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Critiques de Milo Manara (396)
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Le Nom de la rose, tome 1

Un somptueux écrin



près l’excellente série télé de Andrea Porporati et Nigel Williams qui revenait à la source du roman, s’éloignant en cela du film de Jean-Jacques Annaud, c’est à présent en bande dessinée qu’est adapté le Nom de la Rose, chef d’œuvre d’Umberto Eco… L’adaptation étant signée par le grand Milo Manara, on pouvait légitimement s’attendre à un chef d’œuvre…



La couverture suffit à nous convaincre que cette transposition sera à la hauteur des espoirs nés à l’annonce de cette publication… Il faut dire que les planches sont de toute beauté, tant pour les parties contemporaines à l’enquête que Guillaume de Baskerville va mener au sein d’une abbaye reculée que pour celle évoquant des évènements passés représentées sous la forme de gravures où les somptueuses enluminures qui provoqueront des visions hallucinées à Adso de Melk… L’envoûtante colorisation de Simona Manara sublime littéralement le travail de son père, rendant la lecture de ce Premier Livre plus fascinante encore…



Il nous tarde de lire le second opus de ce diptyque médiéval aussi glaçant que fascinant tant ce premier tome s’avère être un formidable écrin pour ce chef d’œuvre qu’est le Nom de la Rose…
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Le Caravage - Intégrale

Manara adaptant la vie du Caravage, je ne pouvais pas passer à côté ! Quelle idée brillante, quelle fougue de la part d'un auteur accusant ses 78 ans cette année.



J'ai eu l'occasion de voir le Caravage passer dans mes cours d'histoire de l'art (bien trop vite, malheureusement) et j'ai surtout vu ses œuvres dans certains musées. Il est vrai qu'un tableau du Caravage à quelque chose qui marque, ses poses, ses lumières qui attire l'œil. Ce sont des peintures qu'il faut surtout voir en vrai, pour ressentir pleinement la vie qu'il y a insufflé.



Manara adapte donc la vie de ce peintre, mais je dirais qu'il tente aussi de faire par là une œuvre qui le concerne pleinement. Les amateurs de fesses en trouveront bien une ou deux au détour d'une planche, mais les proportions de femmes dénudées sont diminuées par rapport au Manara classique. Et surtout, son personnage du Caravage est avant tout un artiste, pleinement tourné vers son art et uniquement concerné par lui. Batailleur, arrogant, fier, investi, le Caravage est dépeint comme l'artiste fiévreux, celui qui doit peindre et doit toucher du doigt une perfection. Les tableaux sont représentés tout au long de la BD, mais plusieurs clin d'œil sont aussi dissimulés de ci, de là, donnant à la BD un intérêt certain si vous la relisez après avoir découvert d'autres artistes du Cinquecento italien ! Tout amateur d'art saura s'amuser à décortiquer les références, les citations explicites.



Mais cette BD n'est pas qu'une adaptation de la vie du Caravage, et au-delà de l'histoire j'y vois indéniablement un sous texte dans lequel Manara semble parler de lui-même. Les doubles sens abondent : la grâce vers laquelle le Caravage tend semble tout autant la grâce papale lui permettant de rejoindre Rome que la Grace divine, celle artistique, vers lequel il tend par ses œuvres. Manara parle d'un artiste, présente son obsession pour l'art jusque dans les moindres recoins de sa vie (la scène où regardant une croupe de femme il ne s'intéresse qu'a la lumière par exemple). Sans faire de psychanalyse de comptoir, j'aurais presque l'impression que Manara nous dévoile une œuvre plus personnelle, somme d'une vie de travail sur le dessin. Il rend hommage aux maitres italiens qui semblent l'avoir marqués, il se projette peut-être dans un artiste dévoué à son art jusqu'au bout et qui semble mélancolique lorsque l'œuvre est fini, incapable de s'arrêter de peindre (comme il semble incapable d'arrêter la bande dessinée à près de 80 ans).



Je ne parle bien sur pas des dessins, magnifiques. Outre les références et les citations, Manara s'amuse à reconstruire minutieusement des ateliers d'artistes, des costumes d'époques, des lieux tels qu'on pourrait les imaginer à cette époque. C'est une plongée dans l'Italie de la Renaissance, une magnifique mise en image qui explique par le dessin la lumière qui marque tant le Caravage. Manara n'a plus vraiment besoin de faire ses preuves sur le plan pictural, et pourtant il prouve encore qu'il en a sous le capot. Remarquable !
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Envoutantes chimères

Cet album est une réédition complété de Journal Intime, puisque les premières histoires du présent recueil sont celles déjà éditées chez l'éditeur Himalaya. Comme souvent avec les histoires courtes et les rééditions, il est compliqué de les distinguer, disons qu'ici nous avons une cinquantaine de pages de plus que dans Journal Intime (ce qui double sa taille, donc).



