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Critiques de Olivia de Lamberterie (348)
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Comment font les gens ?

Olivia de Lamberterie est une journaliste que j’apprécie. Grâce à ses critiques littéraires, j’ai découvert de belles lectures, des auteurs que dorénavant je suis. Son livre « Avec toutes mes sympathies » m’a beaucoup plu.

Raison pour laquelle j’ai voulu naturellement lire Comment font les gens ? C’est une déception. Je suis passée à côté de ce roman abordant des sujets bateaux sans intérêt.





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Comment font les gens ?

Anna travaille pour une maison d'édition, elle est mariée, elle est mère, elle est fille, elle est femme, elle est amie. Tout ça pour une seule femme, devant gérer privé et pro, avec son lot de bonnes et mauvaises nouvelles, des situations choisies ou subies. Mais comment font les autres ? Notre "autrice" tente de répondre à cette question : quelle place reste-t-il pour être heureux après le métier de mère et de femme et de fille et d'amie ? Elle nous emmene dans la vie de cette femme moderne surchargée.. L'écriture est superbe, drôle souvent, tranchante parfois. De belles réparties, des réflexions sur notre monde d'une grande pertinence. Super moment de lecture dans l'air du temps.
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Avec toutes mes sympathies

Je ferme la dernière page de Avec toutes mes sympathies, la gorge serrée tant ce récit est émouvant, bouleversant. Je connaissais jusqu’ici Olivia de Lamberterie pour ses chroniques dans Elle et dans Le masque et la plume, je découvre ici l’autrice qui n’est pas dénue de talent.



Le ton est donné dès les premiers mots : ce livre n’aurait jamais du exister, il a été écrit à cause de la mort d’Alex, le suicide de ce frère tant aimé alors qu’il n’avait que 46 ans !



Olivia de Lamberterie écrit pour prolonger la vie de ce frère, pour ne pas lui dire adieu, pour le faire continuer à exister encore et toujours.



J’ai beaucoup aimé son style, ses mots tour à tour violents et tendres. Elle met tout son coeur, toute son énergie pour combattre le spleen d’Alex. La dépression et le suicide qui touche si durement les hommes de cette famille n’a pas épargné le solaire Alex, qui, sur le papier, avait tout pour être heureux. Y aurait-il une explication génétique à cette mélancolie , à ces sautes d’humeur ?



Olivia de Lamberterie partage les souvenirs des temps heureux, ceux de la petite enfance et des vacances mais aussi les tentatives de suicide d’Alex, ses funérailles et sa vie sans lui. Elle nous confie ses chagrins, sa douleur qui parfois la crucifie en pleine rue, sans jamais plomber le lecteur.



Car si elle parle de suicide et de deuil, ce récit est loin d’être triste ! On rit aussi aux évocations de leur enfance bourgeoise dans une famille nombreuse aimante, entourée de grand-père loufoques, on est en vacances avec eux dans les grandes maisons de Cadaqués ou de la Croix Valmer entouré d’une tribu d’enfants.



Mais Alex, a choisi sa mort. Le récit alterne entre souvenirs heureux et une lutte forcenée pour maintenir en vie un homme rongé par la mélancolie. Il était pourtant brillant, séduisant, père et époux aimé.



Un beau témoignage d’une sœur éprise de son frère qui a choisi d’arrêter sa vie en sautant dans le vide. L’humour se mêle à la peine, il y a autant de tristesse que de joie, de partage. Je le recommande !
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Comment font les gens ?

N'ayant jamais lu cette auteure, j'ai été heureuse de découvrir son style. Une description de la vie ordinaire d'une femme de cinquante, éditrice de son état, qui est aux prises avec son être ou mal être, coincée entre deux générations, une mère féministe de la première heure en plein déclin cognitif, trois filles adolescente avec les problématiques que cela induit et un mari... eh bien un mari et des amies, ah les amis... Tous ces éléments la mènent à une introspection et une observation aiguë de la société dans laquelle nous évoluons, dans un style alerte et taillé à la serpe. Nombreux sont les sujets abordés dans ce roman qui ressemble plus à une chronique d'aujourd'hui.
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Avec toutes mes sympathies

En tant que lecteur débutant, j'alterne classiques et romans contemporains. Dans ce second volet, je parcours les "Prix" de ces dernières années. C'est ainsi que je suis tombé sur " Avec toutes mes sympathies". Sans me douter de ce que j'allais trouver.



