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Critiques de Nicolas Delesalle (321)
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Le goût du large

« Cargo de nuit » chantait, voilà quelques décennies, Axel Bauer : c’est un peu l’expérience vécue par Nicolas Delesalle, grand reporter à Télérama. Cargo de nuit, mais pas seulement, puisque le trajet effectué au milieu des containers va durer une dizaine de jours. Le temps pour le MSC Cordoba (porte-conteneurs allemand sous pavillon libérien, 1269 boîtes embarquées, dont les marins ne connaissent généralement pas le contenu), d’effectuer le trajet d’Anvers à Istanbul. Une croisière un peu particulière au cours de laquelle l’auteur va côtoyer l’équipage philippin, dont les membres vivent éloignés de leur famille la majeure partie de l’année, mais aussi Maité, seule autre voyageuse à bord.



Ces quelques jours au large vont être l’occasion pour l’auteur de se remémorer différentes histoires liés à ses déplacements précédents, généralement sur des zones de conflits. Comme si le fait de se retrouver sur l’eau, à l’écart de la terre ferme, offrait un recul suffisant pour mieux témoigner de la réalité de notre monde actuel.



Ces histoires mêlent les propres souvenirs de Nicolas Delesalle, avec ceux d’autres personnes rencontrées, comme par exemple une responsable des Nations-Unies en Côte d’Ivoire. Un regard lucide, sans concession, sur le monde d'aujourd'hui, émanant d’un homme qui, du fait de son métier, doit faire face à l’injustice, à la cruauté de la guerre, à la misère humaine.



Les passages très émouvants alternent avec d’autres plus légers, teintés d’humour. Certains récits sont poignants, très durs parfois (particulièrement ceux ayant pour cadre l’Afrique). J’ai terminé il y peu « Gringoland », un roman de Julien Blanc-Gras, dans lequel je trouvais que le personnage principal, absolument antipathique, portait un regard froid, plein de mépris, sur le monde auquel il souhaitait aller se confronter. Rien de cela dans ce document de Nicolas Delesalle, bien au contraire : celui-ci offre, à travers toutes ces rencontres, un récit profondément humain, plein d’émotion. Il y a toujours une flamme, un espoir, une étincelle de vie, chez toutes les personnes rencontrées, en dépit de leurs situations parfois dramatiques.

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Le goût du large

Je m'attendais à un livre racontant un type de voyage que je rêve de faire depuis longtemps. Tout larguer pendant six mois et partir sur un cargo faire le tour du monde et visiter des villes portuaires toutes plus exotiques les unes que les autres. Ce n'est malheureusement pas ce dont il s'agit. L'auteur est plutôt monté à bord d'un cargo voyageant entre la Belgique et la Turquie pendant un total de neuf jours, sans même faire d'arrêts le long de la Méditerranée. Déception, donc.



Déception vite ravalée lorsque j'ai compris qu'on allait quand même me bombarder de toutes sortes de souvenirs de voyages. Souvenirs fugaces, mais ô combien puissants ! Le principe du livre est le suivant. Au fur et à la mesure que son voyage à bord du cargo avance, l'auteur, un journaliste ayant beaucoup voyagé, ouvre les tiroirs de sa mémoire comme si c'étaient des conteneurs pour nous présenter ses souvenirs de voyages. Des souvenirs tant heureux que tragiques.



J'ai particulièrement aimé ses souvenirs d'Afrique, pour laquelle Delesalle semble porter une affection particulière. J'ai eu l'impression de m'y retrouver avec lui, car mes propres souvenirs se juxtaposaient aux siens.



Nicolas Delesalle ne nous parle donc pas de voyages à la Club Med, mais de voyages de journalisme, souvent dans des pays en guerre. La vision du monde de l'auteur en est par le fait même fort intéressante, et sa plume est très imagée.



J'ai donc passé de très beaux moments en sa compagnie que j'espère voir renouvelés dans le futur.



Une chose est certaine, c'est que le virus du voyage ne m'a pas laissée en paix bien longtemps !
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Le goût du large

Nicolas Delesalle aura-t-il donné à ses lecteurs le goût du voyage en cargo ? Je l’ignore. En tout cas, il m’aura au moins appris que cette forme de croisière inhabituelle existe, certains cargos disposant d’une ou de plusieurs cabines passagers. Le journaliste-écrivain embarque donc en juillet 2015 sur le MSC Cordoba, énorme porte-conteneurs (275 mètres de long) partant d’Anvers pour se rendre à Istanbul.

