Citations de Paige Toon (17)
Je ne peux pas imaginer avoir une mère et en être séparée. Surtout maintenant que je sais combien il est si facile de la perdre à jamais.
Faute de savoir quoi dire, j’opte pour le silence pendant que j’allume le four afin de réchauffer les tartelettes aux fruits secs, puis prépare une nouvelle théière. J’attends que l’eau bouille et, comme je n’entends aucun bruit de sa part, je me demande s’il est toujours là. La curiosité prenant le dessus, je glisse un regard vers lui. Il a les yeux rivés au sol, l’air à tel point épuisé et malheureux que je suis bourrée de remords.
Les mots sont impuissants à décrire ce que j’ai éprouvé, ce que j’éprouve encore.
La fillette ne s’était jamais demandé pourquoi le vert était sa couleur préférée. Elle ne possédait aucun habit vert, mais, s’ils jouaient à un jeu qui avait des jetons verts, il était acquis qu’elle prendrait un vert. Sa brosse à dents avait toujours été verte et, le jour où ils avaient accueilli Langoustine, elle avait supplié qu’on lui achète un collier vert.
I don't need another man to be taking up any more of my mental headspace.
But there's nothing wrong with knowing what you want in a partner and striving for it. Life's too short. You've got to be honest with yourself about the sort of life you want, the sort of person you'd like to spend it with. As long as you're kind to the people around you, which you are, you should be true to yourself.
But the fact is, he did leave.
He left us. He left me.
I wasn't enough for him.
I'm not enough.
Will I ever be enough? Will I ever be someone's perfect match?
I didn't know it was possible to love so fully and hurt so deeply at exactly the same time.
I'm tougher than I used to be, not because I fight, but because I don't. That's the way I cope, the way I ensure that things don't hurt me as much as they used to.
That's not to say that they don't still hurt to some degree, though.
It's nice to have the mental space to be with my own thoughts for a while.
J’ai l’impression d’avoir besoin de temps pour moi quand nous rentrons à la maison. L’atmosphère était pleine d’effervescence dans la voiture, les garçons se bombardant d’histoires abominables sur des surfeurs de leur connaissance qui se seraient rompu les os, auraient eu besoin d’être recousus et sur un gars ayant été littéralement scalpé.
Si c’est la faute de quelqu’un, c’est la mienne, parce qu’on avait utilisé tout le lait. Crois-moi, je me suis assez tourmenté à y repenser, car elle n’avait pas à préparer un gratin de pâtes. Il y avait des tas d’autres aliments dans le frigo.
Toutes les filles, sans exception, sont de splendides créatures à longues jambes : chacune semble tout droit sortie des feuilletons Summer Bay ou Les Voisins.
– Les filles surfent, elles aussi ? je demande.
– Certaines d’entre elles.
Je ressens une pointe d’envie et m’efforce de ne pas les observer trop longtemps.
– Tu fais toujours du surf ? demande-t-il.
– Pas depuis notre unique cours.
Il sombre dans le silence. Sans doute se rappelle-t-il que sa mère est morte le lendemain du jour où nous avons commencé.
Quelque chose dans le calme et l’obscurité de la nuit nous a poussés à nous ouvrir l’un à l’autre. À présent, au grand jour et avec papa dans les parages, je me suis retirée dans ma coquille. Peut-être en va-t-il de même pour Vian, parce qu’il ne cherche pas à croiser mon regard quand nous nous retrouvons dans la cuisine, à l’heure du petit déjeuner.
Le pire truc, c’est le mal de mer. On pêche au chalut dans le golfe Spencer et, quand il y a un vent violent qui souffle contre la marée, ça donne des vagues courtes, vraiment abruptes. On est bien plus secoués qu’en plein milieu de l’océan. Et puis, il y a les crabes qui pincent et les poissons qui piquent : avec eux, tu as tout le bras qui te lance, jusque sous l’aisselle. C’est atroce, mais peu importe que tu vomisses ou que tu aies la tremblote : tu dois continuer de bosser quand même.
Ce n’est pas correct, les enfants. Les garçons et les filles ne sont pas censés dormir ensemble.
Tout ce que je cherche à te dire, c’est que, même si tu as l’impression de n’avoir jamais rien vécu de pire, un jour, tu regarderas peut-être en arrière et tu comprendras que cet accident n’est pas arrivé par hasard. Il y a longtemps, mon père m’a donné ce conseil de penser à « dans cinq ans » et je ne l’ai jamais oublié.