AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Vidéos de Patrick Savidan (17)
Ajouter une vidéo





videos11 avril 2024
video
Une conversation présentée par Raphael Zagury-Orly
Avec
Sandra Laugier
Guillaume le Blanc
Judith Revel
Patrick Savidan

En collaboration avec les organisations à vocation sociale et solidaire : Amade, Fight Aids Monaco, Licra, Peace & Sport.
Avec la participation des élèves et des professeurs de philosophie de l'Institution François d'Assise – Nicolas Barré et du Lycée Albert 1er de Monaco.

Comme la liberté, la fraternité a davantage un pouvoir incantatoire qu'un sens rigoureux - autre que celui de lien crée par l'appartenance à une même famille biologique. de plus, le terme s'impose et est élevé en drapeau moral, qui enferme dans ses plis et phagocyte celui, tout aussi digne, de sororité. A strictement parler, la fraternité échappe au champ opératoire de la politique et fuit toute juridiction: aucune «mesure» ne la crée, aucune loi ne la façonne, aucun décret ne l'oblige. Dans la Constitution française, le mot n'est cité que trois fois, une fois comme devise nationale (liberté, égalité, fraternité), une fois comme «idéal commun». Puisqu'elle n'exprime «aucune exigence précise» (John Rawls), les chartes constitutionnelles internationales l'ignorent. Elles préfèrent convoquer la solidarité. Pourquoi en effet conserver cette référence, certes délavée, estompée, aux liens de sang? Il est vrai que la solidarité a une étrange histoire. Le solidum désignait à l'origine une monnaie (on l'entend davantage dans l'italien soldo que dans le français sou, mais assez bien dans solde, ou soldat), mais en droit romain  «in solidum obligari» signifiait que divers débiteurs s'engageaient à payer les uns pour les autres et chacun pour tous la somme à rembourser. C'est la Révolution française qui extirpe la solidarité du champ juridique et économique, et l'applique à l'attitude de secours, de soutien mutuel entre citoyens et citoyennes. Désormais, elle ne désigne plus qu'un rapport de «fraternité» justement, mais ou être frères et soeurs n'a pas de sens, puisque la solidarité ne pousse pas à aider une personne parce qu'elle est membre de ma famille, mais suscite une entraide qui implique tous les membres d'une collectivité unis dans un sentiment de commune appartenance au groupe, à la communauté, à la société, à l'humanité toute entière. Ce qu'active la solidarité, c'est la priorité, sur le souci de soi, de la cohésion sociale, la «responsabilisation» de tous pour ce qui peut arriver à chacun et l'engagement à porter secours si ce qui arrive provoque une perte - de liberté, de justice, de ressources, de dignité, de respect. Dès lors, «Liberté, Egalité, Solidarité» serait une belle devise.

#philomonaco
+ Lire la suite
videos05 avril 2024
video
Une conversation présentée par Raphael Zagury-Orly
Avec
Sandra Laugier
Guillaume le Blanc
Judith Revel
Patrick Savidan

En collaboration avec les organisations à vocation sociale et solidaire : Amade, Fight Aids Monaco, Licra, Peace & Sport.
Avec la participation des élèves et des professeurs de philosophie de l'institution François d'AssiseNicolas Barré et du Lycée Albert 1er de Monaco.

Comme la liberté, la fraternité a davantage un pouvoir incantatoire qu'un sens rigoureux - autre que celui de lien crée par l'appartenance à une même famille biologique. de plus, le terme s'impose et est élevé en drapeau moral, qui enferme dans ses plis et phagocyte celui, tout aussi digne, de sororité. A strictement parler, la fraternité échappe au champ opératoire de la politique et fuit toute juridiction: aucune «mesure» ne la crée, aucune loi ne la façonne, aucun décret ne l'oblige. Dans la Constitution française, le mot n'est cité que trois fois, une fois comme devise nationale (liberté, égalité, fraternité), une fois comme «idéal commun». Puisqu'elle n'exprime «aucune exigence précise» (John Rawls), les chartes constitutionnelles internationales l'ignorent. Elles préfèrent convoquer la solidarité. Pourquoi en effet conserver cette référence, certes délavée, estompée, aux liens de sang? Il est vrai que la solidarité a une étrange histoire. Le solidum désignait à l'origine une monnaie (on l'entend davantage dans l'italien soldo que dans le français sou, mais assez bien dans solde, ou soldat), mais en droit romain  «in solidum obligari» signifiait que divers débiteurs s'engageaient à payer les uns pour les autres et chacun pour tous la somme à rembourser. C'est la Révolution française qui extirpe la solidarité du champ juridique et économique, et l'applique à l'attitude de secours, de soutien mutuel entre citoyens et citoyennes. Désormais, elle ne désigne plus qu'un rapport de «fraternité» justement, mais ou être frères et soeurs n'a pas de sens, puisque la solidarité ne pousse pas à aider une personne parce qu'elle est membre de ma famille, mais suscite une entraide qui implique tous les membres d'une collectivité unis dans un sentiment de commune appartenance au groupe, à la communauté, à la société, à l'humanité toute entière. Ce qu'active la solidarité, c'est la priorité, sur le souci de soi, de la cohésion sociale, la «responsabilisation» de tous pour ce qui peut arriver à chacun et l'engagement à porter secours si ce qui arrive provoque une perte - de liberté, de justice, de ressources, de dignité, de respect. Dès lors, «Liberté, Egalité, Solidarité» serait une belle devise.

