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Critiques de Myriam Chirousse (122)
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La paupière du jour

Miel et vin, un précédent roman historique aux allures de conte enchanté, de superbes traductions de Rosa Montero, l'écriture de vraies histoires remplies de personnages à plusieurs facettes, des intrigues bien nouées, une bonne documentation, voilà pour moi Myriam Chirousse, et pour ces raisons j'ai démarré ce nouveau roman avec plaisir.



L'histoire :

Pourquoi Cendrine Gerfaut vient-elle, à l'approche de l'hiver, recenser des espèces végétales dans un village perdu dans les montagnes du sud-est de la France? Près de vingt ans auparavant, son fiancé a été abattu par Benjamin Lucas, et celui-ci, originaire du petit village, vient de sortir de prison et Cendrine est bien décidée à se venger.

Mais le village cache bien des secrets, des haines tenaces et rancies. La curiosité de Cendrine n'est pas toujours bienvenue, sa couverture de biologiste est bien fragile. Au fil de ses excursions en montagne, elle fait connaissance de personnages hauts en couleur ou marqués par la vie. En particulier Hugo, à qui elle n'est pas indifférente.



Mes impressions :

Une lecture facile, trop facile peut-être, même si l'écriture n'est pas simpliste, et je me suis surprise assez rapidement à lire des passages en diagonale, ce qui n'a pas gêné ma compréhension de l'intrigue. Même l'inattendu était attendu. Ce village de Barjouls semblait attirer tous les cas de figure (un corbeau, un assassin, un violeur, un fada surveillant les pierres, un écolo attendant la fin du monde du 21 décembre 2012, des chasseurs beaufs, des marginaux, etc...). Pour achever de convaincre de la dureté de mon cœur, j'avouerai que je suis restée longtemps à l'écart des malheurs de Cendrine et des autres, indifférente à la nature et aux situations stressantes. En revanche les chatons m'ont fait craquer. Je songe à consulter.



Cependant les extraits du journal de Hugo ont fait mouche, je les ai dévorés, regrettant que tout le roman ne m'emballe pas ainsi. Et puis quand même, en gros le dernier tiers, l'amitié entre Sandrine et Charlotte, le pardon de Madame Guillaumin, ça a fait tilt, c'était très beau, j'étais touchée.



Le titre est une citation d'Omar Khayyâm,

"La nuit n'est peut-être que la paupière du jour."



En conclusion : les trois blogs cités ci-dessous ont vraiment aimé ce roman, alors à chacun de se faire une idée. Je signale aussi que je n'ai pas aimé Les déferlantes et plein d'autres romans français contemporains, donc mon avis sur La paupière du jour est tout à fait personnel et pas forcément fiable.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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La paupière du jour

A Barjouls, village montagnard du sud de la France, 'les gens ne sont pas méchants mais ils s'ennuient'. C'est en effet ce que constate rapidement Cendrine, une Bordelaise qui s'installe dans ce village pour quelques semaines. Soi-disant pour y faire des recherches botaniques, mais en réalité pour retrouver l'homme qui a bousillé sa vie une vingtaine d'années plus tôt.



Le lecteur s'imprègne doucement de l'atmosphère de ce village : climat, paysage, population dont les familles se connaissent depuis des générations. Les anciens observent les nouveaux, médisent, entretiennent quelques légendes, étouffent les histoires sordides et les secrets bien gardés qui ont marqué les habitants, lâchent des bribes d'informations variables et contradictoires. La vérité est difficile à établir pour Cendrine et s'avère plus complexe qu'il n'y paraît. Il lui faut du temps pour apprivoiser certains, faire tomber les masques de ces gens méfiants, énigmatiques, hostiles.



Brillant ! Un récit sensible, à la fois sobre et plein de suspense. On pourrait presque le classer en 'roman du terroir' - le côté stéréotypé, outré et lourdement nostalgique en moins. J'y ai retrouvé avec plaisir des accents de Magnan, Courchay, Japrisot pour l'ambiance, les protagonistes et le type d'intrigue...



--- Un grand merci à Babelio et aux éditions Buchet Chastel (dont j'apprécie beaucoup la matière des couvertures) pour cette très belle surprise.



Je vais continuer à découvrir Myriam Chirousse avec 'Miel et Vin'.
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La paupière du jour

Sous couvert d'une mission en botanique, Cendrine s'intalle dans le petit village de Barjouls.



La réalité est plus sombre ; elle vient dans un seul et unique but, celui de tuer Benjamin Lucas, l'assassin de son fiancé. Car, il y a quelques années, alors que Cendrine sortait tout juste d'une bijouterie, son fiancé, resté à l'intérieur, est mort sur le coup après un tir de Benjamin Lucas.