Pour mon avis, je ferais donc un peu redit ce que j'ai déjà dit sur l'autre publication, mais les autres histoires se laissent lire globalement trop vite. On a une reprise du mythe de Salomé, un hommage à Uderzo et Goscinny plutôt surprenant, une frise chronologique de l'humain qui oscille entre le tragique et l'érotique, ainsi qu'un autre hommage à Barbarella. En fin de compte, en additionnant toutes les petites histoires, c'est bien plus dans l'hommage aux œuvres qui l'ont marqué que dans l'érotisme qu'on tombe. Manara croque toujours des femmes qui se dénudent vite pour rien, mais se contente d'histoires en quelques planches sans trop développer. Pour ma part, je trouve ça trop vite lu pour avoir un grand intérêt, et je ne pense pas que je serais intéressé par une relecture.
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Le Nom de la rose, tome 1

Transposer en bd « le Nom de la rose » après la magistrale adaptation cinématographique de Jean-Jacques Annaud était une gageure. Pour tout exégète du film, tout nous y ramène et je pouvais craindre d’être déçu à la lecture de ce roman graphique.



Il fallait tout le talent de Milo Manara, grand monsieur transalpin de la bd, incontestablement reconnu pour ses personnages sensuels dans des œuvres coquines, pour remettre en image la grande saga monastique médiévale, passablement pervertie en pleine période d’inquisition, d’Umberto Eco.



Le dessin y est immersif, les couleurs divinement enveloppantes tout en sachant se renouveler au fil de la narration. Le séquençage accompagne le suspense tout au long d’un récit haletant. Les trognes des personnages de la bd sont le reflet des trognes des personnages du film : les traits fins des faciés délicieusement exagérés (Salvatore...), oscillent entre le grotesque, le grossier, la caricature. Ces personnages dégénérés semblent s’être extirpés du tympan de l’église.



Manara reprend successivement les codes picturaux de l’enluminure, de la gravure. Les rappels graphiques oscillent par moment entre Jérôme Bosch et la peinture miniature flamande des Bruegels.



Impossible de ne pas attendre frénétiquement la suite de ce récit monastique alternant intolérance, mysticisme et divine dépravation. Bravo.
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Le Nom de la rose, tome 1

Une très belle bande dessinée,avec de beaux graphismes sans comparé avec de film de Jean-Jacques Annaud, nous plongeons dans univers Umberto Eco dans les secrets cachés dans une abbaye, thriller médiéval. Je recommande cette BD. j'attends le tome 2.

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Le Nom de la rose, tome 1

Aujourd’hui je vais évoquer Le nom de la rose l’adaptation en bande dessinée du roman médiéval éponyme d’Umberto Eco. Cet ouvrage est illustré par Milo Manara qui est fidèle à l’original même s’il a dû élaguer les détails du récit.

Le nom de la rose en version dessinée est une formidable mise en image du roman d’Umberto Eco. L’érudition demeure avec quelques formules latines parfois absconses comme dans le livre. Tout débute par une mise en situation de l’auteur italien qui raconte les circonstances qui l’ont conduit à narrer le voyage dans les années 1300 de Guillaume de Baskerville et du jeune Adso, deux religieux qui se rendent dans une abbaye de montagne où, face à des morts suspectes, ils mèneront l’enquête. Les moines qui vivent sur place sont de différentes origines religieuses (en ces temps de guerre de religion et d’Inquisition cela a son importance) et plusieurs semblent monstrueux et taiseux. Leurs gueules effrayantes et leurs dos voutés contrastent avec la jeunesse et l’apparente douceur tendre d’Adso. Les rivalités, les soupçons, les coups fourrés sont légion entre les résidents de l’abbaye où le rôle de chacun est bien circonscrit. Le lieu est fascinant et notamment la bibliothèque avec ses entrées secrètes et les lutrins sur lesquels sont posés les ouvrages précieux. Les livres sont au centre de l’intrigue ; au milieu d’incunables et de pièces rares figurent les textes interdits. La philosophie et le rire sont tabous. La bande dessinée de Milo Manara est magnifique lorsque les dessins et les esquisses évoquent les mythologies médiévales et les perversions et les dérives sexuelles des moines. Adso est l’incarnation parfaite du jeune novice curieux, intrépide et peureux, avide de découvrir aux côtés de son maitre les secrets de cette communauté hétéroclite. La figuration des démons et des images des péchés de chair dans ce milieu masculin clos et à l’abri des regards extérieurs est impressionnante de précision. A la fin des soixante-dix pages le lecteur est frustré car il ne s’agit en réalité que du premier tome et il faudra patienter pour retrouver les protagonistes et découvrir la vérité sur les mystères du monastère.

Le nom de la rose est un chef d’œuvre labyrinthique et littéraire dont cette version dessinée est fort réussie et contribuera à poursuivre la diffusion sous un format différent du premier roman du formidable conteur et sémiologue érudit qu’était Umberto Eco.

Voilà, je vous ai donc parlé du Nom de la rose de Milo Manara et Umberto Eco paru aux éditions Glénat.


