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Critiques de Morgane Az (22)
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L'autre part

1953.

Après un drame familial, Manelle quitte la France pour Tanger. Hébergée par des amis de son père qui y tiennent un hôtel, la jeune fille de vingt ans découvre la ville cosmopolite sous mandat du Protectorat français. Tanger la bouillonnante, la grouillante. Tanger des légendes que le conteur transmet avec emphase. Tanger, le soleil, la mer, le sable brûlant. Tanger, ses couleurs et ses odeurs. Mais derrière l’image de carte postale d’une ville où se retrouvent artistes et intellectuels, où cohabitent Français, Marocains et citoyens du monde, Tanger abrite la rébellion d’un peuple qui rêve de liberté. Avec Noor et Tahir, Manelle s’imprègne de la ville, expérimente l’amitié et l’amour…

Quand elle rentre brusquement en France, c’est pour se marier et fonder une famille. Tanger ne sera plus jamais évoquée.

A sa mort, sa petite-fille Lina veut creuser ce secret dont elle soupçonnait l’existence. Avec pour seuls guides, une vieille photo en noir et blanc et le carnet intime de Manelle, Lina se rend à Tanger, sur les traces de sa grand-mère adorée.



Aller autre part pour trouver son autre part…Une formule facile pour un livre subtil et sensuel.

Morgane Az a fait de la belle ouvrage. Une écriture fine et ciselée, très imagée qui fait voyager à Tanger, à travers ses ruelles, ses épices, sa lumière.

Roman du deuil et de la transmission, L’autre part est aussi une ode à la liberté, celle d’un pays et celle des femmes. Eminemment féministe, l’histoire ne se concentre pas uniquement sur Manelle et Lina, mais montre aussi les Marocaines. Celles qui ont lutté pour l’indépendance de leur pays et celles qui aujourd’hui se battent encore pour plus de justice et de liberté.

Un roman poétique et touchant qui se termine avec la révélation des secrets de Manelle dans une scène pudique et touchante.

Gros coup de cœur pour ce premier roman, véritable invitation au voyage dans un Maroc dont les allures de conte des mille et une nuits ne cachent pas pour autant le difficile parcours des femmes dans une société où les hommes font les lois.

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L'autre part

« Que devient-on quand on nous quitte ? » (p. 12) Au décès de sa grand-mère, Lina se sent perdue. Une carte postale, des lettres, un carnet sont les seules traces de l’année que Manelle a vécue au Maroc. Et le silence au sujet de cette autre part d’elle-même… Sa petite-fille ose enfin lire ses écrits : ils commencent en mai 1953 ; elle avait vingt ans. Après la mort de son petit frère, son père l’avait confiée à un couple d’amis qui tenait un hôtel à Tanger. Pour elle, la ville était comme une page blanche ; une page qui sera restée secrète toute sa vie, mais qu’elle n’aura jamais refermée.



Lina décide de continuer le carnet. Pour cela, elle se rend à « l’autre part » qui n’a jamais quitté Manelle. Elle désire marcher dans les pas de cette dernière, reconstituer son histoire, la comprendre et se rapprocher d’elle. Elle entend sa voix : « Tu peux tout inventer à partir de ça. » (p. 37) Elle tente de faire son deuil en découvrant la jeune fille qu’était Mané et va à la rencontre de ceux qui l’ont aimée. Elle comprend que, malgré sa discrétion au sujet de cet épisode qui l’a construite, sa grand-mère n’a jamais quitté cet endroit. Elle en est partie physiquement, mais une part importante d’elle-même est restée là-bas.



