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Citations de Paul Beatty (91)


I've finally figured out what's wrong with Washington, D.C. It's that all the buildings are more or less the same height and there's absolutely no skyline, save for the Washington Monument touching the night sky like a giant middle finger to the world.
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Une fois que je me suis habitué aux agents de police venant chercher des élèves en plein cours pour des interrogatoires impromptus, aux alertes à la bombe et aux fouilles de casier, j'ai commencé à me faire des amis, principalement parmi les boutonneux à lunettes.
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Soudain, il m’est venu à l’esprit qu’un poème était peut-être comparable à un rhume. Peut-être qu’un jour j’en sentirai un s’emparer de moi. Une sorte d’oppression dans la poitrine, les yeux qui soudain larmoient ; des bouffées de chaleur et un sifflement dans les oreilles, annonciateur de l’arrivée d’un vers éternel.
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Chez les Noirs, d’habitude, on réserve les lamentos pour les funérailles. J’ai vu des gosses se prendre sans moufter des coups de matraque, des pare-chocs et même des balles. Car seules deux occasions vous autorisent à verser une larme : manquer d’un seul petit numéro la grosse cagnotte du loto ou perdre un proche. Deux cas dans lesquels pleurer est acceptable, mais une fois et une fois seulement. Pas le temps de broyer du noir, parce que le lendemain, le nègre, y doit retourner marner.
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Après une foultitude de fusillades en voiture et une avalanche de kleenex, les Gun Totin' Hooligans devinrent le plus valeureux mais aussi le plus inepte des gangs de Los Angeles. Affichant plus de pertes humaines que tous les autres gangs réunis, les Hooligans avaient vu naître en leur sein une tradition qui voulait que soit étanché la soif de chaque camarade disparu au combat. D'où l'interminable cérémonie de la bière :
"Riff-Raff ,repose en paix." On verse.
"Tank Tank, fais de beaux rêves." Ça dégouline.
"Petit Weebles, il fume sa beuh avec les anges". On asperge.
"Bébé Weebles, il a sa dose, il se décompose." Glouglou.
Six fûts de bière plus tard, quand les GHT avaient enfin terminé d'honorer leurs morts, Psycho Loco trempait jusqu'aux chevilles dans une piscine de mousse.
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C'est pour ça que tes poèmes seront jamais plus que des descriptions de la vie. Parce que la page, elle a une fin. Une fois que t'as couché tes mots sur le papier, t'as fossilisé tes idées. Dès insectes pris dans l'ambre, négro. Tandis que la musique, c'est la vie. C'est le temps.
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Ces sessions de déprogrammation de une heure étaient censées nous laver le cerveau pour nous libérer d'un prétendu culte de l'autodestruction et nous permettre de venir grossir les rangs de la classe moyenne américaine, secte de la normalité éclairée.
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Ce pays a besoin d'un type prêt à se prendre des balles de base-ball dans la tronche, d'un pédé à humilier, d'un négro à qui mettre une peignée, de quelqu'un à envahir, ou à placer sous embargo. Ce pays qui passe son temps à faire le coq devant la glace a besoin de tout ce qui, comme le base-ball, l'empêchera de se regarder bien en face et de se rappeler où les corps sont enterrés.
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Jadis, quand des abrutis se préparaient à tirer dans le tas depuis leur voiture, un véhicule ralentissant sans raison apparente constituait un avertissement suffisant. Les renvois gutturaux d'un moteur V6 baissant en régime étaient l'équivalent urbain du craquement de la petite branche sous le pied d'un chasseur qui faisait sursauter sa proie. Mais avec ces nouveaux véhicules hybrides, silencieux, à économie d'énergie, on entend que dalle.
Le temps que tu réalises ce qui t'arrive, une balle a déjà percé l'aile arrière de ta Mercedes couleur argent polaire et tes assaillants ont pris paisiblement la fuite, consommant un petit 3.3 litre aux cent kilomètres [...].
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Physiquement, ils se fondaient plus ou moins dans la masse, mais les regards dédaigneux qu'ils jetaient à la ronde semaient le doute : étaient-ils de Dickens? Difficile à dire. Tels des nazis à un rassemblement du Ku Klux Klan, ils étaient idéologiquement dans leur élément, mais d'une culture d'entreprise différente.
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- Oh! J'ai foutu ton avenir en l'air, fait foirer tous tes projets? Gunnar, t'as même pas de réveil, alors viens pas me faire croire que j'ai modifié le cours de ton destin
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Du coup, on s'est mis à parler de ça et de notre conversation, j'ai conclu que si le nègres ne craignent pas la mort, ils craignent la manière dont elle va arriver.
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Ses parents on commencé à pleurer, et j'ai imaginé Pumpkin qui se dressait dans son cercueil pour lancer " Bon, on y va dans ce putain de corbillard ou ou merde? ", se désolidarisant du fiasco.
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" Vise, négro.
- C'est ce que je fais.
- Et tu vises quoi?
- Dieu, motherfucker.
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" Buster, je sais bien que tu veux Graphisme, mais je préfère t'inscrire en Chaudronnerie. M. Buck Smith saura comment te prendre, sans compter que ça te donnera de bonnes bases pour le pressage des plaque d'immatriculation. Il faut penser à l'avenir, Buster, fiston. Voir loin, monsieur Brown. N'oublie pas qu'il y a toujours un premier jour à la plus longue des peines de prison."
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Chez les Noirs, d'habitude, on réserve les lamentos pour les funérailles. J'ai vu des gosses se prendre sans moufter des coups de matraques, des pare-chocs ou même des balles. Car seules deux occasions vous autorisent à verser un larme : manque d'un petit numéro la grosse cagnotte du loto ou perdre un proche.
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A la poste, par exemple, vous regardiez deux fois par la fente de la boîte aux lettres pour vous assurer que votre pli avait bien fait son chemin jusqu'au panier et voilà que l'objet vous hurlait au visage : "Pauvre con ça t'est déjà arrivé de voir une lettre qu'est pas tombée? Non. Alors lâche ce putain de battant et tire-toi."
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Je me suis remis en route, encore médusée qu'un mec qui repassait les manches de ses tee-shirts et bouclait sa ceinture à hauteur de testicules ait osé s'en prendre à mes goûts vestimentaires. Arrivé à la maison, j'ai balancé le sac de courses sur la table et j'ai crié à ma mère : " Ma, t'as merdé grave, on est dans le ghetto!"
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Le blanc, ce n'était pas comme dans mon livre, 'un mélange des radiations de toutes les couleurs du spectre visible". C'était tout le contraire. Le blanc, c'était le bannissement des couleurs encombrés par leurs pigments et par un conscience trop grande de leur propre présence.
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Je ne souviens plus pourquoi les éléphants se disputaient - un truc à propos de la couleurs de leur derme spongieux il me semble. Pas un seul mot en revanche sur le faut que les éléphants noirs avaient dû se contenter du point d'eau infesté de moustiques et dépendaient de l'aide sociale gérée par les éléphants blancs pour leur dose de quinine.
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