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3.51/5 (sur 1122 notes)

Nationalité : Maroc
Né(e) à : Oujda , le 12/08/1958
Biographie :

Fouad Laroui est un économiste et écrivain marocain.

Après des études au Lycée Lyautey à Casablanca, il passe par l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées en France, dont il sort ingénieur. Après avoir travaillé dans une usine de phosphates à Khouribga (Maroc), Il retourne en France et obtient un doctorat en sciences économiques. Il part pour le Royaume-Uni, où il passe quelques années à Cambridge et à York et part vivre à Amsterdam où il enseigne l'économétrie puis les sciences de l'environnement à l'Université. Parallèlement, il se consacre à l'écriture.

Ses romans écrits en français connaissent un grand succès au Maroc pour sa façon de se moquer des blocages et aussi des pesanteurs de la société marocaine. Il le fait avec humour et sans discours politique trop explicite. "J’écris pour dénoncer des situations qui me choquent. Pour dénicher la bêtise sous toutes ses formes. La méchanceté, la cruauté, le fanatisme, la sottise me révulsent". Identité, tolérance, respect de l’individu : ce sont les trois valeurs qui l’intéressent parce que pour lui, « elles sont malmenées ou mal comprises dans nos pays du Maghreb et peut-être aussi ailleurs en Afrique et dans les pays arabe ». Poète, il a composé en néerlandais un recueil qu'il juge "trop intime" pour être traduit en français.

Parmi ses œuvres : - "Tu n'as rien compris à Hassan II", recueil de nouvelles paru en 2004, "Le Maboul" un autre recueil de nouvelles plutôt satiriques de la société marocaine, paru en 2000. - "Méfiez-vous des parachutistes", qui est une sorte de portrait comique brossé de la société marocaine, paru en 1999. - "De quel amour blessé" qui raconte l’histoire d’un amour impossible entre un maghrébin de Paris et la fille d’un juif. Cette œuvre a mérité Prix Méditerranée des Lycées, Prix Radio-Beur FM. (1998) - "Les Dents du topographe", c’est une chronique d’un jeune au Maroc. Un récit qui marque le refus de l’ordre établi et un sentiment de détachement pour sa patrie. Prix Découverte Albert-Camus, (1996). Fouad Laroui a remporté le prix Goncourt 2013 de la Nouvelle pour son livre "L'étrange affaire du pantalon de Dassoukine" et le prix Jean Giono 2014 pour son roman "Tribulations du dernier Sijlmassi".
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Source : www.dailymaroc.com
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Insatiable arpenteur de la planète, assoiffé de connaissances, dévoreur impénitent de toutes formes de textes, Fouad Laroui manifeste dans chacun de ses livres son émerveillement face à la beauté de la vie. Dans ce recueil de chroniques cursives, lapidaires et lumineuses, il vante l'intelligence intarissable des êtres humains et pourfend, dans un même mouvement, leur insondable stupidité. Un régal !

