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Critiques de Nancy Kress (229)
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L'une rêve, l'autre pas

« « Docteur… savez-vous combien j’aurais pu accomplir en plus si je n’avais pas dû dormir toute ma vie ? » »



Roger Camden et sa femme Elizabeth rencontrent le Docteur Ong pour déterminer les modifications génétiques qu’ils souhaitent apporter au bébé qu’ils planifient d’avoir. La discussion se concentre d’abord sur des caractéristiques plus génériques – une fille, avec des yeux verts, qui serait grande et mince –, mais Camden a découvert l’existence d’un programme spécial permettant de créer des enfants n’ayant aucun besoin de sommeil et il est bien décidé à en faire profiter son futur enfant. À la faveur d’un hasard de la nature, des jumelles vont naître, Leisha et Alice, l’une génétiquement modifiée, l’autre non. Avec ce court roman qui a remporté de nombreux prix au moment de sa parution originale au début des années quatre-vingt-dix, Nancy Kress explore, à travers le personnage de Leisha, l’impact que cet avantage génétique aurait tant sur l’individu, dans sa capacité à développer son plein potentiel, que sur la société dans laquelle il aurait à s’intégrer comme humain augmenté et surtout différent. Si ces questions m’intéressaient de prime abord, j’ai bien failli ne pas me rendre au bout de ma lecture, entre autres du fait de l’absence de personnages véritablement attachants, de l’impression que j’ai pu avoir par moment de lire un rapport (Leisha à 11 ans, à 15 ans, etc…), du traitement plutôt négatif que l’auteure réserve au personnage d’Alice et de la philosophie développée au sein du récit qui m’a plutôt ennuyée.

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Le Nexus du docteur Erdmann

Il se passe des choses bizarres dans cette maison de retraite.



J’avais déjà lu une autre novella de Nancy Kress, «La Fontaine des âges», et c’est marrant mais j’ai à peu près le même ressenti sur ce nexus (en mieux).



Le p’tit plus c’est le cadre : j’ai trouvé ça super original de faire se côtoyer des éléments de sf (toujours abordables et bien amenés) et un hospice fatigué.



Seul défaut que j’avais déjà remarqué la dernière fois : je trouve les personnages peu attachants (voire carrément détestables à certains moments). Et pour moi ce détachement ralentit même un peu l’action.



La thématique finale est un sujet que j’aime voir abordé dans la sf, ça me parle. J’aurais préféré une autre fin mais celle-ci colle bien.



Très bonne lecture que j’ai dévoré malgré ses petits défauts, assez originale (et prix Hugo de la meilleure novella en 2009, ça ne déconne pas).

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La fontaine des âges

Max Feder a 86 ans, et a choisi de finir ses jours en maison de retraite. Il n'a pas souhaité prolonger sa vie, qu'il a eue assez atypique : devenu riche soudainement grâce à une jeune prostituée, Daria, il a su investir et s'enrichir. Il subit les visites de Geoffrey, son fils qu'il n'a jamais aimé, et des ses remuants petits-enfants. La seule chose à laquelle il tienne, c'est une bague, qui renferme une mèche de cheveux de Daria, et un baiser sur une feuille. Hélas, le chien-robot des gosses ingurgite la bague, et les lascars la jettent dans l'incinérateur.



Max Feder n'aura alors plus qu'un but dans la vie : remplacer ce qu'il a perdu, puisque Daria vit toujours. Et là, à mesure des flashbacks dans la vie de Max et sur son parcours, c'est une société assez terrifiante qui se dessine sous nos yeux. Daria existe toujours, les humains, grâce à elle, porteuse d'une sorte de mutation génétique, ont trouvé le moyen de figer leur jeunesse 20 ans, et Max, aidé dans sa quête par ses bras droits de toujours, va au final être confronté à un choix... cornélien ! Voire plus...



Moi, je pense qu'il a fait le bon choix. Après, je n'ai pas accroché plus que ça, il m'a fallu du temps pour entrer dans l'histoire. J'ai préféré - et de très loin !- Le Nexus du Dr Erdmann ! Question d'ambiance, je pense, ici, c'est beaucoup trop sombre et oppressant pour moi. Et je n'ai pas accroché du tout avec Max.



