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Critiques de Nils Barrellon (139)
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La lettre et le peigne

Jimmy Gallier, l'éditeur, a l'habitude de trouver des auteurs très différents et tous très talentueux, presque tous Français preuve que le polar est bien ancré chez nous et que nous avons de très bons écrivains qui n'ont rien à envier aux auteurs de romans policiers étrangers. Cette fois-ci, l'auteur est lyonnais, mais son intrigue se déroule pour très grande partie en Allemagne. A coups de retours en arrière, entre les années d'après-guerre, puis celles qui ont suivi la chute du mur de Berlin et 2012, il bâtit une histoire aux racines profondes et historiques. Ce n'est pas un énième roman qui place son intrigue dans la guerre, non, icelle n'en est que le terreau dans lequel elle poussera pour n'éclore qu'en 2012. Disons sans rien dévoiler que la théorie nazie en est la base : "Anke avait stocké toutes les infos collectées dans un dossier et, quand elle éteignit son portable vers deux heures du matin, il affichait deux cents mégaoctets de données. Cependant, si elle avait eu à le résumer, elle aurait dit ceci : il y avait une montée de la pensée nazie qui, si elle n'avait jamais disparu, semblait se structurer sur la dernière décennie. Et ce, à l'échelle mondiale." (p.37) Et force est de constater que Nils Barrellon a raison, la théorie nazie resurgit et se structure depuis quelques années. L'un des deux plus grands totalitarismes de l'histoire -avec le stalinisme- qui a quand même conduit à un génocide et à une barbarie sans nom a encore des adeptes partout dans le monde... c'est totalement inimaginable.



J'ai adoré cette histoire et la façon de la raconter, par petits chapitres revenant parfois sur un même événement mais vu par un personnage différent et donc raconté différemment. J'ai aimé également ces allers-retours dans le passé qui expliquent la personnalité de chacun, qui permettent au lecteur de comprendre ce qu'est l'héritage des non-dits familiaux et comment ils influencent la vie. Plus globalement, l'enquête est passionnante, et si l'on voit se profiler une théorie folle un peu avant la fin, celle-ci réserve quand même une belle surprise. De manière générale, ce polar est un très belle surprise. Vif, palpitant sans faire l'impasse sur la construction psychologique des personnages, il se lit sans temps mort, avec avidité.



Une très belle réussite, efficace et percutante.
Lien : http://www.lyvres.fr
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La lettre et le peigne

Un bon livre tient parfois à pas grand chose. Une envie de ne pas prendre au pied de la lettre des règles de narration préétablies et un peigne pour prendre l’Histoire à rebrousse-poils. Ainsi qu’un « pas grand chose » que tout le monde n’a pas : un talent de conteur.



Avec La lettre et le peigne, Nils Barrellon étonnera ses lecteurs habitués à davantage de légèreté. Il ne déteint pas dans la galerie d’auteurs de l’éditeur Jigal, habitué à proposer des livres qui mêlent le présent et le passé (fussent-ils davantage pesants que ludiques).



Nils Barrellon a tenté (et réussi, à mon sens) de corréler les deux. Le sujet et son traitement sont particulièrement sérieux la plupart du temps, mais la deuxième partie du récit amène un semblant de « légèreté » grâce au rythme qu’on retrouve plus habituellement dans les thrillers.



Derrière cet énigmatique titre se cache une histoire lourde de sens, qui débute durant la seconde guerre mondiale pour s’étirer jusqu’en 2012. Un récit intergénérationnel qui permet à la fois de mettre en lumière un passé qu’il ne faut jamais oublier, tout en prenant de la hauteur sur ce qui se déroule de nos jours.



Le peigne en question a beau appartenir à un personnage connu, il n’empêche que c’est la lettre d’un simple citoyen qui est au centre de toute cette affaire. Une lettre qui devient une quête à travers les années et qui donnera lieu à un chapitre d’une émotion à donner la chair de poule.



Parlons du contexte tout d’abord. L’auteur a fait un excellent travail de recherche pour redonner vie à un pan important de notre Histoire récente, avec le parti-pris intéressant de faire se dérouler le récit en grande partie en Allemagne. Nils Barrellon semble bien maîtriser ce contexte tant il nous promène dans le temps et dans l’espace germaniques.



