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Critiques de Nadia Murad (28)
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Pour que je sois la dernière

Un livre que l’on devrait mettre entre toutes les mains, pour que plus jamais ça !!!



Chaque fois que je tombe sur un témoignage dénonçant un génocide, comme celui de Nadia Murad, j’essaie de le lire, non que je sois attirée par la souffrance ou poussée par une sorte de curiosité malsaine, mais je pense qu’il est primordial d’en parler. Il faut que cela se sache. Il faut le dénoncer. Plus il y aura de personnes au courant, plus il y aura de chances que cela ne se reproduise pas. Et à chaque fois, je désespère car je sais pertinemment que cela continue aujourd’hui et qu’à l’instant où j’écris ces lignes, des massacres, des viols, des enlèvements ont lieu. Et cela me révolte… Alors, achetez ce livre « Pour que je sois la dernière », lisez-le, prêtez-le ! Ce n’est peut-être qu’une goutte d’eau dans l’océan ou un grain de sable dans le désert mais ne dit-on pas que « le battement d’ailes d’un papillon peut provoquer une tornade ».



Je remercie NetGalley ainsi que Les Éditions Fayard qui m’ont envoyé ce service presse qui m’a permis de découvrir le témoignage de Nadia Murad. De tout temps, les Yézidis ont été persécutés et victimes d’exterminations à cause de leur religion. Le yézidisme est une religion monothéiste très ancienne qui se transmet oralement. Nadia dans la première partie de son livre nous raconte sa vie toute simple dans le village de Kocho, au nord de l’Irak. Une vie rude mais heureuse car elle était entourée de sa famille. Elle nous explique également les grands principes de sa religion. « Le mariage en dehors de notre religion n’est pas autorisé, la conversion non plus. » Avec elle, nous assistons à la montée de L'EILL (l’"État Islamique en Irak et au Levant"), ancêtre de l’EI que nous appelons Daech. Le 3 août 2014, ils sont aux portes de Kocho. Dans la seconde partie, Nadia nous dévoile le calvaire de son peuple, comment des centaines d’hommes furent assassinés en quelques heures et parmi eux six de ses frères, comment sa mère ainsi que soixante-dix-neuf femmes plus âgées furent exécutées, comment toutes les jeunes femmes et jeunes filles furent enlevées pour être vendues comme esclaves sexuelles, et tout cela dans l’indifférence la plus totale de leurs voisins quand ils n’étaient pas complices. Dès lors, Nadia n’est plus qu’une sabiyya, une fille que l’on peut vendre, acheter, offrir, torturer, tuer… Elle n’a plus aucun droit sauf celui de subir et de se taire. Frappée, brûlée avec des cigarettes, fouettée, humiliée, déshumanisée, obligée de porter le niqab ou de se déguiser en prostituée, de faire semblant de se convertir pour survivre, les trois mois que Nadia a passés prisonnière de Daech ne sont que souffrance et abomination. Dans la troisième partie, Nadia échappe à l’enfer, d’abord en s’enfuyant malgré les risques qu’elle court, puis grâce à une famille sunnite qui la prend en pitié.



Nadia Murad est pour moi une jeune femme d’un courage hallucinant. Son témoignage est bouleversant et il en appelle à chacun, chacune d’entre nous. Cela ne s’est pas passé dans un autre siècle, cela se passe aujourd’hui ! Alors pour que les Yézidis ne soient plus décimés, pour que leur religion soit reconnue et ses fidèles protégés, lisez ce livre et faites-le connaître ! Pour que Nadia Murad soit la dernière fille au monde à avoir à raconter une histoire pareille !
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Pour que je sois la dernière

Le livre "Pour que je sois la dernière" de Nadia Murad est une véritable leçon d'humanité et d'altérité. Ce témoignage poignant d'une rescapée yézidie de l'EI (plus précisément dans le village de Kocho dans le Sinjar en Irak) constitue une page malheureuse mais majeure dans l'existence d'une minorité condamnée au génocide pour ce qu'elle n'est pas. Ce que les Yézidis persécutés en 2014 à Kocho ne sont pas : des Musulmans sunnites.