Pénible, très pénible, cette lecture. Eu égard au nombre de notes et de critiques, ne revenons pas sur le fil de l'histoire.



Une histoire qui est d'abord l'exaucement d'un voeu. Avant de se donner la mort, Alex avait demandé que sa soeur écrive un livre - un témoignage - qui essayerait d'expliquer cette poisse noire qui a étoufé sa vie, et qui touche, à un degré moindre, celle de sa soeur Olivia. On dit que, parfois, on écrit avec ses larmes, ou qu'on écrit avec son sang. C'est bien ce qui se passe ici.



"Expliquer" est un terme bien inadéquat. Car expliquer, on le peut. La maladie a un nom, est certainement décrite dans ce que les psychiatres appellent le DSM, et elle a des traitements connus. Ce n'est pas que l'on manque d'explications. Même si elles ne sont que partielles et multiples. le fonctionnement du cerveau n'est connu - et encore, de façon incomplète - qu'en termes de correlation, pas de causalité : A va souvent de pair avec B, mais est-ce qu A cause B ? Ou est-ce que ca marche dans l'autre sens ? Ou tous deux sont-ils causés par C ? Ou pire, sont-ils causés par C,D,E, F et quelques autres, tandis que D est causé aussi par F et par W, F quant à lui .... Ca, c'est le cerveau. Mais quand on en vient aux liens entre le cerveau et l'esprit, le mystère s'épaissit considérablement. Un psychologue a toute une nomenclature concernant ce domaine là, et des moyens d'intervention. le psychologue, le psychiatre et le neurologue interviennent, chacun avec ses compétences, sa carte du terrain et ses moyens pour essayer d'améliorer la situation. Ainsi nous passons des explications aux interventions.



Expliquer, diagnostiquer, intervenir, Il en est beaucoup question dans ce livre. Et c'est essentiel pour améliorer la qualité de vie, Pour rendre cette vie la meilleure possible. Voir guérir tout à fait. Mais, bien sur, ce qu'Alex aura voulu dire, c'est plus. Expliquer, c'est aussi : circonscrire, faire sens, peut-être même extraire, j'allais dire : régler ses comptes avec la maladie. Guérir comme si l'on n'avait jamais été malade.



Olivia poursuit surtout la piste de la génétique ("une propension à la mélancolie") et d'une éducation plutôt collet monté. le fait est que beaucoup d'hommes dans la famille semblent en souffrir. Mais de là à conclure quoi que ce soit de concret concernant les origines, ca me semble faire un grand écart. Et le fait qu'Olivia - elle même très fragile, même après plusieures thérapies - refuse de faire son deuil me semble bien inquiétant.



Il y a témoignage, et il y a explication, mais sans doute pas au sens ou l'aurait souhaité Alex. Il y a le récit d'un vécu et de ce qu'il comporte. Mais il faudrait transposer ces vies et leur histoire dans un cadre qui fasse sens. Je me demande si Olivia a commencé ce long travail, ou si elle continue à fouiller l'absence.



Un truc vraiment pervers, cette maladie. Et je crois bien que nous connaissons tous des gens qui en souffrent.
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Comment font les gens ?