L’intrigue est véritablement prenante. Même si elle a tendance à partir parfois dans tous les sens, elle reste passionnante de bout en bout. Le sujet est lourd, mais on est dans le cadre d’un réel suspens et pas seulement d’un devoir de mémoire. Et puis, il y a cette perspective donnée par l’Histoire à certains excès actuels. Une preuve, s’il en est, que l’on a tout à apprendre de notre passé, on l’oublie trop souvent.



A part une conclusion bien trop abrupte à mon goût, j’ai goûté cette lecture avec une réelle attention et un bel intérêt. Un thriller ? Parfois. Un polar ? Pas seulement. Une roman historique ? Bien davantage que ça. La plume impeccable et la manière qu’à Nils Barrellon de mélanger les genres rendent La lettre et le peigne aussi prenant que précieux. Attachant aussi, parce que les personnages dessinés par l’auteur apportent une belle dose d’humanité à l’ensemble.
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La lettre et le peigne

C'est une découverte totale de l'écrivain avec ce roman et je remercie Babelio et Jigal de m'avoir permis de sauter le pas !



J'ai souhaité découvrir ce livre car j'entends beaucoup parler de Nils Barrellon, et cette fois l'histoire m'attirait réellement car elle abordait la Second Guerre Mondiale. Mais les passages ne sont tout de même pas fréquent. Le récit se divise en plusieurs époques. Nous faisons la connaissance d'Anna en 1945, de son fils Josef, puis de son petit-fils Jacob en 2012. L'on penserait à un roman historique, mais l'intrigue policière prend petit à petit sa place.



J'avoue que j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire. Je ne comprenais pas vraiment comment je devais me positionner et je ne prenais pas tant plaisir que ça à avancer. Les cinquante premières pages ont été atteintes difficilement. Mais après ça, j'ai commencé à apprécier les personnages, les changements d'époques, et le lien avec chacune. Même si parfois le changement d'époque se faisait au cours d'un chapitre. Assez déroutant.



Nils Barrellon m'a bluffée avec toutes les recherches autour de l'Allemagne car même si tout ne tourne pas autour de l'époque Hitlérienne, le roman en est fortement imprégné. Je lui tire aussi mon chapeau car pour une des rares fois ces dernières années, j'ai apprécié l'histoire policière en parallèle de l'intrigue.



Après avoir fermé ce livre, je me sens complètement satisfaite. L'ensemble est convainquant, la fin totalement inattendue et loufoque (mais tellement possible), les personnages suffisamment attachants. Bref, pour passer un bon moment, je vous le conseille totalement.



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La lettre et le peigne

Jacob Schmidt, jeune musicien allemand, est sauvagement agressé en rentrant chez lui par deux hommes cagoulés. Personne ne veut le croire, mais lui en est certain, ces hommes voulaient l’enlever. Devant l’incrédulité de la police et de sa petite amie il va remonter seul le fil de l’histoire de sa famille afin de découvrir la raison de cette agression. Un souvenir lui est revenu en mémoire brusquement. Plusieurs années auparavant, quelques mois avant son décès, son père Joseph lui avait parlé d’une lettre. La mère de Joseph, Anna, l’avait écrite puis confié à un cousin à la fin de la guerre. Elle avait ensuite dit à son fils d’aller la chercher s’il avait des ennuis. Joseph ne l’avait jamais fait.

Le livre est construit par l’enchaînement de chapitres relativement courts. Trois périodes apparaissent en alternance, la vie de Joseph avec sa mère après-guerre en RDA, Jacob jeune avec son père Joseph à Berlin est et enfin Jacob à l’heure actuelle en 2012 à Francfort.

J’ai découvert Nils Barrellon grâce à l’opération Masse Critique de Babelio. L’écriture est vive, le récit ménage le suspens. J’ai apprécié le fait de découvrir peu à peu l’histoire familiale de Jacob jusqu’à la révélation finale. Cependant le dénouement de l’histoire m’a laissée dubitative.
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La lettre et le peigne

Je remercie BABELIO et les éditions JIGAL POLAR de m'avoir parvenir ce livre dans le cadre de Masse Critique.

"La lettre et le peigne" sont deux histoires qui n'en forment qu'une. C'est un récit qui commence en 1945 et qui se termine en 2012. C'est l'histoire d'une famille, de plusieurs vies, c'est l'histoire d'une Allemagne d'après-guerre, c'est un voyage qui nous emmène de Berlin à Paris en passant par Rennes ou encore Berne.

