AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Olivier Dorchamps (208)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Ceux que je suis

Un excellent roman qui sans pathos nous parle de la filiation, du deuil, des secrets de familles et des difficultés culturelles des enfants issus de l émigration économique des maghrébins des années 60/70.



De la place de la femme au Maroc dans les années 50 mais surement encore à l heure actuelle.



Pour se connaître il faut connaitre ses racines



Commenter  J’apprécie          50
Ceux que je suis

Quel plaisir de lecture ! Cela fait longtemps que je n'ai pas été autant happée par une plume et une histoire.

J'ai lu ce roman en une journée et je me suis senti dans les rues marocaines, avec les personnages dans le deuil du père...

Merci à l'auteur pour ce sublime roman.

Commenter  J’apprécie          130
Ceux que je suis

Magnifique
Commenter  J’apprécie          10
Ceux que je suis

Marwan est français. Professeur agrégé d’histoire géo, il est né en France et a grandi à Clichy avec ses deux frères dans une famille modeste, mais soucieuse de leur réussite. Ses parents, marocains, se sont parfaitement intégrés au prix de nombreux sacrifices: lui, mécanicien propriétaire de son garage, elle, travaillant au supermarché du quartier, tenant farouchement à ce que seul le français soit parlé à la maison, attachés à leurs traditions, à leurs racines mais refusant tout communautarisme. Aussi, quand au décès brutal de leur père les frères apprennent qu’il veut se faire enterrer au Maroc, à l’ombre des orangers, c’est l’incompréhension et presque de la colère pour ce qu’ils vivent comme une trahison. Alors que ses frères et sa mère feront la route en voiture, c’est Marwan qui est désigné pour accompagner le cercueil de son père. Ce voyage sera l’occasion d’un retour à ses origines, d’une réflexion sur son identité et la mise en lumière de secrets de famille.

.

⭐️⭐️⭐️ Ce roman est extrêmement délicat et profondément touchant. D’une plume lumineuse et avec beaucoup de simplicité, il aborde la question du deuil, de l’amitié, du sentiment d’exil, de la nostalgie de la terre natale. Mais c’est aussi une magnifique réflexion sur l’identité:« je ne me sens pas marocain. Et pourtant, où que je sois, en France ou au Maroc, je n’ai pas le choix de ma propre identité. Je ne suis jamais ce que je suis, je suis ce que les autres décident que je sois ».

Ce roman est également un bel hommage à la famille et aux valeurs qu’elle nous transmet, famille que l’on ne connaît pas toujours vraiment, avec ses secrets, parfois lourds à porter.

Un beau regard, enfin, sur le Maroc, chaleureux, coloré, mais rude aussi, bien loin des clichés.

Un livre d’une grande délicatesse, teinté de tendresse et de nostalgie.

Une lecture émouvante

Commenter  J’apprécie          20
Ceux que je suis

Merveilleux livre, écrit dans un style complètement épuré :

Ce livre parle de la résilience, de la famille, de filiation, de nationalité, d'intégration, d'honneur, de sentiments de honte, et d'amour.

Ce livre est lumineux et son auteur l'est tout autant puisque j'ai eu le plaisir de le voir et de l'écouter dans ma librairie fétiche d'Andernos Le Jardin des Lettres !!
Commenter  J’apprécie          40
Ceux que je suis

Un très joli roman qui traite avec humour et poésie de sujets très sérieux.⁣⁣⁣

⁣⁣⁣

Marwan est français et n'aime pas devoir le revendiquer cependant son prénom et la couleur de sa peau attestent de ses origines, marocaines.⁣⁣⁣

Lorsque son papa décède subitement, Marwan et ses frères apprennent avec consternation que celui-ci souhaite être enterré à Casablanca, sa terre maternelle, et Marwan est désigne pour l'accompagner dans son dernier voyage. Il suivra le cercueil dans l'avion et Kabic, le grand ami de la famille fera parti du voyage.⁣⁣⁣

Le temps des révélations est venu et les secrets de famille ne sont pas plus doux sous le soleil du Maroc!⁣⁣⁣

Marwan va enfin découvrir un pan caché de son histoire familiale et comprendre l'indicible.⁣⁣⁣