Ca reste un bon livre quand même, je ne regrette ni son achat, ni sa lecture. J'en espérais juste trop, je crois ;-)
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Le Nexus du docteur Erdmann

Le docteur Henry Erdmann coule une fin de vie tranquille dans une maison de retraite américaine, bien loin de ses florissantes années de physicien travaillant pour son pays. Enfin, tranquille, c'est vite dit, puisque cette même maison de retraite est en proie aux malaises simultanés, de plus en plus étranges, de nombre de ses pensionnaires, le docteur en tête.



En une centaine de pages, nous aurons le brillant fin mot de cette histoire qui semble démarrer dans la décrépitude somme toute banale d'une maison de retraite, et qui nous emmène finalement dans les tréfonds du cerveau humain et de ses potentielles capacités, dans un univers hors du commun qui laissera à chaque pensionnaire le choix d'un destin auquel il ne s'attendait, indéniablement, pas - et moi non plus d'ailleurs. L'on suivra, de fait, chacun d'entre eux, jusqu'au dénouement qui nous est tout aussi brillamment amené que le reste.



Une superbe découverte, qui me donne de découvrir d'autres œuvres de Nancy Kress, et d'autres œuvres de la collection Une Heure-Lumière, après ma déconfiture Thomas Day du premier volume.
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La fontaine des âges

Jouvence.



Max Feder est en fin de vie. Une seule chose compte pour lui, sa bague. Seul souvenir de son amour éternel.



Je crois que je suis en train de tomber amoureuse de Nancy Kress. J'avais adoré "Le nexus du Dr Erdmann", "La fontaine des âges" est un coup de cœur. La thématique de cette novella est proche, elle parle également de la vieillesse mais son approche diverge.



La question qui est abordée ici est celle de l'éternelle jeunesse. Un traitement permet de figer son apparence physique à l'âge de prise du traitement sur une longue période. Seuls les plus riches peuvent se le payer.



En parallèle nous suivons la quête de Max à la recherche de son amour perdu. Cette femme est insaisissable. Sa beauté est éternelle. Qu'en est-il des sentiments ? Max est à la poursuite d'une chimère.



Cette novella dénonce la dictature de l'apparence. Pour garder le plus longtemps possible une apparence belle et jeune, beaucoup de personnes sont prêtes à sacrifier leur santé. Pour quel résultat au final ?



Bref, Je continuerais à lire Nancy Kress.



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Le Nexus du docteur Erdmann

Omniscience.



Henry Erdmann est un physicien de premier plan. Désormais retraité, il donne encore quelques cours à l'université. Le reste du temps les jours mornes s'écoulent dans la résidence pour personnes âgés où il réside. Ainsi Henry accueille presque avec soulagement ce qui ressemble à une attaque cérébrale.



J'ai adoré cette novella. Nancy Kress aborde un thème peu commun, la vieillesse. L'action se situe dans une maison de retraite et les personnages de ce récit sont majoritairement les résidents de celle-ci. Elle nous les rend attachants, parfois agaçants, que ce soit le vieux physicien grincheux, la commère vieillissante, l'ancienne danseuse ou la hippie sur le déclin.



L'aspect science-fictionel de l'intrigue se dévoile progressivement. Cela commence par de mystérieuses crises chez les résidents, d'abord espacées, celles-ci deviennent de plus en plus fréquentes. L'enjeu semble dépasser les limites de la pensée humaine.



L'auteure fait appel aux neurosciences tout au long du récit. Loin d'être incompréhensibles ou rébarbatifs, les passages explicatifs sont un véritable plaisir à lire. Nancy Kress vulgarise à merveille son sujet.



Bref, encore une excellente novella de la collection Une Heure Lumière.
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Le Nexus du docteur Erdmann

Gros coup de cœur pour une petite aventure (moins de 200 pages !) en territoire SF….



