Mickaël Koudero

— Ça fait longtemps que vous habitez dans le quartier ?
— Trente-deux ans.
— Et Sébastien et Christina ?
— Si ma mémoire ne me joue pas des tours, ça doit faire un peu plus de deux ans.

Cette expérience lui avait confirmé que son corps et ses charmes procuraient à la gent masculine la même charge magnétique qu’un aimant

Ici ou ailleurs, elle imaginait des hommes et des femmes se réunir pour faire entendre leurs voix, prouver leurs existences à travers le sang, la peur et les larmes. Des invisibles, rassemblés en nombre, en force, et décidés à s’élever bien au-delà de leurs vies jugées médiocres.

Vingt-quatre ans et toujours cette peur panique. Il ferma les yeux, respira à fond. Pression sur la touche. Une sonnerie dans le vide, puis une annonce. Une voix métallique invita à laisser un message.
Gorge sèche, incapable du moindre mot.
Il raccrocha.

"Il avait prié Dieu et obtenu une réponse du diable."

Nous ne sommes pas face à un tueur en série, mais à une série de tueurs.

L’horreur avait ouvert une brèche dans notre société.

Une fois que l’on touche à la mort, on est comme sous l’effet d’une addiction.

Ils exposent leurs vies plates et dénuées de sens, sans aucune pudeur. On touche le fond. Chacunest prêt à n’importe quoi pour avoir son heure de gloire.

« on oublie les victimes, mais jamais les monstres. »

Elle le savait, leur tentative de passer inaperçu n’était qu’illusoire, tant les traces de pas laissées dans la neige témoignaient de leur présence, comme les pupilles lumineuses de leurs lampes torches. Trois phares dans un océan d’encre.

« Renaissance et reconnaissance marchent main dans la main. »

sa découverte lui explosa au visage. Il sentit un trou obscur ouvrir sa chair, engloutissant son cœur et son âme. Il aurait voulu se tromper, faire fausse route. Mais la vérité était là, sous ses yeux. Elle ne souffrait d’aucune contestation possible.

le groupe Survival. C’est une organisation qui s’occupe de la défense des peuples indigènes.

Perdre un enfant est une chose à laquelle on ne peut pas se préparer. On peut l’imaginer, l’appréhender, mais rien ne vous protège de la souffrance. Le chagrin nous a complètement écrasés.

le moine Anatole portait un visage forgé par l’inquiétude.

Commode en chêne, armoire normande, table et chaises. Le bois était mis à l’honneur, clef de voûte à ce décor rustique. Les murs de couleur neutre faisaient ressortir la puissance de ce mobilier. Le sol du séjour se parait d’un carrelage en terre cuite, dopant davantage le caractère singulier de l’intérieur. L’ensemble formait un style champêtre à l’atmosphère généreuse des maisons de campagne.

L’emprise du mal et ses ténèbres ne seraient jamais totales tant que le mot espoir garderait encore un sens.

elle avait essayé de multiples sites de rencontres, se laissant berner par leurs accroches commerciales. Tous promettaient l’eldorado, la rencontre qui allait bouleverser leurs vies. En fin de compte, elle en avait gagné quelques parties de jambes en l’air – pas toujours très glorieuses –, des dîners à n’en plus finir et un compte en banque à l’agonie.

elle a été arrêtée en état d’ivresse. Tu connais la musique. Même avec un bon avocat, le verdict est sans appel.