Lien : http://culture-tout-azimut.o..
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Le Nom de la rose, tome 1

Parfois tout est question de chiffres

Deux légendes, Milo Manara et le regretté Umberto Eco ;

Une œuvre : le nom de le rose ;

Après avoir embrassé le 3 ème art avec son Caravage, tout en magnificence ;

Manara, vénérable maitre du neuvième art, s'attaque au 5 ème Art, la littérature ;



Alors quand on aborde le Nom de la Rose, vient très vite à l'esprit l'adaptation cinématographique qui date de 1986, mais c'est surtout et avant ce chef d'œuvre d'Umberto Eco, sorti en 1982 en France, remarquablement traduit par Jean-Noël Schifano et auréolé la même année du Prix Médicis étranger.



1982....2022

Anniversaire salué, l'année dernier par la parution chez Grasset d'une version qui pour marquer le 40 ème anniversaire de sa publication. Cette version intégre les croquis et les notes préparatoires de l’auteur ainsi qu’une postface de son éditeur italien Mario Andréose.

C'est également en 2022, que le magazine Italien Linus (qui publia en 1965 en autres interviews une d'Umberto Eco) diffuse les deux premières planches dans sa version préliminaire sans textes, de ce qui deviendra presque un an plus tard une BD qui se déclinera en 2 volumes. Et l'attente est déjà là...



Manara a dit  "Le Nom de la rose est un livre qui a connu un succès mondial et a déjà eu des adaptations à la fois au cinéma et à la télévision, donc faire une nouvelle transposition est sans aucun doute un grand défi. Bien sûr, j’ai tout de suite pensé que la bande dessinée elle-même est un livre et, Le Nom de la rose, dans un certain sens, est un livre sur les livres. J’ai pensé que, contrairement aux transpositions précédentes, on pouvait élargir le sujet en créant un livre sur un livre qui parle de livres, en poursuivant ce croisement de citations dans un jeu de matriochkas intéressant."



Car autant le dire toute de suite c'est à une adaptation extrêmement complexe à laquelle il s'est attaché et il fait montre d'une extraordinaire preuve de polyvalence artistique.



Il en émane de Les scénarii forcément imbriqués  : internes (ceux du monastère bénédictin et ses salles secrètes), externes (les paysages enneigés qui entourent le bâtiment) et oniriques (avec des dessins animés entiers à la manière de Jérôme Bosch dédiés à la représentation des diables, des pécheurs et des rêves infernaux nés issus des fantasmes des différents personnages), pour lesquels le dessinateur adapte son coup de crayon..



Adapter une œuvre colossale, est un exercice complexe, pour laquelle Manara fait preuve d'une réelle polyvalence artistique.

Il a réussi à épurer le récit de la bonne manière et aux bons endroits pour pouvoir en faire une synthèse nécessaire qui n'enlève rien à l'essence de l'œuvre originale. L'histoire de Guillaume de Baskerville et d'Adso de Melk, de leur arrivée dans l'abbaye des Alpes piémontaises entachée par une série de meurtres, de leurs enquêtes et de la formation du plus jeune des deux est introduite, comme dans le roman, par le prologue dans lequel Eco raconte la découverte du manuscrit original, et est accompagné de digressions historiques fondamentales pour reconstruire le contexte dans lequel sont immergés les faits racontés.



L’aspect le plus étonnant et le plus merveilleux de cette BD est sans aucun doute le parti pris artistique. Manara navigue avec aisance et élégance entre trois styles graphiques différents :

Un graphisme traditionnel pour l'intrigue principale celle d'Adso et de Guillaume, de leurs enquêtes, de la formation du plus jeune des deux ;

Une ligne picturale d'influence de fin du Moyen Âge et de Renaissance pour les digressions historiques sur l'hérésie dolcinienne ;

Et enfin quand il s'agit des fantaisies d'Adelme qui rappellent le style grotesque des miniatures, tout comme les bas-reliefs du portail de l'abbaye les dessins, s'animent de milles couleurs - de milles details - qui peuvent faire penser au Jardin des délices de Jérôme Bosch.



Les scénarios sont également remarquables : internes (ceux du monastère bénédictin et ses salles secrètes), externes (les paysages enneigés qui entourent le bâtiment) et oniriques (dédiés à la représentation des diables, des pécheurs et des rêves infernaux nés issus des fantasmes des différents personnages). Et Manara d'adapter son coup de crayon...



Car l’aspect le plus étonnant et le plus merveilleux de cette BD est sans aucun doute le parti pris artistique. Manara navigue avec aisance et élégance entre trois styles graphiques différents :

Un graphisme traditionnel pour l'intrigue principale celle d'Adso et de Guillaume, de leurs enquêtes, de la formation du plus jeune des deux ;

Une ligne picturale d'influence de fin du Moyen Âge et de Renaissance pour les digressions historiques sur l'hérésie dolcinienne ;

Et enfin quand il s'agit des fantaisies d'Adelme qui rappellent le style grotesque des miniatures, tout comme les bas-reliefs du portail de l'abbaye les dessins, s'animent de milles couleurs - de milles details - qui peuvent faire penser au Jardin des délices de Jérôme Bosch.



