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Critiques de Morten Dürr (30)
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Comme un murmure

Il est question d'un sujet dur, d'enfant violenté. D'amitié et de courage. J'aime le jeu des tons de couleurs pour illustrer les différentes étapes du déni à la délivrance. L'histoire reste pudique, belle…La réalité n'est malheureusement pas comme ça.

« Tu ferais mieux de tout nous raconter depuis le début, Véra ». Véra raconte.

Le « jeu du murmure » c'est plus un « action ou vérité », on peut dire d'autres choses. de vraies choses. Des choses secrètes. Véra et ses amis y jouent, une phrase dans l'oreille de l'une répétée à l'autre pour celle-ci soit dite bien souvent déformée.

Anna murmure à l'oreille de Véra « ma mère me frappe », elle ne peut pas y croire. Anna devient muette, ne peut plus parler. Que faire ? troublée, Véra en parle à ses parents « sa mère ne ferait jamais une chose pareille » !

Mais, des gestes, des regards, des mots de la mère et Véra comprend.

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Comme un murmure

Le dessin assez froid au premier abord, le trait est régulier, réaliste, les couleurs sont en aplats aux couleurs douces, assez neutres. La gamme s’apparente à de la bichromie, mais au fil des pages, de nouvelles couleurs viennent s’ajouter, venant grossir au rythme du crescendo de l’intensité du récit. C’est une histoire de collégiennes, de jeux de récréation. Un groupe de filles décide de jouer au jeu du téléphone arabe, mais en l’adaptant à leur âge. Un jour, Anna va profiter de ce jeu pour révéler un lourd secret à Véra : « Ma mère me frappe. » Secret difficile à partager, un peu trop lourd pour les épaules de Véra, perdue à ne pas savoir que faire, comment se comporter, comment aider son amie. Le personnage d’Anna reste en retrait, la mère encore plus, le sujet est ailleurs. Le thème de la violence familiale est rarement abordé dans ce sens, vu du côté de la camarade, assez âgée pour comprendre, trop jeune pour avoir les codes, connaître les règles qui régissent les relations aux autres. Le personnage est troublé, un peu perdu, la narration nous fait bien entrer dans ces doutes, nous aussi on est troublé, même un peu gêné, c’est une lecture qui nous pousse à nous poser des questions, sur un mot discret mais pas innocent du tout, qu’on aurait pu entendre, et parfois passer à côté. Cette lecture, tout en pudeur, sans tapage ni grandiloquence, s’avère forte et marquante. À découvrir.
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Zénobia

C’est juste l’histoire d’un bateau de migrants syrien qui chavire, et c’est tout…

Que rajouter... C’est le choix de ce duo d’auteurs danois, Morten Dürr et Lars Horneman, de rester dans la pudeur, dans une certaine forme de minimalisme, pour laisser au drame tout son poids, toute sa force, tel qu’il est.

Le graphisme est épuré, avec assez peu d’images par pages, les couleurs limitées à un gamme restreinte, traités en aplats entre les cernes noirs, on revit quelques flashbacks nous racontent tout aussi brièvement l’histoire de cette petite fille, qui ne s’appelle pas Zenobia, mais Amina. Zenobia est une icône de la culture syrienne, un modèle pour Amina…

A lire...

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Comme un murmure

Une très jolie réalisation bien pensée pour son public cible (jeunesse, à partir du cycle 3) à la couverture souple, grand format et aux dessins très lisibles et bien aérés. Un thème difficile – la maltraitance au sein de la cellule familiale – traité avec beaucoup de finesse mais très efficace quant aux sentiments et réactions qu'elle suscite.

Anna participe avec ses amies dans la cour de récréation au jeu des murmures, sorte de téléphone arabe où les propos à force d'être répétés à l'oreille perdent leur sens d'origine. Ce n'est pas des secrets ou des potins de jeunes adolescentes qu'Anna décide de confier à l'oreille de Véra mais une vérité douloureuse de sa vie personnelle qu'elle tait depuis trop longtemps : Anna est frappée par sa mère. Véra ne saisit pas tout de suite la gravité des faits : elle pense même qu'Anna ment. Sa mère donne le change et s'affiche à l'école comme une mère présente et somme toute plutôt sympathique. A l'occasion d'une olympiade sportive, Véra surprend un échange entre Anna et sa mère qui la met mal à l'aise. L'absence prolongée de son amie qui reste plusieurs jours sans venir à l'école, pousse Véra à agir et à se rendre à son domicile.

