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Critiques de Nicolas Pegon (34)
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Le feu de saint antoine

Dans un déluge graphique aux couleurs criardes et aux motifs fascinants, Nicolas Pegon s'inspire de la légende qui entoure le moine Antoine le Grand pour imaginer Le feu de Saint Antoine.
Lien : https://www.actuabd.com/Le-f..
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Le feu de saint antoine

Je ne saurais résister à de l'encre fluo ! 💗

Le récit commence en noir et blanc, avec une touche de rose pour le texte. Notre héros, un moine est pris par le doute...

Le doute n'étant pas vraiment permis, dès lors qu'il comprend que son secret est éventé, il part à la poursuite du malheureux témoin.



Après une course poursuite dans les méandres de l'abbaye, il s'effondre l’ergot a pris possession de son esprit. Il est maintenant en partance pour un bad trip vers le futur. 😵



Le découpage change alors radicalement pour prendre les codes du graphisme psychédélique : couleurs flashy, vagues ondulantes, ambiance cloudy, frontières du temps et de l'espace de plus en plus flous...



Un travail formidable sur les contrastes et les couleurs, qui manifestent à merveille les changements de points de vues et les tourments de l'esprit !

Et ce fluo ! 💚💗💚
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Hound Dog

Je ne sais pas trop quoi penser de ce roman graphique en le refermant... Pas vraiment apprécié au départ puis finalement je me laisse prendre à la lecture, je souris parfois et finalement j'ai trouvé cela loufoque.

L'histoire est basée sur une enquête menée par 2 amateurs complètement paumés et un chien qui est là par hasard... Beaucoup de sujets abordés mais finalement pas de profondeur.



Je n'ai pas trop aimé les dessins, les traits sont quelque peu grossiers, le style peut-être un peu trop linéaire.



Heureusement le bouquin se lit très vite.

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Hound Dog

Mais d'où vient ce clebard? C'est ce que se demandent deux losers paumés dans leurs errances entre une cité décrépite, des bars miteux et des paysages dévastés par une industrie disparue. Sur une BO signée Elvis, flingue d'alarme dans la poche arrière, on embarque dans leur berline vers une destination pas si éloignée de Fargo.



Le dessin, traits épais, aplats, couleurs seventies, découpage carré régulier, gros plans cinématographiques, personnages presque mutiques, sert une intrigue de roman noir dans une Amérique aux toponymes et anthroponymes curieusement français. Ce léger décalage colle bien à la tronche du anti-héros, qui pourrait tout aussi bien glander entre HLM et villes nouvelles du grand Paris.



On savait depuis longtemps que "fumer tue". Nicolas Pegon nous le confirme ici avec maestria. Et une bouteille de gnôle.
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Hound Dog

Nicolas Pegon est un artiste à suivre, assurément. Il a fait l'école des Gobelins section animation, et, ça se ressent. J'ai adoré son découpage, les vues très cinématographiques. Par contre, je remarque qu'il a tout fait de A à Z, les dialogues, comme le désign. Du coup, je pense qu'il a perdu un peu en fluidité sur la fin du récit. Qu'importe, s'il trouve un compère, nous ne serons pas loin de la perfection.
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Hound Dog

Une BD à la Charles Burns crado dans le dessin et une histoire qui tourne autour d'une enquête pour retrouver le proprio d'un chien perdu, formant une sorte de polar au rabais, à l'image de ses protagonistes et de la marche du monde.



L'ambiance est à la fois sombre, triste et drôle, et permet de peindre l'apocalypse par les couleurs du non-sens, d'Elvis-Dieu et des brainstorming de la comm'.



Une belle réussite !
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Hound Dog

Nous voilà en plein The big Lebowski version bd.

Deux loosers, chômeurs apparemment, alcooliques sûrement, vivants dans un coin pourri, se retrouve avec un clébard inconnu dans les pattes.

Ils mènent l'enquête à leur façon pour retrouver le propriétaire.

Ça se lit très vite, c'est un bon moment, même si certaines choses ont pu m'échapper je pense.
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Hound Dog

Cadeau de mon fils pour la fête des Pères, et un bon choix.

Alors, ni les deux protagonistes de l'histoire, ni le gros chien pataud qui les accompage ne sont réellement des" Hound Dog", des chiens de chasse, mais ils ont le mérite de nous entraîner avec eux dans cette "enquête", qui n'en est pas vraiment une, et menée en dehors des codes et coutumes du genre (j'entends de l'enquête policière).

