AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Nicolas Rodier (46)


Elle continue à me regarder droit dans les yeux et entame la liste de toutes les choses qu’elle regrette d’avoir faites et me demande pardon pour les coups, les claques, la violence chronique, l’instabilité émotionnelle, l’insécurité, le poids qu’elle a fait peser sur moi, sur nous, le regret infini qu’elle a de ne pas avoir pris les choses en main plus tôt, et la souffrance que c’est encore, pour elle, tous les jours, d’avoir été la mère qu’elle a été. (pages 203-204)
Commenter  J’apprécie          420
L’angoisse est une torture.
Commenter  J’apprécie          390
Ma mère ne perd plus ses moyens comme avant, mais tous, autour de la table, avons hérité de cette fragilité et de cette faculté à créer des débordements singuliers. Mon père, lui, ne supporte pas d’être mis en difficulté dans ses émotions ; lorsqu’il est pris à partie et qu’il ne sait pas comment faire, il attaque comme une bête, sans retenue.
Commenter  J’apprécie          370
Elle (la policière) me tend alors la déposition pour que je la relise et me précise que c’est bientôt la fin de l’interrogatoire.
Je n’ai jamais vu autant de fautes d’orthographe. Je ne sais pas si je dois les corriger, ou les signaler. (page 196)
Commenter  J’apprécie          300
Bonne-maman est là. Dès le début du repas, elle s’énerve et injurie la moitié des personnalités politiques de gauche – en particulier Martine Aubry -, et vomit sur les 35 heures.
Mon père est tendu. L’angoisse est sourde. Pour faire plaisir à Olivier, ma mère a cuisiné du jambon à la Saulieu – son plat préféré lorsqu’il était plus jeune.
Je prie intérieurement pour que mon père ne critique pas devant tout le monde la cuisson ou l’assaisonnement. (page 123)
Commenter  J’apprécie          290
Sans trop me l’avouer, je suis en train de tomber amoureux de Laura. Elle a deux ans de plus que moi, des oreilles percées et se maquille déjà.
Ma mère la traite souvent de pute. (page 67)
Commenter  J’apprécie          260
Je me sens ficelé, ciselé. Je hais notre société de confort. Le positivisme et la bonne humeur. J’ai été façonné autrement. Dressé. Névrosé comme un chien. Le bonheur des gens, leur bien-être m’écœurent. Je n’arrive pas à tenir mes émotions à distance – je suis même prêt à me laisser entièrement dominer par elles. (page 164)
Commenter  J’apprécie          253
Prendre les gens qu’on aime dans les bras lorsqu’ils en ont besoin, est-ce un signe de soumission ? Qu’est-ce que je risque si je la console ?
Elle en demande trop.
Cette phrase jaillit dans mon esprit.
Je ne vais pas me sacrifier pour elle quand même.
Ces formules ne sont pas liées au présent, je le sais – j’ai peur. (page 157)
Commenter  J’apprécie          230
Elle (Maud) m’embrasse, s’assied en face de moi, engage la conversation. Ses yeux sont bleu-vert. Je parviens à lui répondre.
Lorsqu’elle est gênée, elle passe sa main derrière son cou. Sa beauté me saisit. J’ai envie de la prendre dans mes bras.
Je reste sobre jusqu’à la fin de la soirée. (page 134)
Commenter  J’apprécie          230
J'ai envie d'écraser quelque chose, de rabaisser le monde, de le mettre au niveau de l'estime que je me porte présentement, à savoir le mépris le plus total.
Commenter  J’apprécie          220
« Mais prof, pauvre con… Tu sais combien ça gagne, un prof ? »
Je ne veux pas flancher.
« Mais pour qui tu te prends, franchement ? Tu crois vraiment que tu peux vivre avec moins de deux mille euros par mois ? » (page 95)
Commenter  J’apprécie          190
Lorsqu’elle est épuisée, notre mère crie encore plus fort et prend une corde à sauter pour nous punir. Nous courons alors le plus vite possible vers notre lit pour nous protéger avec la couette. Dans sa rage, elle ne voit pas que l’une des poignées, en bois ou en plastique, lui a échappé et qu’elle nous fouette directement avec. Nous avons mal au dos, au ventre, aux mollets. (page 32)
Commenter  J’apprécie          180
Mon père, lui, ne supporte pas d'être mis en difficulté dans ses émotions ; lorsqu'il est pris à partie et qu'il ne sait pas comment faire, il attaque comme une bête, sans retenue.
Commenter  J’apprécie          161
Elle continue à me regarder droit dans les yeux et entame la liste de toutes les choses qu'elle regrette d’avoir faites et me demande pardon pour les coups, les claques, la violence chronique, l'instabilité émotionnelle, l'insécurité, le poids qu'elle a fait peser sur moi, sur nous, le regret infini qu'elle a de ne pas avoir pris les choses en main plus tôt, et la souffrance que c'est encore, pour elle, tous les jours, d'avoir été la mère qu'elle a été.
Je ressens une émotion impossible à accueillir. J'ai envie de lui dire que ce n’est pas de sa faute, que ce n'est pas grave, mais en même temps ma vie est tellement douloureuse parfois.
«Tu sais, j’ai accumulé beaucoup d’'injustices en moi, poursuit-elle. Beaucoup de colère. Et je n'avais pas assez de repères. Avec bonne-maman, Georges, le suicide de Claude. La mort de papa. On ne pouvait pas parler de ces choses-là à l’époque, il n’y avait pas vraiment d'aide. »
Je suis dans un état de confusion totale.
«Alors, quand on souffre, soit on est dans le rejet, soit on s'attache à ce qui nous est le plus accessible, à ce qu'on nous a inculqué. Et parfois, on reste entre les deux.»
Je me sens entièrement démuni. Ma mère, dans un instinct de protection peut-être, cherche à prendre ma main.
J'ai les larmes aux yeux. Je la repousse. C’est trop difficile pour moi.
«Pierre...»
Elle se rapproche de moi, pose sa main sur la mienne. p. 203-204
Commenter  J’apprécie          150
La famille est un mot d'ordre, quelque chose qui s'impose à nous.
Commenter  J’apprécie          90
L'océan frappe la grève, les plages sont magnifiques. Ce sont des vacances de rêve. On boit et on fume tous les jours.
La nuit dans mon lit, je ferme les yeux et j'écoute de la musique. Le réel est plus lent, plus doux, plus vif.
Commenter  J’apprécie          70
Ma mère, à côté de lui, se tait.
"Mais prof, pauvre con... Tu sais combien ça gagne, un prof ?"
Je ne veux pas flancher.
"Mais pour qui tu te prends, franchement ? Tu crois vraiment que tu peux vivre avec moins de deux mille euros par mois ?
Commenter  J’apprécie          70
Un silence s'installe. Il ajoute, tourmenté : "il y a en tel écart entre nos principes et nos comportements."
Commenter  J’apprécie          60
à force de s'accuser d'une charge qui ne nous appartient pas, on finit par créer les conditions de son enfermement
Commenter  J’apprécie          50
A la sortie du tribunal, les gestes d'amants et de réconfort ont disparu.
Je suis condamné à quatre mois de prison avec sursis pour violence conjugale, assortis d'une mise à l'épreuve de dix huit mois et d'une injonction de soins.
J'ai trente trois ans.
Commenter  J’apprécie          50



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Nicolas Rodier (386)Voir plus

Quiz Voir plus

Les romans de Françoise bourdon

La nuit de l'

Ananas
Amandier
Apache
Auteur

10 questions
2 lecteurs ont répondu
Thème : Françoise BourdonCréer un quiz sur cet auteur

{* *}