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Citations de Nicolas Beau (18)


Mitterrand est venu pour raccommoder les liens entre la France et le Maghreb, mis à mal par la crise du Golfe, et pour exalter l' "hospitalité tunisienne qui est bonne". Le président parle d'or. Quelques heures auparavant, dans une voiture découverte, aux côtés du président Ben Ali, il s'est fait acclamer comme en 1989 le long de l'avenue Habib-Bourguiba. "Mitterrand ! Mitterrand !" scandent les enfants en uniforme scolaire tandis que les musiciens soufflent dans des trompettes ou frappent les darbouka.
Au même endroit, quelques semaines auparavant, on chantait les mérites du président Saddam Hussein. Et on hurlait : "Bush assassin ! Mitterrand est son chien !"
Le président français n'en a cure et décide de prendre un bain de foule.
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Enfant gâté des médias, l’écrivain agit souvent en patron dans les journaux. Grâce à ses nombreux obligés, directeurs de rédaction, il fait toujours comme si la presse lui était affermée. Des fois, ça passe ; des fois, ça casse. Comme au Monde en 1998 par exemple.
Cette année-là, le commandant Massoud, le chef de la résistance afghane que Bernard-Henri Lévy prétend couver, vient en visite à Paris. Edwy Plenel, alors directeur de la rédaction du quotidien du soir, fait des pieds et des mains auprès du service étranger du journal pour que « l’ami Bernard » soit présenté comme la puissance invitante, ce qui est faux, puisque l’initiative revient en réalité à la présidente du Parlement européen, Nicole Fontaine.
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Une certitude, par la suite, les relations resteront exécrables entre Hassan II et Ben Ali. Le souverain marocain oubliera même, dans le communiqué d'un sommet maghrébin qui se tenait au Maroc, de mentionner la présence de Ben Ali, qu'il méprisait royalement.
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ce ne sont généralement pas les critiques habituels qui en ont fait la recension et l’analyse, mais les amis de BHL, choisis comme tels, et parfois par lui, y compris à Marianne. Or, c’est ce système qui provoque les réactions injustes évoquées plus haut. Pourquoi donner l’impression fausse d’une critique de copinage quand une œuvre a toutes les qualités qui lui permettent d’affronter une critique indépendante ? Il faut rompre avec cette pratique de plus en plus répandue : c’est dans l’intérêt de tout le monde, y compris – et surtout – dans l’intérêt des écrivains de talent.
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Un dernier scénario , qui n'a jamais été démontré , expliquerait l'intervention de la France aux cotés des Quataris . Première étape , on élimine kahdafi , un tyran dont la disparition ne fera pleurer personne , et un TEMOIN de nombreuses FRASQUES FINANCIERES . seconde étape , on tente de mettre la main sur son trésor ... pour le restituer à la Libye renaissante , bien sûr ! Intermédiaire des grands contrats de sous-marins et de frégates dans les années 90 , Ziad Takieddine accuse Sarkozy et Claude Guéant d'avoir , en 2007 , empoché plus de 50 millions d'euros du trésor de Kahdafi , lors d'une déclaration faite en 2012 chez le juge Renaud Van Ruymbeke .Six mois plus tôt , le site Médiapart a déjà publié un document faisant état de quelques largesses faites à Sarkozy .... le chiffre est identique : 50 millions . Les avocats de Mahmoud Bagdadi , ancien premier ministre de Kahdafi , ont témoigné de la validité du document produit par Médiapart . Les anciens de la Jamahiriya confirment les accusations de financement libyen de la campagne présidentielle française du printemps 2007 .
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Après la fin des hostilités en Libye , la cellule " gestion financière " de la banque mondiale s'est penchée sur les avoirs du colonel Kadhafi à travers le monde . 165 milliards de dollars détournés par le régime libyen ont pu être identifiés dans 27 pays . On savait que le colonel avait placé quelques économies au Venezuela où il entretenait d’excellentes relations avec Hugo Chavez , ou encore dans l'Italie de Berlusconi , en Suisse , aux Etats-Unis et dans les filiales tunisienne des banques de Tripoli . Mais l'énorme surprise , la voici : les enquêteurs découvrent que 50 milliards de dollars , prélevés par le dictateur sur les finances publiques , ont été placés au Quatar . L'émirat blanchissait cet argent pour son ami libyen . A la remorque des Quataris , auxquels sarkozy a tout bonnement confié l'orientation de notre politique arabe , les français vont montrer une extraordinaire capacité à retourner leur veste . Hélas , les images sont indélébiles : S'il existe un chef d'état occidental qui a été proche de Ben Ali et de Kahdafi , c'est bien Nicolas Sarkozy . Son tardif soutien au " printemps arabe " est une volte-face . la diplomatie française est condamnée à tourner une page de sa sombre histoire . Ce que fait sans mollir Nicolas Sarkozy , et à la hussarde .
Un mois après le départ de Ben Ali , le 24 janvier 2011 , Alain Juppé est nommé à la tête du Quai . Le discours change : " Nous , Français, pensions très bien connaître les pays arabes .... trop longtemps , nous avons brandi la menace islamiste pour justifier une certaine complaisance à l'égard de gouvernements qui bafouaient la liberté " . Nous voici loin de la rhétorique de Chirac et Sarkozy, vantant " le miracle "du président Ben Ali " seul rempart contre le mal absolu : L'intégrisme .
A longueurs d'entretiens , Sarkozy , qui a la foi des repentis , affirme son soutien au " printemps tunisien . Les voyages ministériels se multiplient , y compris ceux d'Eric Besson ou Fréderic Mitterand très proches de l'ancien régime . Du passé faisant table rase , Sarkozy décide , seul et contre l'avis de ses plus proches conseillers , du principe d'une intervention en Libye .