J'ai découvert le secret d'Anna en lisant la BD, ce qui a accentué son efficacité : j'ai été proprement saisie, me sentant même prise à partie, immergée dans le récit. Je pense que c'est un ouvrage qui mérite de ne pas être trop « présenté » avant lecture, peut-être simplement en énonçant le thème, à la manière dont l'éditeur a choisi un texte de quatrième de couverture d'une grande sobriété. D'une façon ou d'une autre, ce thème nous concerne tous : que l'on soit victime mais aussi témoin, il donne à réfléchir sur les moyens d'agir de façon fine et intelligente mais sans repousser à plus tard la mise à jour du problème. Traduit du danois, le thème est traité sans faux semblant avec clarté pour les plus jeunes mais sans aucun voyeurisme ou effets d'amplification. L'ouvrage se termine par un texte informatif recourant à la loi et aux droits des enfants dans les différents pays de l'union européenne ainsi qu'aux numéros gratuits pour signaler une atteinte à ses droits fondamentaux à la protection de l'enfance. Une BD "utile" à acquérir pour toute bibliothèque ou CDI d'école ou collège.

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Zénobia

Une courte bande dessinée qui suit le parcours d’Amina, une petite Syrienne condamnée à quitter son pays dévasté



Jusqu’au canot pneumatique plein à raz bord de migrants fuyant la guerre et la désolation



C’est très vite lu, mais ça dit beaucoup !
Lien : https://www.noid.ch/zenobia/
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Comme un murmure

Comme un murmure est une bande-dessinée sur le thème de la maltraitance intra-familiale. Un sujet lourd et complexe que la BD a tâché de rendre le plus accessible possible. L’histoire raconte comment, à l’occasion d’un banal jeu dans lequel chacun à tour de rôle doit transmettre une phrase murmurée à un voisin, Anna va confier à Véra, la narratrice, son lourd secret. Quatre petits mots ( « ma mère me frappe« ) qui vont bouleverser Véra et qui surtout vont la mettre dans une situation délicate. En effet, d’abord troublée et surprise, Véra va ensuite se demande si Anna a dit la vérité ( sa mère semble si sympa) et surtout comment elle doit agir.



Comme un murmure montre bien tous les doutes et toutes les interrogations qui peuvent traverser un adolescent confronté à une vérité difficile. Quand on est victime, trouver le courage de révéler qu’on est maltraité est dur mais pour celui qui recueille le témoignage, ce n’est pas toujours simple non plus, car on a peur des conséquences, ne sachant pas à qui confier ce secret. Surtout, comme la victime, on a peur qu’on ne nous croit pas. C’est cette expérience dans toute sa complexité que Véra va vivre avec le lecteur, partageant ses sentiments entre stupeur et doute. Peu à peu, par ses interrogations, son observation et quelques échanges avec ses amis et sa famille, Véra va comprendre et trouver comment réagir.



Le texte de Comme un murmure est efficace, de peu de mots. Une partie du récit se devine dans les silences, les regards et les scènes que le dessin de Sofie Louise Dam accompagne. Dépouillé, focalisé sur les traits du visage, le trait est doux malgré le sujet grave abordé. Il en va de même pour le choix des couleurs, une bichromie évolutive. Une absence de repères spatio-temporels et de détails des personnages et des lieux, comme pour souligner l’idée d’un sujet qui concerne tout le monde, au-delà des frontières du Danemark d’où nous vient Comme un murmure.
Lien : https://www.lirado.fr/comme-..
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Comme un murmure

Tombée dessus complètement par hasard, le résumé m'a happée. L'épaisseur de cette BD a suffit pour me convaincre de l'emprunter. Vera et ses copines jouent au jeu des murmures à la récré. Une phrase est dite et se déforme au fur et à mesure qu'une autre l'entend. Mais cette fois-ci, c'est différent, Anna a révélé son plus grand secret en un murmure. Celui qui laisse Vera perplexe et sans voix. Est-ce un mensonge ? Veut-elle se rendre intéressante ? La maman d'Anna n'est pas ce genre de personnes. Tout porte à croire que la relation entre mère et fille est normale. Mais Vera doute. BD courte, efficace et rentrant vif dans le sujet avec force, courage et doute. Une BD humaine tout simplement.
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Zénobia

Voici une BD sur le sujet d'actualité des migrants traversant la mer sur des embarcations de fortune et ce qui trop souvent arrive ensuite.

L'histoire s'inscrit dans 3 temporalités chacune traduite par une couleur dominante dans les planches : le présent sur la mer est à dominante bleu; les souvenirs sont à dominante jaunes; la légende de Zénobie est à dominante rose. Le dessinateur a fait le choix de vignettes larges couvrant une page ou une demie page (voire trois vignettes par pages, mais pas de taille égale), et des plans très larges. L'histoire est racontée et vue à travers les yeux d'une fillette, Amina, qui est l'héroïne.