Ce livre est un roman à tiroirs : le roman des origines, un roman sur l'exil, sur la quête des racines et aussi sur la transmission, les non-dits, ces choses que l'on abandonne derrière soi pour avancer et se reconstruire.... ailleurs.⁣⁣⁣

Ce livre, c'est aussi du sucre et du miel, du santal et du musc, les odeurs et les saveurs du Maroc.⁣⁣⁣

D'une écriture précise parfois incisive, souvent drôle, les dialogues retranscrits sont savoureux, lucides et intelligents.⁣⁣⁣

⁣⁣⁣

Un très agréable moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          30
Ceux que je suis

Marocain en France, français au Maroc, difficile de trouver sa place dans une société où on cherche à placer les gens dans une seule case, et encore plus quand il s'agit de la génération suivante.

Quand le papa décède et avait pour projet de revenir au pays, ses fils ne comprennent pas sa décision. S'ensuit un récit troublant, des mises au point et des révélations, des secrets de famille et cet amour inconditionnel pour le pays d'origine qui coule dans les veines.

Un livre émouvant, mélangeant la pudeur et l'amour, la fraternité et la solidarité.

Une très belle découverte.
Commenter  J’apprécie          00
Ceux que je suis

Mais pourquoi notre père a-t-il voulu être enterré au Maroc ?

C’est la question que se posent ses trois enfants Ali, Marwan et Foued. Ils sont nés à Clichy, et leurs parents, bien que d’origine marocaine, n’ont jamais été pratiquants. Avec leur mère, ils vivent en France. Leur père ne parlait pas souvent du Maroc alors ils ne comprennent pas. Ils découvrent que tout a été prévu : Tarek avait pris une assurance décès qui comprend le rapatriement du corps en avion et la prise en charge des frais pour un accompagnant désigné. C’est Marwan, le prof d’histoire, qui a été choisi par leur père. Ce qui ne fera qu’augmenter la colère d’Ali, son frère jumeau. Celui-ci partira en voiture avec Foued et leur mère.

La route de Clichy à Casablanca est longue mais la traversée en voiture est l’occasion de se souvenir, de partager des larmes mais aussi de ressentir «l’étrange bonheur de se retrouver ensemble ».

Voici un roman qui prend son temps pour monter en puissance dans l’émotion. C’est un temps nécessaire pour poser l’histoire et les liens entre les personnages. Ceux que je suis nous parle d’une famille qui n’est pas liée que par les liens du sang. Rien que le titre du roman me bouleverse, maintenant que je sais ce que Kabic et Mi Lalla, la grand-mère, vont révéler à Marwan. Au-delà du secret de famille, c’est une histoire du Maroc qu’il découvre, lui l’historien qui croyait savoir. Il sera confronté à des traditions ancestrales où le respect de la femme est souvent bafoué.

« Dans une société où l’arrivée d’un fils est souvent fêtée et celle d’une fille maudite, la virginité exerce une dictature à laquelle les femmes n’ont d’autre choix que de se soumettre. La tradition a la vie dure, et si le Coran recommande à tous l’abstinence jusqu’au mariage, celle-ci n’est imposée qu’aux femmes. »

Ce retour vers ses origines est aussi pour Marwan l’occasion de s’interroger sur son existence. Etre fils de maghrébin est toujours quelque chose de compliqué :

« Je suis né en France. Je n’ai jamais vécu au Maroc, je ne me sens pas marocain. Et pourtant, où que je sois, en France ou au Maroc, je n’ai pas le choix de ma propre identité. Je ne suis jamais ce que je suis. Je suis ce que les autres décident que je sois. »

C’est ainsi qu’il se définit au début du roman, mais ce voyage initiatique lui permettra de trouver sa place pour continuer à avancer.


Lien : https://liseusesdebordeaux.o..
Commenter  J’apprécie          10
Ceux que je suis

Olivier Dorchamps nous offre une histoire touchante. Comment ne pas s'émouvoir de l'histoire de Marwan, sa famille. À la lecture de ce roman on touche du doigt, grâce à l'élégance de l'écriture de l'auteur, la difficulté d'être né quelque part ailleurs que sur la terre de ses aïeux.