Elle ne s'est jamais remise de la perte de son grand amour et aujourd'hui elle vient remettre les compteurs à zéro avec cet homme. Mais Benjamin n'est pas facile à trouver et elle aura besoin de beaucoup de psychologie pour obtenir des informations des habitants de Barjouls. Elle va devoir avancer doucement ses pions car ce village est plein de secrets et de rancoeurs...



Mon avis:

Un beau roman et un beau coup de coeur !



Je dois avant tout signaler que ce roman m'a obligé à rester éveillée une bonne partie de la nuit tellement j'avais envie de continuer dans cette histoire. Je ne vous parle pas de ma tête du lendemain matin, c'était trop affreux !!!



Mais j'ai vraiment tout aimé.



Rien n'est lisse, rien n'est simple. La nature, les personnages, la vie etc., chaque chose montre son bon côté mais aussi sa part plus sombre, plus hostile. De même, les relations que Cendrine nouent avec les habitants de Barjouls sont fragiles, tendues, pleines de suspicion.



Un roman construit comme un polar, avec une enquête qui tient le lecteur en haleine.



C'est superbement écrit et l'analyse des relations humaines est vraiment très juste.



Personnellement, j'ai trouvé une ressemblance avec Les Déferlantes de Claudie Gallay et c'est pas pour me déplaire.
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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La paupière du jour

Quand Cendrine Gerfaut arrive à Barjouls, petit village des Alpes du Sud, ce n'est pas, comme elle l'affirme, pour recenser les plantes de la région, mais pour honorer une promesse, la promesse de venger Aymeric, son fiancé mort par la balle d'un braqueur fou dans une bijouterie de Bordeaux. Il avait à peine 18 ans et pour lui tout s'est arrêté par la faute de Benjamin Lucas qui vient d'être libéré sur parole après presque 20 ans d'incarcération. Cendrine n'a pas l'intention de le laisser profiter de sa nouvelle liberté, elle est venue pour tuer celui qui a brisé sa vie. Mais l'assassin est insaisissable et à Barjouls les langues peinent à se délier. Derrière les rideaux en dentelle, se cachent sombres secrets, drames familiaux et rancunes tenaces.





Dans un village montagnard replié sur lui-même, on se méfie de l'étrangère, on doute de sa parole. Et si son travail de botaniste n'était qu'une couverture, qui serait prêt à lui livrer l'enfant du pays sur un plateau ? Personne sans doute, mais son intrusion dérange et fait resurgir des secrets trop longtemps gardés, des rancunes qui sont devenues haines, des comptes qui n'ont pas été réglés. Myriam CHIROUSSSE dévide le fil de son récit au rythme lent d'une saison, la tension monte, le drame est latent. Du maire débonnaire et serviable à l'original qui attend la fin du monde prophétisée par les Mayas, de la secrétaire de mairie manucurée au simplet qui guette la chute des pierres, les villageois savent, se taisent, patientent. Et pendant qu'anciennes légendes et rumeurs nouvelles circulent, Cendrine parcourt inlassablement la splendide montagne, soulevant chaque pierre, à la recherche d'un assassin. Mais parfois, les faits cachent des vérités plus sombres et n'est pas toujours coupable celui qu'on croit...

Un climat délétère, une ambiance oppressante, des personnages très travaillés, la nature admirablement décrite...Une belle réussite que ce récit captivant qui navigue entre polar noir et roman du terroir. A découvrir.



Mille mercis au éditions Buchet Chastel et à Babelio pour cette masse critique spéciale.
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La paupière du jour

Une jeune femme vient s'installer dans un petit village, une botaniste venue recenser les plantes de ce coin de montagne dans le sud est de la France, mais qui en réalité cherche à se venger suite à l'assassinat de son fiancé 18 ans plus tôt ... Le meurtrier libéré de prison est de retour dans son village. Ce hameau n'est que superstition, rancœurs, secrets de famille . Cendrine va mener son enquête tranquillement et le lecteur suit ses pas à travers les ruelles et les sentiers de montagne.

Une belle histoire, un pavé qui se lit très facilement, quelques longueurs, une lecture détente.
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La paupière du jour

Reçu grâce à Masse Critique



Cendrine Gerfault a mis sa vie en mode veille depuis que son fiancé a été tué il y a 18 ans. A la sortie de prison de son assassin, elle se jure de le tuer pour venger son fiancé, et la voilà partie pour Barjouls, petit village du Sud de la France d'où est originaire l'assassin Benjamin Lucas, avec comme couverture son métier de botaniste effectuant des prélèvements dans la région.



