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3.47/5 (sur 125 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Bruxelles , le 19/10/1973
Biographie :

Nathalie Skowronek est une écrivain belge née en 1973 qui vit à Bruxelles.

Elle collabore à différents projets éditoriaux et a notamment dirigé la collection La Plume & le Pinceau pour les éditions Complexe.

Son roman, "Karen et moi" raconte la fascination d'une femme pour l'écrivaine danoise Karen Blixen. Il a fait partie des sélections du Prix Rossel des Jeunes, Prix Première, Grand Prix des lectrices de Elle et Prix des lecteurs du Télégramme.

"Max, en apparence" a été finaliste du Prix Rossel.



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Présentation de l'EUPL,Prix Littéraire de l'Union Européenne, et interview de la lauréate belge 2020, Nathalie Skowronek, pour son roman "La carte des regrets", publié chez Grasset. Musique et sound design : Gampopa


Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
On dit, pour faire vite, que la troisième génération est celle qui déterre les secrets.
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A propos des ateliers chinois de la rue Popincourt (XIe arrondissement de Paris) où s’entassent des milliers de shmattès.

Nous n’en revenions pas d’observer cette même marchandise qui, chaque samedi, séduisait la plus branchée de notre clientèle. Elle la passait dans les cabines d’essayage, la découvrait à son goût, et ce chemin parcouru par une robe, un jean, une tunique, si communs dans les magasins de gros puis soudain, comme par magie, si attrayante dans l’espace soigné de nos boutiques, nous semblait chaque fois inattendu et fabuleux.

p. 167
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Comme les grands maîtres qu'il admire, Maksim travaille en respectant la règle d'or des photographes animaliers : surprendre les animaux en liberté, dans leur milieu naturel, sans artifices ni trucage, dans le respect de leurs conditions de vie. Il déclenche l'appareil des dizaines de fois, découvre instantanément ses clichés sur l'écran de contrôle. La pratique de son art a beaucoup évolué depuis l'apparition du numérique. Il se rappelle le temps où, enfermé dans la cave de son immeuble urbain, sa "chambre noire", il développait d'une main peu assurée ses premiers négatifs, trempait le papier glacé dans trois bassines différentes, chacune dégageant une odeur âcre de produits chimiques, puis patientant de longues minutes avant que se dévoile le résultat final, les épreuves suspendues à une corde par une pince à linge.


p.14
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La question de la réception n’est jamais simple. Il y a l’accueil du « milieu littéraire », celui des lecteurs anonymes et, plus sensible, celui des proches. J’avais peur de ce qu’ils liraient entre les lignes, interpréteraient, extrapoleraient. Chaque publication est pour moi l’heure des rapprochements et des malentendus. Seront-ils d’accord avec ma version de l’histoire ? Froissés ? Faudra-t-il que je me justifie, argumente, serre les poings ? Je suis à la fois l’écrivain de la famille et celle qui en livre une vision trop personnelle, la tension entre les deux m’entraîne vers des montagnes russes émotionnelles qui m’épuisent sans qu’il soit question d’y renoncer.
Je connais aussi le sentiment de désœuvrement dans lequel nous plonge la fin d’un manuscrit. On se sent vidé, on tourne en rond, on se demande si la grâce de l’écriture reviendra, si l’on n’est pas arrivé au bout de ce qu’on peut faire, dire, porter (reste-t-il encore suffisamment de tissu ? se demande Ossip Mandelstam, le poète russe). De sorte qu’au moment de recevoir le message dans ma boîte mail, j’étais fébrile, inquiète, je ne me croyais disponible pour rien ni personne.
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On le sait : il y a une responsabilité à dire, comme il y a une responsabilité à ne pas dire. Sur cette question, ne pas trembler, se fier à la ligne de George Orwell, établie dès son Hommage à la Catalogne en 1938 et ses premières prises de distance avec le communisme stalinien. Qu'importe si cela fait peser sur lui un soupçon délirant d'être un agent au service de la CIA, son credo sera celui-là : ne pas s'empêcher de dire ce qui est, sous prétexte que cela risquerait de servir ses ennemis.

P. 46-47
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Je le porte en moi, ce livre que je voudrais écrire. Je voudrais raconter la vie de Karen Blixen. Cette femme me parle. Karen est ma sœur, son chemin est le mien. Je voudrais dire ses désirs, ses épreuves, son besoin d'exister. Tracer les contours de ce qui l'amène à créer. J'ai l'impression qu'en parlant d'elle j'arriverai à parler de moi. Je suis lasse, lasse de mentir. Et, comme Karen, j'ai l'espoir que l'écriture pourra me sauver.
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Je m'enfermais beaucoup dans ma chambre quand je n'étais pas au fond du jardin, dans la petite serre que j'entretenais, en train de lire. J'ai passé mon enfance et mon adolescence plongée dans un livre. J'en avais toujours un sous la main: dans mon cartable, sur ma table de chevet, dans la poche arrière de mon jean. A l'école j'étais celle qui passait son temps à lire. Cela sonnait un peu bizarre, mais je ne me sentais pas capable d'autre chose. Je n'arrivais pas à comprendre le monde autrement. D'une certaine manière, les livres faisaient écran entre les autres et moi. Je me cachais en même temps que je m'évadais.
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Cela fait longtemps que Karen est entrée dans ma vie. J’étais déjà familière de son aventure africaine, de Denys et de Bror, les hommes de sa vie, de son attachement aux animaux, et puis, il y a peu, j’ai ressenti un besoin impérieux de revenir vers elle. Moins pour elle que pour moi, à dire vrai. J’ai commandé sa correspondance sur un site de vente en ligne, j’étais pressée de la retrouver, et la couverture du livre me plaisait : elle rappelait celle du Marin de Gibraltar, dans une de ses versions anciennes.
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Je déploie de grands efforts pour ne rien laisser paraître de mon agitation ; souvent j'y parviens, je réussis à garder une humeur égale, mais je me sens de plus en plus en danger. Comme si j'étais hors du mouvement. Étrangère à ce qui se déroule sous mes yeux. Il y a eux, la famille, mon mari, les amis, et il y a moi. C'est un sentiment pénible.
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Je travaille depuis des mois sur Karen Blixen. J’ai le projet d’écrire sa vie. L’idée s’est imposée alors que je m’enfonçais dans cette existence de jeune femme modèle qui ne me ressemble pas et que mes tentatives pour m’affirmer s’étaient soldées par de pénibles échecs : un roman inachevé, une solitude toujours plus grande, le sentiment de regarder passer sa vie.
Karen est morte onze ans avant ma naissance. J’aurais voulu qu’elle vienne me dire, qu’elle raconte à l’enfant que j’étais, comment faire avec cette sensation d’étrangeté qui m’éloignait des autres, ma peine et mon trésor. J’aurais voulu qu’elle me raconte, et qu’à mon tour, je le raconte à mes filles. Dis-moi, Karen. Dis-moi comment tu as fait.
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