Un polar historique, une ambiance saisissante, une écriture vitaminée qui laisse à peine le temps de respirer, un rythme soutenu qui ne perd pas pour autant le lecteur. C'est un livre qui permet également de se poser des questions sur le fascisme, le racisme de nos jours. Bref, c'est donc une belle découverte en ce qui me concerne.
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La lettre et le peigne

A l'aide du résumé j'ai bien compris que c'était un roman qui se situait pendant la guerre 39/45 mais c'est en commençant ma lecture je l'ai vraiment réalisé.

L'auteur nous envoie à Berlin, détail assez inhabituel car en général les histoires se passent en France.

Je tiens à le relever tout simplement parce que nous ne sommes pas habitués à avoir un point de vue situé de l'autre côté de la frontière, chez les Allemands et c'est extrêmement intéressant.

Ah sinon je vous ai dit que j'adorais les romans sur cette guerre?



Anna a vécu des moments cruels et ignobles pendant la guerre, elle a aussi parcouru des kilomètres allant de ville en ville afin de demander de l'aide.

Cherchant un proche encore en vie et qui accepte de l'héberger, juste pour pouvoir fermer les yeux sereinement, se reposer et reconstruire ce qui peut l'être.

Bien des années plus tard et suite à une tentative d'enlèvement Jacob, le petit fils d'Anna, se demande si cette dernière ne serait pas en lien avec ce que son père lui a confié avant de mourir.

Il va se lancer à la recherche d'une lettre que détient un proche de sa grand-mère et va devoir échapper à ses dangereux poursuivants.

Alors peut-être comprendra-t-il pourquoi on lui veut du mal mais aussi ce que cache le passé...



L'alternance avec le présent allège énormément l'horreur de la guerre et ses ignominies.

Le nazisme d'aujourd'hui est abordé, sujet que l'on connait de loin même si on sait que ça existe toujours et j'ai trouvé judicieux d'en faire mention, c'est rare.

J'ai parfois été glacée d'effroi devant ces fanatiques du Führer et j'ai aimé la chasse à l'homme.



L'auteur a su assouplir son roman noir pour y glisser de l'émotion, avec un sujet aussi sensible il est agréable de ressentir à travers ces êtres humains.

J'avoue avoir été atteinte d'une bouffée de nostalgie, j'ai pensé à mes grands-mères, la première a connu le traumatisme qu'ont pu produire les bottes allemandes rien qu'à leur résonance sur le bitume.

La deuxième, que je n'ai plus et qui me manque terriblement a été chassée de l'Alsace par la guerre pour venir vivre dans le sud avec ses parents.

J'ai eu l'impression d'y voir l’exode d'Anna et qu'il est bon de s'imprégner d'un roman qui met en scène plusieurs générations d'une même famille.

Parfois avec des secrets lourds à porter, des héritages qui pèsent sur les épaules des survivants.



Bravo pour le surnom "Spin Doctor", ça a réveillé en moi les souvenirs adolescents d'un groupe de punk excellent, j'ai filé sur youtube à la première occasion.

J'ai aussi eu la surprise de croiser un personnages bien connu.



Quelle évolution, disons les choses clairement, Nils Barrellon me laisse encore une fois sur mon séant (j'y mets les formes là, notez).

Il a commencé avec du polar humoristique, enchaîné avec un thriller froid et implacable et présente maintenant un roman noir historique.

L'auteur gagne en qualité avec les années, il vient de se placer très haut avec La lettre et le peigne.

Touchée, coulée Monsieur Barrellon !!
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La fille qui en savait trop

voilà une histoire bien menée, avec une enquête qui nous tiens en haleine afin de découvrir l'aboutissement de ces horreurs humaines. En revenche, là où je suis moins enthousiaste à vous conseiller ce livre vient de la façon dont s'est écrit. Cela se veut simple et fluie mais j'ai été à plusieurs reprises quelques peu lassée par toutes ces comparaisons complètement inutiles qui viennent alourdir les descriptions ainsi que la façon de parler du flic qui fait "iech" tout le monde et qui n'apporte vraiment rien de plus à l'histoire. Ca reste une bonne histoire et un bon moment jusqu'aux dernières pages.
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La lettre et le peigne

C'est avec plaisir et étonnement que j'ai appris il y a quelques semaines que Nils sortait un nouveau polar et chez Jigal en plus! Après la "bouderie" passée, histoire de taquiner Nils qui ne m'avait pas prévenu, j'ai sauté dessus pour découvrir cette nouvelle histoire.

