AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Nicolas Idier (14)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Nouvelle jeunesse

Merci à Babelio et à Gallimard pour m’avoir permis de découvrir le roman "Nouvelle Jeunesse" de Nicolas Idier.

De larges passages de ce roman m'ont rajeuni : en lisant ce roman, j'entendais Frédéric Mitterrand dans son émission culte " Etoile et toile" pour évoquer ce destin brisé du grand poète rock anglais et chinois de début du siècle qui était le meilleur des meilleurs : charismatique, sensible, cultivé, beau, riche, célèbre, incorruptible...., même si la biographie est une fiction…

Une très bonne idée de l’auteur a été de retracer l'émergence du rock en Chine depuis la révolution culturelle. Cependant, les repères sont si imbriqués qu’ils ne m'ont pas permis de transformer ce roman en une première pierre d'une anthologie de rock chinois. Le roman indique des noms et des groupes. Poussé par la curiosité de discerner la fiction de la réalité, je me suis laissé aller écouter du rock chinois sur Youtube (reportages et chanteurs) et cela m'a bien plu.

Une autre bonne idée du roman a été d’étoffer le récit avec un personnage secondaire, un sosie de Mao antipathique, (un Mao sympathique eut été le top, aussi). Malheureusement, ce sosie n'a pas d'échanges avec le héros du livre. Il aurait pu apporter de la contradiction ou insuffler un peu de légèreté à la lecture.

L'auteur veut communiquer son enthousiasme pour le rock chinois (et je le comprends), mais avec le personnage principal doté de trop nombreuses qualités, démontre que les rois du Rock doivent avoir du sang anglo-saxon. Il aurait pu écrire la vie romancée de Dou Wei, le personnage principal, aurait été exclusivement chinois.

L'enthousiasme pour la musique et poésie chinoises de Nicolas Idier est bien perçu. En revanche, le récit de la vie extraordinaire du poète rock m'a pesé, car trop peu crédible et trop contradictoire.

Commenter  J’apprécie          520
Nouvelle jeunesse

1986, Lucy débarque à Londres chez son père, Rick Springer, rocker réputé, avec Feng Lei, son petit garçon, dont le père est Feng Yaping. Celui-ci l'a pressée de quitter la Chine car poète dissident il craint, à juste titre, l'emprisonnement. Après de brillantes études en Angleterre, Lei s'envole pour Pékin où il côtoie les jeunes rockers et les poètes, milieu dans lequel il a toujours évolué avec son grand-père ; avec lui il a connu les plus grands en Angleterre et aux États-Unis. Très vite, Feng Lei se révèle un grand poète, maître de sagesse pour la toute nouvelle génération matérialiste de Chine. Son premier recueil de poèmes Impossibilité de rien, se retrouve sur le Net en édition pirate presque immédiatement après sa sortie en librairie.

Nicolas Idier émaille son roman de plusieurs poèmes extraits de l'Anthologie de la poésie chinoise publiée sous la direction de Rémi Mathieu, Éditions Gallimard « Bibliothèque de la Pléiade », 2015.

Nouvelle jeunesse raconte la vie trépidante de la jeunesse chinoise actuelle mais aussi de leurs parentèles qui ont connu l'ère maoïste. Avec l'écriture de Nouvelle jeunesse, c'est une remarquable analyse de société que réalise Nicolas Idier.



Je remercie les éditions Gallimard pour l'envoi de Nouvelle jeunesse et sa lecture en avant-première ainsi que Babelio pour cette Masse critique privilégiée.
Commenter  J’apprécie          340
Nouvelle jeunesse

Nouvelle jeunesse : la Chine d'après-Mao. Cette jeunesse est représentée entre autres par Feng Lei, le fils de Feng Yaping, un révolutionnaire chinois et d'une anglaise, Lucy, venue en Chine pour ses études. Mais aussi par Zhang Xiapo, un garçon né pile au moment de la mort de Mao et en étant son exact sosie. C'est cet antagonisme, maoïsme et "nouvelke jeunesse" que raconte Nicolas Idier à travers la poésie, la musique et les drogues... Dès les premières pages du prologue, le destin de Feng Lei est scellé. L'occasion de revenir sur sa vie mouvementée ainsi que sur celles des différentes personnes ayant croisées sa route.

Un roman qui entraîne son lecteur dans un drôle de rythme, les destins des uns et autres s'entremêlent, anciennes et nouvelles pensées s'opposent, l'Histoire suit son cours meme s'il n'y pas de véritable chronologie. Le style poétique de l'auteur dans ses phrases ou en citant quelques grands poètes est très agréable.