Pas grave: j'ai beaucoup aimé le dessin, les plans, les nombreuses images très suggestives, l'enquête quelque peu illogique, le côté "hypocondriaque -mais pas tant que ça- d'un des deux "enquêteurs" en herbe, et le final, surprenant et orgiginal et auquel on ne s'attend vraiment pas.

Très bon moment -court, certes- de lecture et de plaisir.
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Hound Dog

Un homme est mort de façon suspecte. Cesar et Alexandre, deux chômeurs, mènent leur propre enquête en parallèle avec la police. La bande dessinée commence de façon étrange, une réunion dans une agence publicitaire pour la campagne d’une marque de whisky, avant que l’histoire ne commence véritablement.



Le dessin est en trait épais, réguliers, avec des aplats de couleurs intenses, de grandes surfaces de couleurs lourdes et saturées, un style réaliste, péremptoire, pas de détails inutiles, à la façon de Brüno (Tyler Cross). Ce style s’accorde parfaitement au récit, j’aime beaucoup.



Très inspiré du cinéma des Frères Coen, c’est un polar pas du tout innocent, un polar qui est avant tout une critique de la société, décrivant une Amérique profonde, sombre et désœuvrée. Cesar et Alexandre, sont deux symboles de cette Amérique pathétique et décadente, un hypocondriaque, un mystique, “des survivants”, comme ceux que la publicité veut leur faire croire. L’auteur joue sur les symboles de cette culture, la consommation, la religion, le showbiz, les apparences, les façades cachant un grand vide culturel. Dieu apparaît dans leur rêves sous l’apparence d’Elvis Presley, logique, ce sont les nouvelles icônes de cette nouvelle culture où règne l’hypocrisie du consumérisme.



Hound Dog est une bande dessinée imposante par son style et sa grande force, subtile dans sa narration, pleine de détails à traduire, de second degré à dépouiller, et critique et génialement cynique dans le fond. Un coup de maître pour un auteur qui n’a pas encore un CV immense, mais qu’il faudra suivre avec une grande attention.
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Hound Dog

Dans ce roman graphique on suit l histoire de deux voisins César et Alexandre qui tentent de retrouver le propriétaire d un chien. Ces deux personnages sont complètement perdus et errent dans une Amérique periurbaine remplie de clichés, bouger etc.

Le graphisme est fait vraisemblablement à l'ordinateur ainsi que les couleurs qui sont de grands applats monochromes. Ce point est pour moi le point faible de la bd bien qu elle soit identifiable du premier coup d œil du à cette gestion. En ce qui concerne l'histoire de Nicolas Pegon elle tient la route sans être pour autant transcendante.
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Hound Dog

- Ouvrage lu dans le cadre du Prix Orange de la bande dessinée 2023 -



Un beau matin, César se réveille et découvre un chien qu'il ne connaît pas dans sa chambre. Avec son ami Alexandre, un fan d'Elvis Presley, ils décident de rechercher le propriétaire de l'animal. Les deux quadragénaires ne travaillent pas et n'ont rien d'autre à faire de leur journée. D'autant que César ne peut plus bouger son bras, sans qu'aucun médecin ne trouve la cause de cette paralysie. Les deux compères mènent leur enquête et découvrent très vite, par hasard, que l'homme a péri dans l'incendie de sa maison. Simple accident, suicide ou crime maquillé ?



J'avais très envie de découvrir « Hound Dog » pour son graphisme et parce que j'adore le thriller social. J'ai apprécié l'ambiance et l'humour très noirs de la BD. Le visuel cinématographique m’a fait penser aux films des frères Coen, notamment « The Big Lebowski ».

La construction narrative est singulière et audacieuse. En effet, il faut aller au bout de l'ouvrage pour comprendre le prologue qui évoque une marque de whisky. J'ai beaucoup aimé ces personnages paumés et attachants qui évoluent dans une Amérique des laissés-pour-compte. Les illustrations au cadrage rapproché et la colorisation dans des teintes ternes mais chaudes (marron, brique,) participent à instaurer un univers sombre. L'intrigue fonctionne, tient en haleine et les pages se tournent toutes seules.



