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Citations de Nathalie Marie (59)


# À moi !

# Quoi ?!

# Il est à moi, à nous.

# Euh, tu ne crois pas que t’en fais un peu trop, là.

# Non. C’est la vérité.

# Arrête de fantasmer, tu vas te faire du mal.

# Son loup me veut aussi. Je ne fantasme pas.

# Quoi ?

# Son loup me veut et ils te veulent.

# N’importe quoi !

# Ouvre les yeux et tes autres sens. C’est toi qui es à côté de la plaque.

# Tu veux me faire paniquer ? Cet homme est effrayant.

# Oui, le Grand Méchant Loup. Miam miam !
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Il avait beau se creuser la tête, rien de plus téméraire ne lui venait à l’esprit. Il pourrait bien lui acheter tout ce qu’il pouvait désirer, le couvrir de cadeaux ou le combler de mille douceurs que ça ne serait pas suffisant. L’amour ordonnait des concessions bien plus importantes que des biens, il exigeait le meilleur de soi-même. Il se sentait prêt à tout lui donner, sa vie comme son âme.
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Elle était sa vie et son univers. Ma tante dit qu’elle était pour lui le soleil et qu’il était son satellite… Peut-être que cette promesse qu’il lui a faite est devenue une obsession qui a brouillé tout le reste… En même temps, rien ne l’oblige à se remarier…
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C’était vraiment un très beau jeune homme qui dégageait une douceur et une lumière qui ne pouvait qu’attirer et attendrir. Il n’en restait pas moins que ce qu’il ressentait n’avait rien de répréhensible ou de pervers.
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Il offrit son sourire à ses collègues et il en éblouit plus d’un. Les femmes, les hommes, personne ne pouvait résister à son charme lorsqu’il était si flamboyant. Sa casquette, seconde peau qu’il ne quittait jamais, n’était plus qu’un mince rempart. Seules ses lunettes le protégeaient encore, ses yeux étaient à peine visibles.
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Pouvait-on être aussi… beau ? Magnifique semblait plus exact. Un corps aux muscles fins, idéalement dessinés, comme sculptés dans un marbre délicat. Une peau glabre d’une blancheur exquise qui appelait les baisers et les caresses lentes. Ses mains fourmillèrent, il les plia et les déplia plusieurs fois. Elles voulaient partir en exploration. Il ferma les yeux, les imagina voyageant sur cet épiderme fait de perfection et son sexe se tendit dans son pantalon. Il fit sauter le bouton et descendit la fermeture éclair. Un soupir extatique lui échappa. Il ne se toucha pas, il n’en avait aucune envie. C’était trop trivial, trop banal, pour l’image que lui renvoyait son cerveau.
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Ce jeune homme était le fils du maire. Un tel poste dans une ville aussi grande et importante supposait du talent et une grande responsabilité. Cela dénotait aussi un statut de premier ordre. Il était le numéro un dans cette mégapole et son fils était forcément une personne connue. La notoriété rejaillissait toujours sur la descendance, pas forcément de façon heureuse, mais ça restait une vérité.
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Il était atterré qu’il ne puisse s’en rendre compte. On était au vingt-et-unième siècle, des trucs pareils, ça n’existait plus. Seuls les contes racontaient des histoires pareilles et c’étaient des contes à dormir debout, des légendes sans réalité à laquelle se raccrocher. C’étaient des inventions pures et simples. C’était en tout cas ce qu’il croyait, ce qu’il voulait croire. Il était hors de question qu’il cherche à savoir s’il y avait une quelconque réalité là-dedans, que ce soit dans le présent ou par le passé. Il savait que l’inceste existait, mais pour lui elle était un acte de violence, imposé dans la soumission par des êtres forts et lâches sur des plus faibles qu’eux. C’était une brisure, des actes immoraux sévèrement punis par la Loi et qui ne méritaient aucune tolérance. C’était barbare, du domaine de la torture et de l’inacceptable.
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C’était tout de même terrible de se retrouver avec des biens qu’il affectionnait, mais qu’il n’aurait jamais pensé à demander si sa situation infernale n’avait pas existé. Il aimait sa voiture, il aimait la conduire, mais elle ne lui était pas indispensable. Il en était de même de son appartement, à la différence près qu’il avait bien eu l’intention d’avoir un lieu où résider pendant ses études, mais une simple chambre dans un internat lui aurait suffi.
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pertinemment qu’il n’accepterait jamais les désirs de son père, il ne pouvait que se réjouir en son for intérieur de se retrouver à faire ses armes et à s’aguerrir. Dans des temps futurs, suffisamment proches pour qu’il y pense de plus en plus, il en aurait diablement besoin.
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Il avait toujours pensé qu’il était un être tendre et délicat, à l’image de son physique tout en douceur. Il ne pouvait qu’admettre qu’il était heureux de se voir autrement, tout en apprenant à mieux se connaître. Il prenait de l’assurance en se rendant compte qu’il pouvait tenir tête à son père. Sa peur s’estompait. Il commençait à envisager qu’il pourrait bien réussir à s’en sortir seul, même s’il continuait à espérer qu’il ne réussisse pas à combler ses demandes exigeantes et dispendieuses, égoïstes et digne d’un gamin capricieux et pourri gâté.
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Il avait perdu une de ses illusions, son père n’était plus le prince de son royaume enfantin. Il était un monstre, un monstre terrifiant, bien plus que ceux qui se cachaient sous son lit, dans la pénombre de la nuit, lorsqu’il n’était encore qu’un bambin.