Pour l'EI, cette minorité devait disparaitre du fait qu'elle n'appartient pas aux "gens du Livre". Ainsi, à la différence des Chrétiens, des juifs en Irak qui ont eu le droit de vivre en payant la djizia (impôt musulman)ou de partir, les Yézidis ont eu le choix entre se convertir ou mourir...Tous les hommes et les femmes âgées présent.e.s au village ont été tué.e.s et enterré.e.s dans des fosses communes et toutes les jeunes filles et petites filles sont devenues des esclaves sexuelles vendues au marché des "Sabaya": esclave en arabe...



Or, dans ces récits, la miraculeuse rescapée de Daech rédige l'histoire de sa religion, de son peuple et de son destin. Elle nous apprend que le Yézidisme que ces terroristes considèrent comme du paganisme"Kufr" est une religion qui a le droit à l'existence comme les autres en Irak. Les Yézidis ont un ange nommé "Tawusi Malek: l'ange Paon" qui les lient à UN seul DIEU (ce qui nous montre qu'il n'y a pas que 3 monothéismes mais 4), ils jeûnent, ils prient, ils font l'aumône, le pèlerinage, ils ont des interdits (les femmes sont obligées d'être vierges avant le mariage, d'où la culpabilité des survivantes).... Les Yézidis ont également des manières de célébrer les mariages, d'enterrer les morts ou encore de les pleurer... Bref, ils ne font rien de plus ou de moins que ceux qui croient détenir la VÉRITÉ, une vérité meurtrière qui nie l'altérité...



Je ne sais que dire d'autre de ce livre qui m'a déchiré, attristé et mis en colère à la fois. Déchiré de lire qu'en 2014 seulement, des centaines de milliers de Yézidis ont été victimes d'un aussi terrible crime contre l'humanité. Ce livre aurait pu être titré "pour que je ne sois pas la dernière" des Yézidies à exister!



Merci au site Netgalley qui m'a permis de découvrir ce poignant témoignage.

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Pour que je sois la dernière

Ce récit, que Nadia Murad nous livre à travers son livre, est difficile à imaginer pour nous, occidentaux, tant nous vivons loin de ce qui se passe. Chaque jour est quasiment le même pour nous, et nous occultons au maximum les misères des autres pays. Pourtant, en Irak, a moins de 5 000km de notre capitale, des hommes se font massacrer, des femmes se vont violer, des villages sont rasés. Surtout, des minorités sont persécutées, exterminées, au nom d'une idéologie extrémiste. Sans qu'au final, nous réagissions.



Même si, dans Pour que je sois la dernière, Nadia Murad exprime sa fureur devant le départ des peshmergas qui empêcheront les Yézédis de fuir ou encore devant la passivité de l'occident, l'auteure cherche avant tout à raconter son histoire... Pour quelle soit la dernière. On en apprend ainsi beaucoup sur les Yézidis, minorités méconnues par chez nous. On va suivre Nadia de sa tendre enfance jusqu'à octobre 2014, apprenant les coutumes, les codes de la vie yézidi, les moeurs, le travail, le mode de vie. On y voit une vie pleine de simplicité, loin de la vie des grandes villes, essayant tant bien que mal de ne pas se faire persécuter comme cela fut le cas pendant de nombreuses années. Une vie remplie d'amour, de religion, de dialogue avec les autres.



Tout cela ne fait qu'aggraver notre rage, notre désespoir lorsque l'on voit Daech venir rayer tout cela. On souffre avec Nadia Murad lorsqu'elle se fait violer, lorsqu'elle se fait frapper, lorsqu'on la laisse périr à petit feu. On se révolte de savoir que, parmi les combattant qui osent commettre des atrocités, se trouvent très certainement certains de nos concitoyens...



Mais avant tout, ce témoignage, si l'on sent le désespoir poindre à certains moments, ce veux plein d'espoir pour toutes les personnes encore sous le joug de l'Etat islamique. Pour tous ceux qui se battent encore pour la liberté des peuples.