Nous voilà plongés dans le quotidien d'une quinquagénaire qui dresse le bilan de sa vie, de son époque et de ce qui l' angoisse. Cela m'a fait penser au titre de la chanson : "mes amis, mes amours, mes emmerdes..." Le style est quelque peu déconcertant (pour le lecteur) car il laisse peut respirer. Tout y passe : le combat féministe, les réseaux sociaux, le jeunisme, l'infidélité, le monde littéraire impitoyable, le conflit générationnel, l'écologie, la maternité... Elle prend le portrait d'Anna pour ce qui ressemble à une autofiction. Cela donne un livre plutôt plaisant à lire mais moins touchant que son premier livre. Il plaira certainement davantage aux lectrices !
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Comment font les gens ?

Anna nous emmène dans sa folle journée. Sa fille aînée s’est invitée pour lui faire une annonce ce soir et elle doit trouver de quoi faire un repas correct. Mais il y a sa journée d’éditrice sous les ordres d’une nouvelle directrice à la mode des statistiques (on oublie la qualité), les appels de la maison de retraite où réside sa mère Nine, qui perd la tête avec panache et entêtement, les appels des établissements scolaires de ses deux dernières filles, adolescentes qu’elle ne comprend pas toujours.



Anna court, court toute la journée, avec des pensées intrusives sur son enfance, la naissance d’Allegra son aînée, sa mère Nine, la société qui va mal, son féminisme inerte, différent de celui de sa mère, historique, et de ses filles, plus radical, l’agressivité des gens, la politique et ses représentants, les médias, la vie, l’amour, d’ailleurs ce dernier va mal puisqu’elle a retrouvé des sous-vêtements féminins dans le lit conjugal.



Anna a la mélancolie qui lui colle à la peau, surtout depuis le décès de son meilleur ami, une charge mentale dingue malgré une vie parisienne confortable, beaucoup de dérision et d’humour et surtout elle encaisse et persévère, une qualité de cette génération de femmes sandwichs coincée entre leurs parents vieillissants et leurs enfants. Peter, son mari est son pilier, son élément stable dans sa vie, la trahison fait d’autant plus souffrir. Heureusement Anna peut compter sur ses amies, toujours présentes pour rassurer par un texto, en attendant la réunion de crise du soir autour d’un apéro dans une brasserie parisienne. La cinquantaine brillante mais douloureuse où les souvenirs reviennent en vagues furieuses face à ce sentiment d’étrangeté envers l’usage de ce monde moderne.



J’ai adoré ce roman sur la condition féminine de ma génération, l’entre-deux du féminisme, la résistance passive, polie, mais tenace d’Anna. Des références littéraires, une traversée de Paris agréable, une plume enlevée, quelques termes désuets mais combien rassurants, des ressentis sur la réalité de ce monde absurde, et cet humour qui ferait supporter n’importe quelle folle journée ! Un roman savoureux.
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Comment font les gens ?

Une vision du monde contemporain à travers la réflexion d'une femme d'aujourd'hui à un virage de sa vie. Nous passons donc une journée parisienne avec Anna, la narratrice. Élevée par une féministe qui lui a inculqué de rester indépendante coûte que coûte, elle essaie de la voir le plus souvent possible dans la maison de retraite où son état se dégrade. Mais elle doit aussi faire face à la tyrannie de sa patronne dans ce monde de requins qu'est celui de l'édition. Quant à sa vie familiale, ses trois grandes filles s'affirment chacune à leur manière et son mari a une liaison extraconjugale... Mais heureusement, elle a ses copines, toujours présentes, par sms ou autour d'un café... Une réflexion sur les femmes quinquagénaires d'aujourd'hui mais plus globalement sur les diktats de la société à tous les âges. Le style est parfois lourd mais le ton est juste et chaque femme peut s'y retrouver. Une jolie découverte. #Commentfontlesgens #NetGalleyFrance
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Comment font les gens ?

