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Critiques de Nick Drnaso (25)
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Acting Class

Parfois, la lecture d'une BD peut être un véritable supplice pour moi qui suit habitué à tous les genres puisque rien ne m'arrête. Là, je dois avouer que c'est comme une supplication faisant suite à une longue agonie. Pour moi, cette lecture peut être apparenté à un vrai calvaire. C'est ainsi.



Pour résumé, les dialogues sont totalement inintéressants. C'est assez confus puisque cela part dans tous les sens sous prétexte de psychologie recherché et subtil. Les différents personnages n’ont aucun charisme et aucune personnalité. On ne ressent rien pour eux. Un mot me vient à l'esprit : rébarbatif.



Par ailleurs, le rendu graphique dans cette œuvre assez dense est pour le moins insipide. C'est sans doute la faute à un manque de couleur varié et au trait un peu délavé. Le minimalisme sera de rigueur sur 270 pages !



Je ressors rarement d’une lecture avec une telle impression d’avoir perdu mon temps. Ne gâchez surtout pas votre argent à l'acquérir. Mieux vaut y jeter un coup d’œil avant. Je suis également votre serviteur et votre hôte pour vous déconseiller des lectures qui ne vous méritent pas.



Allez, à la rigueur, je peux le recommander aux amateurs d’essais graphiques psychédéliques et d’histoires oniriques complètement barges. D'ailleurs, ce titre figure dans la sélection d'Angoulême 2024 sans doute afin de promouvoir une BD plus élitiste et incompréhensible au grand public. Ma note traduit mon plaisir lecture.
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Acting Class

Club N°53 : BD non sélectionnée

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L'intrigue est intéressante mais le dessin minimaliste dessert la subtilité des émotions que traversent les personnages.



Ce style qui a fait mouche dans les 2 autres BD, empêchent ici de "rentrer" véritablement dans cette histoire.



Enfin la BD est vraiment longue, (trop ?).



Wild57

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Grande qualité psychologique mais long, si long, trop long...



Vincent

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Sabrina

Après » Beverly « , récompensé du Fauve Révélation à Angoulême en 2018, Nick Drnaso confirme dans cette oeuvre vertigineuse son talent d’auteur. La bande dessinée « Sabrina « est publiée aux éditions Presque Lune.

Sabrina et sa sœur Sandra se retrouvent dans la maison familiale en l’absence de leurs parents. Elles projettent de partir quelques jours ensemble au printemps, faire du vélo autour des grands lacs. Mais en attendant, Sabrina doit trouver un emploi, et retrouver son petit ami Teddy.

Séparé de sa femme et sa fille, Calvin est technicien en informatique au sein d’une unité stratégique de l’US Air Force, sur la base aérienne de Peterson, dans le Colorado. Ne sachant pas si cette séparation est provisoire ou définitive, il ne sait que penser de la proposition de son supérieur à rejoindre le bureau des enquêtes spéciales.

Mais en attendant, il décide d’accueillir son meilleur ami d’enfance Teddy, dépressif depuis la disparition de sa fiancée. Sabrina a disparu… mystérieusement.

Calvin travaille de nuit, et peine à laisser son ami seul, chez lui. Il le rassure, lui expliquant qu’il ne craint rien, puisqu’il a une arme chez lui. Il le soutient au mieux, mais Teddy n’est que peu réceptif aux attentions de son hôte.

Spécialisé dans le décryptage de messages de hackers , il accède aux forums d’échanges qui prolifèrent sur les réseaux sociaux au sujet de cette disparition.

Un jour, le journal local reçoit une cassette vidéo sur laquelle Sabrina est tuée en direct par un homme cagoulé. Malgré ces images très vite présentes sur internet, cette tragédie est déformée par des théoriciens du complot dont les récits dégénèrent peu à peu. Calvin tente de dissimuler ces informations pour protéger la santé mentale de son ami. En vain…

Ce roman graphique, particulièrement noir, est le reflet d’une Amérique paranoïaque, prise au piège du flux d’informations qui circulent sur les réseaux sociaux. » Sabrina » montre les ravages d’une génération hyperconnectée, où déferlent « fakes news » et messages de haine, gangrenant nos sociétés dites développées, ou la liberté d’expression n’a pas de limites.

