Nadia Lakhdari King

-- Si ton couple marche pas, le reste sert à rien. À moins que tu veuilles juste un gars pour te faire des bébés. Mais si tu veux une famille, ça doit être le couple qui passe en premier.
(Nadia Lakhdari King, "C’est ça qui compte")

-- Ça veut dire quoi, donc, des coliques?
-- Ça veut rien dire. Ça veut dire que t’as un bébé qui pleure tout le temps, pis que ton pédiatre sait plus quoi te dire.
(Nadia Lakhdari King, "C’est ça qui compte")

J'ai assez galéré dans des jobs pourries pour savoir que mon travail ne me définit pas.

Comme quoi tout le monde évolue et qu'on peut être surpris du chemin parcouru, quand enfin on arrive à destination.

Si elle est capable de continuer à respirer, ça va bien aller

Une conversation à cœur ouvert, c'est un peu comme une chirurgie à cœur ouvert. C'est dangereux. C'est un risque à ne prendre qu'en dernier recours.
Mais ça peut vous sauver la vie.

En fait, c’est que… je ne suis pas encore tout à fait en retard.Je ne veux donc pas lui annoncer la nouvelle tant qu’on ne pourra pas la confirmer en faisant un test de grossesse. François est très cartésien, il a besoin de certitude.Mais nous, les femmes, on sent ces choses-là. On n’a pas besoin qu’un morceau de plastique nous les confirme.Je vais avoir un bébé !

– D’accord, Laurent. Faisons un enfant.
J’aurais pu en rester là. Ensuite, nous nous serions dirigés vers le lit et nous aurions fait un enfant, puis nous aurions vécu heureux jusqu’à la fin des temps.
Nous serions heureux, oui. Excepté les premières années où nous manquerions cruellement de sommeil et nous ferions régurgiter dessus toutes les trente secondes, et excepté aussi toutes les années suivantes où nous devrions nous arracher les cheveux en aidant nos rejetons à terminer des devoirs de maths incompréhensibles, en organisant des fêtes d’anniversaire dans des bowlings bruyants ou dans des fast-food puants, en voyant pousser chez nos enfants des poils, des seins, une barbe et que sais-je encore de complètement dégoûtant, en devinant la perte de leur virginité lorsqu’ils émergeraient de sous-sols sinistres à deux heures du matin, en nous farcissant les odeurs de sueur et de mauvaise haleine qui remplaceront celle de la poudre pour bébé, en mourant de peur chaque fois qu’ils prendront la voiture, en nous faisant voler notre vodka ou pire, nous la faisant remplacer par de l’eau, en les voyant devenir comptables, et en finissant par nous faire appeler « mamie » et « papi » en nous faisant flanquer dans les bras leurs propres enfants puisque, comme nous, ils n’auront pas pu se retenir d’en faire.

Mon téléphone vibre.
Je me jette dessus comme un caniche sur son jouet de plastique qui couine.

Pourquoi les gars normaux peuvent-ils sortir avec une fille mannequin, mais les filles normales ne peuvent sortir avec des gars mannequins ? C'est injuste. C'est plus simple chez les animaux. Si j'étais une cane, tiens, ce serait super. Elles sont moches et brunes, ne s'arrangent pas du tout, et ce sont leurs mecs qui doivent se parer de belles couleurs pour les séduire. Ou une femelle paon. Là, on parle.

Branle-bas de combat. Urgence nationale. Au feu, au feu.
Charles et ses enfants vont (peut-être) venir souper chez moi pour Noël.
Le salon est couvert de boîtes de chocolats à demi dévorées et verres de vin vides.
La dinde qui gît sur le comptoir de la cuisine n'a plus du tout fière allure.
Il ne reste qu'une tranche de tourtière.
Je n'ai pas fait la tarte aux pommes...

(Quand je répète "Om" dans mes cours de yoga, ça me donne toujours envie d'éternuer. Je n'ai jamais réussi à "décoller".

-- Il n’est pas en état de conduire un bateau, objecta Béatrice à l’oreille de son amoureux.
-- Il connaît bien le lac.
-- C’est aussi niaiseux que de conduire la voiture soûl, sous prétexte que tu connais le chemin pour rentrer.
-- Ça va prendre trente secondes.
-- Se tirer une balle dans la tête prend pas une semaine non plus.
(Josée Bournival, "Le petit chaperon blanc")

Dans un couple, il fallait constamment ajuster son pas à celui de l’autre. Même en marchant dans la même direction, sur le même chemin, les amoureux devaient fournir des efforts pour être au diapason.
(Josée Bournival, "Le petit chaperon blanc")

Dans un couple façonné par la routine et les habitudes, la nouveauté est souvent perçue comme un danger. Une menace à l’ordre établi. On oublie parfois que l’autre a une vie en dehors du couple et qu’il peut, à l’occasion, rapporter quelque chose de cette vie vers le couple.
(Josée Bournival, "Le petit chaperon blanc")

Mon père (en enfilant ses lunettes et en posant une main sur son épaule) : Tu sais ce que j’ai appris depuis quelques temps, ma puce?
Mathilde : Qu’Internet existe et que ton VHS ne sert plus à grand-chose?
Mon père : Non. J’ai compris qu’il y avait des choses pas mal plus importantes que le travail.
(Catherine Girard-Audet, "Le shack")

Sacha Vargas, c’est un écrivain québécois qui vend des tonnes et des tonnes de livres. Il est né en Abitibi, d’une mère russe qui était passée à l’Ouest juste avant la chute du mur, et d’un père mexicain, ancien athlète olympique venu à Montréal en 1976. Plus exotique que ça, tu meurs. Il est beau comme un cœur, gentil et poli dans toutes ses entrevues, et ses romans se vendent comme des petits pains chauds. Il y a toujours une touche de suspense, dedans, un tout petit peu de sexe, et une vision du monde tellement romantique que les filles s’évanouissent ou presque. J’ai lu son dernier, celui où le gars tombe en amour avec une fille, et le lendemain elle se fait frapper par une voiture et tombe dans le coma. Le gars reste à ses côtés et lui promet de la ramener à la vie, mais là un enquêteur de police soupçonne que c’est le gars qui a frappé la fille avec son auto. À la fin, on apprend qu’il la protégeait d’un complot ; vous voyez le genre.

C’est sûr que je veux des enfants, voyons ! C’est juste que ça sert à rien de se lancer les yeux fermés, c’est tout ! Aussi bien être réalistes et savoir dans quoi on s’embarque.

Pis cette fille-là respire le sexe par tous les pores de sa peau.
C’est vrai qu’elle respire le sexe. Même à distance, ça se sent. Pis même pas de façon vulgaire (ç’aurait été moins pire, on aurait pu rire d’elle). Non, elle a juste l’air… bien dans sa peau. Épanouie. Femme.

J’ai jamais l’impression de travailler quand je suis aux fourneaux. Au contraire, je m’amuse comme un enfant dans un carré de sable. Alors, même en vacances, ça me fait triper de préparer à manger pour mes amis.
Mais… D’habitude, c’est super le fun, dans la cuisine. On ouvre grand les fenêtres qui donnent sur le lac et la porte-fenêtre qui donne sur la terrasse. On met de la musique quétaine, on débouche une bouteille de rosé. On jase.