Conclusion :



Pour que je sois la dernière est poignant, touchant, révoltant. Pourquoi ? Très certainement parce qu'il est vrai. Parce que nous savons, au fond de nous, que cela se passe comme cela pour des milliers de personne en Irak et en Syrie. Que des gens, par lâcheté ou alors aussi par nécessité de vivre, combattent au côté de l'EI. Que des jeunes sont enrôlés, manipulés, pour servir une cause horrible. Que toutes ces atrocités sont vraies. Un livre à lire pour comprendre, pour savoir, pour ne pas faire comme si nous ne savions pas. Si je devais dire une dernière chose se serait : Merci Nadia.
Lien : http://leschamoureuxdeslivre..
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Pour que je sois la dernière

Ce livre est un cri hurlé au monde, souvent, chuchoté parfois à l'oreille de nos ceurs ! Ce témoignage nous fait passer de l'insouciance de Nadia et des siens à sa crainte, puis à la peur, la douleur, la colère, vertige de l'abandon, la désespérance d'une descente aux enfers où elle ne peut plus compter que sur ses forces intérieures et sur ce tison de vie qui se consume en toute personne et qui, par rage de vaincre, par chance et bonheur se laisse parfois ranimer. Oui, ce récit est dur, indicible. Pourtant, Nadia MURAD nous le dit. Son histoire commence par des moments de tendresse, de bonheur, de vie simple et partagée, dans la pauvreté de Kocho, mais aussi dans la richesse de l'esprit de famille de Nadia, puis le récit se tord et nous livre ce qu'on a trop souvent envie de réléguer dans un coin de nos consciences alors qu'il se doit d'être une pierre salvatrice jetée dans la mare des pensées qui devraient nous empêcher de dormir. C'est une pierre philosophale. Composé de pépites d'or tirée de la vie de l'auteure mais de scories aussi, cet amalgame est capable de nous communiquer la vie, une vie nouvelle qui vaut d'être défendue et promue. Ou nous la rejetons, sous prétexte que nous, ici, 'nous ne pouvons tout de même rien faire, pas vrai ?' ou nous la choisissons comme 'caillou dans nos godasse', comme 'petit pois sous le matelas de nos certitudes' ... alors, cette pierre lancée vers nous deviendra pierre angulaire pour notre humanité ! Car c'est bien d'humanité qu'il s'agit. Nadia MURAD, jeune yézidie a été enlevée à 21 ans et réduite à l'état d'esclave, pire, d'objet sexuel. Ses bourreaux ? Les combattants de l'état islamique. Ce Daech aussi fou que fondamentaliste a su insuffler à ses combattants l'idée que leur devoir était de terroriser le Monde, de rayer de celui-ci la communauté yézidie sous prétexte que cette croyance était impie, n'avait pas de Livre sacré et que ses membres pouvaient être réduits à l'appellation "adorateurs du diable", donc, à ce titre pouvaient être utilisés comme esclaves sexuels, vendus, torturés, battus et abattus.



Perdu au coeur d'un conflit qui sévit par les armes et/ou par les sanctions politiques qui pèsent avant tout sur la population bien plus que sur ses dirigeants, les yézidis ont fait l'objet de tentatives de récupération aussi bien de la part des arabes que des kurdes. Jamais ils n'ont été considérés pour eux-mêmes et la dignité qu'ils pouvaient revendiquer ne leur a pas été accordée en temps voulu. Il a fallu bien des années de sévices pour qu'une résolution onusienne, enfin, reconnaisse comme génocide l'attaque de Daech contre ce peuple.



Nadia MURAD a été une de ces trop nombreuses victimes du génocide. Dignement, voulant rester debout, elle a entamé un combat pour que ce génocide soit reconnu et que les responsables soient, un jour, appelés à rendre compte de leurs actes.



Elle nous raconte ici son parcours, sa vie dans le petit village de Kocho, les petits bonheurs partagés avec sa famille, malgré la pauvreté, la dureté du quotidien. Elle nous dit, là, la force d'une vie de famille, celle du lien qui relie chacun à l'autre. Mais elle nous dit aussi les tentatives de déstabilisation de la communauté yésidie. Elle nous explique les notions de bases qui font vivre cette communauté et puis, l'aveuglement occulte de Daech, la destruction de l'homme par l'homme et ce, 'au nom de Dieu'.