C'est très court mais très fort au niveau de la narration.... et profondément triste et bouleversant.

en BREF : en quelques dizaines de pages, l'auteur montre tout le tragique de la migration forcée. A lire.
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Comme un murmure

Comme un murmure faisait partie de mes livres favoris lors de la dernière Masse Critique Graphique. Son graphisme justement, ses couleurs, son résumé, le thème abordé, le fait qu'elle soit destinée aux jeunes, tout m'attirait. De plus j'aime beaucoup les bande-dessinées faites par Jungle en général, je l'ai donc attendue de pied ferme.



Cette BD danoise nous fait suivre Véra, une collégienne adepte du "jeu des murmures" sur la cour de récréation avec ses copines. Pour le rendre plus palpitant, elle décident d'inviter d'autres filles de leur classe à participer et parmi elles Anna qui semble un peu isolée et se cache derrière sa longue frange. Mais quand Anna murmure à l'oreille de Véra "Ma mère me frappe", le jeu prend une toute autre ampleur.



Le thème des violences parentales est de plus en plus présent dans la littérature jeunesse, parmi les romans notamment. Ce qui fait l'originalité de "Comme un murmure" c'est le regard extérieur à la situation et le fait que l'histoire commence quand la victime se confie. Les violences ne sont pas du tout détaillées dans ce titre, le but est vraiment de prendre la place de la confidente. Et faire passer cela par le jeu du murmure, l'équivalent de notre téléphone arabe, est une excellente idée de l'auteur.



Cette bande-dessinée se lit très vite car il y a peu de textes. Les silences y ont une part importante et les dessins les mettent parfaitement en valeur. La couleur a également son rôle à jouer. Les vignettes sont généralement en noir et blanc accompagnées seulement d'une autre couleur qui va évoluer en fonction des parties de l'histoire : violet, jaune, bleu. ça m'a un peu rappelé Le bleu est une couleur chaude sur ce détail. La découpe des pages et des vignettes est originale, ça apporte beaucoup de dynamisme à cette bande-dessinée relativement silencieuse et dont le thème est pourtant difficile. Les dessins ne sont pas forcément transcendants, mais le reste du graphisme en fait tout de même un très bel objet.



Que de positif pour l'instant, mais deux petits bémols m'ont empêché de mettre la note parfaite. Au départ d'abord, j'ai été un peu perdue face à la temporalité. On commence clairement l'histoire par un saut en avant, puis nous démarrons l'intrigue avec l'explication du jeu et la fameuse confession d'Anna, et soudainement on revient en arrière au lancement du jeu de Véra et ses copines. Ce retour en arrière n'était pas clair, je pensais qu'il s'agissait de la suite de l'histoire. Cela pourrait dérouter d'autres lecteurs, notamment les plus jeunes.



Deuxième légère déception, c'est cette fois à la fin qu'elle se passe. Sans dévoiler l'intrigue, je trouve que la situation d'Anna manque d'explications. On entre très peu dans sa vie au final alors que l'histoire parle d'elle. ça aurait mérité d'être un peu plus développé.



J'accorde tout de même une note de 4,5/5 à Comme un murmure. C'est une très bonne bande dessinée que je conseille vivement pour les CDI de collèges. Etant sur le thème de la confidence, elle ne s'applique pas seulement aux violences physiques, mais aussi à d'autres thèmes difficiles : harcèlement, violences sexuelles, etc. Un grand merci aux éditions Jungle et à Babelio pour cette très belle découverte !
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Comme un murmure

A l’école, Vera et ses copines ont un jeu, « Le jeu des murmures », l’équivalent en plus poétique de notre « téléphone arabe ». Elles décident d’inviter Anna à y participer. Lorsque cette dernière murmure à Vera « ma mère me frappe », le jeu perds de son innocence. Anna dit-elle la vérité ?

Vera ne sait que penser ni vers qui se tourner pour aider sa camarade.



Cette petite bande dessinée est très agréable à lire malgré le thème assez dur des violences intrafamiliales et d’autant plus sur une enfant.

Tout d’abord les graphismes sont très agréables. Pas trop enfantin et quand même assez rond, le trait de dessin de Sofie Louise Dam est accrocheur. Les planches sont bichromes et les couleurs évoluent au fil du récit. J’ai trouvé cela très bien pensé. On peut visuellement se rendre compte des moments décisifs et importants de l’histoire rien que par les couleurs.



