AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Mira Maguen (60)


« Tu sais quoi, reprit-t-il, les gens, plus ils en ont, plus ils en veulent. Un animal rassasié cherche de l’ombre et va dormir mais l’homme, non, il cherche comment en avoir plus. Les êtres humains sont trop avides. »
Commenter  J’apprécie          10
"(.) Vous, la seule chose qui vous interesse c'est Dieu et cette parcelle de terre merdique! Les pauvres gens, les malades, les arriérés, les infirmes, vous vous en foutez. Ça ne vous concerne pas. Où crois-tu que vous mènera votre entêtement? Une barrière pourra bouger d'un kilomètre d'un côté ou de l'autre, sache que le sol sous tes pieds restera toujours à la même place. La seule chose qui n'est jamais immobile, c'est la vie. Or, l'être humain n'a pas d'autre vie. Et elle ne lui est donnée qu'une fois, s'il la loupe, c'est foutu. Pourquoi est-ce que vous faites chier tout le monde pour des dunes arides qui remontent au temps de Mathusalem?(...) "
Commenter  J’apprécie          10
Il était de ces êtres dont la présence vous faisait sentir que quelque part, au-delà de l’instant prévisible, se trouve apparemment l’existence.
Commenter  J’apprécie          10
Le petit rond en plastique plat était le seul rescapé, pas même souillé par la poussière des pneus ni par la puanteur du caoutchouc brûlé. Un soldat Playmobil et un bouton, c’est tout ce qui subsistait du père et de l’enfant.
Commenter  J’apprécie          10
Être assise chaque jour dans la menuiserie de mon frère Hanan et assister à la réincarnation de morts se redressant et qui furent autrefois des arbres, m’occuper de commandes, de comptabilité, de factures, entendre des perceuses, des tournevis, des scies, respirer de la sciure de bois, manger des sandwiches avec des menuisiers taciturnes et me taire avec eux, cela me semble assez attirant au premier regard.
Commenter  J’apprécie          10
Peut-être qu'après avoir crée les hommes, tu t'es déconnecté, et eux, au lieu de te remercier de les avoir fabriqués, ils se plaignent parce que tu ne leur a pas donné la garantie. Chez les animaux, tu ne verras jamais ça, un poussin qui sort de son oeuf et est blessé par la coquille n'accusera jamais la poule.
Commenter  J’apprécie          10
La brèche du toit était à présent toute noire, le ronflement qui montait de la mer aussi sourd que la prière des moines qu'on aurait emprisonnés dans les fonds marins.
Commenter  J’apprécie          10
Elle leur trouvait sacrément du courage, à Shély et Mike, de laisser leur amour se fourvoyer ailleurs puis de l'accueillir à bras ouverts quand il revenait, de lui permettre de courir en liberté sans douter qu'il trouverait toujours le chemin de retour.
Commenter  J’apprécie          10
Je me souviens que tu avais de magnifiques cheveux. Bientôt vos ayatollahs vont vous demander de porter le voile. Toutes autant que vous êtes, on dirait toujours que vous allez à un enterrement, vous ne portez que des vêtements noirs, longs, fermés, épais, lourds. Dès qu'on vous voit, la première question qui vient aux lèvres c'est "qui est mort ?"
Commenter  J’apprécie          10
La vie. La vie, dont tu ignores d'où elle vient et où elle va. Et dans cette vie, à chacun son destin. Qu'on soit né poule ou être humain, c'était la même injustice. l'une avait la chance de se retrouver à gambader dans la cour et à se taper un coq qui lançait de voluptueux cocoricos et l'autre s'étranglait dans un poulailler industriel avec cinq cent de ses congénères, en partance pour l'usine de saucisson.
Commenter  J’apprécie          10
D’un côté habite Yoav, de l’autre Asaël, l’archange Michel à droite et Gabriel à gauche. Qu’adviendra-t-il ? Laissons les jours parler. Si malgré tout nous voulions formuler une parole aimable à l’égard de Dieu, louons-le de nous cacher l’avenir : seul le temps fractionné en jours et en instants nous révélera la suite.
Commenter  J’apprécie          00