#philomonaco
+ Lire la suite
videos18 février 2024
video
Quelles épreuves un homme ou une femme politique doivent-ils concrètement surmonter ? L'épreuve n'est-elle pas le coeur du système démocratique ?

Pour en parler, Géraldine Muhlmann reçoit :
Lionel Jospin, ancien Premier ministre français, ancien premier secrétaire du Parti socialiste
Anne Merker, professeure de philosophie spécialisée en histoire de la philosophie ancienne à l'université de Strasbourg
Patrick Savidan, professeur au département de droit public et de science politique à l'Université Paris-Panthéon-Assas

Photo du visuel : Marc Piasecki / Getty

Retrouvez notre série philo sur la notion d'épreuve par ici https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-la-notion-d-epreuve

#épreuve #politique #philosophie
_____________

Retrouvez-nous sur :
Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture
Twitter : https://twitter.com/franceculture
Instagram : https://www.instagram.com/franceculture
TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture
Twitch : https://www.twitch.tv/franceculture

Et abonnez-vous à la newsletter Culture Prime : https://www.cultureprime.fr/
+ Lire la suite
videos14 juin 2023
video
Dans le cadre de la Semaine PhiloMonaco 2023

En présence de Charlotte Casiraghi, présidente, Robert Maggiori, président du Jury Raphael Zagury-Orly, membre fondateur, et des membres du Jury des Rencontres Philosophiques de Monaco

Et Isabelle Bonnal, Commissaire Général chargé de la direction de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, et des professeurs de philosophie de la Principauté

La Soirée est présentée par Thierry Consigny

La conférence annuelle « Qu'est-ce que la philosophie? », sera donnée par Manon Garcia, philosophe et auteure de l'ouvrage lauréat du Prix des Rencontres Philosophiques de Monaco 2022, La conversation des sexes. Philosophie du consentement. (Flammarion, 2021)

Le Prix 2023 est remis à un ouvrage philosophique publié en langue française et paru dans l'année civile précédent son attribution. Il est attribué par un Jury composé de personnalités reconnues.

La Mention Honorifique 2023 est remise à une collection ou une maison d'édition.

Le Prix Lycéen 2023 est attribué à deux lycéens suite à un concours écrit dans la bibliothèque de leur établissement scolaire.

Les membres du Jury 2023 :

Présidente d'honneur : Charlotte Casiraghi

Président du Jury : Robert Maggiori

Membre du comité : Raphael Zagury-Orly

Isabelle Alfandary – Professeure à l'université Sorbonne Nouvelle (Paris)

Paul Audi – Professeur de philosophie, membre de l'équipe de recherches PHILéPOL à l'université Paris-Descartes

Étienne Bimbenet – Professeur de philosophie contemporaine à l'université Bordeaux-Montaigne

Catherine Chalier – Professeur émérite de philosophie à l'université Paris-Nanterre

Marc Crépon – Directeur de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (Paris)

Sandra Laugier – Professeure de philosophie à l'université Paris 1 Panthéon- Sorbonne, membre de l'Institut universitaire de France

Claire Marin – Professeure de philosophie en classes préparatoires aux grandes écoles (Paris), membre associé de l'École normale supérieure

Géraldine Muhlmann – Professeure de science politique à l'université Paris 2 Panthéon-Assas

Judith Revel – Professeure de philosophie à l'université Paris Nanterre, Directrice du laboratoire Sophiapol

Camille Riquier – Professeur et doyen de la faculté de philosophie à l'Institut Catholique de Paris

Patrick Savidan – Professeur de philosophie politique à l'université Paris-Est (Créteil) et président de l'Observatoire des inégalités
+ Lire la suite
videos15 avril 2023
video
Présenté par Raphael Zagury-Orly, philosophe, membre fondateur
Avec
Marc Crépon, philosophe
Marie Garrau, philosophe
Maxime Rovere, philosophe et historien de la philosophie
Patrick Savidan, philosophe

Avec la participation des élèves et des professeurs de philosophie de l'institution François d'AssiseNicolas Barré et du Lycée Albert 1er de Monaco.

