AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Patrick K. Dewdney (290)


Une maison est comme un enfant, il faut l'occuper ou se résoudre à sa ruine.
Commenter  J’apprécie          01
Tant que régneront chez nos voisins les lois de l'or et de l'épée, des hommes naîtront pour les transgresser.
Ceux-là feront sans cesse la conquête du cœur des misérables et de l'ire des puissants, deux victoires bien malhonnêtes d'après mon raisonnement.
L'acier dont ils se parent légitime le seigneur qui souhaite leur mort, tandis que l'argent dont ils font commerce assujettit le peuple qui les adule. À ne servir que soi-même, on n'ébranle rien de l'ordre du monde, on accompagne seulement son cours. Que les contes étrangers dépeignent si souvent le brigand en héraut de la liberté atteste pour tout dire d'une triste vérité : la liberté demeurera toujours incomprise par ceux qui méconnaissent leurs propres chaînes.
Commenter  J’apprécie          01
Otez à l'Ennemi tout ce qu'il possède et tout ce qu'il chérit. Asséchez chacune des oasis ou il puise l'espérance. Rasez les fondations mêmes de son existence car c'est de cette manière que se mène la guerre. [...] En agissant ainsi, vous condamnerez l'Ennemi à choisir entre deux chemins : celui de la rage ou celui du désespoir. L'un comme l'autre le conduiront à sa perte aussi sûrement que le poison.
Commenter  J’apprécie          01
La Pradekke, c'est la différence entre le savoir et la croyance. Croire que l'on sait est ignorant. Savoir que l'on croit, parce que la croyance est la plus dangereuse des ignorances.
Commenter  J’apprécie          00
Chaque bruissement sauvage qui naissait alentour se superposait aux suivants en un long flot anxiogène.
Commenter  J’apprécie          00
Mon esprit à huit ans était un jeune loup en quête de subsistance, et cette faim était devenue tiraillante au cours de l'année qui venait de s'écouler, un appétit insaisissable mais profond. Cette porte qui s'entrouvrait, cette mince fente que me faisait miroiter le maître-chirurgien, j'y avais enfoncé le museau à m'en faire saigner, buvant avec passion les humeurs alléchantes qui laissaient présager du festin à venir.
Commenter  J’apprécie          00
Comme si, confronté à la masse, je craignais de m'y dissoudre et d'y perdre par là même tous ceux qui m'étaient proches.
Commenter  J’apprécie          00
Sur l’horizon, la lune nouvelle apparaît enfin, dessine une entaille de lumière gracile, ouverte au rasoir dans un champ étoilé. (p. 150.)
Commenter  J’apprécie          00
Au-dessus, les cieux sont ténébreux et oppressants, un dôme insondable. Les constellations lointaines s’y dessinent fugitivement, émergent avec timidité à la verticale des flots. Il n’y a pas de lune cette nuit, pas de lune et pas de houle, et la noirceur est une chose poisseuse qui cramponne tout ce qu’elle touche. Autour du bateau, le brouillard dérivant hante les vagues, traîne ses nappes effilochées comme des filets aveuglants. (p. 125.)
Commenter  J’apprécie          00
Mille autres raisons pouvaient expliquer l’absence d’Ovégie, une grossesse ou une maladie, le tumulte politique dans lequel sa dernière guerre avait plongé Vaux, et pourtant, le souvenir du plateau m’agaçait l’esprit comme un fer rouge. De nouveau, le bâtonnier frappa la pierre de son instrument. Je sursautai et mes pensées se rétractèrent, happées par le présent. (p. 410.)
Commenter  J’apprécie          00
Dans les interstices et sur les coteaux apparurent de vrais bois, du chêne rouge et du noisetier, l’esquisse délicate de leurs feuilles naissantes endeuillées par le ruissellement de l’eau, mais il y avait surtout des pins biscornus aux troncs ravinés, qui coiffaient les Maillères d’un vert sombre et mélancolique.