Nicolas Pegon, à travers son récit déjanté, témoigne de l'absurdité de la vie et nous dépeint une Amérique dans laquelle la solitude, l’indifférence et l'individualisme règnent.
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Hound Dog

Une BD d'un français mais qui m'a semblé s'inspirer d'un univers très américain. Comme ça se passe en Amérique, ça colle bien, du coup ! Des images très simples, traits presque grossiers, mais un scénario très sympathique.

À recommander absolument aux fans d'Elvis Presley, étant donné les références. Peut-être que si j'avais été dans, j'aurais préféré.

Ça se lit très vite, un univers de "losers" très bien retranscrit et bien sûr, une enquête qu'on a envie de voir se résoudre à la fin.
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Hound Dog

« Houd Dog » est un drame social plus qu'un polar, mettant en scène deux anti héros, Alexandre et César ainsi qu'un chien venu de nulle part qui va les extraire de leur quotidien insipide dans une banlieue sordide. Enfin le dernier personnage est Elvis qui apparait dans les rêves de nos deux compères tel un Dieu.

L'album commence par une scène de brainstorming commercial autour du slogan pour la mise sur le marché d'un whisky. Cette séquence qui parait parachutée a en fait son importance.

L'histoire donc, César, cinquantenaire, hypocondriaque et probablement au chômage, se réveille un matin et trouve au pied de son lit un chien venu de nulle part qui ne va plus le lâcher d'une semelle. Parti, avec son pote César ,à la recherche de son maître, ils voient une photo passée à la télé d'un bar et apprennent que justement le maître du chien a été retrouvé calciné dans les décombres de sa maison. Meurtre, meurtre déguisé en suicide ??

A partir de là César va mener l'enquête et entraîner Alex et le chien, bien sûr, à sa suite afin de refourguer ce dernier à quelqu'un. Nous allons ainsi suivre l'avancée de l'enquête menée par de nos compères jusqu'au dénouement final.

Cet album nous plonge dans une Amérique périurbaine désenchantée. L'ambiance sombre et glauque, voir désespérante est retranscrite par des vignettes où on ne voit pratiquement jamais le ciel, par des couleurs sombres où le noir domine et par des plans rapprochés qui semblent écraser les personnages.

« Hound Dog » est un album divertissant et profond qui pose un regard impartial sur une classe sociale américaine désabusée qui vit en périphérie de tout, même de la vie.

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Hound Dog

Dans « The Big Lebowski », « le Duc » et son pote Walter étaient à la recherche de leur tapis. Dans « Hound dog », qui emprunte à l’ambiance du film des frères Coen, César et Alexandre sont à la recherche du propriétaire d’un chien arrivé dans le salon du premier comme par enchantement.
Lien : https://www.nouvelobs.com/bi..
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Hound Dog

Je poursuis mon focus sur la sélection pour le fauve polar du fibd 2023. Place à "Hound dog" , sorti en avril, un album que je n'avais pas lu et que je n'aurais, à priori, pas placé dans la catégories polar.



Un récit qui met en scène deux losers et un chien.Enfin, d'abord on suit le brainstorming d'une agence de pub autour d'une bouteille de whisky... une bouteille qu'on retrouvera plus tard. Puis à quelques pas de danse d'Elvis... forcément pas bien loin vu le titre de l'album.



Enfin, César, loser n°1 donc, trouve un chien au pied de son lit à son réveil. César, la 50aine, chômeur, décrépi, coloc avec un jeune geek, a le bras droit qui ne répond plus et va de médecin en médecin. Il se lance avec Alexandre, un voisin loser n°2, à la recherche du propriétaire de ce hound dog - un chien de chasse, moche et bedonnant.



Les deux se prennent au jeu, voire même se prennent pour des flics. Et enquête il va y avoir... Dans une Amérique périurbaine morose et fataliste, entre complotisme pré apocalypse et néant quotidien.



Le graphisme est sombre, aux aplats puissants dans des grandes cases très cinématographiques. On pense aux frères Coen, l'humour, noir le plus souvent, étant bien présent lui aussi.



Hound dog est un drôle d'album, déroutant mais efficace, qui parvient à emmener le lecteur, peut-être malgré lui dans une histoire qui ne manque pas de chien. A découvrir !
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Hound Dog

Une bd qui me laisse une drôle d’impression. Ai-je aimé ou pas ? Je serais tentée de dire « plutôt pas » et pourtant j’ai de nombreux éloges à en faire.