Nom de Dieu ! Que cela fait du bien d'être mis en contact avec cette vérité obscure qu'on devine à peine à travers nos journaux télévisés et qui est si vite remplacée par d'autres infos, bien plus futiles souvent !



Par ce livre, Nadia MURAD se fait passeuse de mémoire ! Elle nous dit l'importance et la fragilité de toute communauté humaine. Elle nous invite à être plus attentifs à ce que requiert l'appartenance à cette espèce humaine et aux combats qu'il nous faut mener pour accéder à la dignité d'hommes et de femmes capables de vivre en bonne ordonnance et entente avec les autres. Ce livre est un cri, il va droit au coeur ! Admiration et respect, Madame Nadia MURAD!
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Pour que je sois la dernière

Vu le thème abordé et le fait qu'il s'agit d'un témoignage, vous comprendrez bien qu'il ne m'est pas possible de rédiger un "avis", une "chronique" et encore moins une "critique".

Je peux parler de ce livre, je peux donner mon sentiment de lecture, je peux espérer vous donner envie de le découvrir, parce que c'est un témoignage important. Mais je me retrouve bien embêtée, parce que c'est compliqué. Je n'ai pas envie de ne pas rendre justice à ce qu'il faut de force et de courage pour relater cette expérience tragique qu'a vécu Nadia Murad.

Un peu de sobriété et de retenue pour aborder ce qu'il se passe dans notre monde à nous, sûrement encore en ce moment même et dont on parle bien trop peu.

Nadia Murad avait une vie, avant. Pauvre, certes, mais pleine de joie de vivre, de promesses d'avenir, d'espoirs, de rêves. Elle avait une famille, unie, soudée, des amis. Elle faisait partie d'une communauté solidaire, qui essayait de vivre en harmonie avec ses voisins au mépris des différences de culture.

Puis Daesh est arrivé.

Les habitants de son village ont été parqués, tués, vendus, torturés, violés, utilisés, battus. Objectifiés. Assassinés, même pour ceux qui restaient. Quand on est réduits à moins qu'un animal, moins qu'une plante verte, est-ce qu'on est encore vivant ?

Nadia Murad ne fait pas dans le voyeurisme, dans le sensationnel. Elle s'en est sortie, elle a eu de la chance. Mais la culpabilité du survivant hante chacun de ses mots. La culpabilité de la victime aussi. Quand elle se reproche de ne pas s'être débattue davantage, de ne pas avoir crié, frappé, mordu, impossible de ne pas se remplir d'empathie. Chacun réagit comme il peut, et essayer de se retrancher dans une partie de soi qui demeure inaccessible à l'extérieur est une manière de se défendre aussi valable qu'une autre, et pas forcément moins efficace.

Mon cœur s'est serré plus d'une fois à la lecture de ce texte, parce que je sais que c'est arrivé. Ce n'est pas de la fiction, même si ça pourrait ressembler à ce que n'importe laquelle de ces dystopies qui traîne dans votre bibliothèque dénonce.

Vous n'aurez pas le détail de ce que cette jeune femme a pu vivre de glauque, de scabreux. Vous aurez un témoignage sobre et sans fioritures. Un de ceux qui marque et qui révolte.

J'espère que vous le lirez. Que ce texte sera partagé, qu'il fera du bruit et qu'il sera un véritable coup de poing dans la figure pour chacun de ses lecteurs. Mais surtout qu'il participera à ce que notre monde change un petit peu.
Lien : http://delaplumeauclic.blogs..
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Pour que je sois la dernière

Chère Nadia Murad,



Merci d'être revenue de l'enfer. Merci d'être là. Merci d'avoir accepter de témoigner. Pour ce livre glaçant qu'on ne peut pas juger. Ne serait-ce parce qu'il s'agit d'un témoignage, d'une réalité plus que difficile à imaginer pour l'occidentale que je suis.