Lorsque j’ai reçu ce livre, j’avais imaginé deux significations possibles à son titre : L’autre part, comme une autre part de soi-même ; L’autre part pour parler de la personne qui s’en va. Je n’avais pas pensé à la troisième, pourtant évidente : L’autre part, cet ailleurs que Manelle a emmené avec elle. Ces trois interprétations de la même expression sont présentes dans ce texte intimiste. A travers le récit de Manelle et les explorations de Lina, l’essence de Tanger nous est livrée : la ville sous protectorat, la naissance de mouvements pour la libération des femmes, les contes de rue, la condition féminine, etc. Deux générations différentes, espacées de plusieurs décennies, relatent le combat des femmes pour leur liberté et les associations qui œuvrent dans l’ombre.



J’ai beaucoup aimé ce roman imprégné de soif de liberté. Il est empli de contrastes : les silences expriment autant que les paroles et la fougue est décrite avec pudeur. La délicatesse des mots et la portée des actes m’ont beaucoup touchée.


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L'autre part

Cette histoire oscille entre secret de famille et évocation de vieux souvenirs d'une jeune fille qui a passé plusieurs mois au Maroc dans les années 50.

Je n'ai été sensible ni au style d'écriture, assez quelconque, ni à l'intrigue très prévisible car on devine le secret de famille dès le début, ni à l'ambiance générale.

Je l'ai lu car c'était dans un cadre professionnel, mais je suis complètement passée à coté.

J'ai trouvé les ficelles trop grosses, le style est parfois lourd et je me suis forcée à aller jusqu'au bout.

Certains passages concernant la condition des femmes et l'indépendance du Maroc auraient pu être beaucoup plus développés.

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L'autre part

Mai 1953. Pour échapper à la douleur de la mort de son frère, Manelle, 20 ans, s’exile dans une famille amie de Tanger pendant plusieurs mois avant de revenir en France et se marier. Très secrète sur cette période, elle avait confié à son journal son quotidien marocain. A sa mort, sa petite fille Lina découvre la belle histoire d’amour contrarié de Manelle. A son tour elle part pour Tanger sur les traces de cette grand-mère tant aimée pour retrouver tous ces instants de bonheur qui l’ont marqué à jamais.

Baignée de poésie, de romantisme et d’émotions, ce magnifique premier roman de Morgane Az est un triple récit (un journal, des lettres jamais ouvertes et un voyage initiatique) en hommage à la lutte des femmes pour leur indépendance et à la force de l’amour.

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L'autre part

Alors que sa grand-mère adorée, Manelle, vient de mourir, Lina trouve un carnet qu'elle avait déjà vu, enfant, mais pas ouvert, que Manelle a écrit lors de son séjour de quelques mois à Tanger, en 1953, alors qu'elle avait 20 ans. Elle avait aussi découvert une carte postale de Tanger et sa grand-mère avait éludé ses questions. Des lettres d'un certain Tahir, écrites entre 1954 et 1981, lui sont également remises par sa grand-tante. Une soixantaine d'années après Manelle, Lina décide de partir à Tanger, pour mettre ses pas dans ceux de sa grand-mère et découvrir la jeune fille qu'elle a été avant d'être la grand-mère qu'elle a aimée.

Ce premier roman magnifique, construit sur l'alternance des voix de Manelle et de Lina, à la double temporalité, c'est celui de la perte d'un être cher mais aussi celui de l'adieu à l'enfance avec la disparition de la grand-mère qui en était la clef de voûte, qui lui a appris la nature, les odeurs, la peinture. Le départ à Tanger, c'est chercher sa grand-mère mais c'est aussi se chercher soi-même. C'est également le regret de ne pas avoir posé les questions et avoir réclamé les réponses avant qu'il soit trop tard.

Tanger, avec ses odeurs, ses couleurs, ses bruits, ses légendes et surtout sa lumière est un personnage à part entière qui permet aux deux femmes de se trouver, de savoir ce qui est important pour elles au-delà des apparences et de la superficialité. Elles rentrent toutes deux en France définitivement changées par cette ville, en laissant une part d'elle-même à Tanger. Le titre du roman est d'ailleurs à double sens : L'autre Part, c'est l'ailleurs mais c'est aussi la part de soi-même qu'on laisse derrière soi.

