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3.69/5 (sur 36 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Lô , le 10/08/1821
Mort(e) à : Paris , le 28/12/1890
Biographie :

Octave Feuillet, né à Saint-Lô le 10 août 1821 et mort à Paris le 28 décembre 1890, est un romancier et dramaturge français, surnommé le « Musset des familles ».

Il connut d'abord avec ses « Scènes et proverbes » un succès qui assura sa notoriété. Sous le Second Empire, il devint l'un des romanciers les plus en vogue et une célébrité parisienne. Après un premier roman, « Onesta », plein d'émotion et de passion, « Le roman d'un jeune homme pauvre », « La petite comtesse », « Sibylle », « Monsieur de Camors », en firent un auteur très célèbre, celui que s'arrachait un public recherchant idéalisme et intention moralisatrice.

Le cinéma a adapté plusieurs de ses œuvres. Des innombrables réalisations du « Roman d'un jeune homme pauvre », retenons celle d'Abel Gance, interprétée par Marie Bell, Pierre Fresnay et André Baugé.
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Octave Feuillet
L'espoir est comme le ciel des nuits : il n'est pas coin si sombre où l’œil qui s'obstine ne finisse par découvrir une étoile...
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page 149 [...] - C'est là, me dit ma jeune conductrice en accélérant le pas.
Derrière l'église était un cimetière enclos de murs. Elle en ouvrit la porte et se dirigea péniblement, à travers les hautes herbes et les ronces trainantes qui encombraient le champ de repos, vers une espèce de perron en forme d'hémicycle qui en occupe l'extrémité. Deux ou trois degrés, disjoints par le temps et ornés assez singulièrement de sphères massives, conduisent sur une étroite plate-forme élevée au niveau du mur ; une croix en granit se dresse au centre de l'hémicycle.
Mademoiselle Marguerite n'eut pas plutôt atteint la plate-forme et jeté un regard dans l'espace qui s'ouvrait alors devant elle, que je la vis placer obliquement sa main au-dessus de ses yeux, comme si elle éprouvait un subit éblouissement. Je me hâtai de la rejoindre. Ce beau jour, approchant de sa fin, éclairait de ses dernières splendeurs une scène vaste, bizarre et sublime, que je n'oublierai jamais. En face de nous, et à une immense profondeur au-dessous du plateau, s'étendait à perte de vue une sorte de marécage parsemé de plaques lumineuses, et qui offrait l'aspect d'une terre à peine abandonnée par le reflux d'un déluge. Cette large baie s'avançait jusque sous nos pieds au sein de montagnes échancrées. Sur les bancs de sable et de vase, qui séparaient les lagunes intermittentes, une végétation confuse de roseaux et d'herbes marines se teignait de mille nuances, également sombres et pourtant distinctes, qui contrastaient avec la surface éclatante des eaux. A chacun de ses pas rapides vers l'horizon, le soleil illuminait ou plongeait dans l'ombre quelques-uns des nombreux lacs qui marquetaient le golfe à demi- desséché : il semblait puiser tour à tour dans son écrin céleste les plus précieuses matières, l'argent, l'or, le rubis, le diamant, pour les faire étinceler sur chaque point de cette plaine magnifique. Quand l'astre toucha le terme de sa carrière, une bande vaporeuse et ondée qui bordait au loin la limite extrême des marécages s'empourpra soudain d'une lueur d'incendie et garda un moment la transparence irradiée d'un nuage que sillonne la foudre. [...]
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Octave Feuillet
L'espoir est comme le ciel des nuits, il n'est pas de coin si sombre où l'oeil qui s'obstine ne finisse par découvrir une étoile.