Là elle va faire connaissance avec tout ce petit monde qui cache bien des secrets.



Je suis entrée assez vite dans l'histoire, on découvre petit à petit des pans de l'histoire des habitants du village, jusqu'à ce que toutes les pièces se mettent en place.



La nature est omniprésente dans le livre, personnage à part entière, parfois dangereuse. N'étant pas une fan de ce genre de description, ce sont les passages qui m'ont le moins plu, j'ai préféré les interactions avec les personnages. D'ailleurs chacun des personnages a de la profondeur, une histoire, des blessures, que l'on découvre au fil du livre.



Au final, j'ai beaucoup aimé ce roman et son atmosphère assez particulière.



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La paupière du jour

Dans ce petit village de montagne, Cendrine arrive pour prélever des échantillons de plantes. C'est la version officielle servie aux habitants car ils sont curieux et posent beaucoup de questions. En réalité, Cendrine veut venger son fiancé Aymeric, assassiné dix huit ans plus tôt dans une bijouterie.

Cendrine est une jeune femme déterminée et elle va faire de nombreuses rencontres qui, au fur et à mesure du récit, vont la conduire à découvrir la vérité.

Le récit est bien conduit mais je n'ai pas adhéré à cette histoire de vengeance, et ne me suis pas non plus attachée aux personnages, que j'ai trouvés trop caricaturés pour être crédibles. Non ce n'est pas un coup de coeur.
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La paupière du jour

« La vie, pendant l'hiver, désertait le feuillage pour se retrancher dans l'obscurité des racines… »

« Mais, petit à petit, les souvenirs se fatiguent. »

C'est pour des phrases comme celles-ci que j'adore les romans de Myriam Chirousse.

Des observations fines et précises, de la nature, du milieu ambiant, des personnages, qui donnent au récit la coloration de la réalité.

Cendrine est rentrée dans l'hiver de sa vie. Elle ne peut tourner la page du meurtre de son futur mari lors du braquage d'une bijouterie, et cherche à se venger lorsqu'elle apprend que Benjamin Lucas, le braqueur vient de sortir de prison et s'est réfugié, selon tout vraisemblance dans l'arrière-pays niçois, à Barjouls, village dont il est natif.

La paupière du jour est le récit d'une chasse à l'homme dont les dommages collatéraux finiront par atteindre la chasseuse.

Rencontre de deux mondes dont le destin est de ne jamais se croiser. Cendrine la bordelaise débarque à Barjouls sous de faux prétextes, elle est censée être une botaniste chargée d'identifier la flore de la région.

La population de Barjouls, des vieux, des chasseurs, une aubergiste, un maire et sa secrétaire, mais aussi une Norvégienne éprise de la région, un couple gay retiré dans l'arrière-pays et Hugo le vendeur d'oeufs qui est là pour échapper à l'apocalypse qu'il prétend devoir intervenir au cours de l'année.

L'arrivée de Cendrine, en même temps qu'elle interroge cette population paisible ne demandant rien à personne, va faire resurgir des cadavres du placard, mais pas ceux qu'elle attend.

Qui était vraiment Benjamin Lucas, vit-il dans la région après sa sortie de prison, quels liens a-t-il encore avec les habitants de Barjouls ? Ces derniers pourraient-ils être responsables du braquage de la bijouterie Tellier ? L'Inca, ce vieux chasseur solitaire en saurait-il plus qu'il ne veut bien l'avouer ?

Cendrine n'a pas tenu compte de l'adage évangélique « avant de regarder la paille qu'il y a dans l'oeil de ton voisin, regarde la poutre qui est dans le tien » ; elle va préjuger des secrets bien gardés de ce village, qui ne la concerne en rien et que les habitants n'ont pas envie de partager avec quiconque en les mesurant à l'aune du sien. Chacun sait qu'il vaut mieux de ne pas exhumer les cadavres des placards d'autrui quand soi-même on en a un dans le sien…

Une chose est sûre, son propre malheur n'est jamais le plus grand comparé à celui des autres. C'est la leçon que Cendrine va recevoir des habitants de Barjouls.

« La simple complexité de la vie » comme écrit Myriam Chirousse.

Découverte à l'occasion d'une masse critique qui m'avait attribué son roman le sanglier que j'avais beaucoup apprécié, j'ai trouvé autant de plaisir à la lecture de la paupière du jour.

Une auteure qui vaut le détour.