Henry Erdmann est vieux. Il a son appartement indépendant, mais dans une sorte de foyer pour personnes âgées, près d'un aéroport, et s'il exerce toujours - à 80 ans plus que passés ! - ses fonctions d'enseignant, il ne peut pas vivre sans ses aides-soignants, dont la jolie Carrie, jolie malgré son œil au beurre noir…



Et puis il a une sorte de malaise. Sauf qu'il n'est pas le seul. Et que les malaises se répètent, partagés par les mêmes personnes, tous âgés de plus de quatre-vingts ans. Et qu'au cours de ces malaises, des visions sont partagées, la mort de l'ex-mari de Carrie, le vol d'un collier de prix, etc. - sauf que les événements arrivent réellement en même temps que les visions !!!



Henry, assisté du chercheur Jake DiBella, de Carrie, du policier Geraci, et de tous les autres vieux et vieilles touchés va essayer de comprendre ce qui se passe. Et, comme les autres, sera confronté à un choix crucial.



Voilà, je n'en dis pas plus pour ne pas spolier, mais j'ai vraiment adoré l'histoire, les hypothèses, les personnages, bref, c'est vraiment un très gros coup de cœur pour moi !
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Méfiez-vous du chien qui dort

Après avoir lu l'excellent Sweet Harmony de Claire North, j'ai eu envie de me replonger dans des univers biopunks. Mon choix s'est naturellement tourné vers la papesse du genre, Nancy Kress, même si je n'adhère pas à l'ensemble de ses textes. En effet dans son recueil Danses aériennes paru au Bélial, seule la moitié des textes m'a vraiment intéressé, tout comme les deux novellas Une-Heure-Lumière : Le Nexus du Docteur Erdmann et La Fontaine des âges. D'autres parus chez ActuSF m'ont laissé beaucoup plus dubitatif comme Après la chute ou Les hommes dénaturés. Et s'il ne fallait retenir qu'un seul texte, L'une rêve, l'autre pas serait celui-ci, un classique, une lecture indispensable. Toujours est-il qu'au fond de ma liseuse, Méfiez vous du chien qui dort sommeillait depuis quelques années, l'occasion de me confronter une nouvelle fois à six nouvelles de l'autrice américaine.



Les nouvelles de ce recueil sont parues originellement entre 1981 et l'an 2000, certaines sont intemporelles d'autres ont malheureusement subi les outrages du temps et de la technologie. Cet amalgame de textes, sans lien entre eux manque de cohérence aussi bien sur le fond que dans les thématiques abordées.



Méfiez-vous du chien qui dort est une nouvelle qui se déroule dans l'univers de L'une rêve, l'autre pas, reprenant les lieux et les personnages de celui-ci, il est donc recommandé de l'avoir lu avant pour en saisir l'ensemble des tenants et aboutissants. Expérimentation animale, éthique, lobbying pharmaceutique et surveillance de la population sont au coeur de cette nouvelle qui même si elle a un peu vieillie et n'a pas la portée de L'une rêve, l'autre pas, reste percutante et toujours d'actualité.



Le second récit, La montagne ira à Mahomet, est quant à lui intemporel et nous narre un futur où les soins médicaux seront dispensés aux personnes ayant de l'argent mais aussi un profil génétique "acceptable". La marchandisation de la santé dans toute sa splendeur, un texte coup de poing et d'une terrible humanité.



S'ensuit, Notre mère qui dansez, une nouvelle obscure autour du paradoxe de Fermi, puis Trinité un long texte qui raconte la recherche scientifique de Dieu où l'autrice reprend ses thèmes de prédilection : clonage, biotechnologie, éthique, auxquels elle ajoute une dose de spiritualité. L'avant-dernière nouvelle, Des ombres sur les murs de la caverne, parle du processus artistique qui serait de plus en plus calibré, plus commercial donc rentable et du coup beaucoup moins imprévisible. Et la dernière, Brise d'été est une réécriture de la belle au bois dormant. Quatre textes sans grand intérêts.



Au final, ce mix de nouvelles très disparates aussi bien sur les thématiques que sur la forme laisse perplexe. L'humanisme de Nancy Kress est à son comble mais un ton un peu trop clinique et des personnages peu étoffés donnent une certaine froideur à l'ensemble. On ne pourra contester le côté visionnaire de l'autrice sur les questions éthiques, sur le développement des biotechnologies ou sur les dérives des systèmes de santé tout en étant daté voire un peu vieillot.


Lien : https://les-lectures-du-maki..
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La fontaine des âges

Max Feder est un vieil homme de quatre-vingt-six ans, vivant reclus dans sa maison de retraite.

