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Citations de Miklos Szentkuthy (32)


Le calendrier de l'humilité, est comme l'aveu ou la confession frivole du duel permanent entre orgueil et humilité.
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J'ai voulu tout voir, tout lire, tout penser, tout rêver, tout avaler.
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Combien atroces, étourdissants que ces trois mondes : quelqu’un a proximité travaille son piano à un rythme forcené ; je lis un roman ; je médite sur mon sort, sur mes infirmités. La musique, techniquement, est presque parfaite : les touches s’envolent du corps du piano comme les perles d’eau d’une fontaine — c’est la statue de la santé, du non-étourdissement, de la limpidité sans scrupules des éléments, de l’étincelante fitness, du travail objectif, du progrès inconscient de la mort, de la beauté matérielle barbare et de l’accord positif enfantin. En contraste si absolu avec l’état présent de mon corps et de mon âme, qu’on ne saurait les imaginer si proches, se côtoyant sur terre. Le livre est plein de mysticisme de terreurs au goût freudien, de superstitions, d’insectes, de mythes sanglants et de poésie anglaise d’amours printanières “ambigües”* — en un mot, plein d’une douleur et d’une incertitude abyssales ; mais cette imprécision chaotiquement mouvante n’en est pas moins déjà formulée, élevée au rang d’œuvre ; heureux désespoir et préparation à la mort, capables de se donner une forme aussi classique. Et pour finir, moi : tout simplement constitué des formes plastiques et des rédemptions du strabisme, de l’étourdissement, du bégaiement, de l’obscurité et de la nausée, d’une hypochondrie sourde et bourdonnante, d’un Dieu lointain, d’amour, de l’œuvre — informité de la souffrance, imbécile guenille sans poésie, sans désirs, sans révoltes.
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tous les moyens sont bons, des plus débiles aux plus sublimes, pour faire revivre un mort.
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L'histoire est du mythe dégénéré, une existence de papier sans contrepartie monétaire en métal précieux.
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«La neige est pure clarté : la neige est délicate douceur ; la neige distord ironiquement les formes. La neige signifie l'hiver, la mort de la nature, mais à la manière des romantiques : Stilleben des Todes. La neige est silence infini, discrétion, mutisme sacré, la neige est nirvana lunatique succédant à la foire des couleurs ; la neige est mystère, la neige est idylle [...]»
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La réalité dépasse-t-elle la fiction ou la fiction exprime-t-elle la réalité?
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«En histoire, dès lors qu'un phénomène mérite d'exister, il est déjà sur le déclin - telle est l'une des plus récentes découvertes. Pas de vie sans décadence. [...]»
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Comme les hommes sont maladroits! - ils sont fascinés à la fois par leur pays natal et par l'au-delà, ces élysées et ces nirvanas banalisés par tant d'élucubrations métaphysiques, ce qui leur donne l'illusion - apparemment indispensable - d'être quelque part. Pourtant, ni le monde véritablement réel ni celui qui relève de la pure fiction ne saurait faire leur bonheur.
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[...] il serre sous chacun de ses bras une multitude de livres contenant le vin européen et combien hétérogène de la «vérité», que composent à parts égales - et sous forme de déchets - rationalisme grec, mathématiques arabes, morale talmudique et droit romain, ceci pour notre mort spirituelle et notre absurdité infinie!
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Comme l'art exige une technique parfaite, l'amour ne saurait sans virtuosité accéder au bonheur divin.
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Nombreux sont ceux qui ont fait du faux-fuyant une forme d'art - Casanova, lui, transforme le mensonge en sport salutaire aussi bien qu'en art de vivre.
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Le baroque espagnol est l'Europe même, avec son désespoir et ses paradoxes malsains.
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Le sceptique profane ne veut ni de l'ermite du désert, ni du diplomate de salon, ni du ciel ni de la terre, seulement de la grisaille du civil.
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Qu'est-ce qui peut intéresser l'homme durant sa vie terrestre? Soit les réalités matérielles directes, soit les choses surnaturelles que sont les différents «idéalismes» : philosophie, mythes, autant de remèdes au désespoir engendré par la «condition humaine». Bref, entre la réalité et son interprétation, il n'est point de troisième voie.
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Imaginez-vous un seul instant Casanova genevois! Non, pareille destinée amoureuse ne pouvait fleurir que dans le giron romain!
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Venise n'est pas un «milieu» ni un décor pour amourettes, mais la passion même.
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La pensée est une intention profondément humaine qui n'atteindra jamais son but ultime. L'homme est tentative grandiose, hypothèse hardie, approximation dionysiaque, sans solution finale, sans but et sans raison suffisante. Il faut tenir compte de tout cela quand on philosophe et éviter les barbaries vitalistes, les dentelles rationalistes, les théologisations aussi bien que les existentialistes autocrasteurs - ce sont là des modes, des extrêmes, des futilités de femmes ou des maladies d'hommes, car le cerveau est un simples instrument au fonctionnement imparfait, du reste, car il s'arrête à mi-chemin, et moud sans discernement toutes les graines.
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Paysage, source toute musique? Temps, sylphide de l'écho?
Sans ces deux Muses, le chant peut-il éclore au minuit d'or de la Toscane?
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Financer des entreprises papales - passe-temps élégant certes - pouvait se révéler danger mortel.
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