Citations de Patricia Delahaie (90)
Paul se méfie du luxe comme d’un vice auquel on prend goût. Après la mort de sa mère, entre palaces et champagne, il a vu son père jeter l’argent par les fenêtres avec des femmes éblouissantes. Plus il vieillissait, plus elles étaient jeunes et… chères. Mais Camille insiste. Elle veut s’offrir une « parenthèse extraordinaire ». Il est si rare qu’ils soient ensemble, qu’ils n’aient pas à se cacher.
Je m’en veux terriblement. Reste comme tu es, ne change rien, je t’aime tellement, tout entière, en Camille, en Shéhérazade. Merci pour ces belles roses que tu m’as fait livrer. Elles me rappellent ta douceur, ton arôme et ta grâce.
Ce que tu as aimé en moi, c’est le mystère, justement. Cette robe blanche dans Cernon, cette silhouette hors du temps, tu me l’as raconté cent fois. Et maintenant, tu voudrais que je sois crue, réaliste, transparente. « Ne changez pas de défauts ! » dit-on aux amoureux. « C’est pour eux qu’on vous aime aussi. » Si tu veux que je sois vraie, je peux l’être, mais es-tu capable de supporter la vérité ?
Je triche pour me cacher, pour me faire valoir, comme quand je mets des belles robes. M’aimerais-tu si je portais une robe mal coupée, un tablier à fleurs, des cheveux frisottés ? Non. Alors je me déguise, je m’embellis moralement, physiquement. Pour te faire rêver, pour que tu m’aimes…
Il est fier d’avoir ce ton offensif. Jamais il ne lui a parlé avec cette fermeté. Une fermeté qui l’anime lorsque ses collègues pompiers l’appellent auprès d’un blessé grave : « En position latérale ! Perf ! Écartez-vous ! » Aucune hésitation. De l’efficacité. Telle sera son attitude avec Camille : directe, implacable. Son objectif ? Lui faire avouer la vérité sur ses études, sa famille, son passé, car le détective l’a prouvé : elle ment sur quasiment tout.
— On dit beaucoup de bêtises, surtout. On sait encore très peu de choses sur le fonctionnement du cerveau humain, et sur cette maladie. Je constate, moi, que Lucie fait des progrès. Et c’est à vous qu’elle les doit. Le courant passe beaucoup mieux…
C'est plus une volonté qu'une "étincelle". Un échange de tous les jours qu'un coup de foudre.
Oui, ERRI de LUCCA le poète et philosophe qui magnifie les petites choses de la vie quotidienne a raison :" un couple , c'est bien plus que un plus un ".
L'amour ne dure pas , il se transforme sans cesse. Il est protéiforme et certainement de plus en plus riche à mesure que les années passent car , au désir,à l'admiration béate des premiers temps se mêlent des raisons de se réjouir de tout ce chemin parcouru ensemble.
La surprise est le piment de la routine. Elle est aussi ce plus qui renouvelle le regard porté sur son conjoint.Certes, on le savait généreux,adorable , capable d'efforts ...
La surprise lui redonne ses couleurs , sa souplesse d'origine.
On a raison de descendre du train conjugal quand il nous mène dans des chemins contre-nature. Et de rompre quand on s'est trompé d'histoire : c'est plat, ennuyeux,rien ne vibre ni ne nous transporte . Arrêtons là ! Car parfois, on vit mieux seul que mal accompagné...