Dans un monde où l'argent permet de s'offrir une quasi immortalité en prenant le traitement d'qui stoppe le vieillissement à l'âge où vous le prenez, le choix de Max de ne pas y recourir peut paraître étrange.

Mais il n'en a cure, sa vie n'a été qu'une suite de déceptions : son mariage un naufrage, son fils un parfait inconnu et son seul véritable amour disparu. Il a bien réussi à bâtir un empire financier mais en complète illégalité, tel un escroc comme le décrit si bien sa progéniture.

Une chose et une seule lui reste indispensable : une bague renfermant le souvenir d'une femme qu'il a follement aimée il y a plus de cinquante maintenant. Lorsque le bijou disparaît par inadvertance dans la gueule du robot chien de ses petits-fils, Max n'a plus qu'une idée en tête : retrouver la magnifique Daria et recueillir auprès d'elle un nouveau souvenir.



Amour, pouvoir et immortalité, drôles d'ingrédients pour un roman SF un peu inégal mais malgré tout plaisant.

Tourné autour d'un personnage grincheux et désabusé, l'intrigue aurait pu rapidement tourner court. La perte de son bijou fétiche nous le dévoile heureusement au fil des pages bien plus complexe qu'au premier abord et presque sympathique au final.

Avouons en même temps qu'autour de lui, rien n'apparaît guère attirant dans cette société marquée par le réchauffement climatique et l'omniprésence des robots, cette population obsédée par le jeunisme et la vie éternelle.

Le tableau que nous dresse Nancy Kress d'un monde décadent, partial et inégalitaire laisse un goût d'amertume que rattrape l'amitié étrange mais fondée qui lie Max et Stevan, un rom-gitan dont la communauté paraît être la seule à avoir su conserver des valeurs humaines et d'entraide.



Un roman peut-être trop court pour pouvoir développer avec succès ses intentions mais les questions qui y sont posées méritent réflexion...
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Les faucheurs

Peut-être cela pourrait être un bon roman, peut-être.. mais en tout cas pour moi on est loin de la (hard) SF, plus précisément la science n’y joue quasiment aucun rôle, à part quelques paragraphes vers la moitié du livre.

Oui ça se passe dans le futur, oui on se déplace de la Terre vers la Lune, puis Mars, puis etc.. mais en réalité cela n’a aucun rôle dans l’histoire et ça aurait pu se passer sur Terre, une unique planète, en remplaçant le vide spatial par l’immensité des océans par exemple.

Prix John W. Campbell pour le meilleur roman de S.-F ?



En fait ce tome fait plus polar SF et n’a plus grand chose à voir avec les tomes précédents, mais malheureusement je n’ai jamais réussi à m’attacher aux personnages : à plusieurs reprises je me suis fait la réflexion qu’ils sont complètement archétypaux, qui plus est creux, et malheureusement inexploités.

Heureusement qu’il n’y a plus les états d’âme et la sociologie des tomes précédents, ce qui permet enfin de profiter de l’histoire, en dépit de fréquents passages mélodramatiques..



Dans le dernier quart, on se retrouve abasourdi de découvrir qu’une situation intéressante, qui avait été bien construite, se retrouve évacuée en un jus de boudin de quelques lignes, moitié poétique moitié métaphysique, comme seul un auteur fainéant refusant l’effort aurait pu l’écrire. J’en reste encore perplexe devant ce manque de respect des lecteurs !



L’histoire en elle-même se présente sous forme décousue, avec deux arcs narratifs tellement dissociés; en plus on ressent l’impression qu’aucun des deux n’est réellement développé, ce qui est frustrant.



Pour finir, l’épilogue est expédié à toute vitesse dans le dernier chapitre..



Bref, je ne sais pas si je suis passé totalement à côté du livre, mais pour moi cela n’a été que déception, alors oui, je suis dur.



Une idée intéressante au centre de ce cycle, mais travaillée d’une manière qui ne m’intéresse pas, que ce soit la forme et le fond.