Je remercie Babelio et Gallimard pour la découverte de cette Chine du XXIe siècle.
Commenter  J’apprécie          250
Nouvelle jeunesse

Feng Lei roule à toute vitesse sur une ligne droite infinie, de l'autoroute de Tongzhou à Pékin. Sa moto croise le taxi clandestin de Zhang Xiaopo sosie de Mao Zedong.

Et toute une vie revient à la mémoire de Feng Lei.

Allers-retours - entre une mère anglaise et un père chinois grand poète.

- entre une enfance en Chine , une adolescence en Angleterre, élevé par un grand-père qui lui fait découvrir le rock and roll.

- entre sa vie et celle du sosie de Mao ancien élève de sa classe qui rencontrera malheureusement sa route.

- entre la poésie de son père emprisonné pour ses idées et la sienne, lui, à l'intelligence hors du commun, qui devient un maître de sagesse pour toute la nouvelle génération en Chine.



Les descriptions du début m'ont rappelé L'étreinte du poisson de Jim Crace et ce n'est pas vraiment ma tasse de thé.

Je n'ai pas trouvé cette lecture agréable avec ses va-et-vient constants et ses répétitions. J'ai essayé d'aller jusqu'à la fin du livre, mais j'ai abandonné à la page 220 car je n'y trouvais aucun plaisir , ni dans la forme ni dans le fond.

Je remercie Babélio et les Editions Gallimard, mais désolée, je dois avoir passé l'âge d'une nouvelle jeunesse.
Commenter  J’apprécie          110
Dans la tanière du tigre

Une rencontre avec Delhi !

Dans la tanière du tigre est un récit des plus passionnants. Nous y suivons Nicolas Idier fraîchement arrivé à Delhi après de longues années passées à Pékin. Lui qui voue un amour sans borne à la Chine, se trouve arraché à un monde auquel il est accoutumé pour se plonger dans le tourbillon qu'est l'Inde. Un tourbillon qu'il est difficile d'appréhender et de comprendre.



Sa découverte de l'Inde va se faire doucement au gré de rencontres, de balades. Il rencontre notamment Arundhati Roy qui va lui faire découvrir son pays, son peuple. Le déracinement avec Pékin est dur, la Chine n'est jamais bien loin dans l'esprit et le cœur de l'auteur mais il s'accroche à cette envie de découvrir l'autre, de partir, voir l'ailleurs.



L'auteur nous offre une balade en Inde, où l'apprivoisement n'est pas simple, parfois rude. Il nous régale de nombreuses anecdotes, de références à des textes classiques, des auteurs. On découvre aussi l'ambiance qui régnait en Inde quand il est arrivé, peu de temps après l'élection de Modi.
Commenter  J’apprécie          70
Nouvelle jeunesse

Double immersion pour moi, même triple :

dans le monde du rock (désolée Lord Rick Stiger, mais j'ai toujours navigué dans d'autres galaxies musicales que la vôtre),

dans la monde de la poésie (euh...je me traîne des bottes indécrottables d'adepte de la prose !)

et en Chine (concernant la Chine j'erre entre souvenirs de Mao et de son petit livre rouge et celle d'aujourd'hui avec ses gratte-ciels qui visent la stratosphère et l'Art Contemporain globalisé)

Vraiment, cette lecture était, pour moi, une vraie prise de risque.



Nicolas Idier est un passionné de rock, de poésie et la Chine le fascine. Son enthousiasme (pour ne pas dire sa passion) est communicatif.

Dans cette lecture j'y ai trouvé un souffle et un rythme ...comme ceux qui nous font battre le coeur plus vite comme à l'écoute d'un concert ou à celle d'une lecture.

Le titre interpelle "Nouvelle Jeunesse ".

Pléonasme. Pas que ! A chaque génération tout se défait, tout se rebelle et tout se recompose. Nouvelle jeunesse parce que celle d'aujourd'hui ré-invente SON monde, rejette celui de ses parents. L'art, et surtout la musique en sont les premier vecteurs. du passé ils font table rase. Chaque génération. Il faudra que les années passent pour que ces "nouveaux" jeunes portent un regard lucide sur ce qu'ont vécu leurs parents. Comme ils sont sévères ces jeunes d'aujourd'hui par rapport à leurs parents qui ont eu vingt ans dans les années 80, ont connus Tian'anmen. Ces jeunes qui n'ont connus que le confort d'une Chine en expansion, en devenir, bientôt plus riche que l'Occident ? Et c'est bien une des réflexion qui sous-tend ce livre. Non ces jeunes chinois ne comprennent pas ce qui s'est passé vingt ans plus tôt et pourquoi de grands poètes se sont tus. Comme en occident nous n'avons pas compris comment la shoah a pu être menée dans qu'aucune voix ne s'élève.