L'auteure fait montre d'une très grande délicatesse dans la narration; elle suggère plus qu'elle ne décrit; sa plume est pleine de poésie, de sensualité, de douce nostalgie et d'une grand force évocatrice : on croirait avoir le goût des abricots murs dans la bouche, on croit être caressé par les rayons du soleil.

L'arrière-plan historique est particulièrement intéressant; nous sommes en 1953, trois ans avant l'indépendance du Maroc qui était sous protectorat français depuis 1912; bien que Tanger eût un statut autonome sous contrôle international, les troubles qui touchaient le reste du Maroc, concernaient aussi Tanger. Dans ce contexte, sont nés les premiers mouvements féministes marocains; les femmes ont combattu auprès des hommes pour la libération de leur pays et pensaient un peu naïvement que cela leur confèrerait un statut égal aux hommes à l'indépendance. Ce roman est un hommage à ce combat féministe pour que la femme puisse accéder à l'éducation, puisse se protéger des violences, puisse choisir sa vie...

Un nombre non négligeable de romans de cette rentrée littéraire ont l'Afrique comme point commun que ce soit "Casablanca Circus" qui a de nombreux thèmes communs avec "L'Autre Part" comme le combat des femmes pour leur liberté, l'opprobre jetée sur les femmes qui ont des relations hors mariage, la violence conjugale..., ou "Une façon d'aimer" qui traite du combat contre le protectorat français et la vie des expatriés qui n'avait pas ou peu de contact avec les autochtones, ou "Les femmes de Bidibidi" sur les violences subies par les femmes ou encore "Ce que je sais de toi" sans parler de ceux que je n'ai pas lus comme "Adieu Tanger". Ils nous donnent à voir un ailleurs et c'est ce que j'aime dans la littérature. A cet égard, cette rentrée littéraire a été riche en plaisir de lecture.
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L'autre part

Suite au décès de sa grand-mère Manelle, Lina est de plus en plus intriguée par une photographie qu’elle a trouvé, dans laquelle sa grand-mère pose avec un jeune homme qu’elle ne connaît pas. Ils sont à Tanger en 1953. Pourquoi Manelle n’en a jamais parlé à Lina ? Lorsque la jeune femme trouve un petit paquet de lettres que ce jeune homme, qui s’appelle Tahir, lui a adressé au fil des ans, Lina décide de prendre un billet pour Tanger, afin d’en apprendre un peu plus.



C’est un magnifique premier roman que nous propose ici l’auteure, et avec une sensibilité rare, elle nous livre un récit de transmission, de courage, d’émancipation et de résistance.



Elle décide de placer son intrigue en 1953 à Tanger, peu de temps avant l’indépendance déclarée du Maroc. Nous allons ainsi suivre l’histoire de Manelle, qui se retrouve dans cette ville, suite à un drame familial. Elle y fera la connaissance de Nour et de son frère Tahir, mais également d’autres personnages féminins, qui se battent pour leurs droits. J’ai trouvé cela très beau, et le contexte historique est très bien rendu.



D’emblée, je me suis attachée à Manelle, pour qui il est très difficile de quitter sa France natale pour un pays dont elle ne connaît absolument rien, mais qui pourtant va demeurer dans son cœur pour toujours, et vous comprendrez cela lors du dénouement, qui m’a terriblement émue.



Lina est un personnage très bien dépeint et je me suis également beaucoup attachée à elle. J’ai apprécié de la voir marcher sur les pas de sa grand-mère afin de reconstituer son histoire. C’est très beau.



Mais ce roman, c’est également une invitation au dépaysement et au voyage. Les descriptions de Tanger sont d’un réalisme total, et le lecteur aura l’impression à plus d’une reprise de se promener dans ses rues.