Alors changement à 360° dans ce polar qui se passe en majorité en Allemagne! Ca aurait pu être un point négatif pour moi qui déteste ce pays mais je suis très vite rentrée dans l'histoire car pour une fois j'ai trouvé qu'on rentrait assez vite dans l'histoire contrairement à ses précédents où je trouvais que c'était long à démarrer... mais je le taquine encore!



Plusieurs affaires criminelles... une raison....

Donc nous voici en Allemagne où nous suivons l'histoire d'une famille sur une durée de 60 ans. L'histoire débute en 44 pendant la guerre où Anna cherche un refuge.

S'ensuit un vol dans un musée de Berlin, de nos jours, où un des gardiens va trouver la mort et quelques mois plus tard le kidnapping râté de Jacob, jeune trentenaire, vivant à Frankfort.

Quel est le lien entre le vol du peigne et Jacob? Pourquoi sa grand-mère avait écrit une lettre à son père à lire qu'en cas de danger? Comment récupérer cette lettre? Jacob va partir à la recherche de son passé.



Quand l'histoire nous rattrape...

L'auteur va alterner passé et présent. Tout au long du roman nous allons apprendre l'histoire de la famille de Jacob jusqu'au dénouement final.

Nils nous fait voyager à travers l'Europe dans une course poursuite effrénée. Jacob va se sentir traqué et la seule solution va être de fuir et de retrouver cette lettre avant ses assaillants. Une enquête trépidante qui nous laisse très peu de répit, des rebondissements en veux tu en voilà, un personnage attachant et d'autres très rebutants. On vit à travers Jacob, on souffre, on a peur, on a envie de connaître la vérité. J'ai été plusieurs fois choqué par certaines scènes et j'avoue en avoir voulu à Nils de nous faire ça à nous pauvres lecteurs!



Nils a fait un travail de recherche remarquable en ce qui concerne l'Histoire de l'Allemagne. Le côté historique aurait pu être lourd à digérer mais il est parfaitement bien intégré dans l'histoire (Nils tu peux te reconvertir en prof d'Histoire si jamais tu n'aimes plus ce que tu enseignes ;-)). Petit Bémol, nous ne parlons pas tous allemands et j'aurai aimé avoir la traduction de certains échanges qu'il y a dans le livre ;-)

Un final dont on ne s'attend pas une seule seconde et j'ai adoré le pied de nez fait à l'Histoire!

Si vous aimez les polars qui vous embarque entre passé et présent, avec un petit côté historique je vous conseille fortement ce livre car vous ne serez pas déçu une seule seconde. Et voir l'Histoire de la seconde guerre mondiale du point de vue allemand est passionnant.



A vos librairies!
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La position des tireurs couchés

Précis ! Pointu !



Zlatan Grubec est bosniaque. Il a été sniper à Sarajevo en 1996. Etranger dans sa propre ville, il est venu en France et a pris comme métier ce qu’il savait le mieux faire : tireur d’élite à la BRI. Aujourd’hui, sur le trajet de chez lui à la BRI, il s’arrête pour observer un accident pas banal dont il fait immédiatement ressortir les éléments cruciaux : un agent d’assurance a été tué dans sa voiture par un tir de sniper à plus de 200 m. S’ensuivent d’autres assassinats dont Zlatan est le témoin forcé à chaque nouveau « coup d’éclat » du sniper.



Nils Barrelon avait commencé de me convaincre avec « Le jeu de l’assassin » : honnête polar au personnage récurrent en la personne du commissaire Nils Kuhn et de son équipe. LE ton y était léger, l’histoire correctement ficelée et plutôt bien écrite. Sans être un chef d’œuvre, ce « Jeu… » méritait le détour.



Nils Barrelon a passé un cap : un roman un peu plus court qui le force à être plus synthétique et à moins délayer son histoire, à mettre de côté les parties plus légères et humoristiques de ses autres livres. Il doit ici aller droit au but, un peu comme la trajectoire d’une balle tirée par un sniper (et non pas d’une balle de foot frappée par un joueur marseillais, celles-là elles n’atteignent que rarement leurs cibles, sauf à ace que la cible soit située en tribune).



Toute l’intrigue du livre consiste à déterminer qui en veut à Zlatan (surnommé Ibra par ses collègues). Est-ce son passé bosniaque qui le rattrape via la figure de son ancien compagnon de guerre et mentor à Sarajevo, Goran, dont Nils Barrelon dévoile l’histoire commune petit à petit ? Est-ce une banale histoire de jalousie, de haine liée à son histoire française ?



