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4.05/5 (sur 76 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Bender, Moldavie , le 12/02/1980
Biographie :

Nicolai Lilin, de son vrai nom Nicolai Verjbitkii (Николай Вержбицкий), est un écrivain.

Né en Transnitrie, un enclave russe coincée entre la Moldavie et l’Ukraine, il a grandi au sein d'une communauté pauvre et délinquante.

La Transnistrie a proclamé son indépendance en 1990. C'est là qu'ont été déportés les Urkas, des bandits sibériens parmi lesquels il a grandi.

Après un service militaire particulièrement difficile comme soldat du contingent russe en Tchétchénie, Nicolai décide de changer de vie. En 2003 il quitte la Russie pour l’Italie et fait connaître la très ancienne tradition du tatouage sibérien, aux règles strictes et aux codes complexes.

Nicolai Lilin a épousé une italienne, Valentina. Ensemble, ils ont eu deux enfants.

"Urkas ! Itinéraire d'un parfait bandit sibérien" ("Educazione siberiana", 2009), est son premier roman. C'est l’histoire d’un adolescent qui grandit en se conformant aux traditions de l’antique communauté criminelle sibérienne.

Traduit en 28 langues, le roman a été adapté au cinéma (titre français "Le Clan des gangsters") en 2013, réalisé par Gabriele Salvatores avec John Malkovich.

Lilin a combattu pendant deux ans en Tchétchénie, sujet et toile de fond de son second roman, "Sniper : Vie d'un soldat en Tchétchénie" ("Caduta Libera", 2010).

Nicolai Lilin vit à Milan depuis 2010.

site officiel : https://nicolaililin.it/

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Source : www.cafebabel.fr
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Chez les Urkas sibériens, le tatouage est un processus qui se poursuit tout au long de la vie d'un criminel. Vers l'âge de douze ans, on commence à vous tatouer certains signes sur une partie du corps, mais ce n'est qu'après avoir traversé différentes épreuves et périodes de votre vie que ces expériences peuvent être racontées par des tatouages chiffrés et cachés dans un dessin qui, avec le temps, devient toujours plus complexe. C'est pour cette raison que, dans la communauté criminelle sibérienne, il n'existe aucun jeune qui ait de grands tatouages achevés, comme c'est le cas dans d'autres communautés. En Sibérie, le dos et la poitrine sont tatoués en dernier, quand le criminel a atteint l'âge de quarante-cinq ans, et le motif principal a l'aspect d'une spirale qui, en partant des extrémités, autrement dit des mains et des pieds, se prolonge jusqu'au milieu du corps.
Pour lire des corps ornés de motifs si complexes, il faut avoir beaucoup d'expérience et connaître parfaitement la tradition du tatouage. Voilà pourquoi la figure du tatoueur occupe une place si importante : le tatoueur est une sorte de prêtre qui est autorisé par tous les autres membres de la communauté à opérer en leur nom.
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J'ai levé les yeux: le bois plongé dans le noir palpitait; les arbres ressemblaient à des êtres humains, les branches agitées par le vent exécutaient un étrange ballet, une danse continue et hypnotique... C'était sans aucun doute un lieu enchanteur. Dommage qu'on ait dû le regarder à travers le prisme de la guerre, qui parvenait à rendre laides les choses les plus extraordinaires de ce monde.
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Et tu sais pourquoi Dieu nous as donné une vie plus longue qu'aux animaux ?
- Non, je n'y ai jamais pensé...
- Parce que les animaux vivent en suivant leurs instincts et ne font pas d'erreurs. L'homme vit en suivant sa raison, il consacre donc une partie de sa vie à faire des erreurs, une autre à les comprendre, et une troisième à tenter de vivre sans se tromper.
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Les riches, chez nous, étaient appelés les oupiry, un vieux mot sibérien qui désigne des créatures de la mythologie païenne habitant dans les marais et au coeur des forêts et qui sucent le sang des vivants : de véritables vampires sibériens.
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Elle m'écoutait sans me regarder en face, ce qui m'inquiétait. Puis elle m'a tendu une feuille de papier où il était écrit qu'à compter de cet instant j'étais la propriété du gouvernement russe et que ma vie était protégée par la loi.
J'avais du mal à comprendre ce que ça voulait dire concrètement.
"Ça signifie que si tu essaies de te sauver, de te blesser ou de te suicider, tu seras condamné pour atteinte à la propriété du gouvernement", m'a t'elle répondu sur un ton glacial.
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Seul celui qui apprécie vraiment la vie et la liberté, et qui combat jusqu'au bout, mérite de vivre libre... Même si c'est une simple poule.
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Nous, les enfants de Nijni Dnestr, nous observions à la lettre les lois criminelles sibériennes ; élevés dans la foi orthodoxe, nous éprouvions un puissant sentiment religieux à forte influence païenne, et quand les autres habitants de la ville parlaient de nous, de nos manières, ils déclaraient que nous étions les purs produits de "l'éducation sibérienne". Nous ne disions pas de gros mots, nous n'offensions jamais le nom de Dieu, nous parlions toujours avec respect de notre mère, des personnes âgées, d'une femme enceinte, d'un enfant, d'un orphelin ou d'un handicapé. On était très encadrés ; de toute façon, contrairement aux jeunes des autres quartiers, on n'avait pas besoin de dire des gros mots pour avoir l'impression d'être des adultes : on était traités comme des membres à part entière de la communauté criminelle ; on formait une vraie bande, composée de mineurs, et structurée sur le modèle hiérarchique du crime organisé, avec les responsabilités que les adultes nous confiaient.
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Je les ai trouvés assis à table. La Corde s'est levé et est venu vers moi en me regardant dans les yeux.
"Alors, tu es le célèbre "écrivain" ?"
Dans le jargon du Milieu, l'écrivain, c'est celui qui sait bien jouer du couteau. Et l'écriture, c'est un coup de couteau.
Comme je ne savais pas quoi dire ni si j'avais le droit de lui répondre, j'ai regardé la Poutre. Il a hoché la tête en signe d'encouragement.
"J'écris quand il faut écrire, quand la main m'inspire."
La Corde a esquissé un large sourire.
"Tu es un Pied-nu dégourdi."
Il m'avait appelé Pied-nu, c'était bon signe. Les choses étaient en train de tourner en ma faveur.
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Pour l'achat de cinq plantes, Bossia nous faisait une petite ristourne ou nous offrait des petits sacs remplis de vieilles graines, tellement sèches qu'elles ne servaient plus à rien. Mais on les prenait quand même, parce qu'en chemin, on passait devant le commissariat. Si on apercevait les voitures des policiers garées devant la grille, on jetait les graines dans leurs réservoirs d'essence : les graines étaient si légères qu'elles ne tombaient pas immédiatement au fond, et si petites qu'elles parvenaient à passer à travers le filtre de la pompe à essence, ainsi, quand elles atteignaient le carburateur, le moteur s'arrêtait. Bref, nous faisions un excellent usage de ce qui, normalement, était destiné à finir à la poubelle.
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j'ai entendu un de mes camarades, qui fumait à l'extérieur de la voiture, dire à son pote qu'il aurait mieux valu que quelqu'un me tire dessus pendant la guerre, car rendre à la société un individus dans mon genre, c'était un véritable crime.
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