La plume de l’auteure est d’une grande beauté. Avec un style poétique et précis tout à la fois, elle réussit à décortiquer les sentiments et les ressentis de chacun de ses personnages. J’ai eu un véritable coup de cœur pour cette plume très réaliste et emplie de couleurs et de senteurs.



Un premier roman qui est une réussite totale, dans lequel l’auteure fait la place belle à un récit de transmission, de courage, et servi par une plume d’une rare sensibilité. À découvrir sans hésiter.
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L'autre part

Premier roman de Morgane Az, L’autre part plonge dans le passé pour mieux réinventer son présent. Roman, et non autofiction, L’autre part démarre à partir d’une quête, retrouver le passé d’une jeune femme au Maroc des années 60, pour définir, ou repréciser, les valeurs à suivre pour toute la vie.



La grand-mère de Lina, Manelle, vient de décéder. Un cahier aperçu dès l’enfance devient dorénavant objet de découverte pour se plonger, encore un peu, dans l’aura de cette femme que Lina a tant aimé.



Les cartes postales orientalistes du siècle dernier étaient le sujet de la thèse de Lina. Alors, lorsqu’elle découvre une photographie polaroïd, accrochée par un trombone à l’une des pages, elle ne peut qu’avoir envie de revenir sur les pas de la femme de l’année de 1953 que fut sa grand-mère. Au dos de la photographie, juste une annotation lui ouvre un pan entier du passé : Manelle et Tahit – Tanger 1953.



Le carnet raconte l’année passée à Tanger. Seulement, il passe sous silence la cause de son retour en France. Alors, Lina décide d’aller sur place, dans cette ville, et de comprendre pourquoi, jamais, sa grand-mère a voulu parler de ce passé.



En alternant les récits de Manelle, de Lina et les lettres de Tahit Ameziane, Morgane Az invente un carrefour entre passé et présent, de l’Afrique à l’Europe. Car de Nour, la rebelle, à Alma, l’engagée auprès de ses sœurs, ou de la jeune fugueuse du mariage forcée à Mariam, martyrisée par son mari, en passant par Jeanne, l’Européenne qui souhaite que la ville reste une ville pour elle, c’est une ode à la lutte pour les droits des femmes.



L’engagement pour la liberté par les amies de Manelle perdure, encore plus de soixante ans plus tard, pour apporter indépendance, scolarisation et représentation dans l’espace public des femmes marocaines actuelles.



Personnage à part entière, la ville de Tanger donne envie de la parcourir et de redécouvrir le conteur Mala et ses histoires d’envol. En racontant un paysage, Morgane Az détaille aussi les “cartographies intérieures” évoquant leur impact sur ses habitants. De ces deux temporalités naissent les senteurs, les espoirs et les désirs des femmes.



Beaucoup de poésie, dans le style travaillé et dense de Morgane Az. Les descriptions poussées opèrent comme des envoûtements pour former des ponts entre les deux vies afin de renforcer la transmission.



L’autre part de Morgane Az est un premier roman très réussi sur la transmission et la filiation en plus d’être une ode à la liberté des femmes. En s’implantant dans la fiction, Morgane Az explique les impacts d’un passé caché pour le devenir d’engagements présents à venir.
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L'autre part

Lina vient de perdre sa grand-mère, Manelle, dont elle était très proche. D'elle il lui reste désormais les souvenirs, l'amour qu'elles avaient l'une pour l'autre et son journal. A la lecture de celui-ci, elle découvre une part cachée de sa grand-mère, une époque de sa vie qu'elle avait gardée secrète, au Maroc. Lorsque Lina tombe sur une photo de sa grand-mère et d'un jeune homme qui lui est étranger, elle décide de partir sur ses traces à Tanger.



Mai 1953, Mané a 20 ans. Suite au décès brutal de son frère Paul, ses parents l'envoient chez des amis qui tiennent un hôtel à Tanger. Là, elle découvre un pays, une ville, une communauté, des amies, et Tahir...

Mais l'année suivante, elle rentre subitement en France et se marie quelques mois après.