(" Onesta")
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Hier, à huit heures et demie, nous étions rendus, M. George, M. de Breuilly et moi, dans un chemin écarté, situé à égale distance de Malouet et de Mauterne, et qui avait été désigné pour lieu du duel. Notre adversaire arriva presque aussitôt, accompagné de MM. de Quiroy et Astley. Le caractère de l’insulte n’admettait aucune tentative de conciliation. On dut procéder immédiatement au combat.
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Heureux, Paul, l’homme qui sait dire : non ! Seul il est vraiment maître de son temps, de sa fortune et de son honneur. Il faut savoir dire : non ! même à un pauvre, même à une femme, même à un vieillard aimable, sous peine de livrer à l’aventure sa charité, sa dignité et son indépendance. Faute d’un non viril, que de misères, que de chutes, que de crimes, depuis Adam !
Tandis que je pesais à part moi l’invitation qui m’était adressée, ces réflexions m’assaillirent en foule ; j’en reconnus la profonde sagesse, - et je dis : oui.
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Je ne sais depuis combien de temps je dormais, quand j’ai été réveillé tout à coup par un certain ébranlement du sol dans mon voisinage immédiat : je me suis levé brusquement, et j’ai vu à quatre pas de moi, dans l’avenue, une jeune femme à cheval. Mon apparition subite a un peu effrayé le cheval, qui a fait un écart. La jeune femme, qui ne m’avait pas encore aperçu, le ramenait en lui parlant. Elle m’a paru jolie, mince, élégante. J’ai entrevu rapidement des cheveux blonds, des sourcils d’une nuance plus foncée, un œil vif, un air de hardiesse, et un feutre à panache bleu campé sur l’oreille avec trop de crânerie.
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M. de Lucan se demanda s'il devait informer Julia de la conduite qu'il avait arrêtée et des raisons qui la lui dictaient ; mais toute ombre d'explication entre eux lui parut souverainement malséante et dangereuse. Leur intelligence confidentielle sur un tel sujet eût pris un air de complicité que repoussaient tous ses sentiments d'honneur. Malgré les clartés terribles qui s'étaient faites, il restait cependant entre eux quelque chose d'obscur, d'indécis, d'inavoué, qu'il crut devoir conserver à tout prix. Aussi, loin de chercher les occasions de quelque entretien intime, il les évita dès ce moment avec un scrupule absolu. Julia semblait pénétrée de la même réserve et préoccupée au même degré que lui de fuir le tête-à-tête, tout en sauvegardant les apparences ; mais, à cet égard, la jeune femme ne disposait pas de la puissance de dissimulation que Lucan devait à sa fermeté naturelle et acquise. Il pouvait, quant à lui, sans effort visible, cacher sous sa contenance habituelle de gravité les anxiétés qui le dévoraient. Julia n'arrivait pas sans une contrainte presque convulsive à porter d'un front haut et riant le fardeau de sa pensée. Pour le seul témoin qui eût le secret de ses combats, c'était un spectacle poignant que celui de cette gracieuse et fiévreuse animation dont la malheureuse enfant soutenait péniblement l'artifice.
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[Julia] devait son attrait rare et personnel à une sorte de grâce étrange, mêlée de souplesse et de force, qui enchantait ses moindres mouvements. Elle avait dans ses jeux de physionomie, dans sa démarche, dans ses gestes, l'aisance souveraine d'une femme qui ne sent pas un seul point faible dans sa beauté, et qui se meut, se développe et s'épanouit avec toute la liberté d'un enfant dans son berceau ou d'un fauve dans les bois.
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Trécoeur avait épousé à vingt-cinq ans sa cousine Clotilde-Andrée de Pers, honnête et gracieuse personne qui n'avait d'une mondaine que les élégances. Madame de Trécoeur avait vécu avec son mari dans une région de tempêtes malsaines où elle se sentait dépaysée et comme dégradée. Il la tourmentait de ses remords presque autant que de ses fautes. Il la regardait avec raison comme un ange et pleurait à ses pieds quand il l'avait trahie, se désespérant d'être indigne d'elle, d'être victime de son tempérament et d'avoir vu le jour dans un siècle sans croyances. Il menaça un jour de se tuer dans le boudoir de sa femme, si elle ne lui pardonnait ; elle lui pardonna, naturellement. Toute cette partie dramatique troublait Clotilde dans sa vie résignée. Elle eût préféré un malheur plus tranquille et sans phrases.
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Car la beauté de Melle Laroque est de celles qui appellent la pure contemplation de l'artiste plutôt qu'un sentiment d'une nature plus humaine et plus tendre.
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