Les passages relatant l'histoire de Zlatan à Sarajevo sont d'ailleurs les parties les mieux écrites du livre (le reste étant très bien écrit aussi) mais Nils Barrelon, en découpant cette partie de son récit intelligemment, en le morcelant adroitement, parvient à faire monter une tension dramatique pour amener son lecteur exactement où il le souhaite sur cette trame du passé de Zlatan. Bravo !



Nils Barrelon donne autant d’indices pour l’une que pour l’autre des solutions et ne divulgue son choix que vers la fin du livre, ménageant son suspens même si j’ai une petite réclamation à faire à l’auteur : Zlatan est impliqué dans une course poursuite avec le sniper, je dirai au milieu du livre, et pendant toute cette poursuite, Zlatan ne parvient pas à le reconnaître ou à mettre un nom sur cette démarche, sur cette carrure qu’il a l’occasion d’observer pendant la course ? Qu’il s’agisse d’une ancienne connaissance ou d’une plus récente, le fait qu’il s’agisse forcément d’une connaissance ne pouvant être remis en question, Zlatan ne peut pas ne pas avoir de présomption quant à l’identité du tueur. Mais je comprends que l’évoquer à ce moment du livre, si cela apportait plus de cohérence à l’histoire, en enlèverait une dose de suspens trop importante.



Niveau style, Nils Barrelon s’est amélioré clairement depuis « Le jeu… » : plus direct, moins de fioritures, il frappe juste dans ses descriptions et dans la structure de son récit. Je vous le recommande.


Lien : http://wp.me/p2X8E2-Hg
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La position des tireurs couchés



La question que je me suis posée en commençant ma lecture c'est : Alors humour or not humour?

Je lis et j'aime ce qu'écrit l'auteur depuis ses débuts, vous pourrez trouver mon avis sur son précédent roman ci-dessous.





La fille qui en savait trop





Zlatan a le difficile métier de tireur de haute précision à la BRI, en gros il est payé pour dessouder, dézinguer ou encore tuer.

Lui vous dira que non, son boulot c'est tirer avec tout ce que ça implique comme préparation physique et mentale.

Rapidement ce dernier va recevoir des menaces de mort et il va falloir surveiller ses arrières car de nombreuses personnes vont tomber raides mortes sur son chemin...



Le sujet en question, cette profession si discrète où il s'agit de faire preuve de maîtrise et de précision.

Des recherches ont été nécessaires pour explorer ce milieu méconnu et j'ai plus qu'apprécié d'apprendre ses tenants et aboutissants.

Il est toujours agréable de fouiller dans ce que l'on ne connait pas, j'en ressors avec l'impression de me cultiver ce qui n'est jamais inutile n'est ce pas.



J'ai eu la surprise de retrouver le commissaire Kuhn, personnage récurent des précédents écrits de Nils Barrellon.

Je l'ai trouvé particulièrement sage et sérieux et oui tout le monde vieillit.

Donc pour répondre à la question il n'y a pas une once d'humour, l'auteur a pris un virage à angle droit en nous servant un roman extrêmement dur et froid.

Entre les lignes ont filtré du sang et des larmes, quand on s'apprête à comprendre le climat n'est pas au beau fixe.



Intrigué c'est le cas, le lecteur ressent une vieille histoire de rancunes et de vengeance mais se demande ce qu'il a bien pu se passer dans la jeunesse du personnage principal.

De vagues allusions sur ses origines et sur la guerre de Sarajevo permettent un léger doute.



J'ai eu terriblement de mal à déglutir face à la sentence finale, une boule amère s'est formée dans ma gorge, il ne tient qu'à vous de découvrir pourquoi.

Je ne dirais qu'une chose de plus, Nils Barrellon m'a laissée sur le carreau, quelle évolution j'adore !!!
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La position des tireurs couchés

Tension d'élite...

Parfaite, efficace et superbement calée, cette histoire capte son lecteur comme le viseur optique d'un fusil de précision.

La tension est presque constante du début à la fin, des inconnus tombent et Zlatan cherche à comprendre les cibles de son histoire.

Une petite réussite qui se lit d'une traite et en apnée...