Derrière elle, elle laisse un épisode de sa vie qui la marquera à jamais, dont elle ne parlera à personne mais qu'elle confiera à son journal.



Avec une plume très poétique @morganeaz parvient à projeter aux côtés de Manelle dans le Maroc du Protectorat, quelques mois avant l'Indépendance et de Lina dans un Maroc plus moderne mais soucieux de conserver la mémoire du passé. Au gré des rencontres elle découvre quelle jeune fille était Mané, quel combat elle défendait avec d'autres femmes, et comment celui-ci a perduré dans le Tanger actuel. Mais une interrogation demeure : pourquoi sa grand-mère est-elle rentrée aussi vite en France, alors qu'elle était amoureuse et tant investie dans ses projets à Tanger?

J'ai aimé me plonger dans cette histoire de famille et dans cette ambiance marocaine que j'aime tant : les sons, les couleurs, les lumières, les odeurs, le chant du muezzin et les histoires de rues, tout y était.

Je me suis laissée emporter par ce récit qui m'a beaucoup touchée, j'ai aimé me laisser porter à travers le temps, sur un autre continent, dans un pays cher à mon cœur.

C'est un roman magnifique sur la transmission familiale, sur le deuil, sur l'amour, l'amitié et la famille mais aussi sur le combat des femmes pour leur liberté et sur celui d'un pays pour son indépendance.



Un très belle lecture, que je vous recommande chaudement!
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L'autre part

Au décès de sa grand-mère, Manelle, il ne reste à Lina que les souvenirs et le carnet qu’elle avait tenu lors de son séjour au Maroc. Un séjour nimbé de mystères et de non-dits, derrière lequel semble se nicher quelques-uns des plus beaux souvenirs et tout un pan de son histoire et de sa personnalité. En ouvrant cette boîte de Pandore, Lina ne peut résister et par sur les traces de celle qu’elle a tant aimé, à Tanger. Là-bas, soixante-dix ans auparavant, Manelle fut de celles et ceux qui ont voulu faire bouger les lignes, écrire l’Histoire.

Veritable ode à l’amour et à l’amitié, "L’autre part" est le récit des libérations. Celle de Lina, de Manelle et de toutes ces femmes qui, ensemble, découvre qu’il n’y a pas un chemin tout tracé mais que le destin peut, peut-être, s’écrire différemment. Et celle de Tanger et d’un pays tout entier qui, au fil des jours, voit sa voix s’élever et son grondement amplifier jusqu’à, enfin, arracher son indépendance.



Et, parce qu’aucune libération ne vient sans perte, trône la question centrale du roman, en étendard : que devient-on lorsque les autres sont partis ? Quelle place se faire sans repères ? Ce n’est pas facile d’être celui qui part… mais peut-être l’est-ce encore pour celui qui reste.



La plume de Morgane est à la hauteur de mes espérances : mue par une poésie de chaque instant qui souffle sa mélodie sur chacun des mots posés sur le papier. Et entre les mots qui chantent, il y a tout un monde de sous-entendus et d’implicites. Et c’est par ces mots inexistants et pourtant bien réels que le roman prend toute son ampleur.



Un splendide premier roman qui met en exergue les mémoires familiales qui jalonnent nos existences et font ce que nous sommes aujourd’hui.
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L'autre part

Premier roman absolument envoûtant et fabuleux de la part de Morgane Az.



Dans cette belle histoire, nous rencontrons Lina, une jeune femme qui décide de partir sur les traces du passé de sa grand-mère, lorsque cette dernière a vécu à Tanger, dans les années 1950. Sans vraiment savoir ce qui l'attire autant là-bas, Lina s'envole direction le Maroc et découvre avec fascination les couleurs de ce beau pays, se laissant porter par les mots que Manelle lui a légué dans un carnet. Ce voyage sera l'occasion pour Lina de faire de nouvelles et belles rencontres, de se remettre à la peinture et de se laisser emporter par la vie, en laissant de côté les questions qui nous empêchent parfois d'avancer.



