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Citations de Milena Jesenska (27)


Parfois je suis brusquement envahie par une sensation infiniment agréable, voluptueuse. Je suis en un lieu où personne ne peut me trouver.
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Dans les petits cafés de Prague, on voit passer un marchand de journaux que j'adore : c'est un ancien laquais de grande maison qui porte encore son pantalon de livrée, une veste à boutons dorés et des favoris gris. (...) Son visage dit : "est-ce vraiment la peine de vivre ? " (...) Ce n'est pas seulement pour lui qu'on éprouve de la pitié, mais pour le portail abandonné de quelque vieux palais.
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Tu continues à voir le monde avec des yeux de jeune homme. Tu continues à croire, ou tu t'efforces de croire, que la vie mène quelque part, qu'on obtient toujours un résultat, qu'on parvient à quelque chose de définitif. Le jour où tu verras la vie comme elle mérite d'être vue, tu sauras alors qu'il n'y a que la naissance et la mort et, entre les deux, le temps. Ainsi, en un tournemain, connaîtras-tu la valeur des choses auxquelles, aujourd'hui, tu n'attaches guère d'importance : l'harmonie des sentiments et l'équilibre intérieur; cela ressemble à une honnête boutique du coin de la rue, avec son enseigne, une de ces boutiques que l'on tient de quelque arrière-grand-père. Roulant comme sur des rails invisibles, ce commerce confère une sorte de solidité à la vie. Qui dit solidité dit aussi immobilité, et c'est donc de ces entreprises sans espoir. Mais ces dernières sont pleines de sagesse si l'on admet que l'espoir est un sentiment fait pour les gens qui ne supportent pas le présent.
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Connaître l'autre est extrêmement difficile. Je crois ne pas exagérer en disant qu'on peut connaître l'autre une première fois après une demie-heure de conversation et une seconde fois après dix ans de vie commune.
Le diable au foyer, 18 janvier 1923.
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Je ne sais pas si vous goûtez l'Internationale ou la Marseillaise - n'oublions pas, après tout, que ce sont les hymnes nationaux de nos alliés - mais le fait est que le peuple les aime, car il les considère non seulement comme les hymnes de nos alliés, mais aussi comme des chants de liberté ouvrière. Peu importe qu'ils le soient ou non - ce qui compte, c'est ce qu'ils signifient pour les ouvriers. Peut-être vous a-t-il échappé que la grande majorité des soldats qui ont si magnifiquement fait mouvement vers la frontière sont des travailleurs en uniforme, car la majorité de notre peuple se compose de travailleurs. Et ce sont eux les premiers à endosser l'uniforme...
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Il est deux façons de vivre : accepter le sort, en prendre son parti, le connaître et le prendre avec ses avantages et ses inconvénients, ses bonheurs et ses malheurs, courageusement, honnêtement, sans marchander, avec générosité et humilité. Ou partir en quête de son destin; mais dans cette recherche on perd non seulement ses forces, son temps, ses illusions, son juste et bénéfique aveuglement, ses instincts. On y perd aussi sa propre valeur. On s'appauvrit. Ce qui arrive est toujours pire que ce qui a été.
Et enfin: pour chercher, il faut avoir la foi, et la foi exige sans doute plus de forces que n'en demande la vie.
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Je ne suis pas de celles qui se laissent prendre à la beauté grandiloquente de mots comme : droit, justice, morale. Pourtant je défends avec passion leur juste et véritable sens, et à mes oreilles leur son a toujours tinté comme celui de la seule monnaie qui ne soit pas fausse. Mais ceux qui avaient des oreilles pour entende et des yeux pour voir ont toujours entendu ces mots dans la bouche des puissants au moment où ils imposaient leurs fardeaux aux plus faibles. Trop d'injustices se sont accomplies au son de fanfares jouant le refrain du droit et de l'humanité. Trop d'hommes sont tombés victimes dans les filets de cette paix saluée de par le monde avec tant de jubilation. Les coups portés au droit des gens ont toujours été drapés sous un voile de propos nobles et moralisateurs.
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