Le périple est l’occasion pour ce grand reporter (de Télérama) d’appuyer sur la touche pause : « Pendant neuf jours, j’allais devenir un milliardaire du temps, plonger les mains dans des coffres bourrés de secondes, me parer de bijoux ciselés dans des minutes pures, vierges de tout objectif, de toute attente, de toute angoisse. J’allais me gaver d’heures vides, creuses, la grande bouffe, la vacance, entre ciel et mer. ».

Le temps libéré et l’isolement (pas de téléphone portable ni d’internet) lui permettent d’ouvrir quelques conteneurs personnels (pas ceux du bateau) et de nous emmener ainsi aux quatre coins du monde, au gré de ses souvenirs de moments forts ou de rencontres. Images ou scènes saisissantes se succèdent d’un chapitre à l’autre, qui sont autant de choses vues ou vécues à l’occasion de ses reportages et restées enregistrées en lui.

L’auteur nous raconte aussi les différentes étapes de son voyage proprement dit, tout en nous parlant du capitaine du cargo et des membres de l’équipage philippin avec lesquels il a lié connaissance.



Partage vivant et intéressant, témoignage sensible et engagé des expériences vécues par l’auteur, parfois « épuisé par le malheur des autres », « Le goût du large » ne manque pas d’offrir au lecteur de nombreuses occasions de questionner ce qui se passe dans le monde.
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Le goût du large

La couverture se referme. Le voyage est fini. Et quel voyage !



Aux côtés de l’auteur c’est à bord du MSC Cordoba, porte-conteneurs, que le lecteur plonge dans les souvenirs de ce journaliste de terrain : de l’Afrique à la Russie, de l’Afghanistan à la Syrie. Témoin d’événements tragiques de la folle violence humaine, Nicolas Delesalle trouve toutefois la force de nous raconter avec un brin d’espoir ces reportages.



L’isolement au coeur du bateau et sur ces mers aux vastes étendues donnent à l’auteur tout le temps et la sérénité pour revenir sur son parcours de reporter de guerre. À chaque fois il y a une femme, un homme ou un enfant pour redonner de l’humanité au récit. La plume de l’auteur nous fait voguer à ses côtés. À travers ce récit l’auteur nous fait partager ce qui constitue son métier, de belles rencontres dans de terribles circonstances. Il partage avec nous cette nécessité de rester en retrait et de n’être qu’un observateur, parfois à l’opposer de ses convictions.



C’est un roman qui appelle à la réflexion, qui se veut percutant d’espoir. Il donne envie de se poser un instant pour regarder derrière soit et faire un peu le point sur les belles choses.



Ce livre est une Ode à l’envie de vivre et de partager cette envie. Et puis il y a le voyage sur mer à bord du porte-conteneur où l’auteur nous fait rencontrer ces marins de l’extrême. Il y a ce voyage dans les souvenirs, dans la détresse et toujours avec beaucoup de sensibilité.



Le style



Le style est séduisant, on prend rapidement le rythme de l’auteur et il devient alors difficile de lâcher le livre. L’auteur allie l’humour à l’espoir tout en décrivant des situations critiques. Les mots percutent le lecteur comme les clichés photos le fond. Une belle composition pour attirer notre attention sur le monde qui nous entoure et son évolution.



Mon petit point positif :



Un regard sur une vie de reportage plein d’humanité et d’espoir. Une belle évasion, un livre qui fait du bien.
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Le goût du large

Un témoignage intéressant de bout en bout, d'Anvers à Istanbul, au fil des pensées et des souvenirs de Nicolas Delesalle.

Le voyage sur un cargo marchand est ici propice à l'introspection et à la remémoration d'épisodes vécus par l'auteur, journaliste reporter aux quatre coins du globe.

Le récit alterne considérations personnelles et souvenirs, le fil conducteur étant le voyage, la mer, la vie à bord...

Les multiples histoires racontées par Nicolas Delesalle font sens et interrogent sur le monde et notre part d'humanité. Elles nous entraînent d'Indonésie en Afghanistan, de Côte d'ivoire en Syrie, et sont toutes pertinentes.

C'est une belle découverte pour moi que ce livre...
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Le goût du large

Le temps et la mémoire qui en grappille les traces étaient le coeur de "Un parfum d'herbe coupée" de Nicolas Delesalle. Ils restent en filigrane de son deuxième roman, qui, en amplifiant le point de vue, nous donne justement ce "goût du large", inscrit aussi bien dans l'espace géographique que dans l'ouverture vers l'Autre et vers les autres.