Gros coup de cœur.
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L'autre part

Ce livre est merveilleux. Emprunt de nostalgie, de beauté. Il parle des souvenirs et du temps qui passe, de secret de famille enfoui, des choses que l'ont n'a pas dites. Il parle de découverte de soi. Il est historique, vu qu'il suit plusieurs générations. Et puis la plume, non mais la plume... Splendide
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L'autre part

Rentrée Littéraire 2023 Editions Plon



Dès les premières lignes, j’ai su que ce roman allait me plaire pour l’histoire et l’écriture fluide, à la fois simple et poétique de Morgane Az.



Lina est une jeune femme qui vient de perdre sa grand-mère adorée, Manelle. Lina découvre dans les affaires de cette dernière un cahier et une photo. Dans ce cahier, Manelle raconte l’année qu’elle a passé à Tanger au début des années 1950.



Intriguée par cette découverte, Lina s’interroge : pourquoi sa grand-mère n’a-t-elle jamais parlé de son séjour au Maroc ? Elle va partir sur les traces de Manelle pour retrouver les lieux qu’elle a fréquentés et tenter de comprendre son silence sur cette année passée de l’autre côté de la Méditerranée.



Les chapitres donnent la parole à Manelle et à Lina à tour de rôle. On suit leurs pas dans les ruelles de Tanger à des années de distance, l’évolution du Maroc (la fin du protectorat, la situation des femmes et leurs combats), les contes et leur poésie.



Mais surtout, une grande histoire d’amour et un secret de famille sont révélés.



Ce roman est un gros coup de coeur que je vous invite à découvrir. Je remercie lecteurs.com et les Editions Plon pour cet excellent moment de lecture.



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L'autre part

Après les obsèques de sa grand-mère Manelle, Lina part sur les traces de ses vingt ans, à Tanger en 1953. Là où elle est partie pour quitter la douleur du décès de son petit frère, là où elle a vécu plusieurs mois. Là où elle est a vibré.

Résolument, Lina marche dans les pas inconnus d’une Manelle, qui a tu toute sa vie à sa famille cette autre part d’elle. A travers de vieilles cartes postales, de lettres et d’un cahier bleu, nous découvrons un personnage à part entière, Tanger, bruissant de révolte contre le Protectorat et de révolution féminine.



L’Autre part est un roman à double temporalité : celle de Manelle dans les années 1950 et celle de Lina qui nous est contemporaine.

Il est étrange de découvrir dans un 1er roman une plume familière : je suis Morgane depuis quelques temps et ai toujours été touchée par ses posts poétiques et fulgurants. J’ai retrouvé avec un grand bonheur sa plume délicate, ses mots m’ont exposé à la figure et m’ont fait ressentir physiquement Tanger, sa lumière, son tumulte, et ses odeurs. Tanger que je ne connais pas mais dont elle parle avec tant de tendresse que je l’aime déjà.

Il y a aussi Nour. Tahir. Alma. Mariam. Hayat. Des personnages inoubliables.

Mais surtout, il y a le vieux Marzouk, et ses contes puissants, évocateurs des Mille et une nuits, avec lesquels je me suis évadée loin..

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L'autre part

Pour un premier ouvrage, L’Autre part impressionne par sa maturité littéraire. La plume de l’auteure est assurée, maîtrisant avec brio les enjeux narratifs. Les dialogues sonnent juste, les personnages sont complexes, les descriptions font mouche à chaque fois. Le souffle ne retombe jamais, porté par une belle énergie.