Merci de partager votre vécu. De l'EIIL (État islamique en Irak et au Levant ), on connaît beaucoup leurs attentats, leurs batailles de territoires...mais on entend pas assez parler des victimes directes de leur pensée, de celles qui vivent au plus proche de cette entité.



On lit vos mots et on baisse les yeux. Partagé entre la honte par rapport à ce que l'homme est capable de faire et le respect qu'on a pour vous. Vous êtes si jeune. Et vous avez vécu tant de choses difficiles et inacceptables. Ne regrettez pas de ne pas vous être rebellée. Je ne peux pas m'empêcher de penser que cela vous a sauvé la vie. Sans cela, je serais passée à côté de beaucoup de choses. Autant j'ai lu des romans, parfois inspirés de faits réels, se déroulant au Moyen-Orient mais on y parlait de mariage forcé, d'excision... S'il s'agit d'autres combats, aussi importants, il est aussi grand temps de dénoncer les autres monstruosités d'ici et d'ailleurs.



« Être la dernière fille au monde à avoir à raconter une histoire pareille. » Je ne pense pas que vous serez la dernière à vivre ça. Cela me désole mais j'espère que vous êtes la première à raconter cela et qu'il y en aura d'autres pour éveiller les consciences et travailler à l'arrêt de ces horreurs.



Si vous la croisez, remerciez Amal Alamuddin,. En Occident, on la connaît surtout pour être la femme de monsieur Nespresso, Georges Clooney. Grâce à vous, Nadia, j'ai aussi fait connaissance avec cette femme engagée pour les femmes, notamment yézédies, qui gagne à être reconnue comme telle. A l'international. Qu'elle continue son combat.





J'espère qu'un jour, je pourrais lire des récits inventés ou des témoignages plus positifs. En attendant, Pour que je sois la dernière est un livre essentiel à diffuser très largement et qui me donne envie de vous rencontrer.



Marie
Lien : https://lireparelora.wordpre..
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Pour que je sois la dernière

percutant et glacant

De l'EIIL on entend majoritairement les combats de territoire, des actes d'horreur, des attentats mais impossible de parler de chaque victime, de raconter chaque histoire.



Nadia murad raconte la sienne et celle de milliers de yezidis dont la voix n'est pas la plus résonnante dans les informations. la tragédie d'une famille, celle de Nadia, d'une communauté, minorité religieuse maltraitée comme tant d'autres. mais aussi le calvaire de femmes, elle et bien d'autres, relégué au rang d'objet qu'on se passe, qu'on vend ou qu'on s'offre comme si elle n'étaient rien.



Nadia Murad raconte son histoire sans sensationnalisme, d'une vie pauvre mais heureuse dans son village proche de mossoul, de sa religion (que pour ma part je connaissais peu) et de la paix dans leur croyance autant que dans leurs vies. elle commence par le début: l'avant. et le crescendo de la tragédie, des espoirs qu'on a pour repousser l'horreur qui se profile, de la confiance qu'on a dans les mots des autres pour ne pas perdre espoir jusqu'au moment où l'évidence vous frappe et ou la violence fait loi.



c'est un témoignage à la fois plein de désespoir et d'espoir, pour tout ceux et celles qui sont encore en plein conflit et pour les autres qui se battent pour que les choses changent. et par un (malheureux) hasard, les connaissances de Nadia font que ce livre montre une palette large des évènements et des gens qui peuplent le conflit en Irak. de ceux qui coopère à ceux qui se battent. de ceux qui jouent les aveugles, par lâcheté ou par nécessité de survie, de ces gamins malléable qui sont enrôlés, de ces personnes coupable d'atrocités à celles passives mais tout aussi coupable. de ces femmes battantes ou désespérée mais toujours forte.



ce livre, ce témoignage est actuel, c'est sans doute pour ça qu'il est aussi percutant. une histoire qui s'est déroulé il a peu, pas si loin de nous.

et indéniablement, on espère qu'elle soit effectivement la dernière à avoir à raconter une telle histoire.
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Pour que je sois la dernière

MON DIEU…..