Neuf jours sur le MSC Cordoba, un cargo qui joint Anvers à Istanbul. Neuf jours de temps hors du temps et d'horizon dégagé que viennent habiter les réminiscences de rencontres, de lieux, de situations improbables vécues lors des reportages. Comme la projection sur grand écran d'une trajectoire jalonnée de ces souvenirs que l'auteur partage avec nous.



De même que les conteneurs transportés forment une sorte de tétris sur le pont du cargo, la narration ajuste les unes aux autres, les images, les pensées, les rêveries, dans une construction qui emboîte le passé au présent et par la magie d'une écriture qui sait épouser les multiples facettes de la réalité pour nous les donner à voir, de la farce au drame, du sordide au sublime et du banal à l'extraordinaire. Cette écriture malicieuse, affûtée et sensible met le monde à notre portée et nous le fait ressentir au plus proche.



Gaza, Tchétchénie, Kaboul, Afrique, Egypte... De cette géographie de la guerre, Nicolas Delesalle extrait la clarté et la chaleur de rencontres rayonnantes d'humanité préservée. Ce-faisant, il se place et nous place dans le ventre du monde, seuls mais avec tous les autres pour compagnons, "solidaires du genre humain" en quelque sorte.



"Le goût du large" élève le regard sans le détacher de la réalité. Il l'élève et le fait grandir. Un regard qui apprend à comprendre, à accueillir. Un regard qui embrasse.



Est-il besoin de souligner à quel point j'ai aimé ce deuxième roman de Nicolas Delesalle ?
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Le goût du large

Après son roman captivant et envoûtant en Patagonie, Mille Soleils,Nicolas Delesalle nous emmène découvrir son « Goût du large ». Il revient à sa passion d’origine, le journalisme et nous fait partager quelques moments de ses reportages à travers les conflits régionaux. Alors qu’il a décidé de tout quitter pour dix jours à bord d’un cargo de porte-conteneurs qui relie la Belgique à la Turquie, en partant d’Anvers jusqu’à Istanbul avec un équipage essentiellement philippin. Cette solitude le contraint à prendre la plume et à nous livrer de belles anecdotes capturées de ses reportages. En effet, cette parenthèse qui l’éloigne de son rythme effréné habituel de travail nous réserve de belles histoires même au plus près de péripéties dangereuses, que ce soit en Afghanistan, au Mali ou encore sa rencontre avec le peuple des Pygmées !
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Le goût du large

J’avais envie de prendre l’air, de prendre le large en ce début d’année 2016. J’ai été la plus comblée lorsque j’ai pu voir le dernier livre de Nicolas Delesalle, auteur découvert grâce à Babelio et aux éditions Préludes l’année dernière. Un parfum d’herbe coupée était déjà un texte magnifique et je suis heureuse de retrouver la plume de cet écrivain pour laquelle j’ai un véritable coup de cœur. Vous ne serez donc pas déçu avec ce nouvel opus. A l’occasion d’un voyage sur un paquebot, l’auteur nous livre des pépites de ses expériences autour du monde en tant que grand reporter. Ce livre est à nouveau plein d’humanité. Il aborde des questions épineuses de géopolitique, nous livrant certains de ses souvenirs à nous fendre le cœur. Heureusement pour contrebalancer toutes ces émotions, il nous fait part également de petites anecdotes qui vous mettront le sourire aux lèvres. En ces temps troublés, ce livre me parait être un indispensable à lire au plus vite puisqu’il nous montre que malgré les tragédies et les difficultés, il y a toujours de magnifiques rencontres à faire et des moments à partager. Alors sans plus attendre, embarquer avec Nicolas Delesalle, il vous emmène faire un petit tour du monde.
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Le goût du large

Je suis tout de suite monté sur le cargo avec le narrateur. Ce roman se compose de plusieurs récits, le passé se mêle au présent. Au fil de l’eau le narrateur déroule sa mémoire. Voilà deux thèmes qui me sont chers l’eau et la mémoire.



Ce voyage en cargo avec tous ces containers mystérieux peuvent être vus comme une métaphore de l’esprit. C’est comme si le narrateur ouvrait des boîtes de souvenirs rangés dans sa mémoire. C’est comme s’il avait besoin d’ouvrir quelques boîtes à souvenirs pour mieux en engranger d’autres. Ce sentiment m’est venu en cours de lecture et j’en ai eu confirmation vers la fin de son voyage… j’étais contente d’avoir saisi cette idée.



