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Citations de Paul-Henri Thiry d`Holbach (56)


Il faut dire qu’un animal si étrange est difficile à définir ; loin d’être connu des autres, il peut à peine se connaître lui-même ; cependant, il paraît que, tout bien considéré, on peut le ranger dans la classe des hommes, avec cette différence néanmoins que les hommes ordinaires n’ont qu’une âme, au lieu que l’homme de Cour paraît sensiblement en avoir plusieurs.
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L'homme de Cour est sans contredit la production la plus curieuse que montre l'espère humaine. C'est un animal amphibie dans lequel tous les contrastes se trouvent communément rassemblés.
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Moïse, Jésus et Mahomet étant tels que nous venons de les peindre, il est évident que ce n’est point dans leurs écrits qu’il faut chercher une véritable idée de la Divinité. Les apparitions et les conférences de Moïse et de Mahomet, de même que l’origine divine de Jésus, sont les plus grandes impostures qu’on ait pu mettre au jour et que vous devez fuir si vous aimez la vérité.
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Si nous examinons les choses sous ce point de vue, nous verrons que, de tous les arts, le plus difficile est celui de ramper. Cet art sublime est peut-être la plus merveilleuse conquête de l’esprit humain. La nature a mis dans le cœur de tous les hommes un amour-propre, un orgueil, une fierté qui sont, de toutes les dispositions, les plus pénibles à vaincre. L’âme se révolte contre tout ce qui tend à la déprimer ; elle réagit avec vigueur toutes les fois qu’on la blesse dans cet endroit sensible ; et si de bonne heure on ne contracte l’habitude de combattre, de comprimer, d’écraser ce puissant ressort, il devient impossible de le maîtriser. C’est à quoi le courtisan s’exerce dans l’enfance, étude bien plus utile sans doute que toutes celles qu’on nous vante avec emphase, et qui annonce dans ceux qui ont acquis ainsi la faculté de subjuguer la nature une force dont très-peu d’êtres se trouvent doués. C’est par ces efforts héroïques, ces combats, ces victoires qu’un habile courtisan se distingue et parvient à ce point d’insensibilité qui le mène au crédit, aux honneurs, à ces grandeurs qui font l’objet de l’envie de ses pareils et celui de l’admiration publique.
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Tant que le sacerdoce aura le droit d'infecter la jeunesse, de l'habituer à trembler devant les mots, d'alarmer les nations au nom d'un Dieu terrible, le fanatisme sera le maître des esprits, l'imposture à volonté portera le trouble dans les Etats. Le fantôme le plus simple, perpétuellement alimenté, modifié, exagéré par l'imagination des hommes, deviendra peu à peu un colosse assez puissant pour renverser les têtes et culbuter les empires
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L'athéisme, dont jusqu'ici les principes n'ont point été suffisamment développés, semblent alarmer les personnes même les plus dégagées de préjugés. Elles trouvent l'intervalle trop grand entre la superstition vulgaire et l'irréligion absolue; elles croient prendre un sage milieu en composant avec; elles rejettent les conséquences en admettant le principe; elle conserve le fantôme sans prévoir que, tôt ou tard, il doit produire les mêmes effets et faire, de proche en proche, éclore les mêmes folies dans les têtes humaines...
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L'homme n'est superstitieux que parce qu'il est craintif, il ne craint que parce qu'il est ignorant.
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Les tempéraments varient en raison des éléments ou matières qui dominent dans chaque individu et des différentes combinaisons et modifications que ces matières, diverses par elles-mêmes, éprouvent dans sa machine. [ Livre I, 9 ]
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De l'ingratitude
N'est-il pas surprenant de rencontrer tant d'ingrats sur la terre ?
Néanmoins plusieurs causes semblent concourir pour les multiplier. L'orgueil et la vanité paraissent être en général les vraies sources de l'ingratitude. On surfait son propre mérite, et chacun alors regarde les bienfaits qu'il reçoit comme des dues. Chacun croit trouver en soi la raison suffisante des services qu'on lui rend et n'en veut avoir obligation qu'à lui-même. D'ailleurs, on craint les avantages que l'on peut donner à ceux de qui l'on reçoit des bienfaits; on appréhende qu'ils ne soient tentés d'abuser de la supériorité ou des droits qu'ils acquièrent. On a honte d'avouer que l'on dépend d'eux et que l'on besoin de leur secours pour sa propre félicité. Enfin, on craint qu'ils ne mettent à leurs bienfaits un si haut prix qu'on ne puisse les payer. On a très bien comparé les ingrats aux mauvais débiteurs qui redoutent la rencontre de leurs créanciers. Enfin, l'envie, cette passion fatale qui s'irrite même des bienfaits qu'elle reçoit et qui rend injuste et cruel envers ceux que l'on devrait chérir et considérer, devient souvent la cause de la plus noire ingratitude.
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D'où l'on voit que partout où le despotisme a fixé sa demeure, il ne peut y avoir qu'une longue chaîne de tyrans qui, chacun dans leurs sphères, font éprouver au peuple des vexations sans nombre.
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Toujours à portée des faveurs et des grâces, le courtisan n'est occupé qu'à exciter et fomenter les passions du maître, qu'à l'endormir dans le vice pour l'empêcher d'entendre les gémissements de son peuple. La patrie n'est au yeux du courtisan qu'un pays de conquête fait pour être mis sans cesse à contribution.
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Il faut pour vivre à la Cour avoir un empire complet sur les muscles de son visage, afin de recevoir sans sourciller les dégoûts les plus sanglants. Un boudeur, un homme qui a de l’humeur ou de la susceptibilité ne saurait réussir.
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Il est quelques mortels qui ont de la roideur dans l’esprit, un défaut de souplesse dans l’échine, un manque de flexibilité dans la nuque du cou ; cette organisation malheureuse les empêche de se perfectionner dans l’art de ramper et les rend incapables de s’avancer à la Cour.
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Paul-Henri Thiry d`Holbach
L'homme qui n'a plus rien à désirer est à coup sûr le plus malheureux et celui qui souffre.
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Celui qui dès son enfance s'est fait une habitude de trembler toutes les fois qu'il entend prononcer certains mots, a besoin de ces mots et a besoin de trembler; par là même il est plus disposé à écouter celui qui l'entretient dans ses craintes, que celui qui tenterait de le rassurer. [ T. I, §11 ]
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