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Citations et extraits (320) Voir plus Ajouter une citation
- L'arabe aussi est une très belle langue, bien sûr, avec une longue histoire et un trésor d'oeuvres de grande volée, surtout en poésie. Mais l'esprit français... Voltaire! Diderot! Valéry! Finalement, je vous envie, Saïdi, Khatibi, Lahlou... Vous aurez le meilleur des deux mondes, vous qui serez de double culture.
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" Ko-a-la, lui dit-elle, ko-a-la, je n'ai pas l'impression que ce que je te raconte t'intéresse follement."
Khaoula, qui n'aimait pas qu'on écorchât son prénom, lui jeta un regard noir. Puis :
"Ali-za-bête, tu as raison.
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Il pointa un index accusateur sur l’enfant, qui se faisait tout petit
- Tu es l’avenir de l’humanité !
L’avenir de l’humanité, d’émotion, fit pipi dans ses braies.
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Je me présentai spontanément au commissariat de police. le lecteur averti mesurera par là l'ampleur de ma détresse.[...] - Qu'est-ce qui vous amène ? grogna t-il. On ne vous a pourtant pas convoqué. J'ai votre fiche. D'accord, vous lisez le Monde, mais ce n'est plus un délit depuis que Sa Majesté a décidé de démocratiser ce foutu pays."
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Tu apprends quoi, à l'école pour ce qui est de l'histoire des idées ? Ça commence au siècle de Périclès, il y a eu le miracle grec, Platon et Aristote, puis un millénaire d'abrutissement général, le Moyen Age, puis un miracle : la Renaissance, et on te parle de François 1er, l'ami des lettres et des arts, etc...
[...]
- Minute ! Que te disent les chaînes arabes ? Le fameux millénaire d'abrutissement général, ce n'était qu'en Europe ! A contrario, ce furent les Lumières de Bagdad à Cordoue ! La pensée philosophique, la science, les techniques, c'est là qu'elles se développèrent ! [...]
-On se dispute sur le point de savoir quelle est la plus ancienne université du monde. Bologne, créée en 1088 ? Paris au XIIe siècle ? Oxford ? Que te dit la télé marocaine ? Que l'Université de Fez fut fondée en l'an 859, et par une femme en plus ! Fatima el-Fihryya... [...]
- Tu vas au cours de sciences naturelles, on te dit que Harvey a découvert la circulation du sang au début du XVIIe siècle. Tu regardes un documentaire sur Al-Jazira et tu apprends que le Syrien Ibn el-Nâfis avait postulé, au XIIIe siècle, la circulation sanguine en se basant sur des dissections de coeur d'animaux. Tu te précipites sur Internet, la chose s'y étale, noir sur blanc, avec une superbe reproduction du manuscrit Ash-shâmil fi t-tibb d'Ibn Nâfis, qu'on peut consulter à Damas.
- Mais Harvey n'était pas français, non ? Ce n'est pas le roman national...
- Si, si, le roman national est maintenant, comment dire... enchâssé dans un roman européen.
- Tu retournes au lycée, on te parle de l'invention de l’anesthésie de Crawford Long, au XIXe siècle. Mais que t'apprend ce documentaire regardé sur Al-Jazira ? Zahawari et Ibn Zuhr, dans l'Espagne musulmane, ont procédés à des centaines d’opérations chirurgicales avec anesthésie six siècles avant Crawford Long !
....
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Il découpa avec application un petit morceau de son steak et le porta à ses lèvres, avec sa couche de moutarde, en faisant bien attention à ne rien laisser tomber. Dès qu’il eut refermé la bouche, ce fut comme si quelqu’un avait craqué une allumette sur sa langue, comme si des démons se battaient dessus à coups de lance-flammes. Son nez s’emplit d’un nuage acre et il sentit, d’un seul coup, des gouttes de sueur sur son front. Certes, il avait ressenti un tel incendie sur son palais en mangeant les brochettes avec Moktar, à Settat, le samedi précédent ; mais ce qui était nouveau, c’était cette colonne de feu, qui lui remontait par le nez. Ça, c’était français."
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Abraham est considéré comme le premier des musulmans.
Qu’est-ce qu’un croyant au sens du Coran ?
L’esprit des 114 sourates peut se résumer à ceci :
Il faut :
- Croire en un Dieu unique, sans égal, dont on ne peut rien imaginer, qu’on ne peut pas représenter, qui est pure transcendance.
- Se conduire en toutes choses avec pondération et humilité, faire le bien, rechercher la paix et la concorde.
Le reste n’est qu’accessoire. Ceux qui mesurent au millimètre la longueur du voile, ceux qui réclament quatre témoins avant de lapider, ceux qui s’imaginent pouvoir parler à Dieu, ceux qui tremblent d’horreur à l’idée de mêler la viande et le lait, ceux qui autrefois me privaient de viande le vendredi à l’internat du lycée de Casablanca (lycée pourtant laïque mais on y faisait maigre ce jour-là) sont obsédés par le futile et l’accessoire.
Contempler en silence les étoiles par temps clair vaut toutes les oraisons.
Lire un poème est une prière.
Le vrai croyant c’est celui dont on ne remarque pas qu’il est croyant.
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Voilà bien des choses qu'on ne nous apprend pas.
Par exemple on n'en parle pas en famille.
On appelle ça hchouma, la pudeur.
Nous ne sommes pas une civilisation du péché, nous laissons cela aux chrétiens, mais nous compensons par la pudeur, la honte, le refus de nommer.
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Tiens, je l'ai touché avec mes histoires d'enfance. La nostalgie, c'est quand même universel. (p.30)
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" Un jour, alors que je me promenais, un parachutiste s'abattit sur moi. Il ne s'excusa même pas... Ç'aurait pu tomber, c'est le cas de le dire, si n'importe qui. C'est ce qu'on appelle à proprement parler le hasard... Du moins c'est ce que je crus sur le moment... "
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