En parlant de son adaptation Manara confie que :" Le fait qu’il s’agisse d’une histoire presque entièrement réalisée dans un monastère, avec des personnages tous habillés de la même manière, est sans aucun doute un défi pour un dessinateur, qui a pour priorité de toujours garder l’aspect visuel du récit intéressant. Le thème de la censure, ou comment les pages de la Poétique aristotélicienne consacrées au rire déclenchent la folie meurtrière du fanatisme religieux, je le traduirais d’un point de vue visuel, en dédiant plus d’espace aux marginalia, les miniatures qui offraient une vision à l’envers de la réalité conventionnelle, considérée dans le livre d’Eco comme le déclencheur de l’enquête."



L'utilisation de la couleur est très particulière, douce, silencieuse voire désaturée qu'elle en semble presque absente.

Manara, ou plutôt sa fille, utilise des tons où l'équilibre se joue sur le blanc et le gris, avec des nuances subtiles qui donnent vie à l'atmosphère rigoureuse de l'abbaye bénédictine et à ses règles rigides de vie, de prière et d'abstinence, parvenant à interpréter au mieux les éléments naturels, c'est-à-dire les lumières et les ombres de l'hiver enneigé.

Les seules exceptions sont les tons clairs, les rouges du feu, du sang et du vin, et l'apparition féminine finale...



Le talent de Manara ressort tant dans les portraits que dans les décors qui accueillent les scènes ; dans ce cas, le sujet du "corps" - qui a toujours été propre au dessinateur - est caché derrière les longues robes qui cachent les formes, et l'attention de l'artiste se concentre alors sur les visages et les expressions faciales des personnages.

À la lumière de tous ces mécanismes artistiques, qui ne sont pas sans rappeler SON Caravage, tous les ressorts en font une d'adaptation réussie, et pourtant adapter un tel livre était une gageure....



Mais quand l'un des plus grands crayons du monde se met au service de l'un des plus grands stylos du monde, pouvait-il en être autrement....
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Le singe

Manara qui adapte la légende du roi-singe, voila de quoi étonner !



Pour l'anecdote, je suis en train de lire le livre traduit (Le Voyage en Occident dont on a aussi tiré une série de BD d'ailleurs) et j'ai donc assez bien en tête le récit original. Ici, nous avons une adaptation de la première partie seulement du récit, dans lequel le singe s'amuse à provoquer dégâts et conflits partout où il passe.



Disons le tout net, je n'ai pas du tout aimé l'adaptation qui est faite ici. C'est une sorte de mélange mi- érotique (dessin de Manara oblige) mi- adaptation libre en casant des références contemporaines dans le récit. Cet aspect aurait pu être intéressant, le livre d'origine contenant bon nombre de critiques (envers l'administration notamment) qu'il serait intéressant de mettre au goût du jour. Sauf que là c'est plus du trip halluciné où je ne vois pas exactement le propos développé. Le fait que le dessin soit fouillé en tout sens et mélange éléments de folklore chinois avec des femmes qui se trimballent à poil par pur voyeurisme, c'est étrangement dilué dans un gloubi-boulga qui ne m'a semblé ni pertinent ni intéressant.



En sortant de la BD qui fut étrangement longue à lire alors qu'elle ne fait qu'une petite centaine de pages, j'avais l'impression de voir du récit faussement subversif empruntant une légende chinoise pour passer des messages assez peu marqués. Pour ma part je reste sur une grosse déception et je vais me tourner plutôt vers des adaptations fidèles du récit qui mettent en avant de façon plus pertinente les détails cocasses et ironiques de cette histoire si connue.
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Le Nom de la rose, tome 1

Après ses bandes dessinées érotiques et, dernièrement, sa biographie du Caravage (que j'ai adoré), je viens de me plonger dans ce premier tome du Nom de la Rose. J'y retrouve bien le début de l'histoire racontée par Umberto Eco et magnifiquement illustrée.

Il me tarde de pouvoir lire les tomes suivants...
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Le Caravage - Intégrale

4 étoiles car mes 5 étoiles sont pour l'édition en Noir et Blanc,



Nous sommes à la fin de l’été 1592, Michelangelo Merisi da Caravaggio dit Le Caravage arrive à Rome. Jeune il n'a que 19 ans et déjà très fougueux, pour ne pas dire belliqueux, mais il a déjà un sens profond de la justice. 

Le soir, il sauve un vieil homme agressé par des mercenaires à la solde d’un jeune bourgeois, lui-même agent de la famille Farnèse, Ranuccio Tomassoni. 

C'est son premier ennemi et ce ne sera pas le seul.