La difficulté de se sentir chez soi, compris, aimé pour qui on est. Celle de comprendre des parents déracinés, nostalgiques d'une terre que certains ne reverront jamais.

Même si Marwan ne comprend pas le souhait de son père d'être inhumé au Maroc, qu'il a quitté des décennies plus tôt, par devoir et respect, il va se conformer aux dernières volontés de son père.



Marwan découvre d'où il vient vraiment à la mort de son père. Cette découverte va le bouleverser, lui permettre de comprendre ce père qu'il croyait connaître, avec le récit de son ami de toujours. Les secrets du passé lui content ce qu'il ne lui a jamais dit. Un voyage initiatique pour savoir quelle sera sa place désormais.



On l'aime Marwan avec ses difficultés d'entre deux mondes. Celui de cette famille marocaine qu'il croise en touriste ; celui de la banlieue de son père garagiste, bosseur, usé d'avoir travaillé à l'avenir de ses enfants, le coeur accroché à ses origines.



Un roman tendre et rude à la fois illustrée par une plume sensible et juste.
Commenter  J’apprécie          340
Ceux que je suis

Lu d'une traite! J'ai littéralement adoré ce récit entre Clichy et Casablanca, qui traite à la fois de la culture marocaine, de l'intégration en France et surtout de l'impact de l'histoire de nos ancêtres sur notre identité.

Je recommande vivement !
Commenter  J’apprécie          10
Ceux que je suis

J’aimerais vous parler d’un voyage. Un voyage doux, mélancolique, fort, puissant et lumineux auquel m’a convié Olivier Dorchamps. « Ceux que je suis » nous parle d’origines, d’appartenance, de rites et de coutumes ancestrales, de différences aussi, de secrets, mais surtout d’amour filial et de respect. Dans une langue simple mais qui parle droit au cœur, avec des touches d’humour pour rendre plus léger un propos qui ne l’est pas, ce livre m’a pris dans ses bras pour ne plus me lâcher. J’ai découvert le Maroc, pas celui des cartes postales bien sûr mais celui des petites gens pour qui la France incarnait (à tort ?!!) le rêve d’une vie meilleure. J’ai entraperçu ce que pouvait être la frustration ressentie par ceux dont les racines proches ou lointaines ont enjambé une mer ou un océan, qui sont en quête de repères perdus. J'ai beaucoup aimé "l'art de perdre" d'Alice Zeniter. Celui-ci est un peu de la même veine avec un je ne sais quoi de poésie en plus. Ne vous fiez pas au seul résumé de cette histoire qui parle d’un fils devant raccompagner son père défunt pour qu’il repose dans la terre de ses ancêtres. C’est beaucoup plus que cela. Il fait partie de ces livres dont on ressort avec l’impression d’être un peu meilleur parce qu’il aide à comprendre l’autre.
Commenter  J’apprécie          140
Ceux que je suis

"Nous ne sommes faits que de ceux que nous aimons et de rien d'autre." - Christian Bobin, "L'inespérée"



"La seule certitude que j’ai, c’est que je suis le fils de mon père.

Et c’est la seule qui compte, me rassure Kabic. Tes frères et toi savez d’où vous venez. Ne te pose jamais la question Marwan, tu n’as pas le droit. Ce serait une insulte à la mémoire de ton père, de ton grand-père et de Mi Lalla qui ont tout fait pour que tu aies des ancêtres."



"Ceux que je suis", premier roman d’Olivier Dorchamps, est le récit intime et personnel d’une famille d’origine marocaine venue s’établir à Clichy, en région parisienne. Une famille comme tant d’autres que "les aléas du XXe siècle ont déracinée et replantée de l’autre côté de la Méditerranée."



La mère a été naturalisée. Les enfants, trois garçons d’une presque trentaine d’années aujourd’hui, sont nés en France. Le père, propriétaire d’un garage rue de Paris, a gardé sa nationalité.



"Mon père ne s’était jamais fait naturaliser. Il disait qu’à la douane, que ce soit à Paris ou à Casa, il serait toujours un Marocain en exil, jamais un Français en vacances, alors à quoi bon ?"



Quand le père décède prématurément à 54 ans, la famille Mansouri découvre ses dernières volontés : être enterré en terre marocaine, à Casablanca.

