Citations de Olivier Bourdeaut (958)
- Je sais bien que vous m'aimez, mais que vais-je faire de cet amour fou ? Que vais-je faire de cet amour fou ?
Sur le mur, était accroché un poster de Claude François en costume de pacotille, que Papa avait transformé en cible à fléchettes avec un compas, parce qu’il trouvait qu’il chantait comme une casserole, mais dieu merci, disait-il, EDF avait mis fin à tout ça, sans que je comprenne ni comment,
ni pourquoi.
Le problème, c'est qu'elle perdait complètement la tête. Bien sûr, la partie visible restait sur ses épaules, mais le reste, on ne savait pas où il allait.
Mais enfin, dans quel monde vivons nous? On ne vend pas les fleurs, les fleurs, c'est joli et c'est gratuit, il suffit de se pencher pour les ramasser. Les fleurs c'est la vie, et à ce que je sache on ne vend pas la vie!
Sur la commode du salon se trouvait un beau et vieux tourne-disque sur lequel passait toujours le même vinyle de Nina Simone, et la même chanson : « Mister Bojangles »... Cette musique était vraiment folle, elle était triste et gaie en même temps, et elle mettait ma mère dans le même état.
(…) il écrivait, riait en écrivant, écrivait ce qui le faisait rire, remplissait sa pipe, le cendrier, la pièce de fumée, et d’encre son papier. Les seules choses qui se vidaient, c’était les tasses de café et les bouteilles de liquides mélangés. Mais la réponse des éditeurs était toujours la même : « C’est bien écrit, drôle, mais ça n’a ni queue, ni tête. » Pour le consoler de ces refus, ma mère disait :
- A-t-on déjà vu un livre avec une tête, ça se saurait !
Normalement on ouvre ses cadeaux quand tout le monde est là. C’est plus drôle. Si je dois ouvrir mon paquet seule à midi, c’est qu’il n’y aura pas d’amies. Enfin si, ma mère est là. Elle se pense suffisante, elle s’imagine peut-être qu’elle est ma copine, et pourquoi pas la meilleure tant qu’on y est.
Pour masquer les oodeurs de gueule de bois de mon marin et de ma star de cinema, nous nous étions arrêtés sur la Costa Brava pour cueillir du romarin et du thym sur le bord d'un chemin. En les observant, assis sous un olivier, rire et discuter en offrant leur visage blanc au soleil, je m'étais dit que jamais je ne regretterais d'avoir commis une folie pareille. Un si beau tableau ne pouvait être le fruit d'une erreur, d'un mauvais choix, un éclairage si parfait ne pouvait entraîner aucun regret. Jamais.
Comment font les autres enfants pour vivre sans mes parents ?
‟D’elle, mon père disait qu’elle tutoyait les étoiles, ce qui me semblait étrange car elle vouvoyait tout le monde, y compris moi.”
Les gens comme ça ne meurent jamais totalement.
Vous êtes la copie conforme de ce cavalier dont je suis folle amoureuse depuis mon enfance, je me suis déjà mariée mille fois avec lui, car voyez-vous, le mariage étant le plus beau jour de la vie, nous avons décidé de nous marier tous les jours, ainsi notre vie est un perpétuel paradis.
En rentrant le soir, seul avec lui, sur le chemin de notre maison, je m'étais dit qu'il avait raison, au point où nous en étions, nous n'avions pas d'autre solution que de botter le cul à la raison. Je lui avais dit, pour ne pas l'accabler, lui épargner l'horrible vérité, que sa mère un jour pourrait rentrer, mais les médecins m'avaient annoncé tout le contraire, pour eux, elle ne pourrait jamais sortir, son état allait devenir de pire en pire, ce bâtiment déprimant - comme elle l'avait désigné - était son seul avenir.
- Mon petit, dans la vie, il y a deux catégories de personnes qu’il faut éviter à tout prix. Les végétariens et les cyclistes professionnels. Les premiers, parce qu’un homme qui refuse de manger une entrecôte a certainement dû être cannibale dans une autre vie. Et les seconds, parce qu’un homme chapeauté d’un suppositoire qui moule grossièrement ses bourses dans un collant fluorescent pour gravir une côte à bicyclette n’a certainement plus toute sa tête. Alors, si un jour tu croises un cycliste végétarien, un conseil mon bonhomme, pousse-le très fort pour gagner du temps et cours très vite et très longtemps !
La maîtresse avait une une belle permanente couleur sable, comme si elle avait une tempête du désert sur la tête, je trouvais ça très beau. Elle avait aussi une bosse dans la manche, et j'avais d'abord cru que c'était une maladie, mais un beau jour de mauvais temps, alors qu'elle était enrhumée, j'avais vu la maîtresse sortir la bosse de sa manche et se moucher dedans, j'avais trouvé ça vraiment répugnant.
- Je jure devant Dieu tout-puissant que toutes les personnes que je suis vous aimeront éternellement! avait-elle psalmodié, mon menton entre ses mains, pour mieux hypnotiser, de son regard céladon, mes yeux ensorcelés.
- Je promets devant le Saint-Esprit d'aimer et de chérir toutes celles que vous serez, jour et nuit, de vous accompagner toute votre vie et de vous accompagner partout où vous irez, avais-je répondu en appliquant mes mains sur ses joues rebondies, gonflées par un sourire débordant d'abandon.
- Vous jurez devant tous les anges que vous me suivrez partout, vraiment partout?
- Oui, partout, vraiment partout!
Comment font les autres enfants pour vivre sans mes parents ?
_ Mon petit, dans la vie, il y a deux catégorie de personnes qu'il faut éviter à tout prix. Les végétariens et les cyclistes professionnels. Les premiers, parce qu'un homme qui refuse de manger une entrecôte a certainement dû être carnivore dans une autre vie. Et les seconds, parce qu'un homme chapeauté d'un suppositoire qui moule grossièrement ses bourses dans un collant fluorescent pour gravir une côte à bicyclette n'a certainement pas toute sa tête. Alors si un jour tu croises un cycliste végétarien, un conseil mon bonhomme, pousse-le très fort pour gagner du temps et cours très vite et très longtemps !
Certains ne deviennent jamais fous, leurs vies doivent être bien ennuyeuses
Ils volaient mes parents, ils volaient l’un autour de l’autre, ils volaient les pieds sur terre et la tête en l’air.