À oublier en ce qui me concerne.
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La fontaine des âges

Dans un futur proche, Max est un vieil homme en maison de retraite qui garde dans sa bague des souvenirs d’une femme aimée : une mèche de cheveux et une trace de rouge à lèvres sur du papier. Mais ses petits-enfants, qu’il méprise comme il méprise son fils, détruisent la bague par bêtise et accident.



Max a fondé un empire, en grande partie grâce à des actions illicites. Il avait des connexions parmi les escrocs et il en était un lui-même, raison pour laquelle il est déçu par son fils qui veut effacer le passé et donner de la légitimité au groupe familial.



Mais après la disparition de sa bague, Max n’a plus qu’une seule obsession : retrouver la femme avec qui il avait vécu une brève passion. Dans un monde où la technologie remplace lentement tout, il fait appel à ses anciens contacts qui volent et vivent à l’ancienne. L’auteure nous fait pénétrer dans des milieux interlopes avec délectation, et brosse quelques personnages très marquants qui ont choisi de rester en marge d’une société technophile.



Cette novella s’avère très dense, en explorant un univers à la fois proche de nous et dérangeant, tombé dans la fascination pour le transhumanisme et l’humain « amélioré ». Fascination qui révulse Max et l’a transformé en misanthrope : il considère que le monde est devenu faux, s’accroche aux choses « tangibles », et déteste ses contemporains subjugués par les nouvelles technologies. Le protagoniste n’est pas un personnage sympathique, pourtant son attachement à un autre être — en l’occurrence une prostituée qu’il a follement aimée — l’humanise avec sensibilité. Au fil du texte (je ne vous en dévoile pas trop pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte), le lecteur se rend compte que Max court après un passé qui ne reviendra pas. Sa quête est perdue d’avance, dans un monde qui a évolué sans lui.



Malgré tout, la fin sait nous surprendre, et reste dans le thème de l’amour, mais pas celui que Max cherchait loin de lui. Une belle conclusion.


Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Le Nexus du docteur Erdmann

Dans une maison de retraite, certains patients se mettent à ressentir des douleurs inexpliquées et certains voient une corrélation entre celles-ci et des évènements concernant leur entourage …

Je suis mitigée par cette lecture, d'un genre très inhabituel pour moi car j'ai bien aimé les descriptions des personnages, leurs histoires et interactions, la réunion pour tenter de comprendre ce qui se passe mais vraiment, je n'ai pas tout compris, surtout la fin que j'ai relu plusieurs fois pour tenter de comprendre mais ???

En fait, j'ai plus adhéré au roman normal de cette maison de retraite qu'au côté SF.
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La fontaine des âges

Lecture particulièrement laborieuse malgré le peu de pages tellement je me suis ennuyée à suivre les élucubrations d'un personnage peu affable et pas attachant pour un copeck. Et ce, malgré un léger soubresaut d'intérêt à la toute fin. Je ne m'étendrai pas plus au risque de spoiler le peu qu'il y aurait à dévoiler. Tout ça pour ça, quand bien même l'univers aurait pu s'avérer bien plus intéressant malgré du gros réchauffé. Certes, le thème central est surtout de se trouver des excuses jusque dans la mauvaise foi pour prolonger son existence ou pas - quitte à se raccrocher à de vieux souvenirs éventés - ainsi que l'exploitation pour ce faire. Arrive une conclusion exaspérante sans surprise. Bref, ça ne l'a pas fait pour moi.



Lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge 2023 : Automne des bois et au-delà - Racket racoon on the run. Mots-clefs : SF/ Expérience.
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La fontaine des âges

Max Feder est un vieux antipathique et riche, véritable plaie pour le personnel de la maison de retraite où il vit et pour sa famille, bien obligée de lui rendre visite si elle veut prétendre à la manne financière. Mais Max égare sa bague porte-bonheur, témoignage de l’amour qu’il a rencontré brièvement des décennies plus tôt. Ni une, ni deux, Max le quasi-mourant repart aux affaires : grâce à sa fortune si mal acquise, il s’offre la cure de rajeunissement et s’envole sur les traces de cet amour de jeunesse.

Puis, tout s’enchaîne en maelström : le FBI, les manouches, les complots, les secrets… De cascades en balles évitées, le lecteur plus que surpris se demande où tout cela va mener.