Pour les jumeaux Marwan (professeur agrégé d’Histoire-Géo) et Ali (avocat), pour leur frère Foued (brillant étudiant), "dénués de toute fibre patriotique, envers le Maroc comme envers la France d'ailleurs ; paradoxe d'une intégration réussie sans doute", c’est l’incompréhension. Par contre pour leur mère, nulle surprise : "On vit ici, on meurt chez nous."



Vient donc le moment de faire le chemin à rebours, non plus celui de l’exil, du déracinement, mais bien celui du retour à sa terre, de l’enracinement. Marwan, l’aîné de quelques secondes, accompagnera le cercueil en avion avec Kabic, vieux sage ami de leur grand-père, alors que le reste de la famille prendra la route.



"Maintenant que mon père est mort, lui qui voulait tellement nous parler de son pays, j’ai un regret immense de ne jamais l’avoir laissé, parce qu’au fond, en voulant nous faire aimer le Maroc, il voulait surtout que nous l’aimions lui, et que nous sachions qu’il nous aimait."



Entre la France et le Maroc, il n’y a pas qu’une mer, une frontière. Il y a aussi un monde, des barrières, à commencer par celle de la langue, celle des usages, mais aussi celle des secrets et de leurs silences.



"Comme souvent avec les secrets, ça a commencé par un incident effroyable, bien que banal pour l’époque. Et comme souvent avec les secrets, on l’a enveloppé dans plusieurs couches de honte, et des vies entières, jusqu’à la mienne, en ont été tapissées."



C’est un retour au pays, à cette terre étrangère, en même temps qu’une remontée vers la source d’une histoire familiale tue, sur trois générations. Revenir au temps où le père était un fils, où Mi Lalla, petite fille berbère, courait dans le Moyen Atlas avant que ne se produise l'inavouable qui laissera sa trace indélébile.



"— Il y a des secrets qui doivent reposer avec les morts.

— Des secrets ? Mais quels secrets ?

— Laisse le temps les emporter, Marwan.

— Tu veux dire que mes frères et moi ne saurons jamais ? Quand tu m’as demandé tout à l’heure, je t’ai dit que j’étais de la génération qui a besoin de vérité. Pas de celle qui hérite des secrets !"



Pour Marwan, opportunément professeur d’Histoire, voici venu le moment de devenir le dépositaire de celle de sa famille et d’enfin réfléchir aux questions essentielles : qu’hérite-t-on de son père ? Peut-on accepter, comme Kabic le suggère, d’être "l’enfant de deux pays" ? Que transmet-on à défaut d’une langue ? "les gestes, les rires, les couleurs et les saveurs de son pays" ? Qui sont ceux que je suis ?

J’aime ce que la langue française peut avoir ici d’équivoque : "suis" ; l’hésitation, l’oscillation entre "être" et "suivre" et, entre les deux, pourquoi devrait-on choisir ?



"Il y a deux sortes de souvenirs Marwan, ceux que l’on a de quelqu’un et ceux que l’on a avec quelqu’un. Les plus importants sont les deuxièmes."



"Ceux que je suis" aborde des thèmes qui ne sont guère inédits en littérature : le deuil, les racines familiales, la quête d’identité, l’incertain rapprochement de deux cultures pour les fondre en une seule que l'on a tôt fait de qualifier abusivement de "double".

Ce voyage par-delà la Méditerranée est beau, porté par une écriture douce, pudique, émouvante, tendre, pleine d’une humanité et d’un humour qui excluent toute mièvrerie.



"Grandir, c'est perdre des morceaux de soi."

Quelle que soit notre origine, n’est-ce pas le cas ?



1er roman, lu pour la session automne 2019 des #68premieresfois


Lien : https://www.calliope-petrich..
Commenter  J’apprécie          20
Ceux que je suis

PUBLIC

Pour ceux qui aiment les livres qui amènent de l’émotion – Qui sont intéressés par la quête de l’identité et sa construction – Par l’héritage de la mémoire familiale, de son passé.



RESUME

Trois frères nés et élevés en France apprennent que leur père, mort, veut être enterré dans son pays d’origine, le Maroc. On suit Marwan, un des fils, professeur d’histoire, qui va découvrir qui était son père et ce Maroc dont il leurs parlait tant, et qu’ils méprisaient. Au fil des pages on découvre également un secret familial.



