Citations de Nathalie Marie (59)
Il savait qu’il avait froid, sa peau frissonnait et ses muscles se raidissaient, mais il n’y attachait que peu d’importance. Il était tellement confus.
Il se rappelait sa première vraie douleur, celle qu’il avait connue enfant et qui l’avait réveillé tant de fois la nuit, seul et apeuré, dans ce silence si particulier qui le tirait à chaque fois du sommeil. Sa veilleuse ne suffisait pas pour le rassurer, elle n’était qu’un maigre rempart face à l’absence de celle qui l’avait tant aimé et dorloté. Sa mère était morte jeune, un peu avant trente ans. Il en avait six. Il se souvenait d’elle comme d’une princesse de conte de fées. Elle était si belle, si blonde, ses longs cheveux cascadant jusqu’en bas de son dos. Il aimait les caresser et jouer avec lorsqu’elle lui prodiguait des câlins. Il n’y avait pas d’heure pour ces moments, mais ceux qu’il préférait se situaient au moment du coucher, lorsque sa voix douce et féminine lui contait des histoires qui l’emmenaient dans les rêves. C’étaient des minutes qu’il privilégiait à toutes autres. Elles n’appartenaient qu’à lui, qu’à eux. Il n’avait pas non plus oublié ses yeux si bleus, ni son regard doté de tant de gentillesse et de sagesse. Elle était ce qu’il avait eu de plus beau dans sa vie d’enfant et ça n’avait pas changé.
Quand il se regardait dans le miroir de sa salle de bains, il avait l’impression de la voir. Il lui ressemblait trait pour trait.
Tout était pret. La table était mise,la cuisine embaumait de douces saveurs, il s'était habillé de manière sexy...et il était plus qu'impatient.
Tom est beau de fierté, de persévérance te d'abnégation.
Je lutte de toutes mes force, convoque dans mon esprit fiévreux l'image de mon ange gardien, mon garde-fou, la meilleure partie de mon être.
J’ai le ventre en charpie, le cœur agonisant et le corps tremblant. Tout cet amour qui me martyrise depuis des années se retrouve alimenté par un fol espoir, une percée de lumière dans la grisaille qui occupe une partie de mon âme et la noirceur qui la malmène depuis deux mois. J’ai mal, mal de tout ce qui bataille en moi, me déchire et me construit.
Il arrive que de jeunes loups se retrouvent sans parents. Notre monde est rude. La meute s’en charge ou des familles adoptives. Ce n’est pas un obstacle.
Il suait le pouvoir, la force et le charisme. Il était sûr de lui et, dans cet instant, son charme prenait toute la place. Ce qu’il vit aussi, ce fut de l’intransigeance et de la violence. Il n’y avait rien de nouveau là-dedans. À part en de rares exceptions, c’était toujours le cas, plus ou moins, et là, le plus ne faisait aucun doute.
Toutes ces pensées tourbillonnaient dans sa tête, telles des compagnes. Elles ne le mettaient plus sens dessus dessous, mais continuaient de le blesser.
Il avait sa fierté et son orgueil, et rien, rien de ce qu’il était ne lui faisait honte. Ils avaient échoué à le persuader qu’il était une anomalie, une erreur de la nature. Yanaël était différent, certes, mais il ne valait pas moins qu’eux, bien au contraire. Sa vision des choses était plus large, plus ouverte et plus humaine. Son cœur ne vivait pas à l’étroit, ses idées n’étaient pas étriquées. Non, il ne valait pas moins qu’eux et, avec un peu de chance, il en ferait une vérité.
« — Tu veux que je passe la nuit avec toi ?
— Tu rigoles ! Je ne pense qu’à ça.
Il attrape ses fringues, les enfile à la va-vite, et s’approche de moi pour m’embrasser sensuellement, réveillant ainsi ma libido.
— Ne bouge pas, ne change rien, je reviens.