On pourrait presque lire les histoires séparément. Je dis presque car il y a des liens qui se tissent entre ces contrées plus ou moins lointaines, ce qu’il y a vécu (dans l’espace et le temps) et ce voyage qu’il est en train de faire. Une image en appelle une autre. Les évènements de la vie sur le bateau sont des déclencheurs qui ouvrent les tiroirs émotionnels. C’est comme si le narrateur avait un trop plein d’images et d’émotions qu’il a besoin d’extérioriser. Son métier de reporter l’a mené sur divers lieux de la planète ou la paix et la tranquillité n’existe pas.



De magnifiques portraits de parfaits inconnus qui ont croisé sa route et qui l'on accompagné pendant ce voyage en cargo. Plus qu'une succession de rencontres, ce roman est pour le narrateur (auteur) comme un besoin impérieux de mettre en lumière ses êtres dont personne ne parle une fois le reportage terminé. Peut-être sont-ils morts d'ailleurs !



Ce roman fait appel à nos sens à travers ceux du narrateur. Les souvenirs sont aussi composés d’odeurs agréables ou nauséabondes, de goût (tiens on retrouve le titre), on en prend plein les mirettes (avec une aventure faite d’obscurité et une de cécité), le touché est moins évident à mettre en relief… quand à l’ouïe, on en prend plein les oreilles, que ce soit des cris, des explosions ou des rires… mais c’est la play list musicale que je veux retenir. En effet le narrateur se crée une bulle avec ses écouteurs et les chansons qu’il écoute, des chansons à texte et des chansons qui entrent en résonance avec ses souvenir. J’en ai écouté certaines que je ne connaissais pas. Dommage je n’ai pas pensé à les noter…



J'ai noté une récurrence dans presque tous les récits sont liés à des véhicules et surtout des 4x4, il y a aussi une prédominance de Toyota... quelle conclusion tirer de cette remarque ? C'est devenu un véhicule emblématique des pays aux nombreuses pistes ?



Les sujets sont assez lourds, cependant parfois les rires viennent ponctuer les récits… parfois doux et parfois pour ne pas pleurer.



Un roman très riche en sujets de réflexion mais qu’on peut simplement lire comme un carnet de voyage physique et intérieur.
Lien : http://ramettes.canalblog.co..
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Le goût du large

Une ode au voyage, une ode à l’histoire contemporaine, une ode aux souvenirs.

Après son très enthousiasmant premier roman « Un Parfum d’Herbe Coupée », éloge à son enfance, Nicolas Delesalle revient, avec « Le Goût du Large », à son thème de prédilection : Ses souvenirs.

Dix jours hors du temps, dix jours en mer à bord du cargo MSC Cordoba, pour que « les souvenirs crèvent l’oubli comme une armada de navires fantômes perçant la brume dans une mer blanche ».

De Tallin à Kaboul, de Pokola à une grotte près de Millau, d’Abidjan à Tombouctou, de Tunis à Kobané, Nicolas Delesalle nous plonge dans son métier de reporter. Les rencontres improbables avec un riche mégalomane Russe ou un réfugié Syrien, l’enfer de la guerre, la douleur des génocides contrastent avec la relative tranquillité du voyage en mer.

La subtilité et la limpidité de l’écriture nous font ressentir profondément tous ces instantanés de vie, beaux, amusants, cruels…

Un deuxième roman touchant. Une petite pépite, tout comme le premier.

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Le goût du large

J'ai commencé ce roman par défaut, parce qu'il me restait une heure de voyage et que j’avais ma liseuse. Je ne me rappelle plus pourquoi je l'ai acheté. Mais il faut croire que j'ai été bien inspirée dans les deux cas !



Dans ce roman autobiographique, un voyage en cargo de neuf jours, d'Anvers à Istanbul, est l'occasion pour l'auteur de se remémorer les rencontres et expériences qu'il a vécues durant sa vie de reporter. Libye, Niger, Russie, Syrie et même 48h dans une grotte : des souvenirs et impressions pris au vol qu'il partage avec le lecteur.

L'actualité mondiale des années 2010 côtoie les instants de vie et les péripéties du journaliste : se perdre, risquer sa vie, discuter avec des autochtones ou des collègues, les relations avec les fixeurs, les chauffeurs... Et, dans plusieurs chapitres, l'émotion. On est tous touchés par des choses différentes et pour ma part ce sont les réfugiés qui ont eu mes larmes...



