Paul Bonhomme

♬ Il est libre Paul ! il est libre Paul ! Y en a même qui disent qu'ils l'ont vu skier... ♬

On peut être raide dingue, ou raide mort : Paul Bonhomme, lui, a choisi d'être raide vivant.

Pour comprendre le bonhomme, il suffit de lire sa présentation sur son site. Voici comment il se définit :

"Guide de haute montagne - écrivain - conférencier - athlète - touche à tout passionné". Rien que ça !

Raide vivant est une succession de petits récits, de petites tranches de vie et d'aventures.

Paul Bonhomme est pudique et raconte souvent à demi-mot ; au lecteur de comprendre et de saisir les émotions entre les lignes.

Kilian Jornet l'exprime bien dans sa préface : "Paul nous laisse regarder à travers une porte à demi ouverte des moments, des instants coupés d'une vie de confort. Comme un guide ancien il nous accompagne sans expliquer, parce que c'est mieux de montrer, de nous immerger dans le silence des bivouacs, dans les conversations entre amis ouvrant la trace sur l'un des géants himalayens, ou dans la glisse des skis, là où l'erreur n'est pas permise."

Dans sa narration, Paul Bonhomme passe un peu du coq à l'âne, et l'ensemble est sans doute à l'image de sa vie, tour à tour banal, lumineux, quotidien ou exceptionnel.

L'auteur est sincère, avec une sensibilité à fleur de peau. C'est un idéaliste, et en cela il est touchant.

Certains réflexions sont très justes, certains passages sont poétiques, et l'ensemble, sans être exceptionnel, est assez agréable à lire.

De courts poèmes introduisent joliment chaque chapitre de ce livre qui se lit vite, comme une petite parenthèse hors de notre monde.

Merci à Babelio pour son opération Masse critique et aux éditions Paulsen pour leur envoi.

Si vous voulez voir Paul Bonhomme skier : https://www.lequipe.fr/Adrenaline/Ski-freeride/Actualites/Video-paul-bonhomme-dans-un-run-aussi-raide-que-superbe-dans-le-couloir-du-gypaete/985927

Lors de la dernière Masse critique dédiée à la Non Fiction, je n’avais sélectionné qu’un seul livre (du jamais vu!) en croisant très fort les doigts et en invoquant les dieux de la montagne. Ils ont dû m’entendre puisque peu de temps après j’ai eu le très grand plaisir de trouver dans ma boîte aux lettres le livre tant désiré!



Raide vivant de l’alpiniste, guide de haute montagne et skieur de pentes raides Paul Bonhomme fut une excellente lecture, un témoignage intense et captivant, une véritable bouffée d’oxygène pour l’amoureuse des montagnes et la randonneuse passionnée que je suis!



Ce court récit autobiographique est composé d’une succession d’anecdotes pas toujours chronologiques dans lesquelles Paul Bonhomme nous dévoile, avec beaucoup de pudeur, de sincérité, de sensibilité et d’humilité, des petits fragments de sa vie privée et professionnelle.



Il évoque ainsi notamment les désillusions, les difficultés et les douleurs liées à une vie sentimentale compliquée, le bonheur immense éprouvé à la naissance de sa première fille, la difficile séparation avec sa compagne et puis l’amour retrouvé. Il dit la mort et le deuil, martèle l’importance de l’amitié, raconte ses amis, ceux qui sont et ceux qui ne sont plus. Et puis il y a l’omniprésence du souvenir de son frère parti beaucoup trop tôt, ce frère qui le porte et auquel il a choisi de rendre hommage en traçant une nouvelle ligne dans la Dent Blanche.



Il se dégage de Raide vivant une énergie incroyable, une furieuse envie de vivre et un émerveillement infini pour la beauté du monde, et des montagnes en particulier.



« L’intensité de la vie n’est pas calculée à l’aune de ce que nous faisons, mais à la façon de le réaliser ».



Depuis qu’il a décidé que sa vie serait extraordinaire, Paul Bonhomme vit chaque expérience comme si sa vie en dépendait. Parler avec le coeur, jamais avec le poing. Rêver plus fort, aimer plus fort mais souffrir plus fort aussi. Se dépasser, s’émerveiller et partager « un bout d’éternité », « les deux pieds ancrés dans la vie ».