Car il ne l'a sait pas encore mais sa vie sera faite de "mauvaises" rencontres qui lui voudront autant de fuites. 

Mais cet épisode sera aussi l'occasion d'une rencontre salvatrice Mais il s’est aussi fait un allié, qui lui présente des amis architectes et peintres. 

Ceux sont eux qui vont le rebaptiser du nom de sa ville d’origine, Caravaggio. 

Les rencontres vont s'enchaîner Antiveduto Grammatica, peintre baroque qui le présentera à Giuseppe Cesari dit le Cavalier d’Arpin, peintre du pape Clément VIII. 

Pendant des jours, le Caravage va peindre des fleurs et des fruits sur les toiles du Cavalier d’Arpin, tout en "apprenant" Rome. 

On l'a découvert au début de l'ouvrage généreux et doté d'un sens aigu de justice sociale, il se liera d’amitié avec des prostituées, ce qui lui vaudra des ennuis avec un certain Ranuccio Tomassoni, qui en est le souteneur… Entre eux, c’est désormais la guerre...

Michelangelo va bientôt rentrer au service d’un mécène, le cardinal Del Monte, grâce à son tableau "La Diseuse de bonne aventure", mécène qui deviendra "mentor" 



Ayant vaincu Ranuccio Tomassoni en duel, le Caravage doit quitter Rome. 

On le retrouve par une nuit d’été de 1606, mourant dans un camp de saltimbanques installé près de Rome, qu'il a dû fuir . 

Lanzi, qu'il avait lui-même sauvé d'un agression, leur demande de le soigner et de le cacher.

L’une des femmes, cette "voyante", qui lui avait prédit un grand destin, le reconnaît. 

Pour le soigner, elle envoie la belle Ipazia aller chercher de la poudre d’argent. Ipazia revient accompagnée de la comtesse Colonna, sa "protectrice" . 

Qui une nouvelle fois va lui venir en aide, lui apportant le nécessaire pour donner libre cours à son art,elle demande à se faire livrer les toiles dans son palais de Naples, prochaine destination du Maître. 

Quelques jours plus tard, Michelangelo se lance dans la peinture de la Cène à Emmaüs, .



Avant le départ pour Naples, les hommes de la garde papale font irruption dans le camp et commencent à tout fouiller. Alors que le Caravage est près d’être découvert, la belle Ipazia fait une diversion qui ne laisse pas insensible les gardes. 

Et c’est enfin le départ en pleine nuit vers la capitale de la Campanie, qu ne sera qu'un étape de plus dans un périple loin d'être terminé …



Manara disait lui-même au sujet du Maître du clair-obscur :

"Tout d’abord la vie du Caravage, aventureuse, picaresque, se prête beaucoup à une histoire en bande dessinée. Son caractère impétueux, rebelle qui l’a souvent conduit à la prison ; son aversion à l’autorité, au pouvoir en général ; le fait qu’il ait été beaucoup censuré aussi : un de ses chefs-d’oeuvre ayant même été condamné au bûcher ; son audace éhontée et transgressive dans la représentation de certains nus ; le fait qu’il soit constamment du côté du peuple, des humbles, des scélérats, des spadassins, même s’il était courtisé par les plus éminents cardinaux… Tous ces éléments font de lui un personnage véritablement passionnant et romanesque. En outre, il y a l’œuvre gigantesque de l’artiste, son énorme influence sur l’histoire de la peinture, son incroyable modernité, quasi cinématographique. Les gestes des ses personnages sont puissants, vrais, réalistes, sans les exagérations artificielles qui caractérisent la majeure partie de la peinture baroque. Après lui, la peinture a changé ! Et puis il y a la beauté de ses femmes : je pense surtout à celles dont on ne voit pas directement le visage, mais dont on devine toute la beauté et la féminité."



Quand un maître du 9ème art rencontre un génie du 3ème art on s'attend à une rencontre au sommet. 

Et c'est le cas : le dessin de Manara sied parfaitement à la peinture du Caravage, voire à sa vie tumultueuse. 

Rome est magnifique pour ne pas dire vivante sous les planches qui défilent à la vitesse de la vie du peintre, 

Les reproductions de toiles, celles d’Arpin comme celles de Caravage, sont prises sur le vif comme si nous étions dans l'atelier de l'artiste, 

Les femmes sont belles, mais comment pourrait-il en être autrement chez Manara. 

Mais ce sont aussi les hommes qui sont le plus souvent nus



Par la prouesse de ses dessins Manara arrive à retranscrire le caractère passionné, tourmenté et tumultueux de Caravage, 

Il y a beaucoup de mouvements, dans ses dessins. 

il réussit à donner de la vie à l’intrigue et de faire que cette biographie dessinée soit vivante en lui insufflant du romanesque et du caravagesque . 

Clair et obscur, comme dans l’œuvre de Caravage, sont présents partout, au propre comme au figuré.  



L’objectif de Manara est atteint : on aime ce, son, Caravage. 