Lien : https://camalonga.wordpress...
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La paupière du jour

Barjouls, septembre 2012,



Dans un état de demi-sommeil, parfois la réalité se confond avec les rêves. L’écho d’un tir de balle renvoie au souvenir et entremêle le temps. Nous sommes en période de chasse, mais on peut s’imaginer être ailleurs, comme dans une bijouterie de Bordeaux, un jour fatidique.



Cendrine Gerfaut a loué un gîte dans le petit village de Barjouls, situé dans "une vallée encaissée, coupée presque de tout", des Alpes-Maritimes. Pour les gens du village, elle est une botaniste envoyée en ces lieux, pour effectuer des prélèvements de végétaux. Pour le professeur Lioubacheski et l’AESR, elle est chargée de détecter le taux de radioactivité qui s’est déposé suite à l’explosion de la centrale de Tchernobyl, vingt-cinq ans plus tôt. Pour elle, jeune femme de trente-cinq ans, elle est là pour retrouver le meurtrier de son fiancé et le tuer.

Cette vengeance a muri durant dix-huit ans. Tant d’années de torpeur qui aboutissent enfin à cette quête libératrice. Apprendre à pardonner sans jamais oublier, c’est le conseil plein d’espoir que lui a laissé la mère d’Aymeric après lui avoir dit que Benjamin Lucas avait été libéré. Comment être miséricordieux quand le cauchemar d’un instant se perpétue inlassablement, annihilant amour et émotion ?



C’était un jour heureux, ils allaient à la bijouterie choisir la bague. Cendrine est retournée à la voiture, Aymeric est resté dans la boutique. Un homme armé est rentré. Il a tiré…



A Barjouls, elle se perd dans les rues, lit les noms sur les boîtes aux lettres, reconstitue les familles, elle explore les petits chemins et se familiarise avec la campagne. Où se trouve Benjamin Lucas ? Le village est à la fois accueillant et insolite, son pittoresque en devient presque caricatural. Les tempéraments sont sanguins, extravagants et excessifs. L’arrière pays, barricadé par l’enceinte des montagnes, a une rusticité sauvage qui est partagée entre méfiance et hospitalité.

Cendrine essaie judicieusement de s’implanter et d’oublier la peur qui l’étreint. Son charme naturel, sans artifice, séduit et attise les virilités. Elle va sur le marché de la place, va boire un verre à l’auberge, parle avec les anciens… Elle noie son investigation sous des amabilités, tout en se faisant violence. Rien n’est facile pour elle car elle aurait tendance à se conduire comme un automate. Mais sa curiosité ne passe pas inaperçue. Une personne que l’on nomme le Corbeau, dépose sur les portes des mots sibyllins, menaçants les consciences.



Le mystère de Cendrine aimante l’attention d’un homme. Hugo vend des produits fermiers sur le marché. Plus que sa silhouette très féminine, c’est son regard noyé qui le captive. Esprit torturé par les décès de sa femme et de son enfant, il perçoit son intérêt comme un éveil. Dans un cahier, il parle de cette "femme" si belle, étrange et naturelle. Les récits de son journal ponctueront l’histoire. "De la Bergerie de la Baume", il décomptera les jours jusqu’en décembre. Le 21 décembre 2012, les Mayas ont prévu l’apocalypse.



Doucement, Cendrine s’insère dans les confidences, avec un seul objectif, retrouver Benjamin Lucas. Elle ne veut pas chercher à comprendre le geste fou du meurtrier, elle a la vengeance expéditive, impitoyable. Cependant, à fouiller ainsi, elle fera apparaître quelques ombres anciennes, à l’image des maux et des fantômes d’une boîte de Pandore.



.

C’est la deuxième fois que je retrouve l’auteur. Le premier titre, "Miel et vin", je l’ai lu un été. Je l’avais tellement apprécié que je l’ai offert à de nombreuses amies ; c’était l’histoire d’un amour un peu fou, passionné, parfait pour les vacances. C’est donc avec un plaisir intéressé que j’ai accepté cette lecture. "La Paupière du jour" fut différent mais tout aussi prenant. La loi du talion, châtiment de représailles, est un thème commun à ces deux romans.

Ici, ce n’est pas une épopée aventureuse, mais un huis clos. On perçoit sous les civilités et la bonhomie des habitants de Barjouls, bien des non-dits, des inimités et des secrets qui pourrissent certaines âmes. L’atmosphère est lourde, le charme provençal est grinçant.

L’auteur prend le temps, sans songer à nous ennuyer, à relater la pesanteur, l’errance de Cendrine et sa solitude. Les pérégrinations sur les chemins, dans les bois, l’automne et l’hiver, sont marqués et scandent une attente, celle qui nous mènera au dénouement de l’histoire.