J’aime Yonina quand elle est débridée et sans tact, primesautière et sauvage comme les roses épineuses avant qu’on les taille, de même qu’il m’aurait fallu sa grande gueule à cette heure et en ce shabbat. Une bouche qui ne craignait pas la sainteté du deuil ni la majesté du veuvage.
Commenter  J’apprécie          00
Je l’aimais bien néanmoins, en d’autres temps j’aurais même pu dire que malgré sa dégaine d’employé de bureau, sa taille enrobée et peu ferme, ce n’était pas un mauvais amant. Mais ce furent des rencontres éphémères, sans passé ni avenir, des désirs fugitifs qui fulguraient puis disparaissaient dans le même élan, des éruptions de désir que mon corps raillait, goguenard, à l’instar de mes vertueuses déclarations, et dont la faim était cependant rassasiée.
Commenter  J’apprécie          00
Qui me dirait quoi que ce soit ? Qui pourrait s’opposer à moi après ce qui m’était arrivé ? Le monde me regarde, se range sur le bas-côté, ferme les yeux, se pousse, chuchote, je le gêne, je suis devenue une sorte de sainte, une personne singulière, un être que l’existence a démoli.
Commenter  J’apprécie          00
Car Yonina est l’aune à laquelle on peut mesurer le monde, la frontière entre assassins et justes, ceux qui aiment et ceux qui haïssent, laudateurs et brocardeurs, et ceux qui disent à l’envi : « fesses » et « cul ».
Commenter  J’apprécie          00
Depuis que Boaz et Hillel étaient partis (c’était la première fois que j’utilisais le verbe « partir » comme s’ils s’étaient levés de leur chaise, s’en étaient allés et étaient prêts à revenir quand cela leur chanterait), depuis qu’ils n’étaient plus là, je n’avais lu aucun livre, je ne supportais plus les fictions, les douleurs poétiques et autre avatar esthétique de la tristesse, de la joie, de la colère ou de n’importe quoi d’autre.
Commenter  J’apprécie          00
Il ne m’arrivait pas à la taille, mais le parfum qu’il exhalait me parvint aux narines, ressource vitale qui préserve l’âge tendre, mélange de vulnérabilité et de douceur de miel qui protège les enfants, contrairement aux vieillards cacochymes. Ce n’était plus un bébé, et pourtant. Le cou d’Hillel avait également cette délicate odeur de bébé ; mais à cet instant critique sur la route, là où les métaux s’étaient entrechoqués, cette ressource n’avait plus servi à rien.
Commenter  J’apprécie          00
« O.K. Tu es restée seule, ton univers s’est effondré, tu es en dépression et tu es venue te réfugier ici. (…) pour chaque être enterré deux pieds sous terre se trouve au moins un cœur brisé à la surface. Si tous ces cœurs brisés allaient dans une résidence pour seniors , il ne resterait plus que des chats dans les rues, les chats conduiraient des autobus, les chats recevraient des patients dans les dispensaires et s’occuperaient des commerces. Écoute-moi, ma chérie, en ce qui concerne les malheurs, Dieux les prodigue sur terre comme des pluies abondantes : il y a celui qui est mouillé, celui qui passe aujourd’hui entre les gouttes mais demain sera trempé. La vie n’est pas une sinécure, ma chère. »
Commenter  J’apprécie          00
Son père... agitait vers la mer un index menaçant : Tu ne pers rien pour attendre, salope, on t'ouvrira les entrailles comme un poisson ! Ce qui est arrivé à la Mer Rouge, c'est de la gnognotte à côté de ce qu'on va te faire subir."
Commenter  J’apprécie          00
L'être humain traçait ses propres sentiers de réconfort entre les mines que le bon Dieu posait sur son chemin. N'importe qui d'autre aurait été mis K.O. par une fille handicapée et un fils dans le coma, mais pas lui.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Mira Maguen (46)Voir plus

Quiz Voir plus

Tintin : 24 Albums - 24 Questions

Dans Tintin au Pays des Soviets, comment Tintin s’évade-t-il de sa cellule de prison ?

En prenant le garde par surprise
En scaphandre
Milou vole les clefs
Il ne d’évade pas, on le libère

24 questions
402 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd belge , bd aventure , tintinCréer un quiz sur cet auteur

{* *}