Critique du responsable polar de la FNAC Velizy
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Le Jeu de l'Assassin

ce livre est vraiment un jeu, l'assassin nous emmène tel un pion des ses "aventures"
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Le Jeu de l'Assassin

Nils Barrellon est une personne fort sympathique, au demeurant, croisée sur les réseaux sociaux, plein d’humour et très naturel. Tout ceci pour souligner surtout le fait qu’il m’a proposé son livre, que j’ai accepté (vous vous en doutiez), en toute humilité : honnêteté que je ne crois pas feinte (j’en suis même sûr), il n’a pas exigé de billet de ma part et a accompagné son livre d’une petite dédicace représentative exposant que son polar « vaut ce qu’il vaut » mais qu’il « espère qu’il me distraira ».



Nils Kuhn est commissaire au quai des Orfèvres et se retrouve affecté avec son équipe sur une enquête qui semble à première vue assez banale : un assassin tue des femmes blacks plutôt en rondeurs, prostituées « non officielles »et abandonne les cadavres plus ou moins mutilés (plutôt plus que moins d’ailleurs) dans un périmètre assez restreint, celui de la Goutte d’Or.



Le hasard n’ayant que très peu sa place dans les polars et les thrillers, il en va de même ici et le fait que l’enquête aboutisse dans les pattes de Nils Kuhn n’en est pas un, évidemment. Je ne dévoilerai pas le pourquoi du comment, il intervient un peu après la moitié du livre laissant alors la place à un second suspens : comment le commissaire va-t-il bien pouvoir s’en sortir ? Parviendra-t-il à appréhender l’assassin avant que celui ne puisse achever son tableau ?



J’avoue avoir mis un peu de temps avant de me lancer dans cette lecture, l’avoir laissée mariner un peu, certainement de peur d’avoir à en dire du mal… J’avais tort. « Le jeu de l’assassin » n’est assurément pas LE polar/thriller du siècle, en la matière quelques auteurs estrangers parviennent à rendre des copies excellentes, MAIS il est plus que savoureux.



Les premières pages m’ont laissé certes un peu sur ma faim mais très vite les événements s’enchaînent pour ne laisser aucun répit, ni au commissaire, ni au lecteur et Nils Barrellon parvient, à travers son scénario, à travers une écriture classique mais très efficace, à entraîner le lecteur derrière le commissaire sur les traces de l’assassin et de son grand dessein. Quelques dialogues permettent de rendre tout cela très vivant (malgré la succession de cadavres) et très agréable à lire.



Nils Barrellon mérite votre attention non seulement parce que c’est quelqu’un d’attachant mais surtout et aussi parce qu’il écrit bien et efficacement un polar/thriller distrayant (oui, je n’arrive pas à me décider entre polar et thriller : le second qualificatif n’est pas faux dans la mesure où on a à faire à un serial killer particulièrement sauvage tandis que le premier qualificatif me semble correspondre un peu mieux dans la mesure où cette sauvagerie n’est pas essentielle en soi et où Nils Barrellon s’attache plus au personnage du commissaire qu’aux événements) qui permet de se détendre agréablement.



Je n’aurai qu’un seul regret : Nils Barrellon a créé un personnage de commissaire en lui donnant ce qu’il faut de profondeur mais, sans dire qu’il a négligé les seconds couteaux, on pourra lui reprocher de ne pas avoir poussé l’épaisseur de certains protagonistes un peu plus loin. Cela étant dit, celui lui laisse l’occasion de revenir sur cette équipe du Quai des Orfèvres et d’aborder encore plus les relations du commissaire avec ses hommes (et ses femmes…).


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La fille qui en savait trop

Lorsque le commissaire Kuhn est appelé sur une nouvelle scène de crime, il se retrouve au Jardin des Plantes dans l'enclos des cochons. Au milieu de ceux-ci une main de femme a été retrouvée. Une enquête bien mystérieuse commence alors pour le commissaire et son équipe, et celle-ci s'avérera beaucoup plus complexe qu'elle n'y parait...



Le commissaire Kuhn est donc de retour dans une nouvelle enquête qui nous emmènera une fois de plus à travers tout Paris. Cette main manucurée de rouge n'est que le début d'une longue enquête qui nous mènera de chapitre en chapitre à un mystère qui s'épaissit.



Comme son précédent roman, Le jeu de l'assassin, le polar prend un nouveau tournant à mesure que l'enquête avance, de quoi nous intriguer jusqu'au bout !