Il semble que ce petit coin des Alpes-Maritime soit au bout du monde, il sera aussi au bout de son deuil.

Un roman pour votre été…
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La paupière du jour

Cendrine, notre personnage principal avait tout pour être heureuse, mais la vie ou plutôt Benjamin Lucas on a décidé autrement.

Un jour, alors que notre héroïne et son fiancé entrent dans une bijouterie, leur chemin croise celui de la faucheuse.

Sans crier gare, Benjamin Lucas assassine d'un coup de fusil son compagnon, lui arrachant à tout jamais sa moitié.

Dès cet instant fatidique tout bascule et malgré l'emprisonnement de cet assassin, elle nourrit une vengeance qu'elle ne peut ou ne veut réprimer.

Lorsque c'est être sort de prison, elle fait la promesse à son amour perdu de retrouver sa trace et de lui faire justice.



Cette chasse nous emmène à Barjouls, un village reculé en flanc de montagne d'où est originaire Benjamin Lucas.

Cendrine mènera son enquête tout en veillant à ne pas attirer l'attention sur elle et sur ses réelles intentions.

Mais les villageois ne sont pas prêts à révéler tout ce qu'ils savent à cette étrangère.

C'est un amas de secrets et de personnages étranges qui l'attendent. Vous ajoutez à cela un corbeau qui a tout l'air de s'adresser à notre héroïne... Et c'est une quête bien plus complexe qui se dessine sous nos yeux. Au-delà de retrouver les traces de l'assassin, c'est la naissance de celui-ci qui se révélera.

Sera-t-elle prête à découvrir la vérité ? Ira-t-elle jusqu'au bout ? Fera-t-elle honneur à sa promesse ?



Ce que je garde de ce récit c'est la capacité de l'autrice à nous révéler que nos actes ont des conséquences qui nous dépassent largement, à coup de rebondissement et de destins qui s'entremêlent, cette histoire fait honneur au proverbe de l'effet papillon. Je regrette néanmoins quelques longueurs, j'ai ressenti l'envie et le soin apporté par l'autrice en ce qui concerne la description des paysages, mais un peu moins de détails auraient, selon moi renforcé toute sa poésie.

Ce fut tout de même une bonne découverte que je vous recommande, car ce récit sera vous émouvoir et vous questionner.
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La paupière du jour

Après avoir lu de nombreux romans de Rosa Montero, je m’intéresse à ceux de sa traductrice, Myriam Chirousse. La paupière du jour m’a beaucoup plu, c’est un roman dont le charme agit peu à peu, infuse, pour ainsi dire…



Cendrine Gerfaut (dont le prénom est l’homonyme du mien à deux lettres près :)) arrive au village de Barjouls animée d’esprit de vengeance : son fiancé a été tué dans une bijouterie quelques années plus tôt par un certain Benjamin Lucas, qui vient d’être libéré de prison. La jeune femme le recherche dans son village natal et s’installe dans un gîte faisant croire qu’elle mène des recherches en botanique ; dans ce village tout le monde se connaît et elle apprendra peu à peu bon nombre de secrets de ses habitants. Évidemment la vérité sera beaucoup plus complexe que ce qu’elle imaginait et la transformera en profondeur.



C’est bien écrit, l’intrigue est menée de manière à la fois lente et nerveuse, on s’identifie sans difficulté à cette jeune femme tourmentée et la nature a aussi la part belle dans l’histoire.



Le titre vient d’un vers d’Omar Khayyam, « la nuit n’est peut-être que la paupière du jour« , trouvé par Cendrine dans un recueil prêté par un des personnages de l’histoire. Elle y lit aussi ces deux très beaux vers : « La vie passe, rapide caravane ! Arrête ta monture et cherche à être heureux« .
Lien : https://dautresviesquelamien..
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La paupière du jour

Roman lu dans le cadre de masse critique.



C’est le premier roman de Myriam Chirousse que je lis, et, j’avoue avoir été agréablement surprise par ma lecture.



L’intrigue, aux multiples rebondissements, relate une « sombre » histoire de vengeance, menée d’une main de maître par l’auteur, au travers de la figure emblématique de son héroine, Cendrine Gerfaut.

Au fil des pages, cette dernière se dévoile petit à petit, et, on découvre ainsi un personnage à la fois fort, fragile, sensible ainsi qu’au caractère bien trempé menant avec obstination son enquête dans un petit village perdu, au fin fond des montagnes provençales, «bouffé » par la haine, la jalousie et « autres cancans malveillants » sur les uns et les autres.