Je commence par les trois points que je trouve particulièrement réussis et qui à eux seuls mériteraient un 20/20:

Le dessin (vous me direz que pour une bd c’est assez fondamental), les couleurs et l’ambiance. Les trois collent parfaitement. Il y a une vraie alchimie entre le trait de crayon, les teintes sombres ou ocres et l’atmosphère crépusculaire d’une Amérique marginale et désenchantée. L’ensemble forme un maelstrom lancinant et hypnotique qui correspond parfaitement à la promesse de la quatrième de couverture : Twin Peaks, Bukowski…



Le hic c’est le scénario qui pour le coup ne tient pas la comparaison avec les références citées plus haut. Où est la complexité d’un Twin Peaks ? L’intrigue est plutôt pauvre et si je n’ai rien contre les ellipse dans la narration, ici c’est l’histoire en elle-même qui finit par être une ellipse. Le début du récit est prometteur sauf que au fil des pages on n’avance pas et on frôle l’inconsistance. Il restait donc à espérer une conclusion qui viendrait tel un bouquet final éclairer les pages précédentes mais ça n’a pas été le cas.



Il y a tellement de choses positives dans ce roman graphique que j’ai une impression de gâchis. Les dessins de Nicolas Pegon accompagnés d’une histoire plus travaillée autour de ses loosers auraient sans doute pu faire de cet album un grand album.
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Hound Dog

Je tiens à remercier Babelio pour son opération Masse critique et les éditions Denoël graphic pour cette découverte.



Un matin, César, américain moyen hypocondriaque et un paumé, découvre un chien au pied de son lit. L’animal le regarde, battant sa queue pour montrer sa satisfaction. Seulement voilà, César n’a pas de chien.

Que fait ce chien dans sa chambre ? À qui est-il ? Et surtout son propriétaire est-il mort de mort naturelle ?

En compagnie d’Alexandre, tout aussi paumé mais dans un autre genre, il va essayer de résoudre ce mystère, mais surtout de se débarrasser du cabot.

Moins poétique qu’un Bukowski pur jus mais tout aussi glauque, Hound Dog plonge le lecteur dans cette autre Amérique, toujours nostalgique du King, où le chrome des Cadillac a terni, et où la misère a remplacé la magie.

Polar burlesque, fresque social déprimante, histoire d’anti héros ? L’album repose entièrement sur la grande maîtrise graphique et narrative de Nicolas Pegon. On appréciera plusieurs cases que n’auraient pas renié un Big Lebowski à son meilleur. Le lecteur portera également son attention à trouver le fil conducteur de chacune des séquences qui composent le récit (la première par exemple étant la bouteille de whisky)

Un album à contempler plus qu’à lire.
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Hound Dog

Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique.



Un homme se réveille. Un chien lui lèche les pieds. Ce n'est pas son chien. Ni celui de son colocataire, un geek qui n'avait même pas vu le chien arriver dans l'appartement. Au hasard d'un rendez-vous chez un médecin, car l'un de ses bras ne peut presque plus bouger, César - c'est le nom du type qui a récupéré le chien - voit sur le panneau défilant d'une chaîne télévisée le visage d'un homme, accompagné du même chien. L'homme, un certain Cortez, a été retrouvé mort dans sa maison incendiée. Avec son ami Alexandre, César se rend sur les lieux du drame. La police, sur les lieux, a conclu à un suicide. Pour Alexandre et César, cependant, l'important est ailleurs. César veut trouver un proche de Cortez pour lui confier le chien, tandis qu'Alexandre décide de mener l'enquête sur cette mort qu'il juge suspecte : comment un homme qui se suicide peut-il, en même temps, brûler sa maison ?



D'un point de vue graphique, l'album se présente sous la forme d'un roman graphique sous influence comics. La lecture est aérée, avec environ trois à six cases par planche, et le visuel offre un rendu plutôt lisse et net. Sans être taiseux, l'album est marqué par des dialogues succincts. On remarque aussi l'absence de tout narrateur : le déroulé narratif ne dépend que des personnages. Le récit, justement, est marqué par les ambitions radicalement opposées de César et d'Alexandre. Le premier cherche donc à se débarrasser du chien, et à résoudre son problème de bras, le second tente de trouver la clé du mystère. Il obtient d'abord des informations de la part d'une amie policière, puis glane une précieuse cassette de vidéo-surveillance auprès d'une voisine survivaliste, avant de penser toucher au but avec un dealer. Polar sans en être, Hound Dog laisse ainsi son lecteur dubitatif quant à son but. Cette impression est renforcée par la structure éclatée du récit dont, là encore, on peine à comprendre la raison.