Tout commence avec la mort. Feng Lei, poète de l'underground et de la scène internationale va se tuer au sommet de son art, à l'accomplissement de ses amours, en partant pour les étoiles sur sa moto qui enfile les périphériques de Pékin. Rencontre fracassante avec un de ces taxis noirs qui maraudent. Au volant de ce taxi, le chauffeur, Xiaopo, est celui avec lequel il s'est bagarré quand Feng Lei était à l'école.

Après ce prologue fulgurant, l'auteur compose son récit en deux parties.

Dans la première partie, l'enfance et sa route vers la célébrité. Feng Lei est très richement doté : fils et petit fils de poètes chinois renommés, sa mère est la fille d'une star du rock anglais devenu Lord. Quand elle quittera la Chine, son époux étant emprisonné, elle reviendra à Londres. le grand père donnera à Feng Lei une éducation princière : par sa culture, par le contact avec tous les meilleurs artistes de la musique actuelle, par des voyages dans toutes les villes prestigieuses. Quand Feng Lei reviendra à Pékin, il se fera vite repérer et apprécier. de là une carrière fulgurante qui atteint les sommets du star-système intellectuello-artistique avec tout ce que cela implique en clinquant financier. C'est un monde dans le monde.

La seconde partie sera plus consacrée au cheminement vers sa mort de Feng Lei . Un retour vers le père et tous ses amis qui meurent comme si...

Une superbe fin avec un concert lecture que l'on sait être le dernier.



L'écriture de Nicolas Idier est porté par sa passion. J'ai suivi son conseil : j'ai lu son livre en écoutant tous ces fabuleux artistes chinois.

Tous les personnages secondaires sont attachants, même si décrits presque succinctement. Sam, son amour, Rod Stiger, son grand-père, et son autre grand-père génie de la poèsie, mais brisé par la prison (et plus encore de les avoir abandonnés son fils et sa femme) et tant d'autres. Mais celui qui hante le récit c'est Xiaopo, ange exterminateur en devenir.

Tous le récit est habité, menacé par Xiaopo et son taxi noir. Une belle réflexion sur la destinée. Autant Feng Lei a une vie toute orientée vers la lumière autant celle de Xiaopo est engluée. Son seul atout est sa ressemblance avec Mao. Pas de grand-père fin lettré pour le conseiller, pas d'amoureuse pour lui murmurer "Ne t 'en fais pas. Prends ce que le monde t'offre et sers t'en pour avancer dans ton art", juste une ressemblance physique qu'il cultivera jusqu'à s'y perdre. S'"il y a un grand portrait aux couleurs défraîchies de Mao Zédong accoché au fin fond de l'inconscient de tous les habitants de Chine.", celui qui décore l'appartement de Feng Lei est un Andy Warhol.

Nicolas Idier nous offre une formidable plongée dans le monde artistique chinois d'aujourd'hui et d'hier. Que de références et, que de belles découvertes. Et quel enthousiasme. Impossible d'y résister.

Une belle représentation du charisme de certains artistes, véritables galaxies à eux seuls qui nous fascinent et nous enchantent et nous laissent si démunis et si riches quand ils disparaissent. Feng Lei est un Achille de l'art.

Belle lecture grâce à Babelio et Gallimard et découverte d'un écrivain contemporain des plus prometteurs.

Commenter  J’apprécie          72
La musique des pierres

Roman passionnant et très agréable à lire.

Le narrateur est pressenti par un grand collectionneur en vue d'écrire un livre sur l'artiste chinois Liu Dan. Or Liu Dan, considéré comme l'un des plus grands peintres de pierres de tous les temps, est né à Nankin en 1953. Il quitta la Chine en 1981 pour Hawaï, puis New York où il participa à de nombreuses expositions. Il regagna la Chine en 2000.

Si les pierres sont le sujet principal de l'oeuvre de Liu Dan, comme celui de nombreux peintres depuis plusieurs siècles, il n'en a pas moins peint des paysages et de nombreuses aquarelles dont la plus célèbre est sans doute Le Dictionnaire, réalisée sur papier en 1991. Non seulement un très grand peintre, Liu Dan est également, à sa manière, un grand musicien.

Bien qu'il s'agisse d'un roman dans lequel l'auteur nous entraîne à Paris, New York, Pékin, Shanghai, Rome ... tout ce qu'il raconte sur Liu Dan est authentique.