C'est ma faute. A moi seul. Rien ni personne ne m'obligeait à lire ce livre. Mais c'est l'effet "vu à la télé", ou plutôt l'effet vu à la radio. J'apprécie l'élégante bourgeoise (assumée) de l'émission de France Inter "Le Masque et la Plume" aux analyses bien argumentées. Et puis j'ai subi le matraquage intensif qui a suivi la sortie de ce livre, presse, réseaux sociaux et le "Masque" lui-même, très habilement : "Olivia se met en retrait parce qu'elle fait la rentrée littéraire". Malin. Sans compter que c'est un livre qui était partout depuis septembre, dans les librairies comme dans les relayH. Un train à prendre, tiens, Olivia, bah, 20 €, allez, on va voir ce que ça vaut. Bref j'avais pas qu'à pas. Alors, donc ? Mais bof, quoi ! Un sommet de boboïtude, la belle quinqua éditrice (pas critique littéraire quand même) qui a des tas de problèmes avec ses filles ados, sa mère en EPHAD, son mec aussi et surtout les auteurs (ça c'est le plus réussi). C'est dur de vieillir et aussi d'être riche (ah, la mauvaise conscience avec le SDF devant le Monoprix). C'est très dispensable donc mais en définitive c'est un livre courageux. Quand on a le pouvoir d'une critique littéraire (et dans le cas d'Olivia de Lamberterie, "Elle" + "Le Masque" c'est du lourd) s'exposer soi-même à la critique, il faut du cran, une certaine dose de panache. Alors, finalement, bravo mais pas pour le bouquin lui-même.
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Comment font les gens ?

Anna nous conte sa vie de femme et de mère et de sa mère à elle.

Anna est une femme d' aujourd'hui qui court après le temps pour s'occuper de des ses filles, de son travail et de sa mère.

Un livre qui par moment est fastidieux à lire à la fois par son écriture et sa narration. C'est une aussi une alerte sur cette société ou n'avons aucun moment de repos ou calme.

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Comment font les gens ?

Des phrases qui s'enchainent. Impossible de reprendre son souffle. A l'image de notre vie effrénée, ce rythme fou qui dicte notre quotidien.

24h dans la vie d'Anna.

24h qui semblent bien plus.

24h où Anna retrace sa vie, tente de comprendre comment et pourquoi elle en en est là aujourd'hui.

24h où elle doit aussi penser et préparer le diner du soir. Sa fille a "quelque chose à lui dire".



Un roman à toute allure qui aborde moult thèmes : la condition des femmes, la relation mère-fille, l'adultère, le monde de l'édition, la maladie, l'amitié...

Une multitude de thème, non pas pour un roman brouillon, fourre-tout, mais un roman à l'instar de la vie : un tourbillon d'événements, d'émotions et de questions !



Une lecture comme je les affectionne : une lecture qui nous pousse à nous interroger sur notre propre vie.
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Avec toutes mes sympathies

« Avec toutes mes sympathies », en canadien, ça veut dire « Sincères condoléances »

A 46 ans, Alex, le frère d'Olivia de Lamberterie vient de se suicider.

Il vivait au Canada avec sa femme et ses enfants.

C'était un être rayonnant, solaire, souvent.

C'était un être mélancolique, dépressif, souvent.

Un frère qu'elle adorait.

Sa mort est un choc violent même si elle était prévisible.

Elle raconte le traumatisme, le désespoir à cette nouvelle.

Elle dit aussi comme il est difficile mais vital de redevenir joyeuse.

Ce qui pourrait être un livre plombant est un récit magnifique.

Un récit d'amour.

On sent que les mots, les phrases viennent tout seuls.

Rien n'est forcé.n

Rien n'est semblant

Tout est beau, tout est amour.

Une incroyable lumière émane de ce si sombre événement.

Vraiment bravo et merci pour la sincérité, l'émotion, le partage.
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Comment font les gens ?