À n’en pas douter, L’Autre part marque l’éclosion d’une grande plume. Morgane Az confère à son roman une authenticité qui transcende les modes et les époques. En refermant l’ouvrage, on est touché par la sincérité qui s’en dégage. La poésie du style au service de la complexité des êtres ; telle pourrait être la marque de fabrique de cette auteure dont le premier jet s’avère déjà plein de promesses.
Lien : https://marenostrum.pm/morga..
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L'autre part

L'autre part - Morgane AZ



Après le décès de sa grand-mère Manelle, Lina sa petite-fille, lit son cahier et des lettres qu’elle a laissées. Elle découvre que dans les années 50, elle est partie du Maroc à l’âge de 20 ans pour la France et qu’elle n’en avait jamais eu connaissance véritablement.



Elle va partir sur les traces de son passé…



Cette histoire peut s’apparenter à d’autres récits de même nature et je pense notamment « Nous irons mieux demain » de Tatiana de Rosnay ; « Ce qu’elle a laissé derrière elle » d’Ellen Marie Wiseman, « Le bureau d’éclaircissement des destins » de Gaëlle NOHANT, mais l’histoire du Maroc, ces personnages poétiques, vont prendre forme au fil des pages à travers des vérités sous haïk et litham et les lettres que Lina va nous lire et découvrir dans l’avancée du voyage. Petit à petit des images prégnantes vont nous emmener dans ce territoire à la culture marocaine aux parfums de plats qui donnent l’eau à la bouche. Morgane AZ a voulu aussi adjoindre la liberté de la femme, superposer sa valeur dans la mémoire d’un héritage.



J’ai cru au départ à une écriture passive, mais Morgane AZ dévoile doucement les failles d’une histoire, d’une culture, d’une géopolitique avec beaucoup de douceur.



J’ai choisi cet ouvrage, car l’auteur dispose d’un master en recherche en littérature dédié aux récits de voyage et que c’est son premier roman. J’ai voulu connaître son style et j’avais la conviction d’une réussite.



Un coup de cœur !

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L'autre part

Lina vient de perdre sa grand-mère Manelle au début de l'été.

Avec cette perte, elle a le sentiment qu'une partie d'elle-même s'en est allée...



Mais lorsqu'elle trie ses affaires, Lina découvre un carnet et une photo datant de 1953 à Tanger.



Lina repense à ce que Mané lui a dit avant de partir.

Cette photo évoque une partie de sa vie qu'elle a souhaité préserver...



Lina sent qu'elle doit partir sur les traces de ce qu'il s'est passé pour Mané cette année là à Tanger.



Sur cette terre marocaine, Lina pourra-t-elle trouver les réponses à ses nombreuses questions ?

Pourquoi sa grand-mère est-elle rentrée en France alors que Tanger semblait si important pour elle ?



✈ Dans ce premier roman, l'autrice nous transporte au cœur du Maroc des années 50.



✈ Un doux voyage culturel dans lequel on peut sentir les saveurs orientales à travers les découvertes des personnages.



✈ Une lecture idéale pour l'été où se mêlent voyages, découvertes et histoires familiales.

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L'autre part

Ce premier roman, fin et délicat, est un petit bijou de poésie qui nous transporte au cœur de Tanger, ville-personnage dont le livre retrace la mémoire sur plusieurs décennies. L'écriture, particulièrement ciselée et empreinte d'une grande sensibilité, retranscrit à merveilles odeurs, sons et couleurs avec une précision fabuleuse. Il y a le récit principal, bien sûr, mais aussi des lettres adressées aux différents personnages et des morceaux de contes et légendes orientales qui ajoutent au texte une belle densité. J'ai adoré me laisser bercer par l'histoire de Lina et Manelle, qui est aussi l'histoire des femmes de Tanger, peut-être de toutes les femmes qui ont un jour chercher à conquérir leur liberté. Un coup de cœur en cette rentrée littéraire, une respiration, si ce n'est une échappée !
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L'autre part

Un voyage. La lumière de Tanger, le vent, le soleil sur la peau, les effluves, les couleurs des ruelles, tout se ressent dans ces pages. Par ces mots à la fois poétiques et colorés, l’auteure nous invite au voyage.