J'ai beaucoup aimé cet enchaînement de petites histoires. Pourtant en temps normal je n'aime pas lire en rapport avec l'actualité (par exemple je n'ai rien lu sur Bataclan), mais là, le point de vue du journaliste ajoute une note touchante et passionnante. Un livre surprise que je suis ravie d'avoir ouvert !

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Le goût du large



Le goût du large, un titre simple et beau. Une invitation au voyage, mais aussi, comme tout voyage qui se respecte, une invitation à l’introspection. Nicolas Delesalle, grand reporter à Télérama et déjà auteur du très beau parfum d’herbe coupée qu’on avait adoré l’an passé,, va passer neuf jours dans les entrailles d’un cargo, d’Anvers à Istanbul, neuf jours où le temps s’arrête, neuf jours à buller, neuf jours à penser.



Rencontre et échange avec l’équipage et souvenirs de grand-reporter. En attendant d’apercevoir le rayon vert au coucher de soleil, longeant le Golf de Gascogne, Nicolas Delesalle se souvient d’un match de foot au pôle Nord et d’un constat nostalgique : il y a beaucoup de jolies filles en Russie.



Au large du Portugal, c’est une douce rencontre, au cœur de l’Afghanistan, avec des étudiants Hazaras qui revient à sa mémoire.



L’ombre du rocher de Gibraltar plane sur la petite vie précaire d’Asma et Asmara.



Plus loin, un petit enfant Pygmée pleure son chien mort. Au long des côtes algériennes, au large de la Sicile, Nicolas Delesalle se souvient de Riad le James Bond tunisien et dans la mer de Marmara la douloureuse et merveilleuse Odyssée de Sari le réfugié Syrien nous met les larmes aux yeux.



En peu de mots, très rapidement nous sommes au large. Au large, quel joli mot, remercions l’auteur de ce beau livre, grave, drôle et poétique, il nous emporte si loin de nos vies parfois si étroites.



Alors, ca vous a plu cette petite virée au large pour ce milieu de semaine?
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le goût du large

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Le goût du large

Un livre qui nous invite au voyage. Journaliste, Nicolas Delesalle est parti pendant dix jours à bord d'un cargo porte-containers, le MSC Cordoba, pour faire un reportage sur ce nouveau type de voyages.

Son livre, est non seulement le carnet de bord de ses dix jours en mer depuis Anvers jusqu'à Istanbul mais également ses souvenirs de reportages. Des souvenirs douloureux, heureux, amusants ou tristes, des rencontres avec des hommes, des femmes ou des enfants.

Le voyage en cargo est passionnant, avec son équipage philippins, Angelo le capitaine, Ruben son second, Neil le timonier, Glenn, Ramis, le stewart, Joseph et sans oublier Maïté, l'autre voyageuse passagère. D'Anvers au Golfe de Gascogne en passant par Gibraltar, puis les côtes tunisiennes, les îles du Péloponèse pour arriver à Istambul.

Ses souvenirs de reportages nous entraînent en Israël, à Gaza, en Indonésie, en Estonie, dans partie d'échecs en Russie, à Mourmansk, à Kaboul en Afganistan mais Nicolas nous fait aussi découvrir "une fragile zone de paix" dans la région de Bamiyan dont les habitants sont les Hazaras. Au Niger, il outrepassera son rôle de journaliste pour tenter de sauver deux jumeaux, à Dakar il rencontrera des enfants des rues, il sera témoin de la déforestation au Congo, puis ce voyage aura pour destinations la Côte d'Ivoire, l'Egypte, la Tunisie, la Libye, la Syrie, la Grèce et même une expérience un peu particulière en France...

Quel beau voyage ! Entre anecdotes et témoignages, il mêle à la fois l'humour et les émotions mais surtout des rencontres humaines marquantes.

Un livre coup cœur !
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Le goût du large

le style est très agréable mais toutes ces guerres,

tortures, enfants massacrés, risquent d'amener la

déprime
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Le goût du large

Si vous avez envie de prendre la mer, de sentir les embruns sans forcément souffrir du mal de mer, de changer d’air sans quitter votre petit coin, ce livre est pour vous. Mais il emmène bien ailleurs que sur la mer. Ce sont des chroniques que l’auteur ouvre une à une comme il chercherait parmi le contenu des containers empilés sur le cargo qui le transporte des Flandres à Istanbul.