AVIS

J’ai beaucoup aimé. Magnifique livre sur le deuil, sur l’identité, sur l’héritage de ses ancêtres.

Emaillé d’émotions mais aussi de rires car ce livre est la vie. Celle de Marwan et de ses frères, celle de ses parents, celle de ses grands-parents. C’est un livre sur un secret qui a influencé la construction de chacun sur plusieurs générations.

C’est la découverte d’un pays : le Maroc. Ses traditions, ses odeurs, ses rites. Mais aussi comment en étant d’origine marocaine, né en France, peut-on se construire ? Comment trouve-t-on sa place quand on n’est ni Marocain, ni Français ou tout du moins quand les autres nous le font sentir comme tel. Un questionnement sur l’auteur qui connait si bien ce pays et les mentalités de ceux qui y vivent, de ceux qui s’expatrient et de leurs enfants. Un vrai coup de cœur.

Commenter  J’apprécie          90
Ceux que je suis

A la faveur d’un week-end pluvieux, je me suis plongée dans ce joli livre d’Olivier DORCHAMPS, sans rien en attendre et sans avoir entendu ni lu tout le bien que certains en pensait.

C’est donc vierge de toute empreinte médiatique ou autre que j’ai commencé ma lecture…sans pouvoir l’arrêter.

Parce qu’Olivier DORCHAMPS a écrit un magnifique livre sur le deuil, le déracinement, les secrets de famille et l’immigration, il faut absolument que je vous en parle….

Fin d’été en région parisienne, Marwan ,29 ans prof d’histoire-géo en banlieue, revient de vacances au Portugal et apprend que sa petite amie depuis 4 ans a décidé de le larguer. Alors quand sa mère , un soir, lui téléphone pour l’informer que son père se sent mal,que lui qui ne se plaint jamais, a une douleur au thorax ,Marwan n’est pas très réceptif et raccroche en rassurant sa mère d’un « ça ira mieux demain après une bonne nuit de sommeil , papa travaille trop ». Car oui, Tarek, son père est garagiste et a toujours travaillé comme un forcené pour offrir le meilleur à ses 3 fils, à sa femme, pour envoyer de l’argent à sa famille restée au pays, au MAROC.

Sauf qu’après une bonne nuit de sommeil, Tarek ne se réveille pas, foudroyé par un arrêt cardiaque. Effondré, Marwan culpabilise, ses frères aussi, notamment Ali,son jumeau, à qui sa mère a aussi téléphoné la veille au soir. La mère, Khadija, est dévastée, elle est perdue sans son pilier, que va-t-elle devenir ? Mais heureusement, Tarek avait déjà tout prévu pour ses funérailles, il voulait se faire inhumer au pays, terre de ces ancêtres et a souscrit une assurance obsèques.

Les garçons ne comprennent pas, s’énervent, ils sont français, le MAROC c’est loin, ils n’y vont jamais, leur vie est en FRANCE et leurs parents les ont toujours incités à s’intégrer, à devenir de bons petits français, à réussir....et ils ont réussi ! Pourquoi vouloir se faire enterrer au MAROC ?

Malgré l’agacement et l’incompréhension, Marwan accompagnera le cercueil de son père en avion selon ses dernières volontés et les autres membres de la famille traverseront le SUD de l’EUROPE en voiture pour rejoindre CASABLANCA.

Marwan, qui subit ce voyage, va vite comprendre que ce retour aux sources est aussi pour lui une manière de redécouvrir ce père tutélaire et aimant, cet homme dont il ne sait finalement rien ou seulement ce qu’il a bien voulu dire à ses fils. Ce jeune homme va apprendre à mieux se connaître à travers la tragédie qui le frappe et comprendre l’attachement de ses parents pour leur terre natale.



Olivier DORCHAMPS distille subtilement le récit de la vie de Tarek, ce père adoré, figure charismatique qui a su transmettre à ses fils les valeurs qui lui étaient chers : le travail, le respect, la tradition et l’amour. Tarek a tout fait pour que ses fils deviennent de bons français au risque de renier leurs origines. Evidemment, la nouvelle des obsèques marocaines déstabilise la fratrie et obligent Foued , Ali et Marwan à se questionner sur leur attachement au MAROC et a tenté de comprendre la volonté de leur père.