Anna a 53 ans, un époux infidèle, trois filles dont une a une nouvelle à lui annoncer, trop de notifications sur son téléphone, un métier passionnant mais épuisant, des amies contre vents et marées, une mère sénile en maison de retraite, trop peu de temps pour elle, de bonnes manières, des relations compliquées avec les autres mères de l'école, un dîner à préparer. C'est trop, beaucoup trop. Au cours d'une journée, on suit Anna, Mrs Dalloway du 21e siècle, et l'on est emporté par son flot de conscience, entre souvenirs tendrement douloureux et culpabilité face aux menus et incessants échecs du quotidien. « Toute l'existence devenue vaine ou essentielle, ça dépend des jours. » (p.19)



Où est l'humour annoncé dans la quatrième de couverture ? Sans doute suis-je trop touchée par les concepts très concrets de dépression et de charge mentale pour m'amuser de la course affolée de cette quinquagénaire épuisée. « Anna voudrait déménager loin des chagrins du monde. » (p. 146) Dans ce roman, je n'ai trouvé qu'amertume, tristesse et désespoir. Tout est terrible et lourd : la vieillesse, la solitude, le temps qui passe. Anne n'a aucun répit, et l'épuisement se fait noyade. Pour sauver les apparences, la vie d'Anna, c'est marche ou crève. « Courir, c'est la profession des femmes, quel que soit leur métier. Mais elles sont trop exténuées pour se rebeller contre l'ordinaire de leur existence. » (p. 34) Et quand le ras-le-bol est total, quand la coupe est pleine, la rage tente de déborder, mais même cet élan vital, ce sursaut pour la survie font flop. « À force de les minimiser, ses douleurs se sont fossilisées en une colère compacte qui, si elle se libérait, se transformerait en un hurlement, mais qu'elle retient de toutes ses forces de fille élevée à faire bonne figure. » (p. 8)



Je suis peut-être trop éloignée du milieu germanopratin que décrit ce roman, mais, tout de même, le name-dropping est une facilité d'écriture tout à fait agaçante pour planter un décor ou référencer un récit. Le texte se lit vite, la plume est fluide, mais comme avec le texte de Virginia Woolf, j'en ressors ennuyée, peu touchée et assez agacée.
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Comment font les gens ?

Forcément quand on a quasiment l'âge d'Anna, on s'y retrouve quelque part. Le récit est entrainant, quand on démarre, on ne peut le lâcher. Le ton est précis, enjoué, on retrouve le style d'Olivia de Lamberterie sur un tout autre sujet que ton 1er roman. J'ai beaucoup aimé et dévoré.
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Comment font les gens ?

Ohlala, si je me plains chez Stock, il me rembourse mon achat?

Vous l'aurez compris je n'ai pas aimé ce livre. Et je reste cool en employant ce mot.

Le livre commence au premier mot du livre et fini au dernier. Pas de chapitres, pas d'actions. RIEN, NADA. juste une pauvre quinqua qui traverse une journée de merde..comme nous tous. Qui se flagelle à qui mieux mieux. Je m'arrête la ce livre m'a fait perdre de l'argent, quelques heures de vie et j'ai frôlé la dépression. Bon OK le lire en parallèle de Virginia Woolf et sa pétillante mes Dalowey qui elle aussi vit sa journée...il n'y a pas photo.

Alors Anna une suggestion. Il vaut mieux prendre des décisions tranchées que de vivre dans le regret et l'auto appitoiment et si je n'ai pas compris ton histoire sache que je ne suis pas un cas isolé.
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Comment font les gens ?

Nous suivons Anna, éditrice à Paris, au cours d'une journée trépidante, à jongler entre une mère en EHPAD, ses trois filles au profil atypique et son mari Peter, nécessaire à son équilibre.





24 heures bien remplies, en 2020, en pleine crise du Covid, une sorte de Mrs Dalloway des temps modernes, qui prend le métro, boit des mojitos avec ses copines et qui, comme l'héroïne de Virginia Woolf, a pour mission de préparer un dîner.





J'ai eu quelques difficultés à rentrer dans cette écoute. le côté furtif et décousu m'a, au début, un peu gênée. C'est très parisien et peut-être un peu snob et certaines réflexions personnelles de la narratrice m'ont agacée.