Nancy Kress n’est pas une débutante et son approche de la thématique de la fontaine de jouvence et du vieillissement du corps sous-tend quelques questionnements essentiels : à quels prix ? Pas seulement financier, mais aussi - et surtout - éthique… Le martyr d’un seul être est-il « acceptable » au regard des potentialités médicales qu’il génère ? Quel est le coût de la longévité ? N’y aurait-il pas une perte d’humanité ? Et n’y a-t-il pas, intrinsèquement, des choses, des moments, des souvenirs, des sentiments qui ne peuvent que définitivement se perdre, quelque soit la masse monétaire proposée ?

Un court roman échevelé et plus ample que la somme de ses pages.

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Danses aériennes

Disons-le tout net : je n’ai pas aimé !

..et j’ai mis TRÈS LONGTEMPS pour le finir.. en sautant des pages, ce qui ne m’arrive jamais..

Ce ne fut vraiment pas une lecture agréable, j’ai souffert..



Je sais depuis longtemps que le format 'nouvelles' ne me convient pas : manque de temps pour développer, sous-exploitation, frustration.. ça ne me convient pas.. mais puisque j’ai choisi de suivre le Guide du trop absent blogueur Apophis dédié à la hard SF, alors j’en poursuis les jalons, bien que j'ai failli plusieurs fois abandonner ce recueil de nouvelles.



Je me suis ennuyé du début à la fin, selon mes goûts il n’y a vraiment rien d’intéressant, et le pire c’est que les histoires sont toujours sombres avec des personnages qui ont des problèmes psychologiques à gérer..

Mais surtout, LE PLUS GROS PROBLÈME, c’est que je ne vois pas en quoi ces nouvelles peuvent être qualifiées de hard SF !

La science n’y joue qu’un rôle anecdotique, et si les histoires se passent effectivement dans le futur, ce n’en est ni un élément clé, ni un élément explicatif : elles pourraient tout aussi bien se passer maintenant, voire dans le passé proche, ça ne changerait pas grand-chose, et ce qui n’existe pas actuellement dans notre quotidien aurait très bien pu être expliqué par de la magie, tant la science n’est pas utilisée !

Toutes ces histoires sont centrées sur la psychologie des personnages, l’introspection, des questionnements existentiels, de la sociologie..

Je n’arrive toujours pas à comprendre pour quelles raisons Apophis a référencé ce recueil de nouvelles dans son guide sur la Hard SF ! ni surtout pourquoi l’avoir placé APRÈS les romans d’Arthur C. CLARKE qui sont tout de même plus scientifiques que ce Danses aériennes..



Première nouvelle, l’histoire est bâclée, sous-exploitée, le style est plutôt brouillon, et le final décevant et précipité.

Les autres nouvelles sont du même tonneau, sans parler de certaines incohérences.

Parfois, souvent, on ne sait même pas qui est le narrateur, et celui-ci peut changer d’un paragraphe à l’autre, ce qui vient renforcer l’impression d’un récit décousu en plus de tous les autres aspects.



Et comme je commence à le comprendre, chez Nancy KRESS il y a une grosse part de psychologie, voire de sociologie, dans ses histoires.. Ce n’est vraiment pas du tout ce qui m’intéresse; et dans sa plume, je trouve cela plutôt pénible.. il y a des nouvelles où ces aspects écrasent même complètement la partie science-fictive.



Au final, un recueil étrange, aux saveurs plutôt aigres, que je n’ai pas du tout apprécié.

La lecture est laborieuse, on finit souvent par se dire "tout ça pour ça ?", et qui plus est le ton et les thèmes, voire l'écriture même, ne sont pas très joyeux..



Danses aériennes est un recueil de 11 nouvelles :

Le Sauveur, Touchdown, Évolution, Fin de partie, Shiva dans l’ombre, À la mode, à la mode, Le Bien commun, On va y arriver, Un, Trottoir à 12h10, Danse aérienne
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Le Nexus du docteur Erdmann

Les titres de la collection Une Heure Lumière se succèdent et ne se ressemblent pas. Entre exhumation de nouvelles de l’Âge d’or de la SF américaine, pépites françaises ou étrangères, hard science, fantasy ou textes moins facilement classables, je prends toujours plaisir à me laisser surprendre - UHL étant la seule collection que je compte lire en intégralité, sans jeter le moindre regard sur la 4e de couverture.

