Musée du Louvre - Paris

S'il a souvent recours au modèle antiques pour l'organisation de ses compositions, l'artiste répugne à souscrire sans réserves aux contraintes d'un répertoire qu'il juge trop rigoureux et limitatif.

Selon les sujets qu'il choisit de traiter, Girodet transforme son écriture et fait preuve d'une égale aisance dans le maniement de la plume, de graphite ou du crayon noir, associé ou non au pastel.

Le nom de Girodet reste ainsi à tout jamais associé aux œuvres de Virgile, aux théatre de racine, aux odes d'Anacréon, aux amours des dieux d'Ovide ou à l'histoire de Daphné et Chloé de Longus.

des principaux élèves de David, Girodet est sans conteste l'un des plus doués pour le dessin, ainsi qu'en témoigne l'ampleur et la diversité de son oeuvre graphique, marqué par un penchant affirmé pour la littérature.

A sa manière l'artiste lui aussi ouvre une voie qui annonce ce qui va être le romantisme français ou la raison parfois tempère la fièvre.

Oscillant entre néoclassicisme et romantisme, l'oeuvre dessinée de Gérard comme son oeuvre peint présente une certaine ambivalence et une complexité qui en font sa richesse.

Mais l'artiste ne renonce pas pour autant aux accents intenses du crayon noir ni au moelleux de l'estompe, lorsqu'il s'agit d'évoquer l'atmosphère brumeuse des sujets ossianiques.

Plus que Gros, Gérard montre une nette prédilection pour le crayon graphite, qu'il utilise avec application.

A ses débuts Gerard se montre élève scrupuleux de David, le plus fidèle en apparence de ses élève principalement lorsqu'il traite, comme son maitre, de sujets antiques ou se fait l'interprète d'un épisode de la révolution.

La nature ne se copie pas, elle s'interprète et n'interprète pas qui veut.

Ses peintures tardives s'en ressentent alors que ses dessins à la plume conservent une violence qui ne doit plus rien au néoclassicisme.

Nommé professeur à l'école des beaux arts, Gros se sent dès lors plus engagé que jamais à soutenir la cause du classicisme, écartelé entre sa fidélité à l'enseignement de son maitre et ses aspirations romantiques, il ne peut surmonter ce dilemme.

Elève chéri de david après la mort de Drouais, Gros se voit confier par son maitre, forcé à l'exil, la direction de son atelier.

Il peut demeurer strict et consciencieux ou bien favoriser les échappées individuelles.

Ses élèves ont appris à contrôler leur écriture, à privilégier le trait du crayon ou de plume qui cerne les contours et définit la forme, à traduire les volumes en répartissant également ombres et lumières sans recherché des effets contrastés.

aux jeunes artistes qui bénéficieront de soin enseignement david a recommandé de voir la nature à travers l'antique sans altérer l'individualité des différents modèles vivants soumis à leur investigations.

Inciter en revanche à regarder sans a priori des dessins qui démontrent d'eux mêmes que le mouvement que l'on appelle néoclassicisme a été une des étapes décisives les plus fécondes et les plus tumultueuses de la sensibilité européenne, tel est notre souhait.

Dès le moment où il devint maitre indépendant, son atelier s'est distingué par la coopération étroite et la qualité exceptionnelle des échanges entre les élèves et le professeur.

De nos jours, l'école de David n'a pas véritablement conquis les faveurs du public, sans doute que le verdict qui condamna le maitre pour avoir engendré l'académisme et les élèves pour s'être laissés enfermer dans un carcan rigide est encore trop présent dans les esprits.

Ce livre porte sur les dessins des élèves de David connu pour sa rigidité et son endoctrinement sectaire de ses élèves.