« C’est l’un des plus grands artistes contemporains. Dans deux siècles, quand on fera une anthologie de l’art chinois, Liu Dan figurera en bonne place, avec au moins une page pour représenter l’art chinois des XXe et XXIe siècles. »

J'ai adoré ce livre.

Commenter  J’apprécie          41
Dans la tanière du tigre

S’il y avait un Goncourt pour les fadaises, les lieux communs, les niaiseries, ls clichés, ce livre serait un candidat très recevable. Le diplo débarque en Indes après avoir été en poste en Chine, pays qu’il adore. Totalement ignorant de ce nouveau pays qu’il découvre, son texte tient des balivernes du “Petit futéˮ, mais en plus prétentieux, verbeux et m’as-tu-vu. Il nous bassine avec des scoops du style “les castes, c’est pas bienˮ, diantre ! les gentils musulmans sont maltraités par les méchants hindouistes du BJP et tout de la même farine. Visant sa promotion, il aboie ce que son sens carriériste lui dicte. Ses rencontres avec Arundhati Roy ne sont pas inintéressantes, mais un modeste conseil au lecteur lire “ Le Dieu des Petits Riensˮ, joli livre, et évitez le pensum du pisse-copie fonctionnarisé.
Commenter  J’apprécie          30
Dans la tanière du tigre

Une rencontre insolite avec l’Inde. Une plongée dans la mégalopole de New Dehli, ses rues étouffantes et ses oasis de poésie. Un autre regard sur la société indienne et ses débordements.

Une fenêtre également sur la littérature indienne et Arundhati Roy, écrivaine engagée.



Un récit de voyage mosaïque très sensoriel par un diplomate également fort habile à manier la plume autant pour raconter des petites histoires que la grande.
Lien : http://www.embarquements.com/
Commenter  J’apprécie          10
Une boîte de nuit à Calcutta

Nicolas et Makenzy sont amis et c'est dans une boîte de nuit de Calcutta, que Makenzy proposa à son ami d'écrire un livre ensemble.



"Une boîte de nuit à Calcutta" offre une lecture intéressante car c'est le fruit d'une correspondance entre ces deux amis pour réaliser ce projet. Dans cet échange, il n'y a pas de fil conducteur, pas de règles, pas de tabous, pas de frontières. A tour de rôle, chacun prend la parole et écrit ce qu'il a envie. C'est un livre qui se lit très facilement et il nous permet de découvrir ces deux hommes. C'est également un ouvrage écrit entre la France, Haïti, l'Inde et la Chine.
Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
Commenter  J’apprécie          10
Dans la tanière du tigre

Un livre qui vous promène, sans fil conducteur si ce n’est la découverte de l’Inde par un occidental qui y est muté après Pekin - à laquelle il consacre quelques pages nostalgiques -, au fil de ses ressentis de ce pays. D’abord peu séduit, puis nous ouvrant au fil de ses rencontres à des auteurs, des lieux, mais aussi à la dureté de la vie de ce pays, notamment avec un regard sur son dirigeant actuel. Ça émeut, ça fait froid dans le dos, ça fait envie d’architectures majestueuses … un livre qui mérite d’être lu.
Commenter  J’apprécie          00
Dans la tanière du tigre

En Chine et en Inde, l’auteur laisse derrière lui sa vieille peau d’homme des mondes repus.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
Commenter  J’apprécie          00
Les vingt premières années du XXIe siècle racontées..

Depuis 2016, Charles Dantzig publie un recueil annuel de textes écrits par divers auteur autour d"un thème spécifique, cette année; les vingt premières années du XXIè siècle.

Le résultat est très décevant. Sur les vingt auteurs, seuls

Oriane Jeancourt Galignani et son texte distancié sur le FN au second tourr de la présidentielle de 2002,

Adrien Goetz et sa magnifique description de la construction du Viaduc de Millau,

Arthur Chevallier et son conte autour d'une amitié de lycéens en 2005,

Sandrine Treiner et son ode à la nature, aux arbres, à la puissance de l'océan et

Claudie Hunzinger et sa méditation sur le solstice et la disparation des espèces

m'ont touché. Par compassionn, je ne commenterai pas les autres...
Commenter  J’apprécie          00
Une boîte de nuit à Calcutta

Le Français Nicolas Idier et l’Haïtien Makenzy Orcel, écrivains trentenaires, font converger leurs imaginaires dans un livre, par-dessus le bruit et par-delà la distance.
Lien : https://www.lemonde.fr/criti..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Nicolas Idier (55)Voir plus


{* *}