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Citations de Murasaki Shikibu (40)


Par une brèche de la clôture, l'on voyait les reflets de l'étang ; bien entendu je descendis à mon tour : peut-on passer sans s'arrêter devant une demeure où la lune se mire dans l'eau ?
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Murasaki Shikibu
Le ciel est sombre
Et sous l'orage les vagues
S'élèvent.
Dans la barque qui vogue
Les esprits sont inquiets.
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Au fond des montagnes
pour une fois j'ai ouvert
ma porte de pin
et j'ai aperçu la fleur
que jamais je n'avais vue
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Murasaki Shikibu
Frappé par la perspicacité du physiognomoniste de Corée, il se dit qu'il ne devait pas mettre l'enfant dans la situation précaire d'un prince impérial sans rang, dépourvu de tout appui du côté de sa famille maternelle, et jugea, devant l'incertitude pesant sur la durée de son propre règne, que l'avenir serait mieux assuré s'il faisait de lui un soutien de la cour en qualité de simple sujet. Une fois cette décision prise, il le fit instruire plus soigneusement encore dans les différentes voies d'étude. Certes il était regrettable de réduire à la condition de sujet un enfant doué d'aptitudes aussi exceptionnelles, mais d'un autre côté, il était à craindre que s'il devenait prince impérial, il serait toujours l'objet de la méfiance générale ; un nouvel examen par un astrologue de grand talent ayant abouti aux mêmes conclusions, l'empereur résolut de lui conférer le nom de Genji.
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Heureuse d'être délivrée de la crainte d'avoir un jour à vivre comme tout le monde, elle avait le sentiment que la lumière s'était faite dans son cœur.
[Livre cinquante-troisième - Exercices d'écriture]
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En quel règne était-ce donc ? Parmi les nombreuses épouses impériales et dames d'atour au service de Sa Majesté, il en était une qui, sans être de naissance insigne, jouissait plus que tout autre de la faveur du souverain. Les épouses, persuadées chacune depuis toujours que la préférence lui était due, en étaient outrées : aussi l'accablaient-elles de leur dédain et de leur jalousie. les dames d'atour de même rang ou de rang inférieur se sentaient, quant à elles, plus menacées encore. La voir ainsi du matin au soir auprès de l'empereur exacerbait le ressentiment général ; était-ce le poids de toute cette haine accumulée, elle se mit à dépérir et, dans sa détresse, à se retirer de plus en plus souvent dans sa demeure familiale...
(Début du roman)
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La vie humaine n'est certes assurée de durer, mais le moindre restant de vie mérite qu'on le respecte, ne fût-il que d'un jour ou deux.
[Livre cinquante-troisième - Exercices d'écriture]
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Que le roman soit achevé ou non somme toute importe peu, non plus qu'il importe de savoir si cette conclusion est un ultime effet de l'art ou si elle n'est, plus simplement, le point final que la mort met à toute œuvre humaine, car le récit que l'on va lire est, en définitive, pareil à ce fleuve sans fin qu'est l'histoire des hommes et dont chacun de nous ne voit et ne vit qu'un moment, ainsi que le dit admirablement Kamo no Chômei dans les premières lignes de ses "Notes de l'ermitage", Hôjoki (vers 1212) :

"Le cours de la rivière qui va jamais ne se tarit, et pourtant ce n'est jamais la même eau. L'écume qui flotte sur les eaux dormantes tantôt se dissipe tantôt se réforme, et il n'est d'exemple que longtemps elle ait duré. Pareillement advient-il des hommes et de demeures qui sont en ce monde".

[Introduction par René Sieffert]
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En l’absence de celle dont le printemps faisait la joie, les couleurs des fleurs ont perdu pour moi tout leur charme. Je n’y puis voir désormais qu’une parure pour l’autel des bouddhas […]. Les corètes du jardin de l’aile qu’elle habitait portent des fleurs comme il ne s’en voit nulle part au monde. Des bouquets énormes, en vérité ! Des fleurs qui pourtant n’avaient pu méditer le dessein de se surpasser ! Elles attiraient certes toujours l’attention par leur pétulante splendeur. Mais qu’elles aient fait mine d’ignorer qu’en ce printemps, celle qui les planta n’est plus, pour se parer d’un éclat redoublé, voilà qui est navrant ! 
[Livre quarante et unième – Illusion] 
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Admirant les fleurs
j'ai laissé passer le printemps
mais de ce jour d'hui
je m'en vais aller errant
par la forêt des soupirs
[Livre quarante-quatrième - La rivière aux bambous]
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Il est bien des exemples [...] de gens, qui, sauf le cas de haines inexpiables, en dépit de toutes les divergences qui les opposaient et pour peu qu'ils fussent l'un et l'autre de bonne foi, ont fini tout naturellement par s'entendre. Ceux, par contre, qui refusant pareil effort, prennent l'habitude de se cuirasser, et, sans anémité, tiennent les autres à distance, sont à coup sûr des gens avec qui l'on ne peut se sentir à l'aise, car ils ne tiennent aucun compte des sentiments d'autrui.
[Livre trente-quatrième - Jeunes herbes 1]
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Pour chasser le malheur, il faut faire beaucoup de bruit, alors comment allons-nous faire ?
[Livre quarante et unième - Illusion]
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S'il était seulement un mage
pour aller s'enquérir d'elle
afin que grâce à lui,
je puisse enfin connaître
le lieu où demeure son âme
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"A l'instant ultime
fumée du bûcher sera
lente à dissiper
et bien plus lente à s'éteindre
la flamme de mon amour" p. 868
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"Mes pensers d'amour
sans doute les ignorez-vous
car si l'eau jaillit
impétueuse du roc
sa couleur ne la trahit" p.573
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"Sans profondeur est
selon l'usage la teinte
de mes vêtements
mais de ma manche les larmes
font un abîme sans fond" p.250
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Gardez-vous bien
de ne jamais laisser paraître
que votre cœur aspire
aux rameaux inaccessibles
du cerisier des montagnes
[Livre trente-quatrième - Jeunes herbes 1]
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Tomber en disgrâce, en Morokoshi aussi bien qu’en notre Empire, est pour un homme aussi éminent, qui en toute chose se distingue des autres, un accident inévitable. 
[Livre douzième - Suma] 
 
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Quiconque a encouru la disgrâce du Souverain devrait ignorer jusqu’au goût d’une vie sans contrainte ! Et celui-là se prélasse dans une maison agréable, d’où il répand sur le monde ses brocards et ses calomnies ! Et tel ce félon qui prétendait donner le nom de cheval à un daim, il trouve des gens pour le suivre ! 
[Livre douzième - Suma] 
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Que votre rancœur
allât en des vies futures
jusqu’à me poursuivre
serait sachez-le la preuve
de votre frivolité
[Livre dixième - L’arbre sacré]
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