En revanche, l'écriture insaisissable, faite de jeux de mots et de fulgurances, m'a plu. J'ai parfois eu l'impression que ça rimait ou bien d'écouter un slam. C'est très plaisant et fluide à l'oreille. D'ailleurs, je félicite Julia Piaton, qui a su trouver le ton et les inflexions justes.





Et puis, au fil des pages et de la journée, Anna se dévoile et gagne ma sympathie, jusqu'à mon empathie. J'ai beaucoup aimé la tendresse qu'Anna a pour sa mère soixante-huitarde, malgré une éducation laxiste et un manque d'attention dans l'enfance. de même, elle est accompagnée d'une bande de très bonnes amies, hautes en couleur et super solidaires. Ça fait chaud au cœur !





C'est au final un roman très humain plutôt réussi sur les choses de la vie, le temps qui passe et l'entre-deux-âges, les nouvelles générations qui bousculent les plus anciennes et l'érosion du couple.



Je le conseillerais malgré mes petites réserves et les critiques mitigées sur les réseaux.
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Comment font les gens ?

J'adore. Un humour dévastateur, une explosion de dérision sur notre drôle d'époque numérique. Toutes les remarques acerbes de l'autrice sur les jeunes, les vieux, la maladie, la fin de vie, les injonctions à la mode, la famille, construites sur l'ironie, sont exquises. Madame de Lamberterie (que j'aime dans "Le masque et la plume" et grâce à son précédent ouvrage "Avec toutes mes sympathies") baigne dans son monde habituel : l'édition et l'environnement germanopratin délicieux de bonnes manières qu'elle décrit à merveille. Elle est brillantissime, elle a un talent fou et un style nerveux. Une unique critique : le titre qui ne me plaît pas du tout.
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Comment font les gens ?

Ce choix de lecture pour avoir uniquement cédé à la curiosité de découvrir un ouvrage écrit par la critique littéraire Olivia de Lamberterie. Professionnelle du livre et de l’édition que j’apprécie à l’écran nous exposer toujours avec maîtrise et clarté le développement des lectures. Je souhaitais découvrir son style d’écriture, conscient de sa connaissance, de son analyse et de sa perception des autres.



Son roman COMMENT FONT LES GENS ? est un bolide, un « TGV » lancé à folle allure, haletant, sans chapitre, sans respiration, qui dépeint le monde d’aujourd’hui et celui de l’édition littéraire, la course folle du temps, avec les mots d’aujourd’hui, pour un lectorat principalement féminin.

Le fait qu’il n’y a pas de chapitre est incompréhensible et surprenant de la part de l’auteur(e) et c’est ce qui déplait le plus. Le principe même de l’écriture et de l’écrivain, par devoir de respect envers ses lecteurs, n’est-il pas justement de fractionner et d’aérer son texte ? C’est en tout cas ce que l’on nous a toujours enseigné.



La lecture a donc été pour moi pénible et ennuyeuse. On tourne en rond, encombré d’une multitude de situations à ne pas savoir quoi en faire, de propos jetés en pâture, on le ressent, lancés avec énervement à la va-vite et à tout-va. Un roman électrique, agressif, oppressant, où le temps presse, pour gens pressés (mode speed) que l’on a hâte de délaisser, tant il m’a paru aborder une multitude de sujets non approfondis (un embouteillage d’idées) pour n’y subsister en mémoire que du superficiel ! Je n’ai pas accroché et preuve du contraire, l’on ne peut s’accrocher à rien !

Un bref premier « instant doux », page 87, laisse entrevoir un changement de rythme lors de la rencontre de Bérangère et de Dourakine au café Le Baudelaire, une providentielle ouverture au dialogue et à la confidence, mais mon ressenti restera inchangé jusqu’à la dernière page.



On pourrait dire de O. de Lamberterie qu’elle est une artiste peintre appartenant au mouvement pointilliste ou impressionniste, pour la présente exposition d’une vie, par touches de mots plus ou moins appuyées et fragmentées. Une magicienne des mots comme le serait l’artiste peintre avec le pinceau et ses couleurs. Mais l’image rendue par ce roman est tout à l’opposé et n’est que souffrance et violence.

