Reçu dans le cadre d'un MASSE CRITIQUE exceptionnel en partenariat avec BABELIO et l'éditeur. Merci à eux.
Déjà lecteur des deux premiers volumes de l'auteur sur "le tourisme" (division de la CIA employant un certain Milo Weaver: voir les critiques sur ce site ou mon blog), j'ai trouvé cette fois un récit assez différent. En effet, ici nous ne sommes pas véritablement dans l'action, mais dans un tête à tête entre deux agents évoquant le passé. Evoquant le passé par le mensonge. Car Henry n'avoue pas son véritable but à Celia, qui elle même ne lui dit peut être pas toute la vérité.
Celia a quitté Henry sans explication après le drame, s'est enfui loin, s'est mariée est aujourd'hui mère de famille dans un coin tranquille de Californie. Henry est toujours un agent, toujours amoureux et nostalgique de leur vie commune. Dans ces conditions l'entrevue ne peut pas bien se passer.
Nous sommes dans une œuvre littéraire, donc le "huis clos" n'en est pas vraiment un, la joute verbale entre les personnages étant régulièrement interrompue par des évocations de ce trouble passé commun et du mystère qui y est dissimulé.
De plus, le récit à la première personne fait alterner 3 narrateurs: Henry et Celia, bien sûr, et pour ajouter à la dynamique, une retranscription de leur conversation qui a visiblement été enregistrée.
Certains rebondissements se devinent assez tôt, d'autres nous tiennent dans le doute jusqu'au bout. Que s'est il passé dans autrefois, qui est coupable de quoi, comment tout cela va-t-il finir?
Assez simple dans son déroulé et en cela le récit se lit vite et facilement, l'intrigue reste suffisamment addictive pour nous pousser à tourner les pages et à nous interroger. Normal, dans un univers d'espions, c'est le règne des faux semblants.
Moins complexe et moins trépidant que les aventures de Milo Weaver, mais une bonne petite histoire d'espionnage (sauf si vous recherchez de l'action, ici tout est très psychologique et presque statique)
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