Nous étions pour la précédente nouvelle dans la nostalgie de l'enfance. Pour cette nouvelle, c'est un changement de décor complet.
Nous suivons un maillon essentiel de tout système totalitaire : l'exécutant qui prend du plaisir dans son travail. Il en est fier. Il en est craint. Il n'a presque aucune humanité. Il sert le système.
C'est en fait un de ces rouages qui ne vivent que par le rôle que l'oppression leur confie. Sans elle, ils ne sont rien et n'ont pas de vie, d'envies, de passions.
Je ne pense pas que tout le monde aimera cette nouvelle : la froideur d'Hector est glaçante.
Mais j'ai aimé cette nouvelle.
Pourquoi ?
Pour ces références aux univers :
Farenheit 451 (pour ceux qui n'auraient pas converti les °C en °F)
1984 concorde parfaitement
Le meilleur des mondes
Brazil : Certes, le film est très onirique à l'inverse de cette nouvelle.
Mais la fin de la nouvelle et du film ont de nombreux points communs.
Dans le film, le personnage principal Sam Lowry finit par s'échapper.
Le dénouement de la nouvelle, est-il de même nature que celui de Brazil ?
S'échappe-t'il physiquement ou ... ?
Je ne peux pas en dire plus pour ne pas spoiler.
Je retrouve aussi, comme dans Brazil, le personnage du mentor du père (Mr Helpman).
Je retrouve aussi les forces d'intervention brutales.
La tenue standardisée aussi.
et plus contemporain PRISM.
Écouter, suivre, dénoncer et soupçonner les gens ordinaires est devenu de nouveau d'actualité n'est-ce pas ? Quelle est la différence fondamentale entre le fonctionnaire de la sécurité qui vous écoute depuis l'appartement d'à côté et celui qui lit vos mails ?
Dans tous ces récits, Hector aurait pu être, durant un chapitre, le fonctionnaire zélé qui traque et dénonce.
Vivement la prochaine nouvelle du projet Bradbury.
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