Il donne à la fin obscure de l'artiste un sorte de clarté, Caravage demandant que ses toiles reviennent pour la grâce dans son acception de charme, beauté, élégance , pour la grâce dans l'acception de pardon, d'amnistie ... 

Comme une prémonition sur la grâce papale qu'il ne connaîtra jamais... 

Ou est-ce le retour en grâce qu'il connaîtra au début du XXème siècle après une longue période d'oubli.. 

Ou tout simplement la grâce omniprésente dans ses toiles

Une clarté comme une renaissance .
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Le Caravage - Intégrale N&B Édition Collector

Tout chef-d'oeuvre mérite un écrin digne de ce nom.

Et cette édition est cet écrin, dos toilé noir, lettrage rouge sur la tranche taille 27,5 x 36,8 cm, 128 pages, augmentée de contenu additionnel de choix : croquis, recherches, études et illustrations inédites.

Et voilà mes 5 étoiles.



Une histoire que Milo Manara raconte en bande dessinée dans un hommage très personnel au plus grand artiste de son temps autant qu'une ode à l'art et à la beauté. Cette édition intégrale en noir et blanc, augmentée de contenu additionnel de choix : croquis, recherches, études et illustrations inédites, est un très belle réussite, les cases plus grandes prennent une toute autre "dimension", les lieux sont sublimés, les personnages sont sublimés, les actions gagnent en intensité.



Milo Manara témoigne de sa volonté de respecter scrupuleusement la biographie du peintre telle que nous la connaissons aujourd'hui. Et pourtant, Manara, par sa créativité, y a clairement apporté sa touche personnelle son Caravage, bien qu'il ressemble en tout point au personnage historique et qu'il l'incarne à la perfection, est le fruit de son imagination, et même l'une de ses plus belles créations. son Caravage, porté par sa narration dessinée, prend corps et va de la simple ressemblance historique pour faire sens et révéler au grand jour comme une idée de cette idée fut, à bien des égards, celle du Caravage, et l'auteur contemporain qu'est Manara la restitue ici en la faisant passer à travers le prisme de ses propres critères, avec toute l'admiration et le respect d'un confrère, certes très éloigné temporellement, mais si proche de lui dans sa sensibilité et dans ses intentions créatives.



Son récit est le digne défenseur de ce que le Caravage a toujours insufflé à son art immortel : l'incarnation des choses, l'incarnation des décors, de la ville et des paysages



Les images, dessins, que nous offre Manara se révèlent puissantes et habitées. Les anciens murs, les portes, les ponts, les places, les auberges, les palais de la noblesse, la prison de Tor di Nona, tous deviennent des personnages à part entière. Le premier protagoniste de son récit reste bien la Ville, cette cité gigantesque et démesurée qui surpasse tous les hommes, qu'ils soient noble ou gouvernant, artiste ou prostituée, homme du peuple ou cardinal, en les entraînant vers un inquiétant destin duquel éclôt pourtant la fleur suprême de l'Art et de la Beauté, née d'un combat à mort. Ses dessins nous emmènent dans la pensée du Caravage même.



Un magnifique ouvrage de par sa forme imposante qui forme l'occasion de (re)découvrir une oeuvre passionnante et de célébrer comme il se doit la rencontre entre deux maîtres de l'histoire de l'art.

Susceptible, impétueux, hédoniste et bagarreur, le Caravage n'est pas seulement le maître du clair-obscur et l'un des plus grands peintres de l'histoire de l'Art, c'est aussi l'auteur d'une vie d'aventure faite d'ombres et de lumières aussi incroyables que son oeuvre.

Alors user du Noir et Blanc pour le clair-obscur paraît d'une telle évidence, et cela fonctionne parfaitement, et apporte un supplément d'âme à sa version couleur.
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Le Nom de la rose, tome 1

J'étais très curieuse de découvrir cette adaptation étant donné que le roman que j'ai lu il y a de nombreuses années, m'avait beaucoup plu !



Nous sommes donc projeté dans une abbaye bénédictine du nord de l'Italie à l'hiver 1327. Nous allons suivre le frère Guillaume de Baskerville, et son jeune assistant Adso de Melk, qui viennent enquêter sur la mort étrange d'un moine. L'intrigue pleine de suspense a su me tenir en haleine tout au long de la BD, d'autant plus que je me suis rendue compte que j'avais oublié une bonne partie de l'histoire.



Concernant les personnages, ils ne m'ont pas laissé un souvenir impérissable. Toutefois, j'ai trouvé intéressant frère Guillaume de Baskerville, notamment pour son passé d'ex-inquisiteur mais également pour sa capacité d'observation à la Sherlock Holmes dont il nous fait la démonstration d'entrée de jeu.



Par ailleurs, le texte en lui-même est très riche. Peut-être trop ! Il a été publié en 1980 et je pensais même qu'il était plus vieux que ça tellement qu'il est complexe. Lol

Le graphisme est, quant à lui, très particulier. Je n'ai pas spécialement accroché mais c'est un point de vue très subjectif ! En revanche, les couleurs choisies alternants entre le noir, le blanc et plus généralement autour des couleurs pâles, correspondent parfaitement au contexte !