Le texte de Nancy Kress est un gros coup de cœur, et j’ai apprécié toutes les facettes de ce récit : les personnages, touchants dans leur grand âge, leurs idées fixes et leurs manies ; le décor constitué par cet EHPAD et les interactions entre les résidents et le personnel médical ; et l’idée de l’auteure, que je ne vais pas dévoiler, sur le cheminement de l’évolution.

Mais plus que tout, j’ai aimé le respect qui transparaît dans ce court roman. Respect envers ces personnages - à l’exception notable de l’ex-mari de Carrie - dans leurs différences et leurs croyances, et un poignant respect pour les personnes âgées qui, il faut le noter, ne tiennent pas souvent un rôle de premier plan en SF.

Si la chute est un peu attendue pour les lecteurs aguerris, restent la poésie et le ton bienveillant (ou optimiste) qui éclairent chaudement le cadre de ce récit… car comment éviter de parler de la mort quand on place des personnages octogénaires dans une maison de retraite ?

Vous le saurez en lisant cette belle histoire de Nancy Kress !

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Artefacts

Bien que démarrant dans un autre temps et un autre lieu que le tome 1, au bout d’un moment de lecture, on s’aperçoit qu’il ne s’est rien passé depuis le début (ni depuis la fin du tome précédent), ou presque, alors qu’on en est à plus du tiers du roman…

Ce premier tiers étant essentiellement de l’installation du contexte, avec fortes répétitions : une part beaucoup trop importante et qui impose un rythme lent.



Encore plus que dans le tome 1, il s’agit bel et bien d’une histoire de sociologie… La partie scientifique est anecdotique, n’apporte pas vraiment grand-chose à l’intrigue ni à l’histoire, et Nancy KRESS nous refait le coup du terrien qui se sacrifie en demeurant volontairement sur la planète afin d’alerter et d’aider les autochtones…



Si les conséquences de la modification apportée par les scientifiques terriens sont intéressantes, il n’en demeure pas moins que cela reste une expérience sociologique, et ce n’est pas ce que je recherchais.



De façon surprenante, il manque un sacré pan psychologique : il n’y a aucune réaction de la part des Mondiens lorsqu’ils prennent conscience que la réalité des choses est complètement indépendante de la réalité partagée; que même lorsque la réalité n’est pas partagé, alors les choses, et surtout les gens, sont tout de même réels, ce qui signifie qu’ils ont commis un des plus atroces génocides en tuant leurs propres enfants, qu’ils avaient déclarés non réels parce qu’ils avaient diagnostiqué qu’ils ne partageaient pas la réalité ! Pas un mot sur ce sujet, sur cette prise de conscience atroce, sur leur réaction !



Au final je ne suis pas fâché d’être arrivé au bout.

La partie scientifique est celle qui m’intéresse le plus et j’ai savouré les rebondissements des 20 derniers pourcents.



Comme l’intrigue et le contexte sont plaisants, je pense que je vais continuer avec le 3e tome mais pas avant quelques semaines sans doute.
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La fontaine des âges

Cette novella raconte l’histoire d’une obsession amoureuse, une obsession née lors d’un court séjour à Chypre et qui s’est imprimée dans l’esprit de Max Feder, qui va le poursuivre tout au long de sa vie. C’est le souvenir d’un premier véritable amour. Max essaiera de raviver ce souvenir en tentant de revoir Daria, mais confronter un souvenir idéalisé à la réalité est toujours décevant.



Cette histoire est habillée d’un manteau SF, un univers où le réchauffement climatique a réclamé sa dîme à l’humanité, où les villes qui ont eu les moyens se sont littéralement enfermées dans leur coquille, sous un dôme, mais où la technologie qui semble n’en avoir rien à faire a continué d’évoluer, et où une réaction terroriste religio-écologique extrêmement violente s’est installée. Associée à l’obsession amoureuse, il y a cette étonnante mutation de Daria qui a généré un nouveau marché économique : la demande est là, pour qui a les moyens.



L’habillage est aussi humain. Je me suis demandé pourquoi Nancy Kress avait intégré ces fiers manouches qui sont en affaire avec Max. Cela donne une tonalité exotique inattendue au récit. Et il y a aussi ces agents du FBI qui surveillent Max.