O. de Lamberterie revêt le rôle d’Anna et nous livre une écrasante compilation désordonnée des malheurs et désastres du monde moderne, d’une vie trépidante à la déraison avec ses souvenirs et maux (mots) morcelés et déformés. Si ce début de livre était une œuvre musicale, l’auditeur ne percevrait que dissonances, cacophonie et gigantesque vacarme. C’est l’instabilité à l’état pur et l’auteur(e) déverse un flot intarissable d’amertume, dans ce démontage du monde d’Anna.



COMMENT FONT LES GENS ? pourrait être sous-titré par « tempête sous un crâne » ou « pour la fin d’un monde ». Un kaléidoscope aux feux chatoyants, certes, mais plutôt les débris fumants et/ou flottants d’un monde dégénéré et dévasté. Roman universel, essai ou comédie, son ultime paragraphe livre en guise de dernier soubresaut, un vivifiant espoir de vie, un éloge à la soif de vivre.



Je rejoins l’avis des lecteurs et cite les deux remarques suivantes : « L'auteure, magnifique et sensible critique littéraire, avec sa qualité d'écriture, son regard tendre et désabusé, peut assurément faire beaucoup mieux ! » et « Cet ouvrage est plus un essai féministe qu'un roman ».



Pour finir, il est très important de reconnaître et de saluer avec respect, le fruit d’une masse de travail d’écriture considérable.

Attribution de trois étoiles pour cette œuvre, uniquement en raison de l’intelligence, de la valeur et de la tornade dévastatrice de mots !
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Comment font les gens ?

Lecture en demi-teinte.

Une journée dans la vie d'Anna, une éditrice quinquagénaire, femme d'un mari volage, mère de trois filles et fille d'une féminste vieillissante qui perd la tête. Anna est malmenée dans ses valeurs professionnellement, elle cherche le sens de sa vie ; heureusement, ses amies sont là.

Ce roman contemporain, reflet d'une époque, aborde des thèmes actuels comme la charge mentale au féminin, la place des femmes dans la société, le féminisme, les infos anxiogènes dont nous sommes abreuvés quotidiennement, l'amitié, la maternité... Peut-être trop de sujets justement. C'est indéniablement bien écrit mais je me suis ennuyée, je ne me suis pas retrouvée dans le personnage d'Anna qui évolue dans un milieu bourgeois parisien. La lecture a été assez laborieuse, j'ai même sauté certains passages. Dommage !
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Comment font les gens ?

Chronique douce-amère d'une cinquantenaire bobo travaillant dans le milieu de l'édition. J'avais déjà lu le premier livre d'Olivia de Lamberterie consacré au suicide de son frère que j'avais beaucoup aimé. Dans "Comment font les gens ?" on retrouve les qualités du premier roman de l'auteur. Un style qui nous fait tourner les pages sans que l'on y prenne garde, une mélancolie présente tout au long du récit, un humour caustique pour tous les travers de notre époque qu'Olivia de Lamberterie a bien du mal à suivre. Les pages où elle décrit un dîner dans un restaurant du Tout-Paris littéraire avec une influenceuse dont on l'a catapultée agent sont un petit bijou d'humour féroce. Il n'y a aucun chapitre et nous sommes au fil des 270 pages dans la tête d'Anna qui se démène comme un beau diable entre sa mère figure féministe haute en couleurs mais qui commence à perdre la tête, ses enfants adolescents qu'elle a du mal à suivre, son métier qui la passionne mais que de temps en temps elle ne reconnaît plus, son mari aimé avec qui elle forme un couple solide mais dont elle apprend qu'il l'a trompée, et son groupe d'amies bienveillantes et toujours là pour l'épauler. Bref un bon moment de lecture que vous aimerez si comme moi vous êtes friands de temps en temps d'une peinture toute en nuances de notre folle époque.
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