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L’important n’est pas, bien sûr, d’être célèbre. Sinon, il faudrait considérer les vies d’Adolf Hitler et de Joseph Staline comme de grandes réussites du XXe siècle. Ce qui compte, c’est le souvenir et l’œuvre qu’on laisse. Évidemment, il vaut mieux rester dans l’histoire de l’art comme persécuté que persécuteur. Un excellent prosateur du KGB aura une postérité plus mauvaise qu’un exécrable dissident russe. Hugo eut son exil, Zola aussi. Il y a, en outre, la catégorie martyrs dans laquelle s’illustrèrent Nerval, Rimbaud, Verlaine, Nietzsche.
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Le mouvement profite de l'ouverture du pouvoir pour étendre son influence. Les "cercles" (halakat) se développent au pied des piliers de mosquées où, sous prétexte de commenter un verset coranique, les imams se livrent à des analyses politiques. Les femmes sont nombreuses à porter le foulard dans les écoles, les hôpitaux et les dispensaires. Le syndicat islamiste clandestin se heurte très violemment à l'extrême gauche.
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Il y a moins d’un siècle, Qatar cette péninsule grande comme la Corse n’était qu’un repaire de pêcheurs de perles. Depuis que le gaz a surgi sous ses pieds, ce nain est traité en géant et sa télévision, Al-Jazeera, considérée comme le lieu de la libre expression proche ou moyen-orientale.
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Bernard-Henri Lévy a toujours avancé masqué face à la justice en se dessinant un profil de petit propriétaire, déclarant posséder simplement une résidence à Marrakech au Maroc et un petit appartement parisien où logeait sa fille Justine.
Certes, Bernard-Henri Lévy est alors simple locataire. Mais d’un appartement de 378 mètres carrés dans le très huppé VIIe arrondissement de Paris en vertu d’un bail signé avec sa femme Arielle Dombasle à l’été 1994 pour 45 000 francs par mois. Et le pied-à-terre marocain qu’il déclare à la police est tout de même le plus beau palais de la ville.
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« À ceux qui pourraient penser que nous vivons une époque étrange, où un philosophe procède à l’oraison d’un marchand d’armes, je répondrai que Bernard-Henri Lévy n’est pas un philosophe. C’est également un mondain, un pilleur de forêts africaines et un opportuniste, et c’est à ce titre qu’il a écrit ce petit hommage – puisque Lagardère était son éditeur »
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À en croire la propagande officielle, même Habib Bourguiba
n'aurait pratiquement jamais existé. À travers tout le pays, ses statues ont été rapidement déboulonnées après 1988. Cette mesure a été perçue dans un premier temps comme un signe positif : le culte de la personnalité avait vécu. Illusion trompeuse. C'est l'héritage tout entier de Bourguiba qu'il s'agissait de gommer.
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La censure béachélienne dans la presse française ne passe pas toujours par les liens d’argent. Dans les médias, Bernard-Henri Lévy passe – à tort ou à raison – pour une vache sacrée que peu de patrons de rédaction, de gauche comme de droite, osent défier.
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Après tout, Bernard-Henri Lévy n’est pas le seul intellectuel médiatique du paysage parisien. Il en est seulement le plus doué devant les caméras, depuis son apparition éblouissante sur le plateau d’Apostrophes voici presque trente ans, « nouveau philosophe » à la belle chemise blanche. Une tache de couleur dans un monde trop gris.
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Même ensoleillé, le régime tunisien n'a rienâ envier, sur
le plan du culte de la personnalité, à ceux de l'Irakien
Saddam Hussein ou du Serbe Slobodan Milosevic : libertés émasculées, dérives mafieuses de l'entourage du chef de l'État, érosion du débat politique, décrépitude de la société civile. La Tunisie est devenue un pays totalitaire : la moindre critique est devenue une affaire d'État ; le citoyen vit dans la peur de l'arbitraire policier et de la privation de passeport ; quelques pseudo-partis d'opposition jouent les utilités ; enfin, le culte du général Ben Ali atteint des niveaux surréalistes.
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On ne fait pas d'omelette sans casser quelques œufs, les
islamistes ne sont pas des anges, la lutte contre l'intégrisme n'est pas une partie de plaisir.
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Les révolutions ont toujours leur martyr. Celui de la « révolution de jasmin » - ainsi qu'on l'a appelée - s'appelle Mohamed Bouazizi. C'était un jeune homme sans histoire ou plutôt avec une histoire tristement banale. Diplômé de l'Institut supérieur d'informatique de Mahdia, mais chômeur malgré lui, faute d'emplois disponibles, il était devenu vendeur de fruits et légumes à Sidi Bouzid, une ville du centre de la Tunisie, une de celles que les touristes étrangers ignorent. La survie de la famille Bouazizi - la mère et les cinq frères et sœurs - reposait sur Mohamed et lui seul. De sorte que lorsqu'un jour de décembre 2010 la police lui a confisqué son étal, avec une gifle en prime, le jeune homme de vingt-six ans que les autorités refusaient de recevoir a décidé de s'immoler par le feu devant la préfecture.
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Le général « bac moins trois » qui pendant vingt-trois ans a fait de la paisible Tunisie une caserne aux dimensions d'un pays, le septuagénaire aux cheveux teints qui se faisait élire président de la République avec un score à rendre jaloux feu Saddam Hussein, le flic qui a harcelé, embastillé et torturé toute opposition laïque ou islamique, a fui son pays. Le vendredi 14 janvier 2011, à 17 heures, il a décampé honteusement,poussé vers la porte de sortie par la révolte du peuple, tel naguère le Chah d'Iran.
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