Bien que d’actualité, je n’ai pas été embarquée par l’histoire. Les dialogues m’ont paru brouillons et je n’adhère pas aux illustrations de cette bande dessinée. Les visages sont indéfinissables et sans expression. Bref, une déception pour ma part.
Lien : https://missbook85.wordpress..
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Beverly

Voici ce qui est écrit en quatrième de couverture, et pour une fois, c’est intelligent (trop rare pour ne pas le souligner) :

“Qui a dit que les gens ordinaires n’avaient pas d’histoire ? Dans ce roman graphique étonnant, Nick Drnaso explore en profondeur et avec subtilité la psyché de la classe moyenne américaine en exposant son malaise profond et insidieux. Un malaise générateur de fantasmes malsains, sans doute lié au vide existentiel inhérent à cette Amérique des banlieues lisse et sans histoire, consumériste et désenchantée, voire désœuvrée…”

C’est exactement ça, tout y est moyen, sans âme, artificiel. Le style de graphisme est froid, schématique, couleurs pastels, trait raide, comme pour prendre une distance, à la manière de Chris Ware (Mr Cardigan, Rusty Brown), d’ailleurs ce dernier s’est empressé d’y reconnaître son disciple.



Je me suis trouvé devant ces petites histoires plus ou moins anodines, rassemblées en un tout, comme face à une œuvre du mouvement minimaliste*, provoquant une impression d’ensemble oppressante. Dans le récit, les émotions sont nivelées par le bas, seule celle du lecteur est susceptible de surgir. Tout semble plat, les petites histoires de famille ou d’amitié quelconques cotoient le drame, sans hiérarchie, créant une ambiance glauque, presque angoissante, mettant le pire, c’est à dire l’agression, sexuelle ou crapuleuse, au même niveau de condamnation par le puritanisme ridicule de cette société, une relation homosexuelle entre deux adolescentes, la branlette du petit frère, une arnaque publicitaire, et ce qu’il en ressort, c’est le manque de relations, de culture, de créativité, d’invention de cet univers vide comme ses dialogues.



Beverly est une critique froide du désenchantement de cette culture sans âme, reliant le Pop Art au Minimalisme dans une œuvre forte et radicale.



*Le mouvement minimaliste ne rejette absolument pas l’émotion, bien au contraire, rien à voir avec le Feng Shui.
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Beverly

En quelques nouvelles, Nck Drnaso autopsie la triste monotonie de la classe moyenne banlieusarde américaine.

Des gens ni riches, ni pauvres.

Des ados désoeuvrés.

Des personnages qui pourraient presque être des personnages de sitcom basique, s'il leur arrivait quelque chose.

Si la triste monotonie d'une vie sans sel pouvait se rompre.

L'ennui est central dans ce livre.

Un ennui sourd et déprimant.

Non pas parce qu'il est porteur de malheur, mais parce qu'il est d'une vacuité absolue.

Nous en venons à espérer que le pire se produise.

Que la violence se déchaîne.

Que ce gamin paumé avec ses parents en pélérinage sur leur lieu de mariage et sa grande soeur qui s'amuse aves d'autres garçons devienne le serial killer que ses pensées refoulées laisse entrevoir.

Que cette femme au foyer, contactée pour être spectateur-témoin d'une nouvelle sitcom, se précipite dans la salle de bain pour vider les flacons d'anti-dépresseurs, de somnifères et de coupe-faim...

Rien ne se passe.

L'ennui, sans fin.

Encore exacerbé par un graphisme volontairement peu séduisant. Personnages massifs et peu expressifs, décors très géométriques, bien rangés comme un lotissement pour cadres moyens.