Pour conclure, la BD (tout comme le roman) ne plaira pas à tout le monde mais je suis contente d'avoir pu redécouvrir cette histoire qui sera en 2 tomes !
Lien : https://fantasybooksaddict.b..
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Le Nom de la rose, tome 1

1327. Guillaume de Baskerville et le jeune Adso se rendent dans une abbaye bénédictine du Sud de la France pour participer à une rencontre entre franciscains prônant la pauvreté du Christ et partisans d'un pape amateur de richesses. Dès son arrivée, il se retrouve, à la demande de l’abbé, plongé dans une enquête sur la mort d’un moine. Les meurtres, tous plus étonnants les uns que les autres s’enchaînent... De plus, l'inquisiteur Bernard Gui, ennemi de Guillaume dont la réputation de cruauté n'est plus à faire, est attendu, et l'abbé craint pour l'avenir de son abbaye… Le Nom de la Rose nous offre une histoire de meurtres en huis-clos très prenante, dans le décor sombre d’une abbaye gigantesque, perdue dans une montagne inquiétante.



A la demande des héritiers d’Umberto Eco, Milo Manara, dessinateur et scénariste italien, reconnu comme un véritable géni du Neuvième art, a eu carte blanche pour revisiter le célèbre roman Le Nom de la Rose. Ce premier tome s’ouvre sur Umberto Eco lui-même s’adressant au lecteur, dessiné dans un noir et blanc classe. Commence ensuite l’intrigue médiévale avec l’arrivée de Guillaume et d’Adso à l’abbaye. Comme dans le roman, cette BD est une véritable ode au livre, mais également aux dessins des enlumineurs qui sont, si l’on y réfléchi, les ancêtres de nos bandes-dessinées.



Les personnages sont vivants et très expressifs. J’ai adoré suivre Adso, le jeune narrateur. Les magnifiques dessins retranscrivent parfaitement sa vision du monde naïve, émerveillée et impressionnable. Guillaume de Baskerville, à qui Milo Manara a donné les traits de Marlon Brando jeune détonne dans cet univers sombre, empreint d’intolérance, d’ignorance et de fanatisme. L’atmosphère sombre, mystique et angoissante du roman transparaît dans chacune des planches. L’auteur, de plus, a eu l’intelligence de reprendre en grande partie les superbes textes et dialogues d’Umberto Eco, nous offrant ainsi une adaptation très réussi de ce monument de la littérature. J’ai été ravie de le redécouvrir ce chef-d’œuvre et ai hâte de lire le tome 2.
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Le Caravage - Intégrale

Je connaissais Manara avec, notamment "Le déclic" ou "Jour de colère" mais, là, il me surprend avec cette fresque qui résume la vie du Caravage, dans les sublimes décors de ces villes italiennes. Ça me donne envie de me plonger, plus en détail, dans les œuvres de ce grand peintre.

Je vais ensuite lire sa vision graphique du Nom de la Rose, approuvée, paraît-il par Umberto Eco.
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Le Nom de la rose, tome 1

Une BD au graphisme magnifique, qui donne envie de se plonger ou replonger dans le roman. Le sens du détail dans chaque planches, les couleurs un peu grises et bleutées confèrent une atmosphère froide et une ambiance austère.

Milo Manara a su, selon moi, rendre justice à ce roman devenu culte en le magnifiant par ses dessins.





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Le Nom de la rose, tome 1

Un monument italien s attaque à un autre monument italien

Dans un louable but de fidélité à Éco, Manara s efforce de condenser une intrigue et expliquer un contexte en 2 albums

Force est de constater que le résultat est quelque peu aride et demande une bonne dose de concentration pour en apprécier toute la richesse.

Les dessins sont bien sûr superbes, Manara n’a rien perdu de son charme et sa précision, on attend le second tome avec impatience… tout en se préparant à une lecture qui nécessitera aussi une bonne concentration !



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Le Nom de la rose, tome 1

Livre sur le pouvoir des livres, Le Nom de La Rose trouve chez Milo Manara un adaptateur hors pair et ô combien désigné. Le choix d'éditeur qu'on pouvait craindre est un choix de roi, totalement réussi. Et dire que Manara s'amusait à se demander pourquoi lui, dans un récit où on ne voit, a priori, que des hommes et plutôt des moines !