Un livre comme celui-ci ne se critique pas. Il ne se chronique pas. On n'en donne pas son avis (aussi humble soit-il). On ne le commente surtout pas. On ne le résume aucunement. On ne le développe pas non plus.

On le lit, seulement. On l'absorbe, si on y arrive. On le pleure, on le souffre et, à la rigueur, si on a suffisamment de foi et de courage, on prie pour ses intervenantes. Toutes des victimes.

Et on dit « merci ». Alors, j'y vais…

@Netgalley : merci de me permettre de poursuivre mon aventure.

@l'éditeur (Editions Fayard): merci d'avoir publié ce livre, ce cri, ce hurlement de douleur. Vous êtes l'une des armes susceptibles d'éveiller la conscience d'un monde endormi sur l'horreur et l'injustice. Merci aussi de m'avoir permis de le lire.

@ Maitre Amal Clooney : merci d'être le porte-parole des femmes yézidies. En les représentant, vous devenez une héroïne et vous cessez d'être seulement « l'épouse de… », quoi qu'en disent la presse people et autre médias du même acabit. Je vous avoue que, bien que reconnaissant le charme indéniable de votre cher et tendre, il va certainement finir par être, lui aussi, « l'époux de… ». À vous deux, engagés comme vous l'êtes, vous formez un couple digne de respect, par votre travail humanitaire, votre talent et, bien sûr, votre plastique irréprochable (juste pour faire plus léger !).

@Melle Nadia Murad : j'ai lu votre témoignage la rage au coeur. Je n'oserai jamais prétendre vous comprendre ou partager votre douleur, physique et psychologique. Je n'imagine même pas les horreurs que vous avez souffert. J'ai honte, au nom du genre humain. de savoir qu'il existe des monstres capables de commettre des atrocités pareilles me laisse bouleversée. Pendant ma lecture, j'ai voulu entendre votre voix. J'ai vu plusieurs interviews que vous avez données. Vous êtes si jeune. Vous êtes tellement fragile et forte à la fois. Votre tristesse n'a d'égale que votre courage. Une de vos phrases, lue dans le livre, m'a terriblement fait mal : pour résumer, vous affirmez que vous regrettez de ne pas vous être rebiffée, de n'avoir pas assez réagit aux agressions que vous ont fait subir vos bourreaux. Vous vous sentez quasiment coupable d'avoir enduré au lieu de vous être rebellée ….Je vous en supplie, n'y pensez même pas. Vous avez assez souffert et vous vous battez aujourd'hui et toujours. Pour témoigner, pour secourir, pour aller de l'avant malgré tout, pour vivre. Vivez, Nadia ! Ne survivez pas seulement ! Vivez et soyez heureuse : c'est votre meilleure révolution !

@l'une des journalistes de France24 qui a interviewé Melle Murad : Mme-de-qui-je-n'ai-pas-retenu-le-nom, je vous avoue que vous m'avez laissée pantoise ! Je sais que vous faites votre métier de votre mieux mais ne devenez pas un vautour. Je m'explique : le ton que vous avez employez pour interroger Melle Murad m'a semblé franchement déplacé quand vous lui avez demandé comment elle avait vécu « les QUELQUES semaines de captivités » aux mains de ses tortionnaires. QUELQUES ? Vous ne trouvez pas que ça amoindri les choses ce « QUELQUES » ? Ne serait-ce qu'une minute de ces souffrances serait de trop pour n'importe quelle femme. Et comment croyez-vous que l'on vive des semaines comme ça ? Vous avez lu le livre ? Si vous voulez des détails malsains, ne le lisez pas. Il vous faudra choisir un autre genre de littérature...

@ma Princesse : ma chérie, comme toutes les petites filles de ton âge, tu as déjà modifié tes projets d'avenir des centaines de fois. Tu me fais sourire quand tu hésites candidement entre coiffeuse ou avocate. Quand tu liras « Pour que je sois la dernière », tu n'hésiteras certainement plus. Que Dieu te vienne en aide.

@tous les Babeliotes qui ont eu la patience de me lire jusqu'au bout : pardon d'avoir été trop longue.

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