Pour ne pas spoiler je vais rester très en surface sur l’histoire en elle-même. Elle est assez courte donc on a vite fait de trop en dire. J’ai apprécié la façon dont cela a été traité, notamment en ce qui concerne la véracité de la parole des enfants. A quel moment les croire quand on est adulte ? Comment se placer vis-à-vis d’un enfant qui nous confie un tel secret ?



Ce livre a, à mon sens, une double lecture.

Pour l’enfant lecteur : comment réagir quand un copain nous confie un tel secret, que peut-on faire quand on est si jeune ?

Pour le parent : Comme je le disais, que faire lorsqu’on reçoit une telle information, quelle posture avoir ?



J’ai beaucoup aimé le texte à la fin qui explique aux enfants ce que sont les violences et ce qu’il faut faire si on en est victime ou témoin, avec des numéros d’urgence à contacter selon le pays où l’on habite. Cela aurait quand même gagné à être un peu plus imagé/lisible. Petit bémol aussi pour l’utilisation de l’écriture inclusive sur cette partie-là, ça ne passe pas du tout chez moi.



Verdict : très courte lecture mais très prenante et très bien ficelée.

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Comme un murmure

Quoi de plus innocent qu'un jeu de cours de récréation ?

Au collège, la mode est au jeu des murmures.

En petit groupe, le 1er murmure quelque chose à l'oreille de son voisin qui le répète au suivant et ainsi de suite.

Le dernier donne le message à voix haute et bien souvent, tout est transformé et tout le monde rigole.

Mais, ce jour là, Anna révèle un sombre secret à Vera qui ne sait pas si elle doit le répéter.



Ici, l'auteur aborde le thème de la maltraitance et ses tabous.

Qui croire ? Comment faire pour se faire entendre et surtout être cru ? Comment aider Anna?



Un gros poids pèse désormais sur les épaules de Vera et du haut de son jeune âge, elle va devoir prendre des décisions.



Un album pédagogue et préventif, qui aborde avec délicatesse et bienveillance ce sujet épineux.

Ne pas hésiter à se confier quelque soit la manière d'appeler au secours.



A lire seul ou à vos enfants.

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Zénobia

C'est l'histoire d'une petite fille qui fuit sur un bateau la guerre en Syrie. Des flashbacks nous ramènent à son village et à sa vie quotidienne avec sa famille.

Ces deux récits sont entrecoupés par l'histoire de Zénobia, ancienne reine de Syrie, véritable héroïne pour la petite fille qui va l'aider à traverser les moments difficiles.



Ce roman graphique est d'abord visuel, avec très peu de texte.

Les images sont fortes, souvent en pleine page ou en double page.

Les tons de bleu illustrent le voyage en bateau (la mer, le ciel, le bateau) tandis que les tons de jaune donnent vie à son lieu de vie (la maison, la terre...).

Puissant et bouleversant.
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Comme un murmure

Un roman graphique qui se lit d'une traite sans aucune difficulté. Les dessins sont agréables à regarder. Destiné davantage à un public jeune, ce livre ne manque pas d'aborder de manière très simplifié un sujet grave auquel n'importe quel enfant pourrait être confronté. Cependant, en tant qu'adulte, je trouve que l'histoire en elle-même manque de profondeur et la fin m'a quelque peu déçue.

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Comme un murmure

Alors que Anna et ses amis sont en train de jouer aux jeux des murmures, c’est à son tour de commencer. Elle murmure alors très très doucement à Vera « Ma mère me frappe », c’est alors que son amie gardera ces mots en tête sans savoir quoi faire. Vera sera torturée par la vérité que son amie lui a avouée, mais quand elle découvrira la maman de celle-ci elle aura l’impression que tout ceci est faux. La mère d’Anna a l’air d’être une maman aussi normale et agréable que les autres, et pourtant… Qu’en sera t’il pour la jeune Anna ? Arrivera t’elle à être aider et à en parler plus fort qu’un murmure ?



Une belle bande dessinée au contenu difficile. Adaptée pour les enfants celle-ci rappelle en fin d’ouvrage qu’un parent ou tout autre adulte n’a en aucun cas le droit de frapper un enfant. Un site est aussi mentionné ainsi qu’un numéro de téléphone afin de venir en aide à ceux qui en auraient besoin. Bref, une BD au sujet plus qu’essentiel qui est à mettre entre les mains des enfants pour que dès le plus jeune âge ils sachent que ceci est interdit !
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Comme un murmure



Cette BD aborde le thème de la maltraitance sous un angle assez sensible. Même si la narration est un peu légère, et la fin un peu facile, elle a le mérite de mettre en lumière un sujet délicat et invite les ados à agir.