Sous la plume et le trait de Manara, et avec les couleurs très réussies de sa fille, le roman riche de références s'envole littéralement. Les récitatifs du narrateur, que l'introduction nous fait connaître àgé, se font légers, illustrés et colorés dans un style particulier. L'enquête menée par un Marlon Brando - Sean Connery était déjà pris et je cherchais l'idéal masculin, dira Manara pour expliquer son choix - tout à la fois ascète et sensuel, cartésien et intuitif, courageux et obstiné, est un délice, un jeu de pistes où il fait bon se perdre. Le tandem formé pour la mener est à la hauteur de la cruauté des crimes qui sont commis et des épreuves à franchir dans ce qui reste un roman d'apprentissage... Savoir et voir que Manara y tient la plume est un plaisir délectable. La plume et le ciseau car le dessinateur sculpte aussi le personnage essentiel ou presque, le monastère. Et que dire de tous les personnages dits secondaires !

Captivant, magnifique et réussi. 5 étoiles.
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Le Nom de la rose, tome 1

Quel beau livre! Tout est parfait, la narration (pas difficile quand on s’appelle umberto ecco,), le dessin (pas difficile quand on est manara), la mise en page, la colorisation… bref vous l’aurez noté, j’ai adoré le premier volet de mon film favori. Je n’ai pas lu le livre de base mais déjà je vois beaucoup de détails beaucoup plus poussés que dans l’adaptation ciné.

C’est beau et bien fait. Évidemment il faut aimer le style manara (pas de scène de sexe jusque là pour ceux qui se posent la question!)
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Le Nom de la rose, tome 1

Le nom de la rose (2023) est le premier tome d'une bande dessinée de Milo Manara d'après le roman éponyme d'Umberto Eco (1980). 1327, dans une abbaye bénédictine du nord de l'Italie, le frère Guillaume de Baskerville, ancien inquisiteur, et son jeune secrétaire Adso de Melk, enquêtent sur la mort étrange de plusieurs moines. Une très belle adaptation d'un roman culte, superbement mise en couleur par Simona Malara. La bd est complétée par un cahier graphique.
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Le Nom de la rose, tome 1

J'ai été attirée par cette bande dessinée en souvenir de son titre qui m'est resté en tête d'un lointain souvenir, celui du film, qu'il serait pas mal que je revois. Voilà que maintenant nous avons une adaptation en bande dessinée de cette célèbre histoire qui sera en 2 tomes et édité par Glénat. Celui qui a osé l'adapté est Milo Manara, l'auteur d'origine est Umberto Eco. Les couleurs sont assurées par Simona Manara.

Vous pouvez tout à fait choisir d'attendre le deuxième et dernier tome pour vous plonger ou replonger dans cette histoire, comme cela vous n'aurez pas besoin d'attendre.

Nous sommes au cœur du XIVème siècle dans un contexte très religieux, et cela se sent, autant dire que ça fait mal par moment.

Il y a tout un jeu sur la graphisme et la façon de raconter l'histoire, ainsi l'ambiance graphique change complètement.

La façon d'écrire va aussi totalement vous changer, et cela peut vous faire du bien. Après, il peut y avoir un risque de lourdeur pour certains. Mais il y a des phrases épiques quand même qui valent le détour.

Le graphisme dans la partie qui nous raconte l'histoire qui nous intéresse, cette enquête au cœur de l'Eglise, est très beau. C'est un plaisir d'y promener nos yeux, de s'y attarder, d'observer.

Le frère Guillaume de Baskerville est un personnage intéressant et plutôt attachant, c'est lui qui mène qui l'enquête, tel un Sherlock Holmes de l'Eglise. Il a une très bonne et intéressante capacité d'observation. D'ailleurs, il nous en fait la démonstration dès le départ.

Certaines des idées de L'Eglise ont de quoi nous mettre très mal à l'aise, et évidemment vous imaginez bien qu'ils ne sont pas contents d'avoir une telle affaire au sein de l'Eglise.

Guillaume est accompagné d'un jeune homme, qui a encore bien des choses à apprendre, Adso de Melk, qui est celui qui est le narrateur.

Alors que vont-ils déterrer et trouver au cœur de cet endroit ? Prêt visiter l'abbaye ? Celui retrouvé mort, est-ce un suicide, un accident ou un meurtre ?

Une seule petite précision, Guillaume a le droit d'aller partout, de parler aux gens, sauf à la bibliothèque.

Et pour finir, il vous faut au moins apprécier un peu la plume :

"Eh bien, on ne tue pas sans raison, pour perverse qu'elle soit, et je tremble à la pensée de la perversité des raisons qui peuvent pousser un moine à tuer un confrère."

"Ô Seigneur Dieu, quels mystères terribles effleurent en cet instant mes imprudents supérieurs, poussés l'un par l'angoisse et l'autre, par la curiosité."

"Nul ne doit. Nul ne peut. Personne n'y réussirait. La bibliothèque se défend toute seule. Labyrinthe spirituel, c'est aussi un labyrinthe terrestre. Vous pourriez entrer et vous n'en pourriez plus sortir. Je voudrais que vous vous conformiez à cette règle."

En bonus de fin, quelques recherches avec des croquis.

C'est une histoire qu'il vaut assurément le coup de lire et / ou de voir, après il ne faut pas oublier l'époque dans laquelle on est, et qu'on est au cœur de l'Eglise.
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