Ce n'est pas un livre pour tout le monde. Dans son genre, il est très réussi et sa sélection pour le festival d'Angoulême est amplement méritée.
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Beverly

Impressionnant.

J'avais le sentiment que la BD depuis quelques années était autocentrée.

Les propositions novatrices étant rares.

Nick Drnaso apporte un regard nouveau et surprenant.

Plus épuré que Joost Swarte ou Ever Meulen, le trait de Nick Drnaso ne retient que l'essentiel : les éléments contributifs à la narration.

La gamme chromatique en couleurs pastel est superbe.

Sous d'heureuses apparences s'expriment les malaises des jeunes de la middle class américaine.

Un regard sensible sur une jeunesse invisible.

Si Nick Drnaso est dessinateur, il est aussi scénariste, la symbiose parfaite entre fond et forme.

Bravo à Renaud Cerqueux pour sa traduction. À la lecture, j'ai cru que l'album avait été écris en français !

Traduire une BD est un rude exercice : respecter le nombre de signes originaux pour être contenu dans la bulle tout en ne trahissant pas le ton rédactionnel est un challenge.

Un roman graphique subtil, léger, profond.
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Beverly

Malgré son prix récolté à Angoulême, je n'ai vraiment pas accroché sur cette BD. L'auteur a bien su mettre en place une ambiance de malaise, parfois glauque, mais la lecture est fastidieuse je trouve. Les liens entre les différentes histoires ne sont pas forcément tout le temps évidents et j'avoue que je n'avais pas vraiment envie de faire l'effort de revenir en arrière pour y voir plus clair.

Même si je loue la satire sociale livrée par l'auteur, je me suis plutôt ennuyée à la lecture.
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Sabrina

Bande dessinée généreuse, Nick Drnaso propose ici une histoire assez critique, sur l’Amérique mais surtout les réseaux sociaux, les médias et les fausses informations (fake news). Sabrina a disparu et peu de temps après, une vidéo mettant en scène le massacre d’une jeune femme apparaît sur Internet. On ne reconnaît ni le meurtrier ni la victime. Calvin est militaire et accueille son pote, le petit ami de Sabrina, chez lui, pour l’aider à se remettre de cette tragédie. C’est à travers Calvin que nous vivons l’histoire. Comment vit il le harcèlement des internautes qui pensent que c’est un complot, comment un animateur de radio accuse le système, utilise la peur profonde des gens pour se mettre lui-même en avant. La critique est cinglante et la bêtise est illimitée. Ce récit est frappant de réalisme, et très d’actualité, comme nous pouvons même le voir en France et comment des gens sont poussés dans la rue pour manifester grâce à un matraquage des médias, et ce sans que ces moutons s’en rendent compte.

Le graphisme est par contre particulièrement moche. Simpliste au possible, j’aurais alors un coup de crayon mieux travaillé mais en noir et blanc. Tant pis, l’histoire porte cet album sur la pile des bandes dessinées à lire.
Lien : https://lectureroman.wordpre..
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Beverly

Quelle bande dessinée originale !



Plusieurs histoires banales d'américains moyens. Un dessin au trait naïf et aux couleurs pastels très joli. Un ton satyrique qui dépeind les travers de la société américaine contemporaine : racisme anti-arabe, consumérisme, conservatisme, hypocrisie, angoisse sociale.



J'y ai trouvé un peu d'absurde à la Fabcaro. Une BD à découvrir.
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Sabrina

J'ai découvert Nick Drnaso en lisant coup sur coup ses deux romans graphiques - des portraits au vitriol de l'Amérique contemporaine, rongée par le capitalisme, l'individualisme, l’hypocrisie. Sabrina renforce cette vision très pessimiste de l'auteur. La disparition de cette jeune femme et le traitement des médias envers ses proches est symptomatique d'une société qui est prête à dévorer ses propres petits.
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Sabrina