A travers l’histoire de ses trois frères, Olivier DORCHAMPS interroge et tente de comprendre cet écartèlement entre deux cultures, deux continents, il met en évidence les problèmes d’intégration tout en ne cédant pas à la facilité. Rien n’est écrit, rien n’est tout noir ni tout blanc. Marwan va apprendre qui était vraiment son père, va s’approprier son histoire familiale à travers les paroles de sa grand-mère pour mieux appréhender son futur et tenter de trouver sa place entre la FRANCE qui l’a vu naître et le MAROC qui est la patrie de ses aïeuls.

CEUX QUE JE SUIS est un très beau premier roman qui m’a touchée par son intensité et sa vérité. . Sa trame dramatique gagne en profondeur au fil des pages tout en restant juste et délicate. Le style fluide et authentique de l'auteur m'a beaucoup plu.

A travers ce beau récit, Olivier DORCHAMPS rend hommage avec sensibilité à la famille, à ses valeurs, il construit des ponts entre la FRANCE et le MAROC pour nous parler avec finesse et pertinence d’exil, de recherche d’identité, d’intégration et de transmission au-delà des frontières.

Une vraie belle découverte que je vous conseille vivement !
Lien : http://cousineslectures.cana..
Commenter  J’apprécie          31
Ceux que je suis

Je vous laisse au plaisir de cette lecture avec ses personnages, tous sans exception, tellement attachants et très émouvants. On comprend parfaitement le dilemme des uns et des autres. Les causes sont multiples, le déracinement, les origines et les rapports humains d’une famille divisée par la Méditerranée. J’ai eu envie de modifier le titre.



« Maroc, ceux que je suis »



Un immense coup de cœur pour moi !
Lien : https://www.wonderbook.fr/ce..
Commenter  J’apprécie          80
Ceux que je suis

J'ai beaucoup aimé ce livre qui commence pourtant par la mort du père. On part ensuite sur une quête identitaire, une vie de famille. UN très beau roman, bien écrit.
Commenter  J’apprécie          10
Ceux que je suis

Au décès brutal et inattendu de leur père, trois fils vont être confrontés, plus ou moins volontairement, aux racines marocaines de leur famille.

Tous trois parfaitement intégrés à la société française, se vivant français et étrangers au Maroc vont devoir aller enterrer leur père à Casablanca.

Ils vont y découvrir les secrets de famille bien cachés par la génération des grands parents et les choix qui ont conduits leurs parents à s’installer en France.

J’ai beaucoup apprécié ce roman, écrit avec beaucoup de douceur et de pudeur malgré les thèmes abordés.

L’écriture est très belle et nous plonge réellement dans l’univers de cette famille.

Commenter  J’apprécie          12
Ceux que je suis

C'est un premier roman parfaitement maîtrisé sur le deuil et l'héritage identitaire. D'ailleurs, Olivier Dorchamps propose un très beau titre avec "Ceux que je suis".

Le narrateur, Marwan, est un jeune professeur d'histoire géographie en banlieue parisienne. Sa conjointe vient de le quitter mais ce qui le bouleverse c'est la mort de son père qui n'avait que 54 ans. Mécanicien, il était propriétaire d'un garage à Clichy mais c'est à Casablanca qu'il a choisi de se faire enterrer car le Maroc est le pays où il est né.

Marwan, son frère jumeau Ali et son frère cadet Foued ne comprennent pas ce choix dans un premier temps, eux qui sont français même s'ils ne sont pas toujours perçus comme tels en raison de leurs origines.

Il va pourtant devoir accompagner le cercueil de son père avec Kabic son presque grand-père et retrouver sa grand-mère Mi Lalla. le vieil homme vit aussi à Clichy, c'était l'ami du grand-père de Marwan qui avait renoncé à partir vivre en France. Kabic lui dira qu'il doit connaître la part d'ombre de sa famille mais qu'il doit aussi se souvenir qu'il n'y a jamais d'ombre sans lumière. C'est ce qu'il va se passer quand il sera sur place. Et cela l'aidera à comprendre ses proches et qui il est, ce qu'il porte en héritage.

