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Citations de Ousmane Diarra (39)


Ce n'était donc pas notre première expérience du djihad, ce fléau sans fin qui, comme la sécheresse et les criquets pèlerins, nous assiégeait depuis des siècle. "Comme la mémoire de l'oralité est fêlée et mensongère ! Elle ne retient de l'histoire que sa coquille vide. Et au bout de deux où trois génération, l'essentiel est oublié au profit de la légende !"
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Nous amener avec lui sous des cieux où l'on enseigne aux enfants l'art de vivre et non de mourir n'aurait, en effet, rien coûté à son orgueil de nationaliste fieffé.
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Brusquement, le moteur s'est emballé, cognant les têtes des passagers, et le chauffeur a encaissé ses premières injures de la journée avant sa recette du soir. Ce n'est guère une exagération de dire que ce bus vert de Bamako, le Sotrama, est un tombeau roulant : il a démarré en trombe, a roulé à tombeau ouvert comme s'il sortait de l'enfer pour occuper la dernière place du paradis.
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Pourtant, c'était mon ami, le seul que je n'avais pas eu besoin d'acheter. Parce qu'il était beau dans sa candeur, magnifique dans sa naïveté. Sans doute l'un des derniers idéalistes d'un monde désormais sans idéaux ! (P.69)
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En vérité, puisque la vérité est multiple au pays de la sagesse, c'est que le Président albinos noir invulnérable au fer et aux sortilèges des hommes voyait ce que nous, on ne voyait pas. Il voyait les bailleurs de foi se presser aux portiques du pays, avec plein de sac remplis de dollars américains. Les bailleurs de foi qui se riaient au nez des batteurs de foin:
(P.27)
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Les anges comme mes hommes doivent mériter l'enfer ou le paradis.
Et chaque animiste idolâtre noir massacré était un pas gagné vers le paradis éternel ! Et le temps était compté !
(P.16)
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Parce que la pire des colonisations est celle qui se fait par la conscience (184)
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Eh Allah ! Et nous, désormais démunis d'esprit et de conscience, et pauvres cons devenus, on a accepté bêtement que les autres nous refilent ainsi leurs peurs revenues du fond des ages !

On n'a même pas su dire "Non. Allez vendre vos peurs ailleurs ! Nous, on en a déjà assez avec nos pallus chroniques et nos sécheresses et nos famines et nos mortalités et nos morbidités élevées plus que nulle part ailleurs au monde ! "

"Non", c'est pourtant très facile à dire quand on n'est pas d'accord. Mais nous, on était presque tous d'accord. Parce qu'on avait perdu nos consciences et notre mémoire, en plus de toute notre intelligence. (p57)
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Je l'ai fait sans regret aucun. Et aussi en me disant qu'après tout, un nom, ce n'est pas une marque déposée dans l'éternité. Surtout dans notre cas d'espèce, nous autres blacks nègres afro-africain désespérément vissés au bled-continent, taillables et corvéable à merci.
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Non, je suis trop réaliste, mon ami! Parce que, quand tout un peuple choisit dramatiquement de vivre à travers les rêves d'autrui, il est foutu! Et c'est notre cas ! On ne peut vivre du rêve des autres. Il nous faut réinventer nos propres rêves du bonheur, de conquête du paradis! Rêver par la tête d'autrui est toujours fatal!
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"Être mourru" signifie être venu au monde à moitié mort. Et c'est au monde d'achever le processus de ta mort, brutale ou à petit feu. Brutale est plutôt mieux. Ta seule mission au monde étant de finir de mourir!
Tandis que "tu es mort" veut dire que tu es venu vivant...
(P.56)
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Il doit savoir allier la ruse et la fourberie tout en donnant l'air d'être le plus naïf des hommes. Cela lui permet de tromper la vigilance de l'ennemi.
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Le Morbidonne doit avoir le corps et l'esprit sains et légers. Cela lui permet de se plier comme un roseau afin de passer sans encombre à travers les mailles de l'ennemi. Si, de par la volonté d'Allah, il se trouve qu'il est corpulent, il doit tout faire pour mettre en valeur sa virilité. Et l'homme viril, c'est bien celui qui sait à la fois être dur, impitoyable et tendre, qui peut tuer, le matin et de ses propres mains, quatre cents hommes, puis le soir, satisfaire ses quatre épouses halal avant d'aller voir les captives!
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C'est des bandits! C'est des brigands! Nous nous connaissons. Nous avons fréquenté le même lycée, la même classe. Ils étaient les plus cancres! Le Mali est tombé entre les mains des fripouilles! Il est foutu... C'est la revanche des faussaires, des faux-culs !... » Souvent, il s'en prenait à lui-même, se reprochant d'avoir peu pensé au pays, de s'être consacré trop à sa peinture et à sa sculpture : « J'aurais dû faire de la politique ou l'armée » qu'il disait en se mordant le doigt jusqu'au sang.
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Le fil est fin à couper un atome, plus effilé que la lame d'un rasoir pour bébé. Et je ne dois ni ramper comme un reptile ni marcher à quatre pattes comme une bête de somme. Parce que je ne suis pas un reptile ni une bête de somme, mais un homme, un être humain comme les sept milliards d'autres qui peuplent la terre! Et je dois la mériter, mon humanité! Mériter mon authenticité d'être humain!
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On me l'avait dit, un homme ne crie pas tant qu'il est à terre. Il se débrouille pour se relever. Et c'est quand il se relève et terrasse à son tour son adversaire qu'il peut crier victoire.
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Et tant d'autres calamités que les Morbidonnes djihadistes avaient amenées au Mali, qui faisaient la terreur des hommes et des bêtes et des arbres ! Même que la pluie elle-même avait peur de tomber, désormais.
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Les grands méchants qui en veulent à tout le monde, bêtes et gens, les cachent dans le sol. Et, eh Allah ! ils font plus de mal que mille millions de mille boîtes d'allumettes parce que quand par malheur tu montes dessus, que tu sois un homme, un animal ou même un arbre, ils déclenchent la Troisième Guerre mondiale contre toi et te charcutent comme on aurait fait d'un cochon de lait si les cochons de lait avaient le droit de vivre dans notre foutu pays !
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Même mon papa n'avait pas le droit d'allumer sa pipe. Eh Allah ! comme il en avait pourtant besoin par ces temps de peine ! Je le sentais à son humeur massacrante. Quel que soit le problème, il lui suffisait d'allumer sa grosse pipe, et de la fumée, faire une grosse moue à la vie. Et voilà, il retrouvait tout de suite sa tranquillité d'esprit.
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