Un polar que j’ai eu du mal à lâcher tant j’étais curieuse ainsi qu’impatiente de connaître le dénouement.

En ce qui me concerne, je recommande volontiers ce roman qui devrait plaire aux plus grand nombre !!

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La paupière du jour

Je découvre cette romancière, qui est aussi traductrice, au style fluide et fort agréable. Le livre tient à la fois du roman policier et de l'étude sociologique.



Cendrine Gerfaut est toute entière dans le désir de vengeance. Botaniste, elle prétend recenser des espèces végétales mais en fait recherche jusqu'à l'obsession l'assassin de celui qu'elle aimait.



Les descriptions poétiques des Alpes de Haute-Provence et la finesse d'analyse des tourments de l'héroïne sont pour beaucoup dans le charme de cette histoire terrible et angoissante. Dans ce microcosme social trouble de lieux isolés , on se demande si Cendrine va pouvoir se venger. En cela, le livre réserve des surprises: les secrets du village provençal , au coeur duquel elle enquête , vont l'entraîner très loin de son but...



Le titre magnifique , qui peut sembler étrange aussi, est en fait tiré d'un vers du poète persan Omar Khayyam:" La nuit n'est peut-être que la paupière du jour"...
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La paupière du jour

Quel plaisir de retrouver Myriam Chirousse !!!

Cette auteure a un don ! A travers sa plume elle nous emmène dans son monde, ses histoires. Comme dans un conte, on voit la scène, tous les détails, on se projette dans monde et on y reste jusqu'à la fin.



C'est ainsi que je me suis retrouvée embarqué dans le Sud de la France, dans le village de Barjouls. Cette découverte du village, je l'ai faite en compagnie de Cendrine.



Cendrine est une botaniste, venue dans ce village afin d'étudier les plantes de la montagne et des vallées. Mais au fil des pages, on se rend compte que Cendrine a une autre mission en tête... La vengeance et trouver ce Benjamin Lucas.



On suit donc Cendrine et son enquête, sa rencontre avec les gens du village. Ce qui semblait simple se transforma vite en un amas de fil emmêlés où chaque personnage tire son propre fil avec son passé pleins de secrets. Et on se rend compte que tous ses fils ont un lien entre eux...



Les pages défilent, on est totalement immergé dans l'intrigue, on réfléchit, échafaude des hypothèses...

Tout cela en compagnie de personnages attachants. Tout d'abord, Cendrine, à qui l'on s'identifie tout de suite, on se demande ce qu'on aurait fait dans cette situation.

Hugo, l'homme aux œufs, beaucoup plus profond et avec ses propres blessures.

Les villageois ne sont pas en reste. Chacun apporte des pièces à ce puzzle, parfois sous forme d'énigmes, de métaphores, de vieilles histoires.



La description des lieux, du village, des sensations, des sentiments est tellement bien faite qu'on se retrouve nous aussi dans ce village, dans ses paysages montagneux, dans cette nature qui recèle des secrets.



Que vous ayez lu ou pas * encore* Miel et Vin *il le faut absolument !!! *, je vous conseille ce livre et surtout de découvrir le talent de Myriam Chirousse. Bien que ne reposant pas sur l'aspect historique comme Miel et Vin, ces deux livres ont une similitude.



Ils nous retracent le passé, le présent et le futur de personnages brisés par les secrets, la vie, l'horreur dont est capable l'homme... Mais qui grâce au destin, à l'amour, le courage, ils trouvent la force de voir dans ce monde une raison de continuer.



Même si l'histoire se base sur un thème dur, ce livre apporte un espoir, une leçon de vie.



Et si avec tout cela l'envie de le lire n'est pas là, peut-être que ce n'est tout simplement pas le bon moment.

En tout cas moi j'attends avec impatience le prochain livre de Myriam Chirousse !!!



Merci à Babelio et aux Editions Buchet-Chastel pour cette belle découverte !