Un voyage intime. Poser ses pas dans ceux qui nous ont précédés. Retracer les histoires de nos héritages. Apaiser son deuil.

Ouvrir ce livre et partir en voyage …

Au décès de sa grand-mère, Lina plonge dans le carnet que cette dernière a tenu pendant les mois qu’elle a passé à Tanger en 1953 et retrouve des lettres jamais lues. A partir de ces écrits, elle découvre une part secrète de sa grand-mère et surtout la jeune femme de 20 ans que Manelle a été. En quête de ses rêves et en doute sur ses passions, Lina prend à son tour un aller pour Tanger.

Manelle a traversé la Méditerranée, soixante ans plus tard, Lina la survole et s’émerveille à son tour des paysages de la ville marocaine. Suivant les écrits de sa grand-mère comme un guide de voyage, Lina marche dans les pas de Manelle et découvre les lieux décrits. A son tour, elle admire les couchers de soleil et écoute les contes de rue. A son tour, elle crée des amitiés féminines fortes et apporte son aide aux femmes qui l’entourent dans cette parenthèse à Tanger.

Lina part en quête des secrets de sa grand-mère et au fil des rencontres, complète les pages blanches qu’à laisser Manelle. Elle s’ouvre aux couleurs du pays et ose à nouveau effleurer les pinceaux pour renouer avec la peinture, passion transmise par sa grand-mère.

A lire un pan de son passé, elle écrit une partie de sa propre histoire.

Une histoire de transmission, de quête, de rêves oubliés et de liberté.

Un premier roman fort en émotions. Comme un peintre, l’auteure pose les couleurs de la ville dans un roman poétique et imagé.

Une invitation au voyage.


Lien : https://www.quandleslivresno..
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L'autre part

Quelques jours après la mort de sa grand-mère, Lina foule le sol de Tanger où Manelle a brièvement vécu au début des années 1950 à tout juste 20 ans. Une première fois qui a le goût étrange d’un retour à la maison : « Ici, j’arpente chaque rue et je pense : oui, je sais. ». Munie d’une photo longtemps cachée dans un tiroir et de lettres jamais ouvertes écrites par un certain Tahir, Lina tente de percer le mystère de ces quelques mois de la vie de son aïeule et va trouver ce qu’elle n’était pas venue chercher : son autre part.



C’est un roman plein de murmures, ceux des femmes à qui on refuse le droit de crier leurs rêves d’indépendance dans un pays qui lutte pour la sienne. En mélangeant le souffle de deux époques – hier les réunions secrètes dans des cafés pour revendiquer ses droits à la veille de la révolte, aujourd’hui les associations pour protéger les victimes de la tyrannie d’un père ou d’un mari - Morgane Az nous fait entendre un émouvant chœur de femmes qui puise dans l’amour et l’amitié la force de clamer leur liberté.



« L’autre part » a le charme de ces premiers romans qui veulent tout dire dans leurs élans fougueux, mais l’écriture à fleur de peau de Morgane Az crée des moments suspendus lorsqu’elle nous fait sentir le pouls de Tanger au son des contes récités à voix haute dans la rue et dans le chatoiement des couleurs de la médina.

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L'autre part

L'auteure nous embarque à Tanger et nous découvrons toute l'histoire de la jeune Manelle, sous le régime protectorat.

Lina sa petite fille a besoin de retracer les pas de sa grand-mère pour apaiser son deuil et découvrir le mystère qui plane autour d'une photo .

C'est un roman à double temporalité qui nous parle de

Secret de famille, d'amour, d'amitié et de deuil. C'est une invitation au voyage dans le décor magnifique de la ville de Tanger, ses portes bleues, les odeurs d'épices et la chaleur du soleil brûlant ou l'on découvre toute la période historique.

C'est un roman écrit avec sincérité, rempli de mots poétiques et colorés.

Un véritable coup de ❤.
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