Citations de Nisargadatta Maharaj (484)
Voici ce que dit son disciple Shri Mohan Gaitonde de ces discours :
« Ces discours contiennent la plus haute connaissance disponible sur cette terre, qui est donnée totalement gratuitement à ceux qui en ont besoin. Il y a très peu de gens qui ont la chance de lire ces discours profonds. En les lisant, on doit garder à l’esprit les paroles suivantes de Maharaj : « En lisant ces paroles, vous en bénéficierez selon vos fondements ou bases. Il ne s’agit pas d’aller où que ce soit ou de faire quoi que ce soit. Vous êtes déjà Cela que vous voulez reconnaître. Il ne s’agit pas de devenir votre véritable être pur, mais seulement de vous stabiliser en lui. L’intérêt même que vous avez pour ces discours montre que la connaissance du Soi est en train de s’élever en vous ».
Reculez. Reculez. Le lion, où qu'il aille, regarde derrière lui. Ainsi, regardez en arrière, remontez à la source, à la graine.
Je ressens les choses de la vie tout comme vous. La différence se trouve dans ce que je ne ressens pas. Je n'éprouve ni peur ni envie, ni haine ni colère, je ne demande rien, je ne refuse rien, je ne conserve rien. Sur ces questions je ne transige pas. Peut-être est-ce la différence la plus marquante qu'il y ait entre nous. Je n'accepte pas de compromission, je suis sincère avec moi-même, alors que vous avez peur de la Réalité.
JE suis est Brahman, ce qui se tient derrière est appelé parabrahman
Observez ce que vous n'êtes pas, et vous vous en libérez
Il n'est pas nécessaire d'être derrière les barreaux pour être prisonnier. On peut être prisonnier de ses propres concepts et idées. On peut être esclave de soi-même.
Tout ce que je n’étais pas, je l’ai jeté par-dessus bord. Après m’être débarrassé de mon soi-disant être, j’ai aussi éliminé mon non-être. Je suis l’Eternel qui ne peut être décrit comme ceci ou cela.
Le Yogi ferme les six chakras dans la colonne vertébrale – Muladhara, Swadhsthana, Manipura, Anahata, Vishuddha, Adnya (ou Ajna)- et demeure sans le Sahasrara ou le centre de la tête.
Ce qui commence et finit n’est que simple apparence. On peut dire que le monde apparaît, non qu’il est. Sur une certaine échelle de temps l’apparence peut être durable, et très éphémère sur une autre, mais finalement cela revient au même. Tout ce qui est conditionné par le temps n’est que momentané et n’a pas de réalité.
Afin de survivre, on doit être prêt à faire tout ce que la situation exige. C’est pour cela que certains doivent diriger leur pays, que d’autres doivent nettoyer des toilettes et d’autres encore doivent mendier pour survivre. On doit faire tout cela pour supporter le sentiment de connaissance.
Q: La vie est triste.
M: L’ignorance engendre la misère. Le bonheur suit la compréhension.
Pourquoi même se soucier de changer ? Réalisez une fois pour toutes que ni votre corps, ni votre mental, ni même votre conscience ne sont vous-même et demeurez seul dans votre véritable nature, au-delà de la conscience et de l’inconscience.
Essayez encore. Si vous persistez, quelque chose peut arriver. Mais si vous ne le faites pas, vous êtes bloqué. Vous pouvez connaître tous les mots justes, citer les écritures, être brillant dans la discussion et n’être cependant qu’un sac d’os. Vous pouvez également être la plus effacée, la plus humble et la plus insignifiante des personnes et rayonner, néanmoins, de bienveillance et de profonde sagesse.
Ne soyez pas effrayé par la libération du désir et de la peur. Elle vous permet d’avoir une vie tellement différente de tout ce que vous connaissez, tellement plus intense, plus intéressante que, vraiment, en perdant tout, vous gagnez tout.
Q: L’ascétisme et les pénitences sont-ils de quelque utilité ?
M: Faire face à toutes les vicissitudes de la vie est déjà une pénitence suffisante ! Pourquoi vous inventer des tourments supplémentaires ? Accueillir la vie de bon cœur est tout l’ascétisme dont vous avez besoin.
Q: J’ai parcouru toute l’Inde, puis rencontré de nombreux gourous et j’ai appris des bribes de plusieurs yogas. Est-ce une bonne chose que de goûter à tout ?
M: Non, mais c’est un commencement. Vous rencontrerez un homme qui vous aidera à trouver votre propre voie.
La tranquillité est facile à atteindre mais la volonté est rare. Vous voulez tous devenir des surhommes du jour au lendemain. Soyez sans ambition, sans le moindre désir, exposés, vulnérables, sans protection, incertains, seuls, complètement ouverts et recevez la vie comme elle vient, sans la conviction égoïste que tout doit vous rapporter du plaisir ou un gain matériel ou prétendument spirituel.
Vous êtes parfaitement satisfait par les plaisirs. Il n’y a pas de place pour le bonheur. Videz votre coupe et rincez-la. Elle ne peut pas être remplie autrement. Les autres peuvent vous procurer le plaisir, jamais le bonheur.
C’est souvent le cas chez les Européens. Après une période de sadhana, ils sont chargés d’énergie et ils cherchent une soupape avec frénésie. Ils fondent des communautés, ils deviennent professeurs de yoga, ils se marient, ils écrivent des livres, ils font n’importe quoi plutôt que de rester tranquilles, de diriger leur énergie vers l’intérieur, de chercher la source de l’énergie inépuisable et d’apprendre l’art de la contrôler.
M: Dans la mort, seul le corps meurt. La vie ne meurt pas, ni la conscience, ni la
réalité. Même le corps n’est jamais aussi vivant qu’après la mort.
Q: Mais renaît-on ?
M: Ce qui est né doit mourir. Seul le non-né ne meurt pas. Trouvez ce qui jamais ne
dort ni jamais ne s’éveille, et dont la pâle réflexion est notre sensation du « je ».