Voici le lien de mon billet :
Lien : http://lilysnotebook.over-bl..
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La paupière du jour

Cendrine a perdu son fiancé le jour où Benjamin Lucas l’a tué d’une balle de fusil. Près de 18 ans après, cette balle n’en finit pas de résonner aux oreilles de la jeune femme, d’autant plus que Benjamin Lucas vient d’être libéré pour bonne conduite. Cendrine décide alors de tenir la promesse qu’elle a formulé des années auparavant : elle va venger son fiancé. C’est à Barjouls, petit village perdu du sud-est de la France qu’elle s’installe, au plus près de là où le meurtrier a trouvé refuge après la prison. Pour dissimule son identité et son projet, elle se fait passer pour une botaniste chargée de recenser les espèces végétales de la vallée. « Benjamin Lucas lui-même ne pouvait pas deviner qu’elle était la fiancée de l’homme qu’il avait tué. » (p. 43)



Patiemment, Cendrine pose des questions, collecte des informations et suit des sentiers dans les montagnes à la recherche du criminel. Mais plus son séjour se prolonge, plus les réponses paraissent vaines ou incomplètes. Et toujours point de Benjamin Lucas à l’horizon. Cendrine doit-elle abandonner sa quête vengeresse ? « Quand j’étais petit, le curé disait que le diable était en chacun de nous… Mais ici, le diable, quand on le cherche, c’est toujours dans la montagne qu’on va. » (p. 176) Barjouls regorge d’affaires sordides et de secrets : vols, viol, dépossession, folie et mensonges composent l’histoire du village. Cendrine perd pied dans cet univers qui, sans être franchement hostile à son encontre, n’est pas vraiment accueillant. Il n’y a qu’Hugo, isolé dans sa bergerie dans l’attente de la fin du monde, qui se montre attentif et amical envers elle.



Voilà que des lettres anonymes sont clouées sur les portes : un mystérieux corbeau évoque de déplaisants souvenirs et trop de chats rôdent dans les rues, rappelant la Masca, cette femme trop belle, trop sorcière. Cendrine le sent, Barjouls est et a été le théâtre de nombreux drames : cela peut-il expliquer le geste de Benjamin Lucas ? « Voilà qu’elle se mettait à ressentir les tragédies des autres, comme si elle n’avait pas assez de la sienne. » (p. 443)



De Myriam Chirousse, j’ai vraiment apprécié le premier roman, Miel et vin, flamboyante histoire d’amour et de famille sous la Révolution. J’ai été un peu moins conquise par ce second opus, mais La paupière du jour reste un excellent roman, à la fois sombre et profond. L’auteure s’y entend pour faire d’un charmant village perdu un gouffre retentissant de haines et de malheurs. Les victimes ne sont jamais celles que l’on croit et certaines blessures ont forgé des volontés hors normes. Finalement, sous la plume de Myriam Chirousse, la vengeance est un plat qui ne refroidit que les tièdes.

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La paupière du jour

Intriguée par le résumé, j'ai accepté cette proposition de service presse sans vraiment savoir à quoi m'attendre. Au début de ma lecture, j'ai trouvé qu'il y avait un peu trop de descriptions. Mais j'ai rapidement compris pourquoi : l'intrigue se déroule dans ma région, dans les Alpes Maritimes, alors oui, tout ça, je connais, le paysage, je l'ai quasiment sous les yeux ! Je suis déjà passée près des lieux du récit, voilà pourquoi tout ça me semblait un peu trop détaillé. Mais pour un estranger (comme on dit chez nous), ce n'est sûrement pas de trop !



Concernant le personnage principal, Cendrine, j'ai eu un peu de mal à m'attacher à elle en particulier et c'est surtout aux personnages secondaires que j'ai donné mon attention. Hugo en particulier, cet original, qui ne l'est pas tant que ça...



Un mystère qui n'est pas transcendant mais qui nous plonge dans les méandres des petits villages où tout le monde connaît tout le monde et où rien ne peut vraiment rester secret bien longtemps.



L'écriture est fluide et, malgré son nombre de pages, ce roman se lit assez vite grâce à ça (et aux marges monumentales) ce qui fait qu'on n'a pas l'impression de stagner du tout.



Amoureux de la Provence et des histoires de villages à la française, ce livre est fait pour vous. J'ai passé un agréable moment et la morale ne m'a pas laissée indifférente.
Lien : http://fleurnlivres.blogspot..
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La paupière du jour

Il faut bien l'avouer, à la lecture du résumé de ce roman, on s'attend à une histoire cousue de fil blanc, ambiance feuilleton de l'été sur TF1, secrets de famille, haines ancestrales, vengeances avortées, sans oublier la traditionnelle histoire d'amour, et le tout saupoudré d'un soupçon de paranormal. Et pourtant, La Paupière du Jour, malgré son titre bien peu engageant, est vraiment tout sauf un roman de gare.



Tout d'abord, parce que l'auteur prend le temps de poser le décor et d'introduire ses personnages, en essayant d'éviter, autant que possible, de tomber dans la facilité, le manichéisme et les clichés. Et comme pour mieux surprendre le lecteur, les personnages qui paraissent les plus stéréotypés au début sont sans doute ceux qui réservent le plus de surprises après quelques centaines de pages...