Et il file sans demander son reste sous mes éclats de rire. C’est définitif. JE SUIS AMOUREUX. »
« Croire… et ne pas se laisser aller au découragement.
Croire… et ne pas autoriser les doutes et la peur à prendre le dessus. »
J'ai toujours pensé et voulu que ce don, ce lâcher-prise, ne soit que pour celui qui... qui quoi ? Qui me foutrait le cœur à l'envers ? Qui chamboulerait toutes mes bases et me rendrait aussi malléable qu'un nounours en peluche ? Qui me bouleverserait au point de pouvoir donner ma vie pour lui ?
Je regarde Geeky, Pierre, Pi, mon cube de guimauve, mon cœur. Je le regarde comme je ne l'ai jamais regardé, et pourtant, je ne me suis pas privé. Je le regarde et je hoche la tête. Il est cela, il est tout cela, il a fait cela, tout cela, me mettre le cœur à l'envers, bouleverser mes bases et me rendre plus souple qu'un gros nounours en peluche. Il tient ma vie entre ses mains.
Assis derrière son bureau, Nolan en était à son troisième café. Son ordinateur était allumé, mais il n'avait pas beaucoup avancé. Agacé, il décida d'aller voir le Doc.Si, au moins, ce dernier pouvait lui fournir un portefeuille avec des papiers d'identités, il pourrait se lancer et agir. Il parcourut un long couloir, accéda à une cage d'escalier et descendit trois étages dont un en sous-sol. Il aurait pu le faire en ascenseur, mais se dépenser un peu, même de cette façon, lui convenait.L'inspecteur Nolan n'aimait pas se sentir dans cet état, piégé entre la fatigue d'une nuit trop courte et l'adrénaline qui coulait dans ses veines. Ne rien pouvoir faire le laminait.
Je suis le même, et pourtant, je me sens autre. Ce qui est différent, c’est la prise de conscience du regard que Léo pose sur moi. Je lui plais, il me désire et il apprécie le temps qu’il passe avec moi. Il ne me trouve pas insignifiant, ni laid ni ridicule. Alors, peut-être qu’éventuellement, je ne le suis pas.
Si c’était lui qui avait raison et moi qui avais tort ?
Le baiser s’adoucit, sa langue me caresse et ses paumes se font très douces. Je suis en nage et je savoure ce moment plus calme. Sa bouche s’écarte délicatement et ses yeux cherchent les miens. J’ai passé mon temps à les ouvrir et à les refermer, à voyager entre la lumière et l’obscurité. Ses iris sont plus sombres et ses pupilles miroitent. Il est dans le plaisir, tout autant que moi. Mon regard se jette dans le sien, s’y engouffre et s’y perd. Mes paupières papillonnent devant le feu qui les incendie. Je n’ai plus de boussole.
Il y a encore quelques heures, j’aurais hurlé des « Putain de merde ! » à ne plus savoir qu’en faire, mais la réalité est autre. Je suis bien là, avec mon petit Geeky contre moi, se réchauffant de ma chaleur et cherchant le réconfort dans ma force. Je me surprends à aimer ça, à adorer ça.
Je secoue la tête, la mine dépitée. Donner un nom à mon flingue ! C’est l’un de mes meilleurs potes, mais faut pas déconner non plus. Je suis sain d’esprit, moi, un minimum tout du moins.
Profondément attendri et ému par le souvenir de leur première rencontre, et par l’importance dont l’enveloppait Maël, il ne trouva rien de plus propice pour le remercier qu’une nouvelle entrevue amoureuse. Elle scella leurs cœurs et leurs corps. Ce fut bien plus tard qu’ils savourèrent un délicieux chocolat chaud
J’ai vu en toi une personnalité riche, complexe et si simple à la fois. J’aime ce que tu es. Apprendre à te connaître et à te comprendre m’apporte beaucoup. Je prendrai tout ce que tu voudras bien me donner, un mois, un an, dix ans et plus. Je préfère l’espoir de dix ans avec toi que rien du tout.