singulière de ce meurtre avec les autres.
Un coup d’épée dans l’eau.
Pourchasser le mal était un exercice périlleux dans lequel il était aisé de s’égarer. Toujours plus fort, encore plus noir, il se démultipliait à l’infini.
— Tu aimes les jolies filles ?
— Je ne les regarde plus depuis que j’ai rencontré ma femme.
elle constata que la nouvelle s’était répandue comme une traînée de poudre à travers Lyon.
Depuis longtemps, son père s’était résigné, laissant sa colère muer en indifférence.