S’il vénère la luminescence et la splendeur des hauteurs, là où tout est « plus beau, plus intense et plus sincère », il n’en est pas moins conscient des dangers et de « la mort [qui] n’est jamais loin au plus intense de la vie ». Profondément respectueux et lucide, il sait « regarder, respecter et passer » car « aucun rêve ne vaut la vie ».



S’il éprouve un bonheur immense à libérer une voie et à « mettre les pieds là où les anciens ont eu l’idée de créer quelque chose, et finir le travail », à inventer des histoires et des voyages en mélangeant les gens et les genres (par exemple un Annecy-Chamonix à pied et à ski par les crêtes), s’il a réalisé des ascensions et des projets fous (gravir son premier 8000 mètres en deux semaines et sans oxygène alors que ce n’était pas prévu et y fêter ses trente ans; partir à la conquête des quatre faces de l’Aiguille verte dans le massif du Mont-Blanc en une journée ou encore tracer une nouvelle ligne en hommage à son frère dans la Dent Blanche, etc.), Paul Bonhomme n’est pas un adepte des prix pour autant car « en montagne les records ne libèrent pas, au mieux ils s’accumulent, au pire ils assassinent. »



Liberté, authenticité, engagement, humilité, sincérité et générosité. Une belle philosophie et une ode magnifique à la montagne et à la vie!




Lien : https://livrescapades.com

Raide vivant lève un peu le voile sur qui est ce fameux Paul Bonhomme dont on parle de plus en plus dans les milieux montagnards depuis quelques temps.

J'avais tenté de l'obtenir via Masse Critique, sans succès, voilà qu'en passant en librairie je tombe dessus, et ne laisse pas passer ma chance cette fois-ci.

Je commence donc à lire, et ne trouve pas le récit et le ton habituel du livre d'alpiniste.

Killian Jornet pourtant prévenait dans sa courte préface, on n'est pas en face de n'importe qui là...

Le ton et la forme, en effet, son plutôt ceux d'un journal au long court, poétique, sentimental, sans exacerbé la place de l'action, de l'héroïsme et des aventures vécus. Pourtant, ceux qui connaissent un peu comprennent très vite que c'est du grand alpinisme qu'il s'agit: vite, fort bien, et souvent très haut. Mais Bonhomme n'insiste pas.

Il raconte des moments de vies, centraux pour lui, et qui ont forgé sa personnalité, sa façon de voir, d'agir sur le monde, ses aspirations.

C'est un livre sensible, qui se lit très vite et très bien, plein de pauses touchantes, d'hommages, de belles histoires, pas toutes joyeuses évidemment...



Une lecture intéressante donc, qui dénote dans les récits alpins et fait du bien. Paul Bonhomme n'est pas qu'un guide, c'est aussi un auteur très humain, la tête et le cœur dans les cimes mais les pieds bien impliqués dans le monde du bas. Chapeau !

Merci Babelio pour m'avoir envoyé ce livre lors de la dernière Masse Critique. J'ai pris beaucoup de plaisir à le lire. Le thème tout d'abord, celui de l'alpinisme, d'un homme qui se construit grâce à la montagne et sans qui il n'est rien. J'ai toujours eu un avis paradoxal sur les grimpeurs et alpinistes : à la fois, j'ai l'impression qu'ils rient au nez du destin à défier la mort avec autant d'affront et à se risquer aux caprices de la Montagne, et en même temps j'ai la sensation que le frisson qu'ils recherchent n'est pas uniquement celui de l'adrénaline, mais surtout celui de la Vie.



Dans cette autobiographie, Paul Bonhomme nous livre avec pudeur des instants clés de sa vie, de 2001 à 2019, chronologiquement en dix-neuf chapitres, avec des ellipses de plusieurs années entre certains chapitres. L'écriture est fluide et poétique, les mots semblent avoir été choisis et couchés sur le papier avec beaucoup d'humilité. L'auteur laisse ainsi une trace intimiste de ses foulées dans l'immaculée, mais également des larmes sur ses joues qui, si elles ont été pénibles par le passé, semblent contribuer aujourd'hui à le faire se sentir "raide vivant".

Dans ce livre, Paul Bonhomme revient sur des épisodes marquants de sa vie, que ce soit par l'alpinisme, le ski ou encore l'escapade. Avec poésie, il raconte ces moments vibrants d'émotion et d'action.

A lire pour s'évader dans la montagne et partir avec lui en expédition !