Au début du voyage, il se contente de regarder les docks, la côte, le vieil homme assis seul sur le rivage, mais très vite, plus de trace de terres nulle part, il peut laisser libre court à ses souvenirs de reportages, à Mourmansk, au cœur de l’Afghanistan, dans un petit village du Niger, dans une grotte du Causse noir, sur la place Tahrir du Caire… Et par la magie du conteur, on quitte un temps le navire sans s’en détacher vraiment, car lui seul peut faire affluer et mettre en mots, des mots qui coulent et bercent, des mots qui réveillent ou apaisent, les mots des histoires marquées du sceau de la sincérité, donnant à voir une image du monde pas dépourvue de tendresse, même dans les endroits les plus difficiles.

Je ne connaissais pas le premier livre de Nicolas Delesalle, Un parfum d’herbe coupé, j’ai découvert avec grand plaisir un ton, une voix, une écriture, et je le remercie pour ce voyage !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Le goût du large

très décevant quand on s'attend à un récit de voyage, à une aventure d'hommes en mer sur un porte container. Cela devient vite les souvenirs égrainés d'un journaliste un peu prétentieux, qui parle de la guerre, de ses horreurs et des personnages humains qu'il a croisés... un style très imagé, fluide et agréable, sûrement très travaillé en corrections. Un journaliste n'est pas forcément un bon auteur de récit, un romancier réussi. J'aurais aimé jeter le livre à la mer, peut être l'aurait elle recraché?
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Le goût du large

L'auteur a embarqué comme passager sur un cargo et plus précisément un porte-conteneurs le MSC Cordoba durant neuf jours. Un cargo avec son équipage où chacun à un rôle, des tâches à accomplir. Un départ d'Anvers avec comme destination Istanbul. « le Cordoba, c'est 275 mètres de long et ses 60 000 tonnes se sont glissées avec grâce dans une écluse à leur mesure. C'était la dernière étape avant l'océan, le silence et le vent. Plus de téléphone portable, plus d'Internet, plus de réseaux sociaux, plus de femme, plus d'enfant, plus de parent, plus de famille, plus d'ami, plus rien que l'horizon infini, le bourdonnement du moteur, la houle, les odeurs de graisse, de fioul et l'ennui. »



Un voyage où il se retrouve seul avec lui-même et la route maritime, les conteneurs font jaillir des souvenirs. Reporter, Nicolas Delesalle a parcouru le monde et couvert des conflits. L'Ukraine, la Syrie, l'Afghanistan, le Caire, le Sénégal et d'autres pays encore avec chacun son conflit mais aussi des rencontres et des surprises. Ce voyage sur le cargo lui permet de replonger dans ce qu'il a vécu et vu et de le raconter avec du recul. Au fil des jours, les membres de l'équipage discutent avec lui et racontent un de peu de leur vie, de ces cargos qui les éloignent des leurs.

C'est criant de sincérité et d'humanité. On est à ses cotés à terre ou en mer, et on «vit» chaque situation : grave ou plus légère. Sans pathos avec souvent une pointe d'humour, il y ajoute ses propres réflexions.



Par la magie de la lecture, j'ai embarqué sur ce porte-conteneurs et j'ai rencontré des personnes plus que touchantes là où l'on ne s'y attend pas forcément.

Un livre passionnant et riche qui nous offre un autre regard sur le monde. Une lecture forte et marquante, j'ai frôlé le coup de coeur.
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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Le goût du large

Chaque années 3000 ou 4000 originaux s'embarquent sur un porte-containers pour voyager.

Parmi ceux-ci, le journaliste de Télérama : Nicolas Delesalle.

Son voyage est l'occasion de revenir sur certains de ses grands reportages à travers le monde, Russie, Afrique, Moyen-Orient...

L'originalité du récit est double. Tout d'abord, une habile imbrication de voyages qui se répondent mutuellement.

Seconde particularité, l'auteur ne raconte pas vraiment ses reportages, qui ont déjà fait l'objet d'articles, mais l'ambiance et les aventures liées à la préparation de ces derniers.

Le style est agréable et empreint d'un humour qui désamorce certaines descriptions d'un monde parfois atroce.

Un récit, des récits de voyages qui transportent loin et qui donnent envie de pendre le large.
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Le goût du large

Une histoire intéressante par le fait que l'auteur, journaliste, nous livre son vécu de voyageur à bord d'un cargo.

On y rencontre avec lui différentes personnes avec leur parcours de vie, leurs contraintes et leurs espoirs, la vie de marin, et leur rapport à l'océan et à la nature.

Ce voyage au coeur de l'océan, permet également de faire un retour sur soi, de revenir aux sources, de se détacher des nouvelles technologies et de réapproprier le temps.

Une belle découverte au coeur de l'océan et du monde de la navire marchande.
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