L'écriture d'Olivier Dorchamps est fluide et si l'émotion est forte, on reste à la limite du pathos sans débordement. A lire sans hésiter.





Commenter  J’apprécie          70
Ceux que je suis



"Ceux que je suis", ceux que nous sommes, ceux que nous serions s’ils n’avaient pas été là, nos parents, grands-parents, nos anciens. Eux qui nous transmettent oralement notre histoire, nous disent avec leurs maux nos origines.

Souvent, hélas, il faut un décès, pour que les souvenirs remontent à la surface, pour que les langues se délient. Alors, on apprend avec effarement souvent ceux que nous sommes.



"Ceux que je suis ", un roman plein de saveur, d’émotions. Avec pudeur et délicatesse, comme un regard furtif, l’espace d’un instant le passé revit avec la justesse des mots. Nos racines émergent et nous sommes encore plus vivants.

Commenter  J’apprécie          30
Ceux que je suis

Perdre un parent, c'est perdre une partie de soi-même que l'on pensait immuable, c'est sentir le monde vaciller tout en réalisant qu'il continue de tourner et c'est dans cette perte de repère que nous faisons la connaissance de Marwan. En plus d'affronter l'une des pires épreuves de sa vie, ce dernier et ses frères doivent aussi faire face à l'incompréhension. Leur père désirait être enterré sur sa terre natale : le Maroc. Seule Khadija, leur mère, est en mesure de comprendre qu'il préfère reposer auprès des orangers de son enfance qu'auprès de sa progéniture.



Malgré son incompréhension, malgré sa réticence à affronter les regards portés sur l'arabe français, le marocain à l'accent plutôt algérien qu'il est à Casablanca, Marwan accomplira son devoir et accompagnera le cercueil de son père. Il ira par ce biais à la rencontre de son identité. Pas celle qu'on vous colle sur le front, pas celle qui vous met dans une case et qui affirme votre appartenance à telle ou telle catégorie de personne, mais celle qui est la somme des épreuves surmontées par vous-même bien sûr mais aussi, et peut-être surtout, par vos aînés avant vous pour que vous soyez là où vous êtes aujourd'hui.



Le contexte est triste, le récit familial aurait de quoi être amer mais les mots d'Olivier Dorchamps sont du miel ! Il y a une infinie délicatesse dans ce texte mais jamais de mièvrerie. Ce sont l'amour, la filiation qui viennent adoucir avec finesse et intelligence des maux qui auraient pu se transformer en rancœur si cette famille avait été autre, si l'écoute et la parole n'avaient pas cette place prépondérante. C'est une histoire d'héritage, de mémoire, de transmission et d'acceptation.



Lire "Ceux que je suis" c'est aussi se plonger dans une épopée familiale et ses secrets enfouis sans être obligé d'aimer les pavés. Alors oui, moi qui adore ça, je ne vais pas vous mentir je n'aurais pas été contre une version longue où j'aurais accompagné Khadija, Foued et Ali dans leur périple en voiture et j'aurais adoré passer quelques pages dans la tête de Tarek de son vivant. Mais d'un autre côté je salue et respecte énormément ce travail qui va à l'essentiel sans rogner sur l'émotion, sans faire des personnages de simples exécutants d'un scénario et qui sous ses faux airs de simplicité arrivera à toucher le cœur de la plupart des lecteurs (qu'ils soient voraces ou occasionnels).



Un auteur à suivre !
Commenter  J’apprécie          90




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Olivier Dorchamps (904)Voir plus

Quiz Voir plus

Combien de fois ?

🎬 Alors qu'il s'apprête à démissionner de ses fonctions de shérif pour se marier, Will Kane apprend qu'un bandit, condamné autrefois par ses soins, arrive par le train pour se venger. Will renonce à son voyage de noces et tente de réunir quelques hommes pour braver Miller et sa bande. Mais peu à peu, il est abandonné de tous... Ce film de Fred Zinnemann, avec Gary Cooper s'intitule "le train sifflera ... "

une fois
deux fois
trois fois

10 questions
5 lecteurs ont répondu
Thèmes : romans policiers et polars , films , roman , espionnageCréer un quiz sur cet auteur

{* *}