Commenter  J’apprécie          00
J’étais retourné guetter la ville une dernière fois, ses pavés ruisselants, ses lumières enchâssées dans la nuit comme des bijoux dans un écrin. Franc-Lac étendait ses rues tentaculaires comme une créature noire et affamée et tout bien pesé, je ne regrettais pas de ne pas en avoir vu davantage.
Commenter  J’apprécie          00
Je ne distinguais rien d’eux, hormis leurs yeux rendus diaphanes par la lune et les éruptions blanches qui accompagnaient leurs souffles. Je les crus, par moments, remplacés par une assemblée de juges graves, des spectres familiers venus assister au redressement de vieux torts.
Commenter  J’apprécie          00
Les mots n’ont pas tellement de sens, dès lors qu’il s’agit de décrire le songe comme quelque chose de physique. Il faut tenter d’imaginer une myriade d’émotions prendre corps pour délimiter les frontières. Des choses enfouies et lointaines qui se matérialisent tout à coup, qui s’interpénètrent et remplacent tous les autres moyens par lesquels on a coutume d’appréhender le monde. Toute esquisse en est forcément incomplète. Toute image est condamnée à être médiocre et tâtonnante. Les seuls instants qui peuvent être capturés de manière compréhensible sont sans doute ceux qui précèdent, lorsque le tangible et le songe s’entrecroisent encore. Un grésillement. Un crissement étranger comme celui d’une braise chaude lancée sur un lac gelé. Après cela, un abîme, au sein duquel il renaît une réalité très différente. (p. 385.)
Commenter  J’apprécie          00
Les nappes de limbes blanchissaient à vue d’œil, suspendues entre les arbres humides comme de grands draps blafards. Le monde semblait se coaguler avec l’afflux de la lumière. Quelque part, dans les hauteurs, un chat-vèche feulait, en hurlements longs et mélancoliques. (p. 391.)
Commenter  J’apprécie          00
Entre ce que l’homme désire et ce que l’homme craint, là se trouve le monde.
Proverbe parside, traduit du parse antique. (p. 446.)
Commenter  J’apprécie          00
Seul et méfiant, je malmenai mes pensées comme une rivière fait couler ses galets. Autour de moi, les vétérans de Selmain scrutaient obsessivement l’obscurité sans vouloir comprendre qu’aucune attaque ne viendrait. (p. 466.)
Commenter  J’apprécie          00
J’étais incapable de me saisir des contours du point de rupture qui arrivait et je me demandais si l’issue m’appartenait encore. (p. 491.)
Commenter  J’apprécie          00
La fin du voyage fut colorée par l’angoisse et le désappointement, l’inquiétude d’avoir peut-être commis une erreur terrible. Peu après l’aube nous quittâmes la bâtisse enfouie et les arches de cet endroit que les Ketoï nommaient le Portail, pour nous enfoncer dans une forêt embrumée, mais mon regard était tourné vers l’intérieur, crispé à la manière d’une contracture. (p. 539.)
Commenter  J’apprécie          00
Je ne connais pas personnellement le guérisseur des Niveroche, mais lorsque tu le rencontreras, je pense que tu remarqueras l'ironie de la situation.
Je haussai un sourcil et bougonnai. "ça m'étonnerait, vu que je ne sait pas ce que ça veut dire, ironie." Hesse réprima un sourire. Je poursuivis avec prudence, en regardant mes pieds qui se balançaient au-dessus de la congère: "Si j'ai bien compris, vous m'avez rien dit pour ma main pareil que pourquoi vous m'avez rien dit pour Merle. Vous me faisiez pas assez confiance. Vous pensiez que j'y arriverais pas bien à faire semblant d'avoir peur. Alors que comme ça, vu que je me suis pissé dessus, les Mirolle y croiront pas que c'était des âneries. C'est ça?"
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs de Patrick K. Dewdney (1045)Voir plus


{* *}