On se demande où Nick Drnaso veut en venir, et le final n’offre que peu de réponse. Oui, il montre avec talent une Amérique paranoïaque et qui refuse de se soigner. Mais il oublie un peu trop que la fiction, même largement inspirée de la vie réelle, a besoin de susciter des émotions variées pour happer durablement son lecteur.
Lien : http://www.bodoi.info/sabrina/
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Beverly

Recueil de plusieurs nouvelles qui nous montre des scènes du quotidien. Un groupe d’adolescents qui semble faire un T.I.G., une ménagère de 50 ans dont la candidature a été retenue par une chaine TV pour faire partie d’un groupe témoin, une famille qui part en vacances avec son ado… Tout est épars et finalement, assez rapidement, on comprend que nous assistons à la vie d’une seule et même famille.



Le dessin rectiligne, propre, enfantin… il m’a tenue en respect. L’apparence proprette des dessins est spéciale. Voir évoluer ces petits tonneaux sur pattes dans des couleurs simplistes est une expérience particulière. Ces personnages assez stoïques et inexpressifs m’ont peu intéressé. Ils en disent à la fois trop et trop peu à l’aide d’échanges trop souvent expédiés. Des personnages sur le fil. Pendant un long moment, j’ai imaginé que le pire allait arriver et quand il arrive, c’est sous forme d’hallucinations… nous invitant à imaginer le pire. Ambiance malsaine. Rebondissements inexistants. Vies banales.



Société de consommation, adolescence, relations humaines, libido adolescente, vie de famille, pulsions, instinct, drogues et alcool … Nick Drnaso manque d’un peu de folie, d’une petit quelque chose esthétique qui pourrait séduire mes pupilles.
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Acting Class

"Acting Class" place le lecteur dans une position inconfortable, comme installé dans l'obscurité d'une salle de spectacle, assistant secrètement aux répétitions d'une pièce de théâtre. L'auteur lui fait pénétrer l'intimité des personnages, dans toute leur complexité et leurs zones d'ombre.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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Beverly

Une Amérique en perte de repères, dévorée par ses propres démons. Un portrait glaçant qui fait écho avec la situation actuelle. Un auteur à suivre !
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Acting Class

là, l’auteur met face à face le lecteur avec une bande de personnages cherchant qui un sens à leur vie, qui un peu de tendresse ou d’écoute. Ensemble, ils vont être manipulés par ce qui pourrait s’apparenter à un gourou, en tout cas un drôle de type qui va agir sur leur inconscient.
Lien : http://www.bodoi.info/acting..
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Acting Class

Manipulation et complotisme en toile de fond, l’ouvrage est servi par un dessin glaçant comme celui des brochures de sécurité qu’on trouve dans les avions. Gare au crash.
Lien : https://www.lemonde.fr/cultu..
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Acting Class

Dans “Acting Class”, son troisième roman graphique, l’Américain livre un jeu de rôles glaçant qui tourne à la manipulation mentale, et ne laisse pas indifférent·e.
Lien : https://www.lesinrocks.com/l..
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Beverly

Je ne vais pas vous détaillez le scenario, qui est composé de plusieurs histoires courtes entremêlées.



Ce qui compte est que chaque histoire (aidé par un style artistique simple et un peu caricatural) transmet un sentiment d’isolation, de médiocrité, et de souffrance intériorisé des personnages.



J’en sors pas sûr de ce que je pense ou de quoi j’ai ressenti, mais avec le sentiment que ça en valait la peine.
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Sabrina

Je me suis laissée complètement embarquer par « Sabrina » et son portrait d’une Amérique dépressive et paranoïaque. Pour le dire en bon français : un vrai page-turner. Flippant.

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Beverly

Dans la lignée d’un Chris Ware - qui a soutenu la BD à sa sortie - ou d’un Tomine, un portrait acide et dérangeant de la middle class américaine. La narration est très maîtrisée, mais le trait - minimaliste à l’excès - souffre de la comparaison avec ses illustres prédecesseurs. Un auteur encore jeune, mais à suivre…
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