Si des deux élèves qui ont commis de concert la même bêtise, le maître n'en punissait qu'un, parce que l'autre est son neveu, il susciterait indignation et chacun verrait là une injustice. Mais existe-t-il vraiment un sentiment qui ferait reconnaître justice et injustice? Serait-il inné? Serait-il façonné par les valeurs sociales, et donc varierait selon les époques et les sociétés? La justice n'a-t-elle pas des traits plus objectivement déterminables? Ce qui est sûr, c'est que, dans toute l'histoire de la pensée, on s'est autant escrimé à la définir qu'à chercher des arguments qui montraient l'impossibilité de le faire. Désigne-t-elle la conformité d'un comportement, d'une prescription, d'un ordre, à une norme? Mais sur quel critères d'évaluation – attenant à la morale, au droit, à la politique, à l'économie, etc. – une telle norme peut-elle être à son tour dite juste? Et parle-ton de la même « justice » selon que celle-ci intervient dans les relations inter-subjectives, relevant du droit privé ou du droit public, dans les mode de constitution et de fonctionnement des institutions, dans la légitimation des décisions de la sphère privée ou politique, dans l'évaluation du rapport de production et de distribution des richesses? Un monde sans justice ne serait pas possible cependant: aussi, bien qu'elle soit un casse-tête, faut-il que sans cesse la pensée lui donne sens.
+ Lire la suite
videos12 octobre 2022
video
Avec
Étienne Bimbenet
Thierry Consigny
Patrick Savidan
« Risquer » n'est pas très loin de racler, ni de râper : resecum (de resicare), c'est ce qui coupe, écorche, ce contre quoi on peut s'égratigner, s'érafler, un mur granuleux, un rocher escarpé, un écueil (risco, en espagnol). Autrement dit, le risque a à voir avec la distance : trop près d'une haie de ronces, je pourrais cueillir les mûres, mais aurais les bras ensanglantés, trop loin, rien ne me piquerait, mais le panier de mûres serait vide. le risque, ce n'est pas se tenir loin du danger, ni l'affronter de près quand il est certain qu'il sera mortel (pour mes biens, mes économies, ma réputation, ma carrière, etc.). C'est s'y tenir au plus près, en sachant qu'il sera mortel, et en pariant qu'il ne le sera pas pour moi, qui n'aurai que des égratignures (au bras, à l'âme, au portefeuille…). Risquer, c'est donc choisir d'effectuer l'action malgré tout - bien que l'on sache que ses conséquences pourraient n'être que négatives ou à l'avenir empêcher une autre action. C'est donc oser. Mais qui peut « oser »? Uniquement la personne qui peut envisager de se lancer aux delà des limites de sa propre action et de son propre jugement, autrement dit la personne libre, la personne qui de façon autonome « décide » (soit coupe le noeud qui attachait la délibération à l'effectuation) d'agir en acceptant par avance tous les effets-boomerang, y compris les pires, de son action. Aussi le seul moyen sûr d'éviter le risque est-il de renoncer à sa liberté - ce qui est assez… risqué !

#philomonaco
+ Lire la suite
videos21 septembre 2022
video
Avec
Étienne Bimbenet
Thierry Consigny
Patrick Savidan
« Risquer » n'est pas très loin de racler, ni de râper : resecum (de resicare), c'est ce qui coupe, écorche, ce contre quoi on peut s'égratigner, s'érafler, un mur granuleux, un rocher escarpé, un écueil (risco, en espagnol). Autrement dit, le risque a à voir avec la distance : trop près d'une haie de ronces, je pourrais cueillir les mûres, mais aurais les bras ensanglantés, trop loin, rien ne me piquerait, mais le panier de mûres serait vide. le risque, ce n'est pas se tenir loin du danger, ni l'affronter de près quand il est certain qu'il sera mortel (pour mes biens, mes économies, ma réputation, ma carrière, etc.). C'est s'y tenir au plus près, en sachant qu'il sera mortel, et en pariant qu'il ne le sera pas pour moi, qui n'aurai que des égratignures (au bras, à l'âme, au portefeuille…). Risquer, c'est donc choisir d'effectuer l'action malgré tout - bien que l'on sache que ses conséquences pourraient n'être que négatives ou à l'avenir empêcher une autre action. C'est donc oser. Mais qui peut « oser »? Uniquement la personne qui peut envisager de se lancer aux delà des limites de sa propre action et de son propre jugement, autrement dit la personne libre, la personne qui de façon autonome « décide » (soit coupe le noeud qui attachait la délibération à l'effectuation) d'agir en acceptant par avance tous les effets-boomerang, y compris les pires, de son action. Aussi le seul moyen sûr d'éviter le risque est-il de renoncer à sa liberté - ce qui est assez… risqué !

#philomonaco
+ Lire la suite





Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Patrick Savidan (30)Voir plus

Quiz Voir plus

Le Petit Prince

Qu'est-ce que représente le dessin qu'à fait l'aviateur étant petit?

un chapeau
une chaussette
un éléphant dans un boa
une souris dans un boa

7 questions
443 lecteurs ont répondu
Thème : Le Petit Prince de Antoine de Saint-ExupéryCréer un quiz sur cet auteur

{* *}