Le graphisme ne m’a pas particulièrement touchée et j’ai trouvé l’ensemble un peu léger même si une fois encore, une BD peut être le moyen d’aborder des choses un peu tabous et c’est le cas ici.

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Comme un murmure

Dans le collège d’Anna, une activité se pratique au quotidien : celle des murmures ! Jeu qui, de plus en plus, s’est métamorphosé en jeu des vérités. On peut y révéler des choses vraies ou secrètes. Pour ce faire, on se dispose en cercle et quelqu’un chuchote à l’oreille de son voisin ou de sa voisine quelques mots, une phrase, un bout de discours que cette dernière ou ce dernier s’empresse de répéter au suivant. Une fois le tour de piste effectué, le propos a naturellement été déformé. Rire garanti. Du moins, jusqu’à ce qu’Anna se mêle à la ronde … Ce jour-là, elle a confié que sa mère la frappait. Une révélation qui a fortement perturbé Vera, au point qu’elle en a été chamboulée. La question qu’elle se pose est celle-ci : comment faire pour aider sa compagne de cours ? Ce récit a pour but de faire comprendre que certains comportements sont prohibés et que certaines situations ne peuvent pas dégénérer. Il existe des lois pour mettre un terme à la maltraitance. Même quand on est jeune, on peut dénoncer la violence infligée à autrui en parlant simplement de ce qui se passe, pour attirer l’attention ou avertir les adultes de ce qu’on a découvert. Par exemple, en se confiant à un enseignant, un médecin, un assistant social, un policier, un psychologue ou ses parents. Il y a également des numéros téléphoniques gratuits d’aides pour mineurs en danger. Si l’histoire d’Anna se termine heureusement bien, il n’en est pas toujours de même et personne ne doit fermer les yeux
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Zénobia

Une BD à découvrir avec de grands dessins aux couleurs bien définies : une couleur pour les souvenirs, une couleur pour la mer, une autre couleur pour évoquer la légendaire Zenobia qui motive Amina pour être plus forte et affronter ce qu’une enfant de dix ans ne devrait pas vivre au XXIème siècle.

Une brève histoire de migrants que l’on découvre à travers les yeux d’une petite fille et qui raconte toute la peur, la détresse, la tristesse des personnes obligées de fuir un pays en guerre. Beaucoup d’émotion dans ces quelques pages !
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Comme un murmure

Cette BD traite de la maltraitance et des violences familiales. Ce qui est intéressant c'est que le sujet est en filigrane, comme un murmure et n'est pas concrètement explicité.

Un ouvrage pour comprendre et agir face à ce type de situation mais qui n'est pas choquant et peut donc être lu ou découvert par un public assez jeune.

Cette lecture peut également amener la discussion au sein d'un milieu scolaire.
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Zénobia

Pas de dialogues, uniquement des images fortes, des souvenirs. Une prise de conscience pour le sort des enfants qui n'ont rien demandé.
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Comme un murmure

Les souffrances de la société sont présentes dans les cours des écoles. Comment pourrait-il en être autrement? Les adultes font peser leur souffrance, leur mal-être, leur méchanceté, leur bêtise, leur ignorance sur le dos de leur progéniture. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut rien faire pour protéger les enfants. Anna est battu par sa mère. Elle ose le dire lors d'un jeu dans la cours d'école. Mais les autres ne savent pas comment réagir face à cette information. Chacun choisit alors soit de l'ignorer ou soit de dire que c'est un mensonge. Il est toujours plus facile de dire que la victime ment car cela permet de ne rien faire et de continuer sa vie l'air de rien. Prendre partie est toujours un risque et peut favoriser l'exclusion d'un groupe. On pourrait que c'est un souci très français. La bande dessinée est danoise. On n'apprend nulle part qu'il faut dénoncer les tyrans et aider les victimes, sans vision péjorative. N'entendons pas encore qu'une fille est responsable d'avoir été violée parce qu'elle portait une jupe? De quel droit un homme a t'il le droit de toucher une personne, de la violenter et de la violer pour un vêtement? On devrait plaindre le violeur car le pauvre petit chou à des érections et est un vicieux pervers? Morten Dürr et Sofie Louise Dam ont décidé de parler avec beaucoup de délicatesse des maltraitances envers les enfants. Il est difficile de faire entendre sa voix. Grâce à une personne qui va oser le dire à ces parents, le destin d'une adolescente va changer. Les mots peuvent changer les maux. A la fin de l'ouvrage, dans un dossier pédagogique, on trouve les informations avec un numéro d'appel gratuit et anonyme ainsi qu'un site web. Il est utile de donner les bonnes clés pour que chacun s'instruisent pour construire un monde plus sur demain.
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