Le meurtre des innocents est une chose horrible. Naomi Ragen le dit très bien. Elle essaie d'expliquer, plus ou moins objectivement, la situation inextricable dans laquelle se trouve son pays, Israël. Elle montre la douleur des Israéliens pris dans la tenaille des terroristes et de l'opinion publique internationale. Elle utilise largement l'histoire de la Shoah. Et finalement, même si nous ne pouvons que compatir avec ceux qui souffrent aussi injustement depuis si longtemps, même si c'est très bien écrit,les arguments utilisés ont été si souvent entendus, que venant d'elle, ils perdent un peu de leur efficacité, et ressemblent à de la propagande.
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Le terme Sotah désigne un traité entier du Talmud, consacré aux femmes soupçonnées d'adultère.
C'est justement dans une famille juive ultra-orthodoxe de Jérusalem que Naomi Ragen nous plonge.A travers leur quotidien, c'est le portrait d'une société fermée sur elle même qu'elle nous propose.
Le rabbin Reich et son épouse ont trois filles. La vie pour cette famille est difficile, le père passe ses journées à étudier et visiter les malades, il travaille pour le monde d'en haut et le monde à venir, la mère travaille pour le monde d'en bas, et le temps présent. C'est elle qui fait vivre sa famille.
Quand le mariage de l'ainée se profile, c'est aussi celui des deux autres auquel il faut déjà songer. Mais quelle est la définition d'un beau mariage ?
Ce roman se dévore. La force de Naomi Ragen , c'est d'abord de nous immerger dans ce milieu qu'elle connait bien mais surtout d'en pointer les contradictions et les excès dont les femmes sont les premières victimes. Au fil de son récit, elle arrive à nous émouvoir tout en nous injectant la force que détiennent ses personnages capables de se relever de leurs échecs.
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En deux mots : le masterpiece de Noami Ragen.
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Superbe lecture. On est plongé dans un milieu, une époque, des mœurs et face à à ce que traverse cette femme malgré elle.Très bien écrit, on tourne les pages très vite!
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J'ai dévoré cette histoire poignante.
J'ai adoré suivre la jeune héroïne à travers son périple, pour se retrouver, pour survivre et être heureuse.
J'ai été bouleversée par le récit de son père.
Alors, certes, certains passages sont assez romancés, des personnages sont presque caricaturaux, la seconde partie nous fait penser à un téléfilm américain très romantique...
Et pourtant c'est si bien écrit, c'est si bien amené qu'on ne peut s'empêcher d'adhérer à cette histoire, à ce destin inspiré de faits réels... Où est la part du vrai? Peu importe l'auteur a eu le mérite d'élaborer une histoire, d'écrire un roman autour d'un sujet qui fut tabou et qui fait mal...Celui des femmes juives orthodoxes mariées sans connaître leur époux, malheureuses, maltraitées, qui ne peuvent pour différentes raisons se soumettre à parler, à partir.
Ici, nous suivons le destin d'une fille unique, chérie par son père, puissant homme d'affaire américain qui a réussit à faire fortune. Rien n'est assez beau pour sa fille. Lui même a fuit ses responsabilités, seul descendant d'une grande famille de rabbins, de grands sages, décimés par la shoah, il ne se sent pas à la hauteur de poursuivre la voie religieuse et pieuse de ses ancêtres.
Aussi, lorsqu'il s'agit de marier sa fille unique, son joyaux, il va tout faire pour qu'elle épouse le plus érudit, le plus pieux des étudiants de Jérusalem...Est-ce un bon choix? Ce jeune homme dont la vie tourne uniquement autour de l'étude de la thora sera-t-il un bon époux pour cette jeune fille qui a vécu dans un cocon jusqu'à ce jour? La réalité sera bien plus complexe...
Naomie Ragen a l'art de conter ces passages de vie intime dans un couple religieux avec beaucoup de sensibilité et de justesse. On sent un certain recul de sa part. C'est pourtant un milieu qu'elle connait bien, puisqu'elle en est issue.
Alors si l'auteur se paye la liberté de prendre certains tournants bien romantiques dans la seconde partie du roman, ça fait un peu de bien au moral...On sort du milieu orthodoxe fermé, on découvre le monde avec les yeux encore un peu naïfs de cette jeune héroïne.
On a envie d'y croire. De croire à une "happy end" pour ces femmes qui ont souffert de telles situations.
Un très beau roman, que j'ai dévoré en un clin d'oeil!
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