L'écriture simple mais efficace de Nils Barrellon permet d'être plongé totalement au coeur de son équipe et de l'intrigue, mais également de lire rapidement ce livre. L'auteur nous livre ici un roman plus abouti que le premier, le rythme vif de l'histoire nous permet de garder un bon rythme au fil de l'enquête qui une fois de plus est aussi ponctuée de petites notes d'humour. Tout pour nous en faire un bon polar.
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Le Jeu de l'Assassin

Un cadavre retrouvé gare du Nord amène le comissaire Kuhn dans une nouvelle affaire. Celui-ci sera alors le premier et la liste va rapidement s'allonger. Entouré de son équipe, Kuhn mène l'enquête au coeur du Paris populaire sur ses prostituées sauvagement assassinées. Alors que l'enquête stagne jusqu'à ce qu'un indice déterminant soit retrouvé, mais le jeu de piste n'est pas terminé...



Avec ce premier roman Nils Barrellon nous permet de faire la connaissance d'une équipe atypique mais attachante avec donc le commissaire Nils Kuhn un vrai bon flic qui semble n'avoir peur de rien et est prêt à tout, la jeune lieutenant Anissa Chihab qui apprend encore à se blinder face à de telles atrocités grâce à ses équipiers ou encore Jeremy Lefort qui parle comme un adolescent de 15 ans et en "ver-lan".



L'enquête qui semble au départ quelque peu banale pour un polar prend vite de nouveaux tournants au fil des pages. De nouveaux meurtres s'enchainent, des coïncidences apparaissent et des indices troublants semblent avoir été laissés exprès par la suite. C'est un véritable jeu de piste qui se met rapidement en place en plein cœur de Paris pour notre plus grand plaisir.



L'écriture de Nils Barrellon nous entraine facilement dans son enquête, simple mais efficace elle permet au Jeu de l'assassin d'être un bon premier roman et bon polar qui réussira à nous surprendre jusqu'aux dernières pages.
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La fille qui en savait trop

Une main de femme aux ongles vernis rouge.



C’est tout ce que des cochons rares d’une ménagerie parisienne auront laissé au commissaire Kuhn et son équipe à se mettre sous la dent.



C’est le point de départ d’une enquête sur le trafic de femmes de l’Est destiné à la prostitution sur le territoire français.



Kuhn, Letellier, Lefort, N’Guyen et Anissa Chihab vont avoir du pain sur la planche pour remonter le fil des indices et résoudre cette affaire.



Je remercie tout d’abord Eric Poupet et les éditions City pour la découverte de cet auteur et de ce titre.

Je découvre un polar de facture classique, à l’écriture simple, fluide et agréable, à l’intrigue très actuelle avec le thème de la prostitution de l’Est.



Le sujet est maîtrisé et documenté et colle à ce que l’on peut connaître de la réalité de ce style d’événements.



Il est également subtilement décrit pour ne pas tomber dans le gore et le voyeurisme, tout en décrivant précisément le calvaire de jeunes femmes tombant aux mains de proxénètes violents et sans scrupule.



Un certain humour est égrené au fil des pages, pour contrebalancer l’horreur de l’enquête et parmi d’alléger l’ambiance.



Par contre, je n’ai vraiment pas goûté les pseudo jeux de mots et plaisanteries autour de ces pauvres cochons assassinés, victimes gratuites de cette enquête.



Et le parler des cités d’un des jeunes flics, Jérémy, est quelque peu pénible et cliché. Tout comme la diversité « obligée » de son équipe, entre ce fameux jeune des quartiers chauds et un élément féminin, d’origine maghrébine de surcroît, Anissa.



Le ton est assez âpre, me fait penser au style de Frédéric Dard par moment.



L’histoire est très bien construite, sans aucune incohérence.



Les indices semés par ci par là permettent aux lecteurs de coller au plus près des enquêteurs, de réfléchir en même temps que leurs déductions tombent.



Les personnages découverts dans Le jeu de l’assassin s’affirment dans la lignée amorcée dans le premier roman.



L’équipe se dévoile petit à petit dans leurs relations privées.



Les rapports entre le quai des Orfèvres et les magistrats sont admirablement tendus.



Et les conditions de travail et les pérégrinations des policiers sont superbement détaillées.



Somme toute, ce roman est une agréable lecture mais reste trop classique et franco-français pour que j’en garde un souvenir impérissable.
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La fille qui en savait trop

Ce deuxième roman de l'auteur Nils Barrellon, reste dans le même registre que le premier. J'ai cependant trouvé l'histoire plus intéressante et mieux construite que le précédent.