Et puis arrive l’action finale, extraordinairement rapide, qui se concentre sur quelques secondes seulement. Et j’ai réalisé que certains éléments d’habillage jouaient un rôle beaucoup plus central. J’ai apprécié ce passage de second rôle superficiel à véritable clé de résolution. J’aime être surpris. Et là ça m’a bluffé.



En bref, encore un très bon UHL.

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La fontaine des âges

Papy fait de la résistance ! Et le vieil escroc ne compte pas lâcher la rampe tranquillement. Tel pourrait être le résumé de La Fontaine des âges de Nancy Kress. Ne croyez pas les gens qui vous le vendent comme étant une histoire d’amour du troisième âge. Ceux-ci n’ont visiblement rien compris à Max Feder, le « héros » de cette nouvelle. Qui, dirons-nous gentiment, est un égocentrique fini qui s’accroche à ce qu’il estime lui appartenir. Au début de l’histoire, cet ancien malfrat et ex-militaire coincé en maison de retraite se souvient de ses exploits de jeunesse et de ses amours tarifés avec Daria, une jeune Chypriote qui lui laissera une bague avec un baiser à l’intérieur. Sauf que… en jouant avec leur nouveau bot, ses petits-fils perdent ladite bague. Et ni une ni deux, voilà que le Max se met en tête de retrouver sa Daria pour lui arracher un nouveau baiser. Sauf que… la Daria en question, malgré les décennies passées, a toujours 18 ans et qu’elle est devenue la femme la plus précieuse de la planète et sa proche banlieue. Notre voyou sur le retour va donc devoir faire appel à d’autres connaissances pour parvenir à ses fins et la retrouver, malgré sa famille, le FBI et son grand âge.

Pour une première incursion dans l’univers de Nancy Kress, j’avoue avoir apprécié ma balade le temps d’Une-Heure-Lumière. Ce ne sera pas le titre le plus mémorable de la collection (les trois étant à lire ici, ici et ici – ce sont mes propres goûts le trio gagnant pourra être tout autre chez vous), mais il est plaisant. Le mélange gouailleux entre le yiddish de Max Feder et le romani de son ex-associé romani m’a évoqué L’étoile des gitans de Robert Silverberg, le côté space-opéra en moins et l’intrigue génétique en plus. Reste tout de même une impression de flottement,qui peut correspondre aux pensées d’un vieil homme, en passant d’une époque à l’autre et une fin explosive à la saveur de « tout ça pour ça ». L’écriture de Nancy Kress reste, malgré ce léger défaut, suffisamment prenante pour que je m’aventure surement à la relire. Pourquoi pas avec l’autre UHL qui lui est consacré dans un premier temps ?
Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
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La fontaine des âges

Il ne m'est pas facile de parler de ce texte car il s'en dégage un sentiment prégnant de vacuité. Pourtant il n'est pas totalement dénué d'intérêt.



Un vieux riche se prend d'une lubie et veut retrouver la femme qu'il a aimée dans sa jeunesse. À travers cette quête on découvre une société où les modifications corporelles sont la norme et où il existe un traitement capable de nous figer pendant 20 ans à l'âge où on le subit (avant de nous tuer). On pourrait croire que ça en refroidirait plus d'un mais c'est le contraire qui se produit.



J'ai trouvé les enjeux du worldbuilding plus intéressants que la quête de Max, plus concrets aussi. Ce sont eux ainsi que le choix de Max durant la confrontation finale qui me font lui mettre trois étoiles. Parce qu'il faut quand même avouer que le texte est long pour ce qu'il a à dire... Et qu'éprouver de l'empathie pour Max est très compliqué même si avoir un protagoniste âgé est chouette, ça change et ça m'a rappelé un autre titre de la collection qui m'avait davantage touchée.



Ce n'est pas la première fois que j'essaie de lire cette autrice et ça ne fonctionne jamais super bien. J'en déduis que je ne suis pas son public. Toutefois je ne regrette pas d'avoir pris le temps de lire cette novella. Ce n'est pas un indispensable de la collection (à mon goût) mais elle n'est pas dénuée de tout intérêt.
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