L'atmosphère régnant au village, qui oscille entre non-dits et suspicion généralisée, est, elle aussi, finement rendue, et la tension croît au fil des révélations : entre menaces, chantage, sorcellerie, viols, spoliations de biens, adultères et meurtres, il ne fait décidément pas bon vivre à Barjouls, un endroit où règne, encore plus qu'ailleurs, la loi du silence, surtout vis-à-vis de "l'étrangère", cette Cendrine qui se mêle de tout, avec son air de ne pas y toucher.



L'héroïne, justement, est plutôt sympathique, et elle n'hésite pas à mettre les pieds dans le plat pour comprendre les liens étranges qui unissent les habitants depuis plusieurs générations. Parmi les villageois, le mystérieux Hugo, complètement ridicule au début du roman avec son obsession pour la fin du monde, gagne heureusement en subtilité et en caractère au fil des chapitres, tout en restant cependant assez prévisible dans son évolution.



Enfin, l'écriture est généralement fine et soignée, parfois inutilement (dix lignes pour nous expliquer que Cendrine lance une machine... merci), mais l'auteur aurait gagné à étoffer davantage ses descriptions de la nature, un peu trop scolaires pour présenter un véritable intérêt.



Ouvrage reçu dans le cadre de l'opération "Masse Critique". Merci aux éditions Buchet-Chastel et à Babelio.
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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La paupière du jour

Il y a 18 ans, Cendrine a perdu l’amour de sa vie, tué dans un braquage. Aujourd’hui, le meurtrier a été libéré de prison et est rentré dans son village natal. Cendrine décide d’y faire un séjour de trois mois dans un but : le trouver et le tuer.



Malgré un sujet (la vengeance) qui ne semble guère s’y prêter, c’est un roman tout en délicatesse, qui échappe aux clichés. Tout n’est pas crédible, mais certaines scènes sont très justes. On est touché par les personnages, peints par petites touches et avec une réelle subtilité. Myriam Chirousse parvient à éviter le pathos sur des sujets avec lesquels il serait pourtant facile d’y sombrer. Elle écrit avec poésie mais sans chichis. Et elle nous plonge littéralement dans l’ambiance de ce village perdu au milieu des montagnes, alors que l’été laisse peu à peu place à l’hiver.



Une jolie découverte.

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La paupière du jour

Très bon roman lu sur les conseils de Canel. Je me suis régalée !



On est à Barjouls, un village isolé dans les montagnes du Sud de la France. Chacun a ses secrets, les rancunes sont aussi anciennes que les familles présentes et Cendrine arrive pour venger la mort de son fiancé survenue une petite vingtaine d'années plus tôt. Sa vie a cessé ce jour-là. Sous couvert de recherches botaniques, elle essaie de retrouver le coupable parmi les habitants.



Cendrine découvre peu à peu le vrai visage de Barjouls. On sent la tension entre les personnages. Chaque habitant a des liens avec les autres. Des légendes sont bien ancrées dans l'histoire du village, entretenues par les plus anciens. Le mystère plane, parler du passé est tabou. Cendrine essaie tant bien que mal de démêler les fils pour retrouver le sujet de sa vengeance. La nature hostile qui entoure le village a aussi sa part belle.



Le suspense tient le lecteur en haleine. Certains des habitants les plus originaux et inquiétants aident Cendrine dans sa quête. Cette dernière aspire à renaître une fois sa vengeance accomplie.



C'est un roman très réussi, très bien construit. Il est vraiment à découvrir. Myriam Chirousse est aussi auteur du livre "Miel et vin". "La paupière du jour" est son deuxième ouvrage.
Lien : http://caromleslivres.canalb..
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La paupière du jour

Un gros coup de ♥ pour ce roman.



Partez dans le village de Barjouls avec Cendrine à la recherche du meurtrier de son fiancé.

Étonnez vous de rencontrer des personnages atypiques au lourd secret dans ce petit village.

Soyez submergé d émotions, comme moi, à travers des personnages tellement bien écrit avec des personnalités propres. Ses protagonistes vont feront réfléchir et vous connaîtrez tous leurs points de vues. Attendez vous a de nombreux rebondissements qui vous renverseront et qui vous feront tourner les pages les une après l autre en un temps record.



Une énorme coup de ♥ pour cette œuvre et pour la plume de l autrice pleine de poésie. Elle sait rythmer son récit et nous mettre en suspens.

Très belle découverte.



Pour en savoir plus, ma chronique est sur La Julie Lecture sur Facebook.



Bonne lecture
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