Comme toujours la marque de fabrique de l'auteur:l'humour! C'est sympathique mais je ne suis pas fan du mélange des genres. Je pense cependant qu’il y a un large public pour ce style d'écriture. (cela me fait penser à Frédéric Dard)

J'ai passé un bon moment à le lire et cela m'a divertit donc premier but atteint. En revanche ce livre ne restera pas gravé dans ma mémoire pour son originalité.
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Le Jeu de l'Assassin

Je ne connaissais pas du tout Nils Barrellon avant que l’on m’offre très gentiment "Le jeu de l’assassin" (merci encore mille fois, la personne se reconnaîtra !). Nils, tiens comme son « héros » qui va devenir récurrent, le commissaire Nils Kuhn. Il signe là avec "Le Jeu de l'Assassin" (2014) son premier roman qui a été finaliste du Prix Quai des Orfèvres 2013, du Prix Balai de la Découverte 2014 et du Prix Polar Lens 2015. Pas mal comme palmarès pour un premier roman. Son 2e, "La fille qui en savait trop" vient de sortir en mars dernier.

"Le jeu de l’assassin" est un bon polar qui nous tient en haleine jusqu’au bout de l’intrigue… même si à un moment, on sait qui est le tueur fou, on se demande comment il s’y est pris et surtout comment va s’en sortir l’innocent qui est accusé à sa place (non je ne vous dirai pas son identité, lisez-le si vous voulez savoir !).

Au début j’ai été un peu rebutée par le style de l’auteur. Je trouve qu’il utilise trop des termes de « boutique » policière pour faire plus vrai, j’imagine, mais c’est énervant au bout d’un moment. Trop c’est trop. Il nous renvoie en bas de page pour comprendre le sigle ou le terme. Un peu c’est bien, en abuser m’a paru un peu lourd. Tout comme le langage de l’un des policiers de l’équipe, Jérémy Lefort avec son verlan pour faire gars des cités, du 9-3… bon, moi ça ne m’a pas plu. Ça m’a paru plaqué. J’ai été aussi étonnée par la brusquerie et le non respect manifeste dont faisait preuve le commissaire Kuhn envers le procureur ou le juge d’instruction. Je ne suis pas certaine que dans la réalité les policiers puissent se permettre des choses comme ça, même si l’attitude de la magistrature n’est pas vraiment conforme à ce que l’on pourrait attendre pour faire avancer l’enquête. Bon tout cela n’est que mon humble avis… Apparemment l’auteur dit en fin d’ouvrage que son livre a été relu par des policiers… J’espère qu’ils ont eu l’honnêteté de lui dire ce qu’ils en pensaient réellement sur la vraisemblance de l’écriture.

Sinon l’équipe de policiers est sympa, et on s’attache à leur vie, leur fonctionnement de groupe chacun avec sa personnalité, d’autant que vers la fin du livre, la cohésion du groupe sera malmenée par les évènements.

J’ai aimé l’intrigue avec ces meurtres qui copient ceux de Jack l’éventreur… Petit à petit le suspens s’intensifie et nous oblige à garder le livre en mains, pour en connaître le dénouement.

Bref, un bon polar sympa à lire pour passer un bon moment.

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Le Jeu de l'Assassin

Voici un roman policier de facture classique qui se déroule au mythique 36, quai des orfèvres dont on découvre une partie des coulisses.



Des acronymes spécialisés, mais un glossaire nous aide à y voir plus claire.



L’assasin imite la façon de faire de Jack l’Evantreur dans le quartier de la gare du Nord. Mais il va plus loin en faisant porter le chapeau au commissaire Kuhn en charge de l’enquête. Heureusement, son équipe est avec lui.



Il m’a manqué quelques explications sur l’ex-femme du commissaire, qui apparaît en fin de récit sans que l’on sache trop pourquoi.



Le personnage du commissaire aurait pu être plus fouillé également (son passé, ses conquêtes féminines). Il est clair que l’auteur s’est plutôt attaché au déroulement de l’enquête.



Un peu d’humour, ce qui ne gâche rien.



Un roman policier classique agréable à lire.



L’image que je retiendrai :



Celle de la blanquette du Sein-Miche devant laquelle tout le monde se retrouve.
Lien : https://alexmotamots.wordpre..
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La fille qui en savait trop

comme pour son précédent ouvrage " le jeu de l'assassin" Nils Barrellon nous livre une intrigue simpliste avec un dénouement très vite trouvé mais c'est un réel plaisir de retrouver les personnages j'adore l'écriture de l'auteur ça se lit vite et bien
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