Il le rejoignit au petit déjeuner, froid et distant, incapable de lui sourire ou de lui démontrer un peu de chaleur. Il le détestait. Il le détestait de l’obliger à le haïr et à se préparer à le quitter alors qu’il avait déjà perdu sa mère. Il ne le montra pourtant pas. Il s’était blindé pendant toutes ces heures où il était resté seul, à cogiter plus qu’il ne l’avait jamais fait. Il afficha un stoïcisme qu’il était loin de ressentir.
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Il avait dix-huit ans, il était un gamin, il avait toute la vie devant lui. Des espoirs et des rêves à ne plus savoir qu’en faire, des illusions à perdre et une innocence à préserver. Son père était en train de lui arracher tout cela. Quoi qu’il arrive, ça revenait au même. Il lui volait sa vie.
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Être amoureux et heureux est bien plus important que de se perdre dans des questions rhétoriques. Nombreux sont ceux qui ne voient que le mal, même là où il n’y en a pas. Aimer, c’est aimer, et c’est la seule chose à laquelle tu devrais t’attacher. Il y aura toujours quelqu’un pour désapprouver, juger ou critiquer… Cette question est-elle importante pour toi ? Es-tu amoureux d’un homme, Tristan ?
— Non, je ne suis pas amoureux. Je ne l’ai jamais été… Je… suis plus attiré par les garçons…
— Plus que par les filles, mais un peu par les filles tout de même ?
— Non, que par les garçons…
— Ce n’est pas un problème, Tristan.
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Un homme peut tomber amoureux d’un autre homme… Certains hommes n’aiment et n’éprouvent de désir que pour les hommes.
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— Est-ce que le fait que l’on soit deux hommes, papa et moi, rend les choses encore plus immorales ?
— Ce qui est immoral et interdit, c’est que vous soyez un père et un fils, pas deux hommes.
— Tu veux dire que si l’on était deux hommes, sans ce lien filial, ça ne serait pas… condamnable ?
— L’amour, c’est l’amour, Tristan. Il n’est pas cloisonné à un homme et une femme. Il en existe une grande variété. L’amour que je te porte en est une, il est filial et sain. Si tu veux parler de l’amour amoureux…
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Elle l’enlaça et il se blottit dans ses bras. Elle n’était pas sa mère, loin de là, mais elle était la seule présence féminine qu’il avait dans sa vie. Elle avait le parfum de la douceur et de la bienveillance. Elle était une figure maternelle. Sa présence le réchauffa et apaisa son cœur. Elle libéra des émotions enfouies en lui, de celles dont il ne parlait jamais, ne sachant pas à qui se confier. Elle déverrouilla la porte de ses secrets et il s’ouvrit à elle.
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Il est ton père et l’amour qu’il doit te porter est celui que l’on donne à un fils. Il existe toutes sortes d’amour, mais un père ne convole pas avec son enfant. C’est contre nature. C’est ce que l’on appelle l’inceste et c’est un interdit.
— Je sais, j’en ai parfaitement conscience. Que dois-je faire ?
— Lui faire retrouver la raison.
— Comment ? Dis-moi comment ?
— Je ne sais pas…
Le regard de Tristan se perdit dans la mouvance de la mer. Il était bouleversé. Des mots avaient été posés, des mots difficiles à prononcer et à entendre, des mots nécessaires qui lui avaient manqué. Et il n’était plus seul. Il s’écroula dans les bras de Laureline, la sœur de sa mère, sa tante et sa marraine. Elle veillait sur lui depuis des années, de loin, toujours présente quand il en avait besoin, sans qu’il ne sache comment elle faisait pour savoir.
— Exige de lui des choses qu’il est incapable de te donner. Donne-les-lui pour conditions.
— Quelles choses ? Il a peu de limites. L’argent lui ouvre toutes les portes.
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Il courut droit devant lui, jusqu’à être à bout de souffle, et échoua en haut de la falaise, là où il aimait tant rester et admirer ce qui s’offrait à son regard. C’était splendide, sauvage, sans aucun voile pour tricher ou mentir. Lorsqu’il faisait beau, comme aujourd’hui, tout était lumineux et d’un calme caressant. Quand la nature se déchaînait, elle le faisait avec une même intensité, sans retenue. C’était une des raisons pour laquelle il aimait ce lieu, pour cette franchise douce ou brutale, apaisante ou effrayante, mais toujours magnifique. Il glissa son sac sous sa tête et retrouva avec confiance la dureté du sol. Ici, il se sentait vivant, positivement vivant.
Il devait partir, quitter cette maison qui était la sienne et le confort auquel il était habitué. Il avait toujours vécu là, dans la sécurité et l’aisance financière. Ils faisaient partie des riches familles du coin, du pays même.
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Son père. La personne qu’il aimait le plus après sa mère, la seule personne qu’il redoutait depuis quelques semaines. Il n’arrivait pas à comprendre, il ne savait plus ce qu’il devait faire ou ne pas faire. Il était enfermé dans un carcan serré qui lui brisait le cœur et lui lacérait l’estomac. Son père était un homme aimant qui avait tout fait pour qu’il ne manque de rien, tant financièrement qu’émotionnellement. Il avait toujours été présent, partageant son affection avec sa mère. Depuis qu’elle était partie, il avait pallié ce manque. Au-delà de la tristesse liée à la perte de sa mère, il avait été un enfant heureux et un adolescent épanoui.
Il venait de fêter ses dix-huit ans et, depuis, tout avait changé, son monde était bouleversé. Le chagrin de son père ne s’était jamais tari, il n’avait pas remplacé sa femme. Il avait essayé, il s’était efforcé de faire quelques rencontres, mais elles ne dépassaient jamais le stade des premières secondes. Elles n’étaient jamais assez belles, jamais assez intelligentes, jamais assez sages.
Le jour de sa majorité, il lui avait révélé les derniers mots de sa mère. Ils étaient une énigme. Sa phrase était restée gravée en lui et il se la répétait souvent pour tenter de la comprendre.
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