En effet, à l'intrigue principale - cette double résolution en cours, celle du devenir du chien, celle de la véracité du suicide -, sont raccrochés trois récits secondaires. Cohérents narrativement avec l'intrigue principale, à laquelle ils apportent des éléments d'explication, ces récits ne manquent pas, là non plus, d'interroger le lecteur quant à la structure générale qu'ils dessinent. Le prologue, d'abord, met en scène une séance de brainstorming dans une agence de publicité, qui a pour but de trouver la meilleure des manières de vendre un whisky dont on veut indiquer le caractère haut de gamme. C'est ce même whisky que l'on retrouvera dans les débris de la maison incendiée de Cortez. Ensuite, il y a l'épilogue, qui explique entièrement le mystère de la mort de Cortez. Si le but est louable - livrer au lecteur les clés de l'énigme -, on se demande toutefois pourquoi ces clés n'ont pas été données au sein du récit principal, comme s'il n'y avait pas eu le temps, ou la place, pour les y mettre. Il y a, enfin, cette présence, à intervalles irréguliers, d'Elvis Presley, qui paraît toujours se déhancher sur son endiablé Hound dog, qui donne son titre et son exergue à l'album. Chanson de faux-semblants - littéralement le chien de chasse ne sait pas ramener un simple lapin, et métaphoriquement c'est un homme éconduit par son amante -, le titre d'Elvis colle au propos de l'album : un faux polar (puisque César ne veut pas résoudre une enquête qu'il ne veut même pas considérer comme telle), un faux suicide, un faux molosse ... Il demeure une impression d'un récit décousu, qu'on a plaisir à lire, mais dont ne sait, au final, pas vraiment quoi en tirer. Même la toile de fonds d'une Amérique marginale, si elle est parfaitement visible et compréhensible d'un point de vue graphique, n'est pas assez développée pour en faire un thème marquant de l'album. Quant aux personnages, les auteurs les dotent de caractère pleinement affirmés, mais ils demeurent des stéréotypes, lisses et sans histoires. On rouspète alors, en pensant que, à la manière de nombreux romans graphiques du moment, les auteurs de Hound dog ne lui ont pas laissé la place pour se développer convenablement, de manière à donner de la profondeur aux personnages, de la densité à cet Elvis métaphysique, et peut-être même une fin heureuse au chien.
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Hound Dog

J’ai du mal avec ce genre de dessin, dans la veine d’un Ugo Bienvenu, comme sorti d’un ordinateur, froid, avec des couleurs lisses. Ça ne me parle pas plus que ça, ça ne me touche pas.

Par contre, l’histoire est prenante. Deux white trash d’une vague banlieue états-unienne se retrouvent à enquêter sur la provenance du chien qui s’est invité chez eux. Ça balaie plein de thématiques sous-jacentes : la nullité du système médical, le chômage, les jobs pourris, la solitude, la drogue… et ça donne le récit d’une enquête atypique finalement assez agréable à lire.
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Hound Dog

La surprise ! Et quelle surprise ! Cette BD n'était pas dans mes BD que je voulais absolument lire. Je dois bien avouer que j'étais même passé à côté dans la liste que j'avais faite.

Et puis quand je suis allé dans ma boutique, j'ai vu cette BD en rayon avec l'inscription "nouveau".

Je me suis dis "tiens, je l'avais pas prévu celle-ci... voyons voir". La première chose qui m'a sauté aux yeux, c'est la patte graphique.



Ça ne se voit pas forcément en photo, mais ça dénote vraiment avec ce que l'on a l'habitude de voir. Les traits sont épais, le ratio couleur / noir est très présent. La fluidité entre les planches est excellente.

Et puis il y a au final cette histoire. Des personnages en marge de la société, du système ; ils ont mis le doigt là où il ne fallait pas et leur quotidien banal et insipide est complètement chamboulé.



Et puis il y a ce chien. Ce clébard. Ce clebs.

Il ressemble à rien ce clébard. Il arrive, comme ça, dans leur vie. Alors que les deux héros n'ont rien demandé. Ils n'en voulaient pas de ce clébard.



Comment s'en séparer ? Sans lui faire de mal, sans l'abandonner. Pourquoi il est là ce chien ? À qui il appartient ?



La réussite est totale, c'est un véritable coup de cœur !
Lien : https://www.labulle-lunelopo..
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